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EAN : 978B079M62KYK
114 pages
(05/02/2018)
4.68/5   14 notes
Résumé :
Une histoire authentique où Pascal BEZARD nous fait vivre un an de la vie de Max, atteint d'un lymphome, un fait de vie qui peut toucher chacun de nous. Beaucoup de moments d'humour, de dérision, de réflexion, sur un rythme soutenu ou au point mort, jalonnent ce parcours atypique plein de pudeur et d'émotions. L'auteur nous fait partager, dans l'ombre de Max, les thèmes qui lui sont chers et son amour pour la littérature, tout en laissant le soin au lecteur d'interp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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La vie est belle ! ⭐⭐⭐⭐⭐
Dommage qu'on ne s'en rende compte qu'au moment où on est menacé de la perdre...
Dans « le Sang Blanc », Pascal Bezard nous fait suivre le combat de Max, un homme comme les autres, contre le pire tueur en série : « le Crabe », déguisé en lymphome de type 4. Un combat en 4 manches dont il faudra gagner chacune avant d'affronter la suivante.
Le 1er round commence mal. Suite à 2 erreurs médicales consécutives, Max est prêt de perdre le combat avant même de l'avoir commencé. Qui va gagner la partie, de l'homme ou du monstre ?...
La compétence d'un chirurgien va lui permettre d'engager la 2ème manche. Les ennemis à vaincre ? le temps et l'ignorance. le temps ne semble pas avoir la même valeur pour le monde médical que pour le malade qui attend, des jours, des semaines, des mois, sans savoir ce qu'il va devoir assumer ensuite. Et comment gérer ces plages interminables de solitude ? On redécouvre le plaisir de boire son 1er café du matin sans avoir à attendre 8 heures, l'heure du café pour l'hôpital, alors qu'on est réveillé depuis 4 heures et qu'on a l'habitude de boire son café dès son réveil. Une attente qui se transforme en torture. On découvre et on apprend à apprécier les petits plaisirs de la vie. On découvre que la vie, le bonheur, ne sont faits que d'une somme de petits plaisirs. On découvre qu'on n'est pas qu'un amas de cellules malades, mais un être humain grâce à un mot, un geste d'un membre du personnel soignant. On découvre l'importance de ces gens qui font qu'on n'est plus une chose, mais un être humain. Merci les docteurs, merci les soignants et tout le personnel.
On passe le temps en s'évadant grâce à quelques souvenirs heureux : les petites lucioles dans les yeux de son chien au moment de le sortir, les jambes de Lola, sa femme, une falaise qui semble faite d'or et domine la plage où il fait bon s'allonger avec Lola.
La chimiothérapie est indolore, mais elle fatigue et fait perdre cheveux, sourcils et tous les poils de son corps. On a l'impression de se désharmoniser. Mais après quelques semaines, étalées sur plusieurs mois, le monstre commence à disparaître du corps de Max. N'en reste qu'une infinie partie, la plus dangereuse.
Enfin, on quitte l'hôpital, on s'évade dans les souvenirs de Max. On découvre la « Success story » d'un apprenti qui finit par devenir le patron de l'entreprise de celui qui l'a engagé et finit par lui confier la direction. Souvenirs d'apprentissages qui l'ont construit, d'amitiés, de plaisirs faits de repas entre amis. Max n'est pas vraiment un homme comme les autres. C'est un battant.
Max est prêt à affronter la 3ème manche. L'ennemi maintenant est la douleur. Générale. Insupportable. C'est Charles Bronson dans « Il était une fois dans l'Ouest ». À-demi-mort de coups et de douleurs, il résiste et poursuit le combat contre les effets de la ponction lombaire. Il ne gémit pas, jamais il ne se plaint. Il ne se fait pas passer pour une victime. Il ne cherche pas notre compassion. Il surmonte.
Et voilà la 4ème manche. Notre ami, « Clint Eastwood » se retrouve comme dans « L'évadé d'Alcatraz ». Il va devoir affronter le pire confinement, la pire solitude, comme un délinquant enfermé dans le « Quartier de Haute Sécurité ». C'est le temps de « l'autogreffe ». Il n'a plus aucune défense immunitaire, il lui faut se protéger de tout et de tous en attendant la reconstruction de ses globules rouges, jusqu'à ce qu'enfin, ce soit l'évasion. le retour à la vie normale. le « crabe est mort ». Max va vivre, revivre. Il a découvert le secret de la vie, du bonheur. »Vivre chaque jour comme si c'était le dernier »...
Une connaissance ancestrale dont nous avons tous une connaissance intellectuelle. « Il faut cultiver son jardin » nous a conseillé Voltaire. Mais Pascal Bezard, grâce à son talent de conteur nous a rendus si proches de Max qu'on a pu toucher du doigt ses craintes, ses peurs, ses douleurs. On a tout partagé avec lui. Maintenant, on sait, dans son corps.
La vie est belle. le bonheur ne dépend que de nous. Merci Pascal Bezard pour cette expérience partagée avec ce livre que je recommande.
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L'auteur ne tourne pas autour du pot : c'est sans fioriture, direct, parfois incisif, parfois dur, parfois doux. Il sait ce qu'il veut dire et c'est sans détour. C'est pudique, pourtant livré sans retenue : une forme de distance et pourtant, on est en plein dedans. Et lorsqu'on referme le ivre, on pense : « Nom de chien ! C'est un sacré bouquin ! »
L'humour se glisse dans la douleur, le bonheur se faufile dans la souffrance. Ou l'inverse ? Et si l'on commence à suffoquer de fureur, de rage, de presque larmes, alors Pizard renverse la tendance et nous fait une grimace de clown pour nous faire hurler de rire. La force de ce roman se situe là : une histoire dure qui n'est en rien larmoyante, et pourtant le sujet aurait pu virer dans le pathos. Si cela, ce n'est pas du talent, alors, je n'y comprends rien.
Max. Lymphome. Annonce de la maladie. Traitements. Opérations ratées. Réactions … Greffe.
Ce n'est pas la joie tout cela et on n'a pas forcément envie d'entrer dans Cet univers ….Ce serait une erreur. Parce que c'est éclatant de vie.
Il y a comme une sorte d'urgence dans ce livre. D'ailleurs les premières pages vont très vite, survolent presque les sentiments des personnages. On se dit que ce n'est pas possible, qu'ils devraient s'écrouler ou au moins dire leur chagrin ! Mais, ce qui n'est pas toujours dit est là : dans les gestes de la femme de Max, dans l'humour qui est un garde fou, dans la force des liens, dans l'amour de la vie, dans l'évocation des souvenirs et de l'avenir proche. Oui, on parle de la vie dans ce livre car elle s'infiltre dans les moindres interstices.
Et puis, il y a ces lumières du building que Max voit de sa chambre et qu'il contemple chaque jour. Je les ai comprises comme une métaphore. Lorsqu'« Il ne peut pas voir les lumières, il rumine ». Ces lumières qui viennent de l'extérieur, qui rassurent, qui protègent, qui apaisent et qui tirent à elles pour sortir du cafard. Tout est possible, les lumières le disent, il faut les croire.
Il y a tout ce qui est dit et tout ce qui est suggéré. Sachez le percevoir.
J'ai aimé cette façon de passer de l'un à l'autre des personnages, lorsque dans un paragraphe, leurs deux moments de vie se dévoilent en parallèle. Une phrase évoque l'un, une phrase évoque l'autre, sans transition. Max et sa femme sont deux inséparables et la distance n'y change rien, l'auteur se débrouille pour les laisser côte à côte. Très fort !
Ce roman est une pépite.

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Bonjour,
Mon retour sur le sang blanc de pascal Bezard.
Lorsque Max s'écroule de fatigue ce jour-là et que son épouse, Lola, le conduit aux urgences, le couple ne se doute pas encore que sa vie va voler en éclats.
Le diagnostic est annoncé avec cette froideur propre aux médecins. Max est atteint d'un cancer du sang.
À partir de ce moment, sa vie ne lui appartient plus vraiment. Son quotidien sera fait d'examens, de chimiothérapie, de séjour en hôpital.
L'auteur avec une plume presque aussi froide, et détachée que le corps médical nous relate le quotidien non pas d'un malade, mais du couple qui a un invité dont il se serait bien passé.
Il est évident que l'auteur a vécu ce qu'il écrit. Il nous fait partager en totalité son expérience.
Les émotions sont là, sans jamais tomber dans le pathos. Et c'est aussi cela un couple qui vit avec un cancer. L'heure n'est pas au pathos, l'heure est à l'action. Ce ne sont plus deux amoureux qui vivent ensemble, ce sont deux guerriers unis pour battre ce mal qui ronge.
J'ai fortement apprécié la place que Pascal laisse à Lola. Les conjoints de malade ont une place importante dans la bataille.
Une femme qui accompagne un malade s'oublie totalement pour être là, pour être la supportrice de tous les instants. Pour sourire quand une bataille est gagnée et surtout ne pas flancher quand une autre est perdue. Mais un conjoint de malade doit aussi concilier son job, sa vie et faire souvent semblant. Pour Lola chercher cet 'équilibre est aussi un combat de tous les instants.
L'auteur arrive , aussi à nous faire sourire et à laisser place à l'humour en toute circonstance. Et ça aussi c'est le quotidien d'un malade. On en prend plein la gueule, mais on se surprend à rire, et on rit même de la maladie, car après tout elle s'incruste dans nos vies, autant qu'on la traite comme un pote.
Une très grande réussite donc que ce roman. Pascal Bezard vulgarise presque le cancer, pour finalement offrir un témoignage plein d'espoir. Un espoir de vie et d'amour tout simplement.
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Avant d'accepter ce SP, je me suis interrogée. C'était un nouveau roman, plutôt un témoignage sur la maladie du siècle, le cancer. Ayant déjà chroniqué « le Cap'tain » paru en 2019, je connaissais la sensibilité à fleur de peau de Pascal Bézard et j'ai donc pris le risque de m'approcher de ce que l'on essaie de fuir : la souffrance.
Que dire, sinon que tout le livre est poignant et se lit quasiment sans s'arrêter, tellement nous nous sentons Max, tellement nous voulons savoir si nous allons avoir une rémission.
Tout le récit est fait sans pathos, avec une grande lucidité, une pudeur bienveillante et une rigueur prudente. Les soins sont décrits avec précision ; les efforts aussi. Rien n'est caché, aucun acte n'est tabou mais tout est élégamment montré, galvanisé par une dose d'humour comme un rempart devant la peur.
C'est un livre qui peut faire peur mais c'est aussi un livre qui rassure sur ce que l'on peut être face à la terrible maladie, sur les véritables amours et amitiés, et sur les ressources que nous possédons tous.
Le titre du livre prend toute sa puissance au fil des pages et le magnifique visuel de la couverture incarne une beauté que l'on doit toujours garder en soi.
L'auteur nous livre avec une plume scalpel, une expérience qu'aucun lecteur ne souhaite vivre. À travers elle, il nous donne des forces pour affronter les soubresauts de l'existence, auxquels nous ne pouvons échapper.
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Max apprend qu'il a le cancer du sang (lymphome).
Là, commence son histoire, comment tout ceux qui gravitent autour de lui devront s'adapter à sa nouvelle réalité. On le suit dans tout le processus scanner, tep scan, radio, IRM, myélogramme, prélèvement de la moelle osseuse, ponction lombaire, prise de sang, biopsie et chimiothérapie.
Perte de cheveux, fatigue, légère dépression.
Une nouvelle routine pour lui comme pour sa femme, toujours présente à ses côtés.
Certains souvenirs du passé refont surface.
Tout ne se passe pas toujours bien, mais l'important est de garder la foi et l'espoir malgré les hauts et les bas ,
On a vraiment l'impression grâce à l'écriture de l'auteur d'être avec Max durant ses traitements. On voudrait l'aider, l'épauler et les soutenir, tous.
Puis enfin vient le chemin vers la rémission.
Le retour à sa routine et à la vie normale ou presque.

Merci pour ce bout de vie partagé avec nous sans rien nous cacher.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
. Tu vas voir, ça ira de mieux en mieux.
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