Résine

Un album qui a l'air d'un album jeunesse mais qui semble presque plus destiné aux adultes.
L'histoire nous narre l'histoire de la sorcière Résine qui essaye de vivre normalement dans une société qui chasse les sorcières pour les brûler vives. Sous cette histoire, se cache évidemment un sous-texte beaucoup plus engagé. Abordant les thèmes du féminisme, du sexisme et du patriarcat.
Ce conte moderne nous narre l'histoire de sorcières en répondant à cette question. Si elles étaient vraiment des sorcières, comment se sont-elles fait prendre par de simples mortels. Et bien parce que, si désagréable soit-elle, la mort, le bûcher, etc. permettent à ces sorcières de monter en niveau. A travers ces histoires plutôt drôles, l'autrice nous parle, évidemment de notre société à nous. L'humour vient souvent de ce contraste entre une histoire très cash moyenâgeuse et le message féministe actuel sous-jacent.
Le dessin, très simpliste trompe son monde. Ce n'est pas, clairement, le point fort de l'ouvrage. Il faut s'y adapter et avoir de la tolérance pour ce graphisme car, le contraste entre cette simplicité et les termes abordés est saisissant.

L'histoire des femmes devient de plus en plus présente dans le rayon littérature. Et la bande dessinée n'échappe pas à ce vent de liberté. Elodie Shanta a décidé de s'emparer d'un sujet très important avec les femmes accusées de sorcellerie. Comment asseoir son pouvoir quand on est un bonhomme? Il faut se faire respecter par la crainte et l'admiration. Rien de telle que de dénoncer des femmes pour des actes improbables. On va leur donner la liberté de penser et d'agir non plus. Sinon cela serait quoi un mec, un vrai sinon? N'oublions pas qu'un des moyens de prouver son innocence est d'être jeté dans l'eau. Si vous flotter vous êtes une sorcière donc condamné au bucher. Apparemment ce système n'a jamais fait apparaître de sorcière. Et si vous coulez donc vous étiez innocente. Dans tous les cas, une seule chose vous attendait : la mort. Jalousie, convoitise, bêtise, méchanceté... tout est bon pour faire cramer de la chaire fraîche au nom d'un dogme et du patriarcat. La créatrice a décidé de mettre un peu de beauté dans ce monde de brut. Les sorcières existent et plus on les met au bucher et plus elles sont puissantes. Donc périr dans les flammes n'est pas un vrai problème. Son personnage principal Résine va la première fois s'échapper de son village et révéler ses pouvoirs à son mari. Il est ravi que sa moitié possède un truc en plus. Puis pour sauver des copines, elle va se dénoncer pour monter en compétence. L'amour et l'amitié peuvent parfois tout changer pour permettre un nouveau départ. Des personnages féminins occupent des métiers d'homme comme apothicaire ou boulanger. Il y a même une femme qui vit avec une femme. Tout est possible. On n'a pas dit que c'était une bd historique. En plus, tout cela nous est raconté avec un dessin avec enfantin et des couleurs en aplat très rose, mauve, rouge. Ambiance détendue et sourire bienvenue. Les dames ont repris le pouvoir pour botter le cul à ces messieurs mesquins et hypocrites. C'est dommage que le plus racoleur et le plus macabres restent ce qui passionne les foules.

Résine est une sorcière. Elle vit dans un monde où brûler sur le bûcher vous fait monter de niveau dans la sorcellerie. Sauf que Résine aime son mari et préfèrerait vivre encore un peu pour en profiter.

Cette bande-dessinée d'Elodie Shanta a une façon d'appréhender la sorcellerie et les bûchers d'une façon complètement déjantée. La sorcellerie est surtout une façon d'aborder la condition féminine et de plaider pour un féminisme nécessaire.
Son univers est pétillant, enjoué et j'aime tout autant ses illustrations que ses propos. Ça n'est pas forcément fouillé, l'histoire est plus distrayante que développée mais l'engagement est tout de même bien prononcé.

Que dire, si ce n'est que ça se lit en dix minutes. le graphisme enfantin nous fait supposer qu'il s'agit là d'une BD Jeunesse. Je me suis donc demandée si ça pourrait instruire de jeunes esprits. Ma réponse est non.
L'histoire se concentre sur le destin de Résine, sorcière de son État, qui termine au bûcher à moults reprises mais tel un Phénix, renaît de ses cendres. Elle semble incarner les valeurs du féminisme comme ses collègues sorcières: elles guérissent, portent parfois le pantalon, vivent comme elles l'entendent, quittent leur mari et travaillent (certains hommes acceptent volontiers de garder les enfants).... Elles combattent pour leur droit à la "sorcellerie" en étant mal embouchées.... Ce gain de droits par la force des mots, sans finesse et par les cris et la colère m'ont laissée dubitative.... un bd sans intérêt... Sur le thème des sorcières on trouve nettement mieux écrit ! Encore une fois, tant pis !

Une petite histoire graphique sans prétention. Résine est sorcière de son état et affronte les préjugés dont elle et les femmes du village dans lequel elle s'installe avec son mari sont victimes. Préjugés dont les femmes ont trop souvent été victimes, rapidement accusées d'être des sorcières, dès lors qu'elles sortaient un peu de ce qu'on attendait d'elles.
Bien d'actualité et dans l'air du temps alors que les femmes sont encore et toujours victimes de jugements et injonctions incessantes sur leurs façon de s'habiller, de s'occuper de leurs enfants, d'être ou pas en couple, interdites de vivre leur vie comme ellles l'entendent sous peine d'être jugées et exclues.
C'est de tout ça dont parle Résine.