Très content d'avoir terminé cette lecture et je vais être direct afin de ne pas perdre de temps : je présente mes excuses car je n'étais pas du tout le client visé. Pourtant, je suis un grand amateur de fantasy mais lorsque je dois passer sur un texte à portée philosophique, là, c'est une autre histoire. J'ignore si c'est parce que je manque de maturité ou quoi mais je n'ai pas perçu le message au sein de ce roman. Bien sûr, je vais prendre le temps d'expliquer à travers mes listes pourquoi le charme n'a pas fonctionné. de plus, à de nombreuses reprises, j'ai été tenté d'entrer en contact avec l'auteur pour lui demander l'autorisation d'arrêter cette lecture car je savais très bien que la chronique qui allait suivre ne serait guère élogieuse. Y a pourtant des points qui peuvent séduire un lecteur et qui ont su me charmer mais face aux difficultés rencontrées, l'ensemble n'est guère suffisant pour équilibrer la balance. Après ces quelques lignes, je passe désormais à la rédaction de mes fameuses listes.
Points négatifs :
• Les chapitres. Ils sont trop longs à mon goût.
• Trop de répétitions.
• Grand Marco. Mine de rien, de l'avoir accompagné sur l'ensemble du roman est une expérience assez désagréable tellement cet être est fortement détestable. Très imbu de lui-même, toujours dans le jugement lorsqu'il croise des humains et surtout, il se tape des monologues d'une longueur… C'est à cause de ces derniers que j'ai décroché à moitié.
Points positifs :
• Les poèmes. Ces derniers font du bien et pour plusieurs raisons. Tout d'abord, ils sont très bien rédigés et offrent l'occasion de souffler un peu à cause de la longueur respectable des chapitres. Ils sont courts, bien structurés et leur forme offre une aération à l'ensemble du texte qui n'est pas du tout négligeable.
• Mine de rien, l'auteur possède un talent, je ne peux pas lui enlever et le faire aurait été injuste de ma part. Les phrases sont fluides, Leur construction est de très bonne qualité, oui, celui qui est derrière ce roman sait se montrer habile avec les mots.
Enfin, je vais poursuivre la rédaction de cette chronique par un point que je vais détailler. Ce livre est rangé dans le genre Fantasy. Jusque là, aucun problème. Néanmoins, vu les directions dans lesquelles partent certains monologues de Grand Marco, j'avais surtout l'impression d'être dans une Fantaisie. C'est un genre littéraire naissant, très marginalisé pour le moment à cause de son contenu et à l'heure d'aujourd'hui, seul un auteur sait tirer son épingle du jeu. Cependant, comme j'ai su le dire, ce genre est toujours à ses premiers mois de naissance que le nom de cet homme n'apparait pas comme étant LA référence du genre.
Enfin, je vais me montrer insistant mais je tiens vraiment à m'excuser de ne pas avoir été le client espéré mais faire sembler ou flatter l'auteur dans le sens du poil et le diriger dans la fausseté, non merci, ce n'est pas pour moi.
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Le monde tournait. Tout était en place pour l’ambition ultime. Le Marchand marchait, il se répandait partout. Il apparaissait sous tous les cieux, sur toutes les terres. Il marchait en répétant inlassablement des sermons visqueux, des annonces sublimes. Il apparaissait dans chacun des lieux de vie, dans les recoins les plus oubliés. Il se répandait sur la terre toute entière. Il parlait aux Hommes multiples. Sous la couche trompeuse de ses mots, on sentait jaillir la passion, l’instinct de survie. Oui ! À chaque floraison de mots, on pouvait sentir sa tiédeur et sa hauteur d’esprit. Il parlait en Maître. Ses discours invoquaient l’Univers, le Cosmos et tous les Esprits de la Nature.
Oh Monde ! Oh toi mon tendre génie !
Écoute-moi ! Regarde-moi !
Vois ! Je marche et je crie.
Oh ! Regarde, monde, car je me lève !
Oh oui ! Je me lève et je commande
Je commande et je crie fièrement
Oh oui ! Je crie des ordres insensés
Je crie : gonfle le ciel, souffle le vent !
Oh oui ! Lève-toi génie du monde !
Je crie : souffle toi aussi comme un fou !
Oh oui ! Rêve-toi aussi de trésors dodus !
Allez ! Viens monde grossier !
Viens de tes pas de géants !
Viens avec tes allures de paysans !
Viens au devant la Troupe !
Allez ! Viens caresser ma Troupe !
Oh oui ! Touche donc ma Belle Princesse !
Oh ! Viens, toi le Cajoleur, oh toi l’Ancien !
Viens donc faire tes caprices et saluer la Foule !
C’est alors qu’elle passa devant les ruines d’une bâtisse au rayonnement diffus. Était-ce une maison, un château ou un de ces lieux où tous passent sans se voir ? Était-ce un monument aux morts ou un refuge éternellement accueillant et chaleureux ? Grand Marco la découvrant dit :
— Que le monde resplendit désormais ! Son image est idéale et sa demeure s’est éteinte là, devant les Cieux de la terre. Oh oui ! Que le monde est beau et résolu désormais !
Qu’en dis tu, Homme ? Tu aimes les messages d’amour, n’est-ce-pas ? Tu aimes les loups cruels et les nuits voraces n’est-ce-pas ? Oh ! Tu aimes les sensations fortes n’est-ce-pas ? Alors en route Spectateur ! Allons, en avant ! Marchons donc en restant bien debout, oh mes Seigneurs ! Allons ! En avant ! Un peu d’initiative, un peu d’instinct primaire. Suivez Grand Marco qui éclaire le chemin éternel ! Allez ! En avant pour la quête de l’impossible. En avant pour des étapes ultimes et des vacations interdites. Oh oui, les Hommes ! Écoutez mon appel et ma folie ! Écoutez mes complaintes et mes défis !
Tu me demandes ce que j’ai dans le ventre Grand Marco. Tu me demandes ce que j’ai dans mes entrailles misérables. Mais je n’ai rien de plus que toi, rien de plus que l’infinité des fils du monde. Tu m’entends Grand Marco ! Je suis simple et délicieux. Je suis majestueux et banal aussi. Dans mon ventre vertigineux se tiennent le cœur et l’incommensurable volonté humaine de vivre et de voir.