Anaïs Nin sur la mer des mensonges

« le feu couve en moi mais j'ai peur de le laisser affleurer ». 🌊

La vision d'Anaïs Nin que nous livre Leonie Bischoff à travers ce roman graphique est véritablement troublante, insaisissable à l'image de cette figure mythique qu'elle représente.

Au fil des pages et des sublimes dessins, on navigue sur cette mer de mensonges, à la recherche d'Anaïs. On la touche parfois du doigt mais elle reste insaisissable, évanescente. Ce n'est pas une Anaïs mais plusieurs, la bonne épouse, l'artiste, l'amante passionnée, la fille déchirée, la femme qui s'offre, la femme créatrice et destructrice…

Le récit est émouvant et touche certains points difficiles et sensibles. C'est tantôt sombre et révoltant, tantôt plus léger et plein d'espoir. Avec toujours ces dessins et ces couleurs qui donnent toute la puissance à cet ouvrage. J'ai envie de rouvrir certaines pages encore et encore… qu'elles restent gravées dans ma mémoire !

Ce n'est pas une lecture facile, mais c'est une lecture renversante et puissante.. à l'image de cette figure qu'est Anaïs Nin.

« Chaque homme à qui j'ai fait lire mes textes à tente de changer mon écriture. Écrire comme un homme ne m'intéresse pas. »
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Anaïs Nin peine à trouver sa place dans une société qui relègue les femmes à des seconds rôles.
Elle veut être écrivain, et s'est inventée, depuis l'enfance, une échappatoire : son journal. Il est son compagnon, son double, celui qui lui permet d'explorer la complexité de ses sentiments et de percevoir la sensualité qui couve en elle. Puis elle rencontre Henry Miller, écrivain, qui s'avère être la première étape vers de grands bouleversements…

"Aujourd'hui, j'ai rencontré Henry Miller. C'est un artiste assurément. Sensible et curieux. Joyeux, aussi. Il plisse les yeux comme un vieux sage et semble s'enivrer de la vie. Il est fort. Naturel. Intense. Il est comme moi."

Dans son approche psychanalytique, notre héroïne fragmente l'image de la femme. Les femmes ne sont pas que des épouses et des mères. Se sont aussi des travailleuses, des amantes, des amies. Cette complexité de sentiments qu'elle tente d'assumer, la noie dans une mer de mensonges menant plusieurs vies, parfois honteuses et souvent secrètes, nourrissant ainsi son esprit, sa créativité et sa liberté.

"Avec quelle facilité je me glisse d'un personnage à l'autre ! Je me sens innocente. Mes mensonges et mes costumes sont ma liberté. Si je ne me crée pas un monde pour moi-même, je mourrai étouffée par celui que d'autres définissent pour moi. Je n'ai plus peur des mensonges. Ma morale n'existe que lorsque je suis confrontée à la peine de quelqu'un d'autre."

Anaïs Nin bouscule sa génération, soulevant la question du désir et le tabou de l'inceste, osément retranscris dans son écriture. Elle deviendra la première femme publiée dans le genre de la littérature érotique.

Cet ouvrage est une superbe transcription graphique de l'autobiographie d'Anaïs Nin, Henry et June.

Le petit plus : Plus qu'une lecture, c'est une contemplation.

Anaïs Nin vit près de Paris avec son mari Hugo. Elle y fait la connaissance d'Henry Miller et de sa femme June, y côtoie son cousin et retrouve son père. Autant d'hommes qui en font une femme aux personnalités différentes et aux vérités cachées. Elle écrit, un journal intime, un officiel et un officieux, des romans. Place de la femme en tant qu'écrivain, liens entre sexe, sensualité et amour, frontière entre le vrai et le faux, la vérité et le mensonge, la fragilité et la force. Ce roman graphique, inspiré de “Henry & June”, l'écrit d'Anaïs Nin sur ce couple, est un portrait magnifique de cette écrivaine complexe. le dessin est sublime, fin et délicat, bouleversant. La plus belle lecture que j'ai faite depuis longtemps.
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Ce livre est un magnifique hommage à l'écrivaine Anaïs Nin. J'ai rarement lu une bande dessinée aussi belle, aussi poétique, aussi puissante. On sentait tout l'émoi dans le coup de crayon. Anaïs était une femme d'une grande sensualité, mais aussi torturée (comme tout grand artiste). Elle est surtout connue pour ses journaux intimes, son "vrai" journal où elle racontait sa vie, et son "faux", celui qu'elle faisait passer pour son journal à fantasmes, qui renfermait tous ses secrets les plus sulfureux.

Tout au long de la BD, on assiste donc à un un dialogue entre ces deux journaux, entre réalité et mensonges. le titre est donc particulièrement bien trouvé. Anaïs Nin voguait d'un mensonge à l'autre, faisant d'elle une femme différente pour chaque homme. Elle n'était pas une femme, elle était plusieurs femmes en un seul corps. Et elle aimait être toutes ces femmes ! Elle ne culpabilisait pas de tromper son mari, car pour elle la femme qui aimait son mari n'était pas celle qui couchait avec Henry Miller. Les mensonges lui étaient nécessaires pour se laisser aller à ses envies, à ses plus grands désirs, même les plus interdits, sans blesser personne. Elle était fidèle à l'amour plus qu'aux personnes.

Avec ce coup de crayon à la fois expressif et sensuel, cette magnifique palette de couleur, Léonie Bischoff nous offre une superbe représentation de cette passion intérieure qui hantait Anaïs. Un véritable coup de coeur pour moi !
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Avec ce somptueux roman graphique, nous sommes transportés au coeur de la vie et de l'oeuvre d'Anaïs Nin. Entre son parcours d'écrivain et ses explorations sensuelles, cette rencontre avec Anaïs Nin est à la fois fascinante et bouleversante.

Sa quête d'indépendance ne connaît pas de limite, elle veut devenir écrivain et tient depuis l'enfance un journal, devenu double d'elle-même. Ses écrits lui permettent d'explorer les profondeurs de son âme.

Au-delà de l'indépendance de son esprit, nous découvrons celle de son corps. Anaïs Nin a choisi une voie à l'opposé d'une vie d'épouse conformiste et entretient une relation adultère avec Henry Miller. Cette liaison captivante, source d'inspiration mutuelle, offre une nouvelle approche de l'oeuvre des deux écrivains. Cette bande dessinée explore également sa vie sexuelle sulfureuse et profondément dérangeante.

Ce roman graphique met en lumière l'âme artistique et créative d'Anaïs Nin mais aussi ses désirs inavouables et sombres…

Porté par des planches poétiques et sublimes, ce roman graphique est un vrai coup de coeur !
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Anaïs Nin est une écrivaine notamment connue pour la publication de ses journaux intimes. Elle a commencé à en écrire à la pré-adolescence et n'a jamais arrêté. Elle y raconte son mariage avec un banquier, Guiler, qu'elle va suivre à Paris, son déménagement à Louvecienne. Un journal d'une jeune femme rangée peuplé de fantasmes. "Je trouve du sens... J'ai tant de facettes en moi, tant de fragments contradictoires... le journal me rassemble."

Suite à l'écriture d'un essai sur l'auteur de l'Amant de Chatterley, elle va rencontrer Henry Miller et son épouse, June. Une rencontre qui va changer sa vie. Car Anaïs va tomber amoureuse d'Henry Miller tout autant que de June. Avec lui, elle va découvrir une sexualité débridée. Elle est alors déchirée entre sa passion et son envie de se consacrer à son mari.

Elle va aussi faire l'expérience de la psychanalyse, elle dont le père les a abandonnés alors qu'elle était jeune.

Cette BD ne reprend pas toute la vie d'Anaïs Nin mais se focalise sur le moment où elle passe d'épouse de banquier à romancière, le moment où elle se libère des carcans d'épouse modèle.

Des moments éprouvants, il y en a, des relations avec son père à un avortement difficile. S'affranchir des conventions ne se fait pas sans heurts et bouleversements.

Ce portrait d'une femme libre est étayée par des dessins aériens réalisés avec un crayon de couleur à mines multiples. Il y a beaucoup de tendresse et de luminosité dans les traits d'Anaïs. On peut passer un long moment sur des pages, rien qu'en regardant les dessins expressifs et colorés.

Un très beau portrait de femme, très riche, qui m'a emporté et parfois choqué.

Une vie qui ne laisse pas indifférent.
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Un portrait d'une qualité incroyable. À travers ces pages, je découvre une femme à la personnalité ô combien complexe, essayant de trouver sa propre voie et éclore artistiquement. Quelle est la part de vérité? Une personnalité fascinante et sur certains aspects inspirantes. Une liberté qu'elle convoite avec hardiesse. Elle voulait vivre mille vies et ne pas se contenter a un seul rôle. Vouée à l'écriture, elle tient un journal que Léonie Bischoff a décidé de personnifier sous la forme de son double. Un aspect que j'ai trouvé très intéressant.

La puissance des dessins offre une résonance avec la sensualité de ses écrits. Les scènes de plaisir ont quelques choses de singulier et à la fois très poétique, beaucoup de formes floral sont utilisées. C'est intense, chaleureux, ensorcelant. le travail des illustrations est totalement envoûtant, l'utilisation de la mine multicolore donne un aspect vivant au trait. de la féminité, de la douceur émane de ses illustrations.

Petite alerte sur certains sujets abordés : il y a des scènes érotiques et de l'inceste. Je préfère vous prévenir pour ne pas être surpris.

Bref, vous l'aurez compris Anaïs Nin : sur la terre des mensonges est un énorme coup de coeur. C'est une biographie aux accents de liberté et qui est à découvrir de toute urgence !

La grande qualité du roman graphique repose sur la symbiose du dessin de Léonie Bischoff et le caractère de la romancière Anaïs Nin.
C'est un univers tout en couleurs pastel, naïf et doux comme l'enfance heureuse.
Des voilages, des fleurs, des papillons… ce serait le monde merveilleux d'Anaïs Nin, si au fur et à mesure des pages ne se dévoilait une femme aux moeurs déconcertants.
L'innocence de la romancière est ahurissant au regard de sa vie sexuelle sans tabou. Anaïs Nin navigue en toute candeur Sur la mer des mensonges sans ressentir de culpabilité.
Léonie Bischoff traduit à merveille l'ingénuité d'une femme libre assumant ses amours et sa sexualité, son parcours initiatique de jeune fille pour devenir femme. Sa recherche du père dans ses amants.

L'oeuvre retrace l'histoire sulfureuse de l'écrivaine Anaïs Nin.
A la lecture de cette bande dessinée, dont les dessins soit dit en passant sont d'une beauté saisissante, nous retrouvons un personnage à l'imagination débordante, une femme qui souhaite vivre pleinement, qui se cherche, en compagnie de nombreux amants et surtout d'un mari qui prend soin d'elle envers et contre tout.
Je tiens quand même à prévenir que autrice dont est dressé le portrait, a vécu des choses traumatisantes, dont un père abusif et pervers.
Une lecture difficile en somme, sur le plan moral, mais qui réussi à nous emporter dans l'univers incroyable et l'imaginaire foisonnant de cette artiste qui vit pour l'écriture et ses journaux.
Une personnalité complexe, que l'illustratrice parvint avec brio à nous dépeindre.

Réellement splendide, onirique et sombre à la fois, c'est un sans faute.

Je ne saurais pas l'expliquer mais le style du dessin, à travers la couverture, ne m'attirait pas du tout alors qu'en feuilletant la BD, il se trouve que j'adore les planches de Léonie Bischoff et j'adore l'univers qu'elle a créé pour raconter Anaïs Nin, sur la mer des mensonges.

J'avais lu un des ouvrages d'Anaïs Nin, Auletris, et cela a été une bonne surprise car là où je croyais n'y trouver qu'érotisme, il y avait aussi de la littérature. Qu'elle ait côtoyé Henry Miller ne m'étonne pas et Léonie Bischoff nous raconte cette aventure sensible et sensuelle. Ainsi, j'ai pu faire connaissance avec cette femme en tous points remarquable.

À travers cette quête de liberté, Anaïs Nin, essaye de trouver le juste milieu entre ses envies, ses désirs et la sincérité qu'elle doit à ses proches. Elle ne veut pas se renier ni se sacrifier et toute cette dualité est superbement exprimé par le style de Léonie Bischoff. Il n'y a qu'à voir la double page que j'ai mis en avant pour comprendre dans quel tourbillon de traits et de couleurs on se lance en lisant Anaïs Nin, sur la mer des mensonges.

Vous l'aurez compris, c'est une BD à lire !!!

Je n'ai pas cherché ce qu'avait fait Léonie Bischoff avant ça. Vous connaissez cette autrice et dessinatrice ?
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