Cet essai est destiné particulièrement aux adeptes de la série qui trouveront une étude/lecture intéressante de la série par rapport à nos sociétés occidentales modernes enrichie de références cinématographiques vampiriques pointues ^^
Au travers de cet essai, les scènes cultes de la série sont rappelées, révélées sous un nouveau jour.
A l'issu, l'envie de profiter des chaudes nuits d'été à venir pour revoir les sept saisons et la certitude de n'avoir pas été si mièvre pour l'apprécier car elle est certes riche de sang, de sexe, de pouvoir, mais aussi de fragilités, de doutes et de différences qui cherchent à s'enrichir et s'assumer dans l'interaction à l'autre...
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True Blood est une allégorie fantastique de la société démocratique en Amérique, de ses conflits et de ses stratégies internes. Les monstres symbolisent les minorités raciales et sexuelles: Afro-Américains et homosexuels (...) Le matériau de la série est certes emprunté aux romans pour adolescent(e)s de Charlaine Harris (...) mais Alan Ball a su subvertir cet univers stéréotypé, en insufflant une force sociopolitique aux clichés romanesques de la bit-lit. La série pousse au plus loin la déconstruction de la normalité: le trouble identitaire n'est pas seulement incarné par les minorités monstrueuses, il affecte toute la structure sociale. Sous la surface lisse et traditionnelle de la petite ville louisianaise de Bon-Temps se fait peu à peu jour un univers entièrement instable et métamorphique. C'est la panique. Comme dit Lafayette Reynolds dans une interview, "des gens dans cette ville ont des secrets qui feraient rougir un vampire".