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4,27

sur 1476 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sans le challenge BBC, je ne pense pas qu'un jour je me serais lancée dans cette lecture, tout simplement car je ne connaissais absolument pas cette auteure ni son oeuvre et en particulier sa tétralogie « Entre chiens et loups «
J'avoue avoir commencé ma lecture sans aucun à priori et état d'âme… Au début, j'ai surtout vu une charmante bluette car ce livre est classé littérature jeunesse, mais au fur et à mesure des pages, j'ai compris qu'il s'agissait de bien plus que cela.
En effet, si l'amitié entre Sephy et Callum semble mignonne quand ils sont petits, leurs sentiments vont évoluer quand ils grandissent mais aussi leur vision et perception du monde qui les entoure…Et c'est bien cela le problème, car leur monde est loin de ressembler à ce que nous connaissons…
Imaginez que la classe dominante, les primas, soit exclusivement composée de noirs et que les blancs, les Nihils sont quant à eux la classe opprimée… Il faut un peu de temps pour rentrer dans ce postulat, tout simplement je pense car nous sommes forgées par nos représentations à nous..
L'idée qu'a eue l'auteure de piper les cartes des couleurs est vraiment bonne car elle oblige le lecteur à encore plus rentrer dans l'histoire pour se l'approprier …
Donc une sorte d'Afrique du sud mais inversée…beaucoup d'oppression, de brimades, de ségrégation raciale et bien sûr de racisme dans ce livre… On ne parle pas d'apartheid mais c'est tout comme puisque il y a encore beaucoup d'ostracisme comme par exemple la difficulté pour les jeunes blancs d'intégrer un lycée…Je reconnais que par moments je pensais aux Etats-Unis et l'époque du militantisme contre les injustices sociales, pour les droits civiques menés par les noirs…
Une histoire qui s'achève par un brutal coup de théâtre auquel je ne m'attendais pas du tout et j'avoue être contente d'avoir les deux prochains volumes de cette série dans ma Pal. Oui, je me suis attachée aux deux personnages principaux et j'ai hâte de connaitre la suite…


Challenge Séries 2020
Challenge BBC
Challenge Mauvais Genres 2020
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Callum et Séphy sont deux ados, lui est blanc c'est un Nihil issu d'une famille d'ouvrier et elle est noire, c'est une Prima fille de ministre. Ils se connaissent depuis toujours étant donné que la maman de Callum a été la gouvernante de Séphy et de sa soeur Minerva. Dans ce monde ceux sont les Primas qui gouvernent et qui dominent les blancs. Ces deux ados s'aiment et ne se voient pas différents, ils veulent passer outre cette idée reçue que les noirs ne doivent pas se mélanger avec les blancs, ils se voient en cachette, leur famille n'approuvant pas leur idylle. Leur vie bascule le jour où une bombe explose au centre commercial. Alternativement chacun des deux ados décrit sa vie, ce qui les sépare, ce qui les réunit, leurs sentiments et leurs angoisses. C'est une histoire d'amitié puis d'amour entre un garçon qui vit dans l'injustice et une jeune fille dont le père instaure la justice, un Roméo et Juliette contemporain. Difficile de trouver sa place dans une société où le racisme et la ségrégation sont omniprésents, chacun doit affronter son milieu social et en payer le prix fort ! En inversant les rôles, l'auteur interpelle le lecteur et l'invite à regarder les inégalités bien en face. L'idée est originale, la narration alternative donnant les deux points de vue est particulièrement appréciable et donne un récit intense. Entre chiens et loups est le 1er tome d'une quadrilogie, un best-seller en Angleterre où Malorie Blackman est un auteur de littérature jeunesse largement reconnue.
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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Lecture commune en compagnie de Cali, Marly et Sabrina, il semblerait - après nos premiers échanges - que je sois celle qui ressorte le plus convaincue par ce premier tome. Pas totalement emballée, je me rapproche tout de même des très bons avis généralement rencontrés pour cette saga.

Il semblerait qu'Entre chiens et loups soit présenté comme une dystopie. Effectivement, si vous vous attendez à un univers de science-fiction légèrement futuriste, vous risquez - comme Cali - d'être légèrement déçus. Malorie Blackman ne développe pas beaucoup le contexte dans lequel son intrigue prend place. le lecteur apprend seulement que le racisme est « inversé ». Ainsi, ce ne sont pas les Blancs qui ont eu des esclaves Noirs mais le contraire et dans le présent de narration proposé, le clivage Blancs/Noirs est encore très présent, les premiers n'ayant que peu d'influence sur l'Histoire du monde alors que les seconds gouvernent, maîtres de la société. La haine entre les deux « races » est très forte, les tensions sont quotidiennes et les incidents diplomatiques se multiplient. Voilà ce que nous propose l'auteure… de bonnes bases à mon sens, mais trop peu développées.

On peut d'ailleurs généraliser ce reproche à d'autres éléments de l'histoire et de la narration : la forme du récit notamment. En effet, Malorie Blackman a choisi de « faire parler » ses deux héros tour à tour, grâce à une alternance des points de vue. Sur quelques paragraphe seulement, le lecteur suit soit Sephy soit Callum et passe très vite à l'autre. Difficile de bien s'installer dans les scènes puisque le cerveau doit sans cesse faire de la gymnastique. Cela dit, ce choix permet de dynamiser le récit et ne laisse pas la place aux temps morts.
Le rythme est également soutenu grâce aux (très) nombreux dialogues qui habitent les deux premiers tiers de ce premier tome. C'est bien simple, les 250 premières pages en sont quasiment exclusivement remplies. Les descriptions manquent donc cruellement et si les gestes et émotions sont bien représentés, l'ensemble reste flou car difficilement « palpable ». Heureusement, la dernière centaine de pages présente les deux héros de façon plus matures et même si les descriptions continuent à manquer, les dialogues s'éclipsent, l'introspection parait plus poussée, moins enfantine, plus grave.

Je n'oublie pas qu'il s'agit avant d'une série dédiée aux jeunes lecteurs, ce qui explique sans doute le côté « en surface » de ce premier tome. Malgré tout, Entre chiens et loups me paraît intéressant par bien des points, le premier étant la vive émotion qu'il fait ressentir à son lecteur. Cali parle de malaise et je suis assez d'accord avec le terme. le public visé a beau être jeune, Malorie Blackman n'hésite pas à lui proposer des scènes violentes. Impossible de ne pas être retourné par la haine qui s'écoule de ces pages, par l'horrible destin qui attend les deux amis fatalement séparés par leur environnement. Pourtant, au début, on a envie d'y croire. On se dit que cette amitié/amour à la Roméo et Juliette a toutes les chances de réussir parce que malgré leur couleur de peau différente, Sephy et Callum sont comme les doigts de la main… Mais non, la famille, les amis, l'entourage plus ou moins proche mettent des idées en tête, font douter (d'ailleurs, ai-je loupé l'information ou n‘avons-nous pas du tout d‘explication quant à la rupture nette et soudaine entre les deux familles, au début du livre ?)… et l'on assiste, complètement impuissants, à la rupture de cette belle relation. Impuissant, mal à l'aise, triste et même parfois dégoûté, le lecteur ne peut pas parcourir ce livre sans rien ressentir et c'est ce qui fait sa plus belle force, à mon avis. C'est aussi, je pense (en tout cas je le souhaite), ce qui permettra aux jeunes lecteurs de se poser des questions et de réfléchir au racisme et à tout ce qu'il implique.

Ce premier tome d'Entre chiens et loups c'est aussi la rencontre avec deux jeunes adolescents qui, au fil des pages, vont grandir par la force des choses et vivre des aventures difficiles. de la préadolescente égoïste à la jeune étudiante en droit, Sephy fait un bond de géant. de son côté, Callum le discret et le pacifique s'adaptera à la violence de son environnement… et ne fera pas toujours les bons choix. Les deux adolescents, que l'on apprend « intimement » à connaître tout au long du récit (puisqu'on les suit tour à tour du point de vue internet) sont très attachants.
Bien sûr, on peut regretter quelques facilités dans leur personnalité mais dans l'ensemble, je trouve qu'ils évoluent bien et de façon crédible. En revanche, plus d'une fois j'ai eu envie d'aller les secouer pour qu'ils évitent de dire ou au contraire, se forcent à dire certaines choses qui ont un impact considérable sur la suite des évènements… Têtus et orgueilleux, ils auraient pu, plus d'une fois, arranger les choses simplement. Et c'est tellement bête (et agaçant) pour le lecteur quand les personnages en arrivent à des situations extrêmes juste parce qu'ils n'ont pas fait/dit ce qu'il fallait au bon moment… c'est tellement frustrant !

Les personnages secondaires sont essentiellement les membres des deux familles et on peut dire que Sephy et Callum ne sont pas gâtés. Entre une mère alcoolique, un père totalement absent (premier ministre) et une soeur qui ne comprend rien pour notre héroïne et des parents qui ne s'entendent plus, une soeur aînée ayant perdu la raison suite à un incident malheureux (que l'on découvre dans le courant de l'histoire) et un frère à l'esprit étriqué et trop extrême pour notre héros… Noir ou Blanc, riche ou pauvre, les deux adolescents ont une vie très difficile.
Encore une fois, le lecteur ne peut s'empêcher de se dire que si les humains étaient moins bornés dans leurs convictions (souvent stupides) et plus tolérants, tout ce gâchis pourrait être évité. Plusieurs scènes m'ont d'ailleurs profondément révoltée : au self, en classe, lors de l'enterrement de vous savez qui (pour ceux et celles qui ont lu ce premier tome)… je ne comprends pas qu'on puisse arriver à un tel niveau de haine surtout lorsque celle-ci est induite par l'habitude, par la pensée générale parce que l'individu ne sait pas réfléchir par lui-même.

Vous l'aurez compris, plus d'une fois j'ai eu envie d'entrer dans ce premier tome pour traiter tous les personnages d'imbéciles et pour tenter de leur ouvrir les yeux. La preuve que cet ouvrage, malgré quelques défauts (un contexte trop peu exploité, trop de dialogues au détriment des descriptions ce qui ne permet pas de visualiser un décor précis et donc laisse les scènes dans un certain flou…), n'oublie pas de nous faire réagir et surtout de nous faire ressentir quelque chose d'assez fort (même si le sentiment n'est pas très agréable). C'est ce que je préfère quand je lis : ressentir quelque chose ; parce que de lecture agréable, le texte se transforme en lecture marquante…
J'ai donc envie de vous conseiller la lecture de ce premier tome à vous (jeunes) adultes et pourquoi pas, de le faire découvrir aux adolescents qui vous entourent.
Lien : http://bazardelalitterature...
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Un roman très réussi et percutant ! Qu'on ne peut que recommander pour différents points.

Lu pour le challenge BBC sur Babelio, je m'attendais à une petite lecture divertissante mais légère car pour adolescents. le début du roman y fait d'ailleurs penser : une écriture simple, où on alterne les jugements et pensées de deux personnages : Sephy et Callum. On s'attend à voir un amour grandir entre ces deux là, amour impossible dû au contexte politique et racial, qui rappelle la thématique de Roméo et Juliette. Mais en fait, c'est beaucoup plus profond que cela. Ce n'est pas juste un roman contre le racisme et un roman d'amour impossible entre deux jeunes personnes, comme je m'y attendais.

Si le début du roman paraît plus volontiers "jeune public, adolescent", les personnages grandissent au fur et à mesure des chapitres, et avec eux on découvre différentes facettes du contexte politico-social, la tension monte, le simple schéma manichéen se désamorce au profil de plusieurs sous-thèmes plus compliqués où les sentiments des personnages prennent une part plus importante. On parle alors d'oppression, d'inégalité, de la différence au sens large, de la naissance d'une croyance, du terrorisme, du poids des idées. C'est un livre qui fait réfléchir, qui fait écho avec notre monde et ses inégalités, ses injustices, qui fait écho avec les guerres dans le monde...

J'ai été complètement happée dès la deuxième partie du roman. La tension monte, j'ai vibré avec les personnages, j'ai eu tellement peur pour eux... J'ai trouvé chacun des personnages très intéressants.
Ce roman n'épargne pas non plus de jeunes adultes (à qui il s'adresse en particulier) à la violence et il est très réaliste. Une fin dure, puissante et réaliste.

Entre chiens et loups fait partie de ces lectures qui viennent bousculer notre vision du monde, qui laissent une trace indéfectible dans notre mémoire, nos souvenirs...
Je ne peux que le recommander pour éduquer, pour responsabiliser et aussi car ce roman est également un très bon moment de lecture avec une histoire d'amour riche et puissante.
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Suite à de très beaux ressentis sur la toile, j'ai eu envie de découvrir cette série pour ados annoncée comme bouleversante. J'ai d'ailleurs craqué en achetant les quatre volets d'un coup, mais à un prix correct ! Un choix que j'ai cru regretter lorsque j'ai constaté que j'avais du mal à rentrer dans l'histoire… En effet, si l'idée de dystopie (très légère, d'ailleurs !) avec un monde mené par les personnes de couleurs m'intéressait, j'ai rapidement constaté que l'intrigue manquait cruellement de rythme. Certes, cela permettait de bien saisir toutes les subtilités de cette communauté où les Primas (noirs) et les Nihils (blanc) peinaient à vivre ensemble… Toutefois, je me suis longtemps demandé où l'auteure voulait en venir avec cette romance interdite digne de Roméo et Juliette. Il a fallu attendre la moitié du livre pour que, finalement, j'aie un déclic ! Dès lors, j'ai été très prise par les rebondissements, les choix des personnages, le dernier tiers addictif ainsi que la chute aussi inattendue qu'osée ! Ainsi, malgré un commencement lent et difficile, j'ai terminé cet ouvrage avec satisfaction.

Le duo de héros a mis du temps à se montrer attachant. Au début, j'avais énormément de mal avec Sephy/Perséphone, une Prima assez égoïste, immature et insouciante. Ses réactions m'agaçaient, en particulier lorsqu'elle était en cours et qu'elle ne comprenait pas les réactions de Callum. En raison de son jeune âge (elle a 13 ans dans les premiers chapitres), l'adolescente ne saisissait pas le fonctionnement de son monde, ni l'étendue du racisme au sein des deux communautés. Pourtant, en côtoyant un ami différent, j'aurais pensé qu'elle ferait preuve de plus de jugement ! Hélas non, elle a longtemps passé son temps à se plaindre, à faire la tête ou à sombrer dans l'alcoolisme et la dépression… C'est une héroïque que j'ai eu envie de secouer comme un prunier pour qu'elle réagisse ! Heureusement, elle a commencé à faire preuve de maturité et de caractère dans les ultimes chapitres. À l'inverse, Callum m'a paru plus touchant que sa camarade. Malorie Blackman a très bien su retranscrire les émotions du jeune homme face aux injustices quotidiennes, aux drames qu'il va traverser et à l'oppression de l'élite envers les Nihil. Ce qu'il va vivre m'a rappelé « Sweet Sixteen » d'Annelise Heurtier, mais avec une ségrégation inversée. À plusieurs reprises, j'ai trouvé les actes de Callum justifiées et compréhensibles. C'est réellement un garçon attachant, sensible, avec la tête sur les épaules et ayant de belles valeurs.

Le calme du récit va finalement être bousculé par la Milice de la Libération, un groupe de terroristes blancs souhaitant se révolter et faire entendre leurs droits. Hélas, leurs actes ne sont absolument pas pacifistes, ce qui engendrera des conflits et énormément d'ennuis, notamment à la famille de Callum, puisque le père de l'adolescent et Jude, son frère aîné, vont être enrôlés. Ce premier opus va couvrir plusieurs années où l'on va suivre les décisions de Callum et de Sephy. Ensemble ou séparément, ils vont quitter le monde de l'enfance et vont ouvrir les yeux sur le système dans lequel ils vivent, jusqu'à devenir deux adultes se battant pour leurs droits ou leurs opinions. Les thématiques sont très intéressantes et assez bien abordées. J'espère que la suite de la saga continuera d'approfondir certains sujets, car il y a encore plusieurs éléments à creuser. Quoi qu'il en soit, ce fut une bonne lecture. Certes, ce ne fut pas un coup de coeur néanmoins, le dénouement m'a donné envie de poursuivre l'aventure… Ce que je ferai d'ici peu. Si vous cherchez une romance mêlant tolérance, différence et racisme, mais que vous ne craignez pas un rythme lent, alors n'hésitez pas à découvrir cet ouvrage.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Un livre intéressant qui est électrisant : les noirs, les primas sont ici en haut de la classe sociale alors que les blancs appelés nihils sont en bas.

Très vite j'ai été happée par l'histoire de Sephy, une jeune adolescente noire qui fait partie d'une famille fortunée avec un père politicien.
Elle est amie avec Callum, un jeune adolescent blanc qui a dû batailler pour arriver à étudier dans une école de noirs !!!

Ils vont s'aimer, se dés-aimer, se faire confiance, douter, souffrir chacun à sa façon.
Elle ne voit pas où est le mal d'être proche d'un blanc, lui espère une vie meilleure.
Ils vont tous les deux voir leurs familles se déchirer.

Et leurs routes vont se séparer, elle va mûrir, lui va rentrer dans la rébellion et ils vont se retrouver pour mieux s'aimer et souffrir !!!

Je ne dis pas la toute fin qui m'a carrément fait pleurer, ce qui est extrêmement rare pour un livre, je suis ressortie de ce livre très émue, c'est un très gros coup de coeur et je dois absolument lire la suite....
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Et si les choses étaient inversées ? Si les noirs (Primas) étaient au pouvoir et les blancs (Nihils) d'anciens esclaves ? Un monde dans lequel Sephy et Callum ne pourront jamais s'aimer au grand jour.
Sephy, la fille cadette d'un ministre ne peut se lier d'amitié avec Callum, le fils de l'ancienne bonne. Encore moins quand le jeune homme entre dans la Milice de Libération, groupe terroriste qui revendique l'égalité pour tous.

Entre chiens et loups, est un roman très fort, intense et si véridique. le thème des droits civiques est mêlé à celui de l'amour afin de faire passer plus facilement le message notamment auprès des ados à qui se livre est destiné à la base. Et ça marche !!!

J'ai été complètement happée par ce livre et par les deux tomes qui suivent (je n'ai malheureusement pas encore pu lire le dernier, celui-ci étant en prêt, ppfff!!!).
Toutefois, si les deux autres tomes sont dans la même veine, j'ai trouvé ce premier volet beaucoup plus intense. le personnage de Callum et sa relation avec Sephy y sont pour beaucoup.
Je n'ai eu de cesse de savoir comment ils allaient pouvoir mener à bien leur histoire.

Un roman à mettre entre toutes les mains et à ne pas seulement réserver aux ados !
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C'est un roman qui s'adresse aux ados, tout dans l'histoire, le scenario, et l'écriture le prédispose aux ados.
Et je ne trouve pas que ce soit une dystopie, du tout, en fait, l'auteur à juste inverser la couleur des puissants, pour le reste on est dans un monde qui nous ressemble, si ce n'est que le monde dans lequel évolue Séphy et Callum est particulièrement extrême et violent à l'égard des minorités.
Au début, du fait de cet violence, j'ai cru à une dystopie mais tout cela s'est effondré quand j'ai réalisé que la différenciation des rapports était basé sur la couleur de peau.
Au premier abord, j'étais même un peu gênée la violence et l'intransigeance des puissants, dans ce roman. Il ne me semble pas que l'on en soit à ce point dans notre monde actuel. Cependant, je suis du bon côté de la barrière et dans un pays « égalitaire » donc c'est difficile de juger.
C'est à mon gout un très beau roman pour des ados, il y a tous les ingrédients qui peuvent les attirer et cela avec une lecture facile, simple sans lourdeur et on peut le dire qui va droit au but.
Donc, je ne le considèrerais pas comme un best of de ma bibliothèque mais plutôt comme un livre intéressant qui donne une vision profonde des différences et de la perception de la différence, de toutes les différences, selon que l'on soit d'un côté ou de l'autre de la barrière.
C'est un livre qui peut faire réfléchir nos ados sur leurs perceptions de l'Autre et en cela c'est vraiment pas mal.
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J;avais beaucoup entendu parlé de ce livre avant d'entammer cette lecture. En bien principalement. Et pourtant je ne m'étais pas lancé car j'étais sortie de ma période "dystopique" que la manière dont on me l'avais présenter le rattachais dans mon esprit aux interminables récit à la Hunger Game et triangle amoureux.

Ce qui m'a décidé à le lire, c'est le challenge BBC.

Soyons honnête la première partie du livre ne m'a pas déplus, mais que moyennement convaincue. Peut-être est-ce le "réalisme" du caractère adolescent qui donne régulièrement envie de baffer les personnages qui en est la cause.

La seconde a commencé à m'intéresser plus encore, mais c'est surtout la troisième avec leur prise de maturité que j'ai apprécié. Et le final est très... juste? Je crois que si les événements c'étaient déroulés autrement, je n'aurais pas aimé ce livre. Je l'aurais déclassé.


Bref mis à part cette progression de mon implication dans le récit...

Malorie Blackman traite la thématique du racisme de façon très novatrice et ingénieuse, il n'y a pas de doute. sauf que n'étant pas une visuelle, je "ressens" les personnages, je ne les visualise pas. du coup le livre a sans doute eu moins d'effet sur moi que sur d'autres personnes capable elle de visualiser ce retournement de ce qui fut, à une époque, une réalité sociétale. Et le reste un peu dans l'esprit de certain, d'où l'utilité du roman.

Le style n'est pas transcendant, mais dynamique et prenant, donc pas désagréable. L'intrigue elle est plutôt bien ficelée, offrant un "final" avec une part de stabilité... mais tant de question que lire la suite est terriblement tentant.

Pour résumé, ce livre a été pour moi une agréable surprise, avec une plus grande profondeur que je suspectais trouver.
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Quelle bonne idée a eu Livre de poche jeunesse de nous proposer en petit format la série culte de Mallory Blackman. Premièrement publiée chez Milan, nous pouvons désormais découvrir cette fameuse série dans un format poche.

Je découvre ainsi ce premier tome. Et en refermant la dernière page, je me prend une belle claque et je dis wahou ! Il faut vite que la suite arrive entre mes mains.

Voici donc un univers dystopique, une société revisité ou l'injustice et l'intolérance règne. où une race en domine une autre. impossible de ne pas penser à une histoire contemporaine assez proche, qu'il s'agisse celle des Etats-Unis de l'Afrique du Sud ou autre... cet contexte de départ fait échos notre histoire universelle. Mais le tout est revisité par l'auteur. Mallory Blackman s'amuse un peu à renverser les rôles et détourne aussi nos "à priori".
Ainsi, la toile de fond de l'histoire présente une dystopie dans toute sa définition, ne faisant l'économie d'aucune tragédie et injustice.

Et pourtant, au début je dois avouer, que du haut de mon âge avancée (bien au delà de l'adolescence) je me suis dit que malgré le contexte dramatique, le roman me semblait assez "jeunesse". C'est à dire les héros sont jeunes (14 ans et 15 ans), parfois naïfs, le style est simple et la narration se fait rapide, sautant des détails pour que l'enchaînement du récit nous tienne en haleine.

Et puis... dans le dernier tiers du livre tout s'emballe, les deux héros ont mûri, ont changé et l'histoire prend un autre tournant, encore plus sombre, mais surtout bien plus intense ! et là j'ai véritablement été prise dans le tourment de cette histoire. J'ai pleuré, j'ai aimé, j'ai suspendu mon souffle en tournant avidement les pages...

Au finale j'ai trouvé qu'il s'agissait là d'un très bon roman pour adolescents avec un style est agréable, et un récit profond.

L'auteur a fait le choix de la narration alternée, que l'on retrouve assez souvent dans les romans jeunesses depuis un certain temps; cela doit plaire de suivre deux points de vue en vis à vis. En effet, nous avons à la fois le point de vue de Sephy, cette riche fille de ministre qui a grandi sans aucun problème matériel, mais n'est pas exempte des problèmes familiaux. Issue d'une famille Prima, sa couleur est noire, et elle fait donc partie des privilégiés. En parallèle nous suivons Callum, le dernier d'une famille de Nihilis. Il est blanc, chez lui ce sont les problèmes de chômage, la misère et la peur.
Entre les deux personnages une amitié les tient au delà de toutes les interdictions et de toutes les épreuves. Une amitié teintée d'amour pour ces deux jeunes que tout sépare.

A travers leurs yeux nous suivons les difficultés liées aux différences sociales et raciales. Leur relation va au delà de la simple romance d'ado car elle pose les bases d'un acte de rébellion de la part de chacun.
Ces deux héros ne sont que deux pions dans un échiquier bien tourmenté. Les personnages souffrent et deviennent cruels. J'ai beaucoup aimé voir évoluer nos deux jeunes héros dans cette tourmente. les voir lutter avec leurs sentiments.

Un roman fort qui ne manquera pas comme moi de vous captiver ! Une très belle découverte, merci à Livre de poche jeunesse pour cette lecture.

Lien : http://leslivresdalily.blogs..
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