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André Blanc (Autre)
EAN : 9782377221257
312 pages
Jigal (20/02/2021)
4.22/5   16 notes
Résumé :
L'assassinat d'un ancien patti issu de la communauté yéniche devenu un industriel en vue va entraîner le commandant Farel de la BRB dans un maelström international où des personnages inattendus vont faire surgir les aspects les plus sombres de la nature humaine : officier militaire, manouche, chaman, ministre en exercice, avocat international, mafieux de l'Est... Comme dans la tragédie grecque, la fatalité accablera les hommes, les habitera et les détruira.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Masse critique c'est une grosse machine. je n'y étais pas venue depuis longtemps, suis passée par hasard en fin de matinée et me suis précipitée sur Frontière Belge de Nicolas Freeling.Mais le livre a disparu avant que je me rende compte que je ne m'étais pas inscrite. Je vous le dit pour que vous compreniez que les romans un peu longs ne m'agacent pas, que je ne tiens pas voir des tombereaux de cadavres et que j'aime plutôt les flics tranquilles (mais efficaces, bien sûr)
J'ai vite compris en cherchant sur Wikipedia et Babelio que Gadjo Farel (que j'ai été très étonnée de voir s'afficher avec ma sélection -décidément j'ai tout fait de travers ce matin là)
était tout le contraire.
L'auteur, André Blanc, un lyonnais, à la mairie de Lyon à l'époque de Michel Noir, dont il me semble que c'est le premier homme politique dont j'ai entendu parler du prix des costumes.
Et la mairie de Lyon, nous y sommes justement. Un ministre est venu remettre sa légion d'honneur à un homme d'affaire local qui est dans le métal : son grand père était ferrailleur. C'est le moment de l'accolade, l'industriel se pend au cou de son ami qui essaie de le maintenir : mais le voila par terre, mort ! Pour le médecin du Samu, c'est très suspect. pour le médecin légiste c'est clair : son pace maker a été piraté !
Deux coupables à examiner : la femme, une excellente femme d'affaire, c'est elle qui faisait tourner la boutique, et le fils un individu brillant.
Mais quand on perquisitionne chez le mort on trouve une somme fabuleuse en billets de1000 Francs suisses et chez le fils on trouvera le matériel qui a servi pour le pace maker.
Brillant ? Peut être pas finalement...
Le fils brillant s'adjoint aussi, comme complices, des brutes épaisses qui imaginent qu'il suffit de tuer des flics pour arrêter une enquête...Pas malin, ça non plus...
Enfin, ce n'est pas ça l'histoire : la femme joue les innocentes et le fils est déjà en Suisse..
L'histoire c'est qu'un projet un peu démentiel semble être en cours. de quoi s'agit-il ? Ca à l'air d'une vraie catastrophe...(si vous ne voulez pas savoir, je ne dirai rien de ce qui m'a paru peu vraisemblable et ne regardez pas la petite vidéo qui se trouve sur Babelio)
Quel projet peut bien réunir, un homme politique, un général, le fils de la victime qui est dans la finance, et des mafieux venus de l'Est ? Qu'ont-t-il bien pu manigancer de dangereux, qu'il faut absolument comprendre et empêcher ? Les services de la police vont-ils trouver à temps ?
Vous comprenez l'enjeu ?
Bon, voila, pas mon style, donc...
Le livre est bien écrit ( il m'a semblé que quelques phrases devraient être remises sur
pied ), bien construit, la tension monte régulièrement. Je n'ai eu aucun mal à me retrouver dans les personnages, Je l'ai lu très vite et ne me suis pas ennuyée donc je pense qu'il est parfait pour les lecteurs qui aiment le mouvement.
Mais il y a quand même un certain nombre d'éléments qui m'ont paru discutables..
Il faut savoir sorti de sa zone de confort, je lirai sans doute d'autre livres de l'auteur maintenant que j'ai vu travailler ses enquêteurs et je remercie Babelio et les éditions Jigal de m'avoir permis de faire connaissance avec cet auteur.
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Dans l'équipe du Commandant Guillaume Farel, ils sont six. Chacun son rôle, chacun ses compétences. Bien sûr, Farel c'est le chef mais il demande l'avis de ses hommes, il les écoute. Il les pousse à donner le meilleur d'eux-mêmes et ensemble, ils luttent, contre les hommes corrompus, contre la violence gratuite, contre le mensonge. Souvent les méthodes utilisées sont un peu limites mais rien ne les arrête. Ils ne lâchent jamais même si on leur conseille de prendre du recul, de faire une pause. Parce qu'il est comme ça, Guillaume, et ses hommes aussi. Il est intègre, assoiffé de justice, volontaire, minutieux. Il analyse, observe, ne se laisse pas influencer quitte à se mettre en danger.
Un ancien yéniche (groupe ethnique semi-nomade d'Europe), Joseph Kaiser, a parfaitement réussi dans la vie. Il est devenu un grand industriel et ce jour-là, on lui remet la Légion d'Honneur. le summum pour un ancien patti (un chiffonnier)! Gonflé d'orgueil, fier, il attend cette distinction devant plusieurs personnes. le voilà qui s'effondre, crise cardiaque…. Il s'avère que la mort n'est pas naturelle et Farel est chargé de l'enquête avec ses coéquipiers. Sa compagne, Maud, très douée, lui donne un coup de main et il a le soutien d'une femme juge qui refuse tout compromis avec les grands de ce monde. Les investigations vont être délicates. Beaucoup de personnes (même très bien placées) jouent double-jeu, ne disent pas la vérité ou qu'une infime partie. Farel et ses collègues grattent sous la couche de vernis des bien-pensants hypocrites, poussant ceux qui côtoyaient Kaiser dans leurs retranchements. Mais en face des policiers, il y a des hommes puissants, des ramifications qui vont plus loin que la surface des évènements, des industriels vérolés qui abusent des amitiés politiques pour signer des contrats, des mafieux prêts à tout, des traites….
André Blanc place ses intrigues dans la vraie vie et on en prend plein les yeux tellement c'est réaliste. Une fois encore, il égratigne les hommes de pouvoir. Il n'hésite pas à écrire : « Un homme politique honnête est un homme politique qui ne s'est pas encore fait prendre ». Je suis totalement séduite par le ton juste qu'il emploie pour parler des arcanes du pouvoir, de la politique. Parfois, je mélangerai presque Guillaume Farel et André Blanc. Ce dernier a été, à la fin des années 80, adjoint au contrôle budgétaire et au contrôle de gestion au maire de Lyon, qu'est-ce qu'il a observé ? Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il puise dans ce qu'il connaît, dans ce qu'on nous tait, surtout dans ce qu'on nous tait, nous cache …. Il démontre combien certains hauts placés pensent à leurs intérêts en faisant croire le contraire, glissant de temps en temps des allusions, profitant des points faibles, des secrets de chacun, instillant le soupçon, manipulant pour avoir les autres sous leur coupe….. Alors, forcément, l'intégrité, l'éthique de Farel dérangent…. Il veut la vérité, pas de compromis, pas de demi-mesure. Il a raison. Mais quand les ennemis sont des « bulldozers », prêts à tout pour casser, détruire, laminer, écraser Farel et ses adjoints, quel peut être le prix à payer ?
Avec ses récits ancrés dans la réalité, André Blanc ose, il ne baisse pas les yeux, il nous regarde et nous balance ses phrases choc, ses dialogues plus vrais que nature. Ça tape, ça cogne, comme un punching-ball, pif, paf, on reprend à peine notre souffle car la cadence est rapide. L'écriture est accrocheuse, il arrive qu'un des personnages s'exprime en disant « je » mais on le sait tout de suite. En italiques, quelques pensées intimes des protagonistes et c'est particulièrement intéressant.
Un livre réussi, abouti avec une intrigue qui se tient, des pièces de puzzle qui s'emboîtent jusqu'au dénouement final.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Gadjo Farel d'André Blanc

Chronique de Bruno Delaroque

« Gadjo Farel » commence à Lyon sous les ors de la République avec une cérémonie de remise de légion d'honneur devant un parterre garni de personnalités, gratin chic et sélectionné ou cirque de parade, c'est selon !

Cette scène d'ouverture en dit beaucoup déjà sur la capacité de l'auteur à renouer avec le style très incisif de ses précédents ouvrages.

Travelling cinématographique où le recevant s'écroule, foudroyé brutalement par une mort aussi inattendue que soudaine dans les bras de son ami ministre qui épinglait la précieuse décoration au revers du veston. La mort étant douteuse, l'affaire sensible est confiée au « commando » Farel, un groupe de six hommes soudés et complémentaires, Lucchini, Balme, Comont, Dumont, Avery et Jimmy le petit dernier.

Avec André Blanc, le papa de Farel, on se doute bien que l'intrigue va être nébuleuse et toucher les milieux politiques de près comme c'est souvent le cas. Jeux d'influences et ramifications diverses, c'est open bar dans cet opus ! J'aime cette phrase qui pourrait s'appliquer facilement aux bouquins de l'auteur et de bien d'autres : « Un homme politique honnête est un homme politique qui ne s'est pas encore fait prendre ». Simple constat d'observation puisque l'on retrouve souvent ces infos aux journaux télévisés ; qui un ancien premier ministre, qui un ancien président, qui un député etc.....

Quant à Farel, quel plaisir de le retrouver pour une nouvelle aventure ! J'avais presque oublié ce flic méthodique et acharné, protecteur avec ses hommes, mais exigeant aussi. C'est lui qui impulse l'enquête, donne le tempo. C'est une vraie fouine et une teigne, avec une éthique particulièrement chevillée au corps, n'ayant plus aucune illusion sur les hommes, petits ou grands de notre monde.

Un incorruptible qui fait peur dés que vous l'avez collé à vos basques. le duo « F2 », Farel le flic et Fournier la Juge, une équipe capable d'aller gratter le vernis là où il n'y en a pas pour faire jaillir la vérité.

Ce roman est noir, grinçant et les hommes pourris jusqu'à l'os. L'auteur distille ici et là quelques phrases au langage fleuri. Les mots font quelquefois aussi mal que des balles et on s'amuse de ces joutes verbales tranchantes comme des lames de rasoir. Beaucoup de mépris entre nos différents intervenants, qu'ils soient ministre, avocat, mafieux ou homme d'affaires. Dès qu'un gros paquet de fric est en jeu, instincts primaires et carnassiers reprennent vite le dessus.

André Blanc ne fait pas dans la dentelle et nous livre une vision sclérosé et abjecte, dangereuse et violente d'une société faite de « gens biens » en apparence, et de pires crapules en réalité.

Dans ce jeu de lobbying où tous les coups sont permis (meurtres, attentat), on n'est jamais à l'abri de déconvenues physiques et mortelles. S'approcher trop près du soleil, de la vérité et des puissants peut mener direct à une guillotine acérée, prête à tomber sur des nuques fragilisées. Même les flics ne sont pas à l'abri et les vies ne valent pas grand chose dans ce schéma là !

Avec « Gadjo Farel », vous pénétrerez dans les cercles feutrés des arcanes du pouvoir, vous découvrirez comment se traitent les affaires de la République et contrats industriels juteux, et surtout vous verrez que les accointances entre monde des affaires, politique, justice, argent sale et intérêts divers mènent à de sombres exactions.

Ne serions nous pas dans une réalité qui a depuis bien longtemps dépassée la fiction ? Ce roman est assez effrayant de réalisme. En plus d'un regard sur la communauté Yéniche, c'est un sacré questionnement permanent sur notre société et ce qui la gangrène au plus profond : les intérêts personnels des uns et des autres guidés par le fric sale qui coule à flot.

André Farel cogne fort sur le berceau de nos illusions et ce n'est pas Farel, en danger comme jamais qui nous dira le contraire. Malgré une honnêteté à toute épreuve, et une volonté de tous les instants, notre impeccable flic aura fort à faire pour arriver au terme de sa mission.

C'est un coup de coeur pour ce dernier opus d'André Blanc. Coup de coeur pour ses personnages chevaliers des temps modernes, coup de coeur pour la noirceur oppressante du scénario et coup de coeur pour la vision bluffante de crédibilité de notre société, bien qu'elle soit peu réjouissante.

Bravo Mr Blanc, ça me donne envie de relire toute la série !
Lien : https://www.whoozone.com
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Blanc André – "Gadjo Farel" – Jigal, 2022 (ISBN 978-2-3722-169-1) – format 7x11 cm, 404p.

Ce roman présente plusieurs originalités, à commencer par celle consistant à insérer l'action principale dans la région de Lyon.
Une autre originalité réside dans l'allusion permanente à la communauté yéniche (souvent assimilée, plus ou moins à tort, aux Roms et autres gens du voyage). Cela ne constitue toutefois que des éléments du cadre de l'action.

En effet, l'auteur s'attache principalement à exposer les imbrications qui – selon lui – existent manifestement entre le monde des politiques, des mafieux, des magistrats corrompus et des grands patrons, sans pour autant tomber dans la caricature. Pour ce faire, il entrecroise habilement plusieurs intrigues dans son récit qui est de ce fait assez complexe, sans éviter certaines lourdeurs (il aurait pu par exemple nous épargner la sempiternelle horrrrible agression contre l'enquêteur principal).

Il est difficile de déterminer dans quelle mesure ce type de roman dévoile ou non la réalité des coulisses de la vie politique de notre doulce France. Certes, l'élection d'un Macron en 2017 s'est faite dans des conditions (de financement entre autre) extrêmement bizarres, certes, on ne peut qu'être ébahi en entendant les tarifs pour le moins astronomiques pratiqués par une Rachida Dati pour "éclairer" Carlos Gohn, ou encore par les augmentations météoritiques de la rémunération de l'ancienne ministre aux armées Florence Parly lorsqu'elle sévissait à la SNCF, sans oublier les à-cotés versés par les lobbyistes pour améliorer les pôvres revenus de nos si cher(e)s élu(e)s à Bruxelles...
D'un autre côté, on ne sait si des crétins étalant leur vie privée comme un Hollande – alors Président de la République – se rendant sur son petit vélomoteur chez sa maîtresse, comme un Darmanin rétribuant une prostituée pour accéder à des clubs échangistes, ou comme l'ahuri "insoumis" qui envoie une baffe à son épouse, bref, on peut se demander si de tels olibrius seraient réellement capables de tremper dans des combines dont la complexité dépasse largement leurs maigres ressources neuronales.

Ceci étant, cette hypothèse permet d'élaborer des romans qui – tel celui évoqué ici – tiennent la route.
Bon, je m'en vais me procurer un autre roman de cet auteur...

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Avec un style diablement efficace André Blanc nous embarque ici dans un roman troublant de réalisme ! On y retrouve le commandant Guillaume Farel, cet ex-commando indestructible devenu chef de groupe de la BRB. Farel est un flic attachant. Après cinq aventures on commence à bien connaitre ce héros récurent d'André Blanc. Et on sait aussi combien Blanc sait nous concocter des histoires millimétrées. C'est le cas encore ici :
Le commandant Farel enquête sur l'assassinat de Joseph Kaiser, un chiffonnier devenu un industriel envié de tous. Dans cette affaire, il est confronté aux aspects les plus sombres de la nature humaine, entre trahisons, meurtres et attentats.

En effet, un nouvel fois André Blanc nous convie dans les coulisses du pouvoir et de la l'argents avec son lot de corruption et de magouilles en tout genre. Avec Farel on vit à cent à l'heure, on côtoie les puissants, mais aussi la mafia. On découvre des personnes d'une humanité nauséabondes. Mais pourtant on le suit jusqu'au bout quitte à y laisser des plumes.
Il faut dire que l'auteur sait tenir son auditoire en haleine et qu'à chaque livre il nous propose un scénario intelligent et souvent diabolique alors comment y résister.
Non, c'est du grand art. Rien ne dépasse, tout est calibré alors qu'ici tout n'est que dépravation, dérèglement, manigance, malversation dans un monde en déliquescence gangréner par l'hégémonie du fric et du leadership. le monde vu par l'auteur est à la fois troublant, fascinant et écoeurant. Mais heureusement Farel veille et même si notre héros doit y laisser des plumes, il sera toujours là pour rétablir la balance entre le bien et le mal !
Bravo Monsieur Blanc, une nouvelle fois votre histoire est fourbe et astucieuse, parfaitement tenue, c'est du cousue main. C'est une intrigue captivante presque enivrante et surtout c'est très intelligemment mené et construit. Un pur moment de suspense et d'actions.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Véritable chef de meute, il avait su par une gestion humaine rappelant les commandos, transformer et imposer son équipe, amenant d’autres groupes à fonctionner selon les mêmes schémas. Anticiper la réaction de la proie, la manipuler, la surprendre pour l’acculer dans une situation sans issue, dont elle ne pouvait sortir que par la mort ou la reddition. Les pragmatiques rêvaient de rejoindre ce groupe, les timorés l’évitaient, redoutant d’avoir à faire des choix difficiles.
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Le visage de Joseph s'était figé, tétanisé, la bouche ouverte, cherchant de l'air, le regard tourné vers son effroyable combat intérieur. Oublié le ministre, la Légion d'honneur, le grand salon et ses dorures. Son corps vibrait comme une chaîne secouée par un forçat fou, ses mains s'accrochaient désespérément aux bras tendus. Joseph Kaiser ne voulait pas mourir.
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— Voici soixante-cinq ans, Joseph Kaiser, vous naissiez au lieu-dit Jérusalem, sur le chemin du gué qui permettait aux pèlerins en route vers l’Orient de traverser la Saône au nord de Lyon.
Adolescent, vous avez commencé très tôt, pendant vos vacances avec votre grand-père Zébédée, un chiffonnier, un patti comme on disait à l’époque. Il faisait les peaux de lapin, les chiffons, la ferraille… Et comme c’était une tradition familiale, bien des années plus tard vous avez pris la succession de votre père.
« Il y a trente ans, je cite votre interview télévisée de 2013, on cramait des alternateurs et des moteurs avec leurs bobines en cuivre, pour chourer, comme racontait mon grand-père, ce fabuleux métal rouge qu’on nous payait au prix d’or. Directement. C’était la belle époque… »
Alors oui, je suis d’accord avec vous… Une belle époque, surtout parce que l’administration fiscale était moins pointilleuse… Que de chemin parcouru depuis toutes ces années !
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- (...) La police judiciaire va enquêter sur la vie de Kaiser, avec logiquement des perquisitions à son domicile, dans les locaux du siège social de FerMétal, les comptes bancaires personnels et professionnels, tout cela sera passé au tamis fin. Même sa vie sentimentale, parce que votre ami, le bellâtre manouche, avait la queue baladeuse…
— Ne soyez pas vulgaire.
— Ne jouez pas les innocents, Kaiser n’était qu’un parvenu vulgaire… Et puis souvenez-vous, son frère est mort il y a deux ans et un an plus tard il épousait la veuve… Pourquoi cette urgence ? Elle a beaucoup d’argent. Un héritage compliqué à l’époque. Aujourd’hui se profile un nouvel héritage, avec Nathan, le fils de son frère. Comment est et sera la répartition des parts de la société et des autres biens, entre la veuve et Nathan ? La Financière va immanquablement s’en mêler vu les montants financiers et la succession…
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— Il y a, ajouta Jimmy, mille causes possibles de défaillances d’un stimulateur cardiaque. Outre les indications et les gestes médicaux de chirurgie implantaire, il y a la puce ou la pile, un bug dans le programme, une absence de sécurité, un piratage… Et puis aussi la santé branlante des hommes. Un pacemaker ne donne pas droit à l’immortalité.
Balme eut l’air surpris. L’informatique était pour lui un monde maléfique dans lequel il avait toujours refusé de plonger.
— Comment ça piratage ? dit-il. Tu es encore dans tes délires de science-fiction, de Big Brother et d’aliens des réseaux ?
— Pas de délire, lui répliqua Jimmy. Tu as lu 1984 d’Orwell ? Eh bien on est en plein dans Big Brother, qu’est-ce que tu crois !
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« le visage de Joseph s'était figé, tétanisé, la bouche ouverte, cherchant de l'air, le regard tourné vers son effroyable combat intérieur. Oublié le ministre, la Légion d'honneur, le grand salon et ses dorures, sa revanche sur la vie. Son corps vibrait comme une chaîne secouée par un forçat fou, ses mains s'accrochaient désespérément aux bras tendus. Joseph Kaiser ne voulait pas mourir. » L'assassinat d'un ancien patti issu de la communauté yéniche devenu un industriel en vue va entraîner le commandant Farel de la BRB dans un maelström international où des personnages inattendus vont faire surgir les aspects les plus sombres de la nature humaine : officier militaire, manouche, chaman, ministre en exercice, avocat international, mafieux de l'Est… Comme dans la tragédie grecque, la fatalité accablera les hommes, les habitera et les détruira. Personne ne sera épargné, pas même les héros qui devront payer le prix fort. Prévarications, trahisons, meurtres, attentats, c'est dans ce climat de guerre que Farel va être touché au plus profond de sa chair !
Récemment couronné du prix Lyon-Polar, André Blanc poursuit de façon magistrale sa saga sur le lobby politico-militaro-industriel ! Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça cogne fort ! C'est l'histoire de Joseph Kaiser, un chiffonnier devenu industriel, envié mais bien mal entouré. de militaires à l'affût d'un pouvoir musclé, de politicards corrompus et de leurs cohortes d'affidés… Ils sont tous là, avec leurs costards hors de prix, leurs dorures, leurs croyances, leur arrogance, leur suffisance, et cette volonté farouche de se remplir les poches… Car chez ces gens-là – et même si l'on prie parfois – on pense souvent que seul l'argent et les breloques accrochées au revers d'une veste sont LA valeur essentielle d'une vie enviée et réussie ! Et pour ça, ils sont tous prêts à tout ! Effrayant de réalisme… Bluffant de crédibilité… Et ça n'a rien de rassurant !
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