Fables nautiques

Fables Nautiques est un ouvrage assez surréaliste. On découvre un monde à part, Nautiland, qui comprend plusieurs espèces vouées à se côtoyer au quotidien : les danseuses, ceux qui se font les cuisses...
Il y a vraiment de belles idées ! le dessin de cette jungle qu'est Nautiland est agréable et laisse bien transparaître le caractère sauvage de ce monde, les émotions des personnages.
Je reste plus réservée quant à l'histoire. L'imaginaire qui colle parfaitement aux dessins m'a davantage perdue au niveau de l'intrigue.

Nautiland, où le paradis aquatique. L'endroit est luxuriant, les habitants évoluent comme des poissons dans l'eau et chacun à sa discipline : maîtresse du jacuzzi, joueur de waterpolo, aqua-gymeuse ou encore férues de natation synchronisée. Tous coulent des jours heureux à Nautiland où il n'y a rien d'autre à faire que de profiter de l'endroit.

Pourtant, sous ses allures de paradis terrestre Nautiland semble cacher de mystérieux secrets. Des nageurs disparaissent et ne refont jamais surface tandis qu'une clé mystérieuse serait perdue au fond d'un bassin sans fin. Nautiland a été construit sur un ancien cimetière animalier et ses petits habitants n'ont pas dit leur dernier mot ! En bref, la piscine comme vous ne l'avez jamais vu !

Avec cette histoire d'ancien cimetière, on se croirait presque dans une aventure de Stephen King, et pourtant on en est bien loin ! Edité chez Delcourt dans la collection Shampooing, Fables Nautiques est une courte BD (140 pages) qui se lit comme un conte pour enfant et se dévore avec les yeux.

Les petits spectres des fonds chlorés me rappelle les esprits de la forêt de Mononoke Hime avec beaucoup de plaisir. L'histoire est loufoque, certes, mais assez attachante… et on s'y laisse prendre sans aucune réticence ! J'ai beaucoup aimé le trait si particulier des personnages, les couleurs océanes et l'esprit « fable » particulièrement présent.

C'est beau, drôle et touchant. Une très bonne découverte.
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Tout commence dans ce cimetière animalier au milieu de nulle part. Des tombes décrépies seulement visitées, pour les plus chanceuses, par quelques personnes attachées à leur chagrin d'avoir perdu leur unique compagnie... chats, chiens... lapins.
Moutte fait partie des heureux élus, choyé par sa maîtresse et nourri de son lot de carottes. Mais il sera bientôt sevré de son plat fétiche, car ce cimetière quasiment abandonné cèdera sous peu sa place à un gigantesque complexe nautique.
Grandiose, futuriste, le bâtiment accueillera de nombreuses piscines, des toboggans à n'en plus finir, des spectacles aquatiques, des matchs de water-polo... le terrain de jeu idéal pour une population bigarrée et... surprenante !

Marine Blandin. Ce nom ne vous dira peut-être pas grand chose mais il est fort possible que ce livre lui ouvre des portes. Ou tout du moins ne lui en ferme pas. Auteure débutante, elle a eu la chance de bénéficier, au terme de son cycle d'études à l'école européenne supérieure de l'image d'Angoulême, d'une résidence pour la création de Fables nautiques. de la chance, elle en a aussi eu lorsqu'elle a présenté son projet surréaliste aux éditeurs, enthousiastes. Il n'est d'ailleurs pas vraiment surprenant que ce projet ambitieux et loufoque soit paru dans l'excellente collection Shampoing, dirigée par le non moins célèbre Lewis Trondheim.

Fables nautiques est doté d'un univers riche et haut en couleurs.


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Une fable, voilà, c'est une fable, ou un conte, enfin une histoire qui semble toute normale au début, on se croit dans un grand center parc, avec une population d'habitués, et voilà qu'on y découvre l'étrange. C'est rythmé, on imagine bien des musiques à la mode des triplettes de belleville, des chorégraphies, d'ailleurs il y en a, les dessins sont fabuleux. A lire !

Ces Fables Nautiques sont une très jolie surprise. Elles racontent une histoire que vous avez déjà lue mille fois, d'une manière que vous n'avez jamais lue.
Un vent de folie souffle sur la narration, pour le dire en un mot, qui repose sur une construction de personnages si farfelue qu'elle en devient un rêve au travers duquel on se transpose avec d'autant plus de facilité dans le fond de ce qui est raconté. L'acceptation de soi, la remise en cause des évidences qui nous entourent et nous contraignent, la recherche de sa liberté, enfin.
Un petit volume qui n'a l'air que de peu de chose au premier abord, mais qui est trop méconnu à mon avis.

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FABLES NAUTIQUES OU COMMENT HESITER A RENOUVELER SON ABONNEMENT A LA PISCINE :)
poésie, fantastique, mythologie, uchronie... le bleu est une couleur bizarre...

Attirée par la couverture de cette petite BD j'ai faillit ne pas aller au bout après seulement quelques pages... je n'ai RIEN compris à cette BD complètement onirique, farfelue qui n'a ni queue ni tête...

Je n'ai pas aimé du tout, me suis beaucoup ennuyée et me suis demandée à quoi marchait Marine Blandin !!!

Cela dit, chaque oeuvre à son public ... celle là n'est pas pour moi c'est tout...
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Une plongée dans un monde très étrange, un gigantesque complexe aquatique peuplé d'éternel baigneurs, hanté par de mystérieux revenants et dont nul ne peut sortir.

Un magnifique dessin, plein de force et de dynamisme.

Une merveille.

Le titre rassemble toutes les données : Nous avons donc une "fable", un récit un peu incohérent, qui part dans tout les sens, sans dialogue ni texte pour se guider. On peut donc créer son imaginaire, explorer ce monde clos de piscine, toboggan et jeux nautiques loufoques sans toutefois bien comprendre ce que l'auteur veut nous dire.
Pour ma part, je me suis accroché pour le finir, peut-être un peu déconcerté par ce manque de linéarité.
Cela dit, on arrive quand même dans le dernier tiers à comprendre le ressort et l'explication de ce monde imaginaire. cela arrive trop tard ? Pour le récit oui, pour l'histoire que l'on s'est créée dans la tête, c'est une chute agréable.
Au final, à lire soit en lecture divertissement, sans trop se prendre la tête, en appréciant les idées nautiques (qui ne sont pas sans rappeler un "Center Park" ou autre parc aquatique), soit en lecture philo, en cherchant le véritable sens de cette fable (que je n'ai pas trouvé pour ma part).