Coup de coeur pour ce court roman empli de tristesse et nostalgie et qui m'a remuée. En plus, la fin est ouverte, ce qui est très habile ici.
Cécile prend le train de
06h41 pour rentrer de Troyes à Paris, après avoir vu ses parents dont elle n'est pas proche en fait. Mais Cécile a 47 ans, des devoirs, une vie qu'elle mène à la baguette pour maintenir sa position de femme d'affaires, élégante, stylée, mariée, 2 enfants, pour elle, elle a évolué en bien. Pourtant, tant de faiblesse.
Philippe prend le train de
06h41 de Troyes pour partir à Paris afin d'aller voir son ami de toujours Mathieu qui est en phase terminal d'un cancer. il est vendeur en électroménager, divorcé, une fille, il se trouve commun, sans ambition mais quelque part aime sa vie tranquille, il s'est laissé aller physiquement sans s'en rendre vraiment compte.
Il va s'installer par hasard à côté d'une femme, Cécile, qu'il va reconnaitre immédiatement comme étant un flirt de 4 mois quand il avait 20 ans. Elle aussi va le reconnaitre aussitôt et pour cause !
Alors chaque court chapitre va nous donner les pensées de l'un et de l'autre, nous faisant comprendre pourquoi ils ne s'adressent pas la parole et nous permettant de découvrir petit à petit toutes leurs fragilités, tous leurs espoirs, leur rancune, donc 20 ans de vie passée. L'un avait oublié, l'autre n'a vécu que pour surmonter sa rage. Ils finiront pas échanger quelques mots sans signification, quoique…
C'est subtil, court, intelligent sur la vie, les blessures, la reconstruction, le pardon. du profondément humain et c'est un livre à relire.