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3,55

sur 283 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Philippe Blondel nous raconte la vie de familles cohabitant dans des logements scolaires. Il en profite pour analyser les comportements des instituteurs et les relations qui se tissent sent les différentes familles.

J'ai eu quelques problèmes à entrer dans l'histoire car j'embrouillais les noms des différents protagonistes. Et puis, je n'ai pas trop apprécié l'acriture de Blondel. Elle m'a parue un peu trop sarcastique et hautaine vis à vis de ses personnages.
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L'auteur nous ramène dans les années soixante-dix, dans une ville moyenne et son groupe scolaire René-Diderot. Mai 68 est passé par là, laissant quelques traces dans la société, dans les mentalités et le système éducatif. C'est principalement à travers le vécu et le regard d'enfants en pleine phase d'apprentissage, pas toujours sans risque comme le montre le début du récit qui voit le petit Philippe Goubert en bien fâcheuse posture, que se dévoile le quotidien de plusieurs familles liées par la proximité de leurs logements de fonction et la profession d'enseignant d'un de leurs membres.

C'est tout un petit microcosme que l'on découvre, du directeur Gérard Lorrain aux familles Goubert, Lespinasse, Coudrier, participant à la vie de l'école, avec leurs idées sur l'évolution de l'éducation, qu'ils soient partisans des nouvelles tendances dans l'air du temps prônant l'enfant au centre du système éducatif comme Charles Florimont, le nouveau qui aurait l'appui de l'inspecteur, ou les conservateurs persuadés de l'efficacité de méthodes ayant fait leurs preuves.
Et puis il y a la vie de tous les jours avec les affinités, les petites histoires, les commérages dont est souvent à l'origine Geneviève Coudrier, l'institutrice se rapprochant le plus de la concierge dont l'école est dépourvue, qui adore la vie des autres, principalement celle de ses collègues et voisins.

Leurs enfants découvrent également les joies de la vie en bande, avec une hiérarchie déjà incontournable respectant plus ou moins celle de leurs parents, les bons moments, les brouilles – surtout lorsque l'un d'entre eux se fait l'écho de paroles entendues à la maison -, le plaisir de construire une cabane pour consolider leur communauté avec un espace à partager.

Il règne dans ce récit un vent de fraîcheur indéniable. L'écriture de Jean-Philippe Blondel, souvent en longues phrases aériennes, maintient une légèreté empreinte d'un humour discret agréable à lire, l'histoire prenant cependant un ton plus grave dans une dernière partie où les enfants découvrent une autre facette de l'importance du groupe et de la solidarité.
J'ai trouvé cette histoire gentillette, j'ai pris un plaisir simple à cette lecture qui ne m'a toutefois pas réellement transporté.
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Immersion dans un groupe scolaire au milieu des années 1970.
Il s'agit de la vie de quatre familles d'instituteurs au moment où la mixité commence à s'imposer dans les classes.
Une réalité quotidienne saisit au moment d'un point de bascule pour plusieurs des personnages ou quand chacun se réveille d'une léthargie pour enfin prendre les rênes de son destin.
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Les années post soixante-huitardes vécues dans le microcosme d'un groupe scolaire de province : les couples d'instituteurs et leurs enfants , qui vivent un peu en vase clos avec tout ce que cela implique de camaraderie mais aussi de jalousie, de tentations etc...
J'aime bien l'écriture simple et sensible de JeanPhilippe Blondel mais je dois dire que je n'ai pas été conquise par ce roman et suis restée sur le bord du chemin....
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Le titre de la première partie du livre « Portrait de groupe » pourrait s'appliquer à l'ensemble du dernier roman de Jean-Philippe Blondel, La grande escapade ; on précise que le groupe est constitué d'enfants et d'adultes habitant tous au groupe scolaire Denis-Diderot, et que le récit déroule une année charnière pour nombre d'entre eux, l'année 1975. Cette année-là, c'est pour la société d'après 68, le passage du noir et blanc à la couleur, de l'hiver à l'été – les trois autres parties du roman s'intitulant « Automne », « Printemps », « Été ». Parmi les enseignants, on trouve des vieux de la vieille, accrochés aux vieilles méthodes et à un autoritarisme certain – quand il ne va pas jusqu'aux châtiments corporels – déstabilisés par les tenants des nouvelles pédagogies inspirées notamment par Célestin Freinet, où l'on tente de développer l'autonomie des enfants.
Parmi les enfants, on devine une fibre autobiographique en Philippe Goubert, le maladroit, l'hypersensible, le déjà littéraire.

Dans l'obscurité du sous-sol, il s'était vu invité à la télévision, des années plus tard. L'animateur de l'émission du vendredi soir consacrée à la littérature l'interviewait. Il souhaitait comprendre de quand exactement datait sa vocation à raconter des histoires. Goubert prenait une longue inspiration puis racontait froidement l'anecdote de ces deux camarades en train de réparer le vieux vélo et de réduire en miettes la confiance qu'il avait dans les adultes. Il souriait – un sourire bref et glacial – et ajoutait cette phrase qui résonnait dans le studio : « Ce jour-là, je suis devenu un autre. » p. 58

D'emblée, on est conquis par le ton : pas de nostalgie pour un paradis de l'enfance, ni d'amertume ou d'aigreur qui tendrait à nous faire croire que « c'était mieux avant », non mais de l'ironie souvent acerbe (masque de « l'ironie grinçante »), parfois tendre (le fameux oxymore de « tendre ironie ») quand l'auteur nous dépeint l'enseignante – Big Coudrier (is watching you) – à sa fenêtre, à l'affût de collègues adultères, devenant elle aussi une Marie-Salope presque à son corps défendant. On va même jusqu'à rire avec (pas de) ces personnages jamais caricaturaux – même les plus antipathiques sont bien plus complexes qu'au premier abord. Portrait d'une société en pleine mutation, portrait d'un groupe de personnages vivant en vase de moins en moins clos, la grand escapade du titre traduit pour chacun des personnages un bouleversement déterminant dans leur vie.

Si l'on a plaisir à entrer dans ce roman où l'on s'amuse à retrouver des figures populaires (pour les plus vieux d'entre nous) telles que Gicquel ou les Rubbettes, on est surpris et saisi par les derniers chapitres qui gagnent en puissance, révélant un très bon auteur (c'est la première fois que je lis Blondel) beaucoup moins léger qu'il n'y paraît, puisque la grande escapade pourrait bien être la dernière pour certains personnages.
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Roman sur le monde des enseignants et de l'école dans les années 1970-1980. Des vies un peu atypiques, bien écrit.
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