AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,28

sur 44 notes
5
22 avis
4
10 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman singulier, une belle découverte.

Première partie : années 80, quatre personnages. Trois copains, Stéphane, Blaise et Jean-Jacques, et la jeune soeur de ce dernier, Agatha. Ils ont grandi ensemble à la campagne, sont allés ensemble étudier à la ville. Inséparables malgré leurs différences, jusqu'à ce que la vie, ou plutôt la mort, ne se charge de les séparer. Car Stéphane, fan inconditionnel de Robert Plant qu'il copie dans la façon de s'habiller, de se mouvoir et de séduire, celui dont la beauté et la présence rayonnante ont toujours éclipsé celles des autres, est un jour assassiné dans de mystérieuses circonstances. Bien évidemment, ses amis, qui sont les derniers à l'avoir vu vivant, sont soupçonnés… Ce garçon si indubitablement présent devient l' « absent », absence autour de laquelle le roman est construit.
Dans cette première partie on peut s'interroger sur le titre… à quelle fille fait-il référence ? Que désigne ce terme de « mitote », pourtant brièvement défini en 4ème de couverture ?

Deuxième partie : été 2008. le fils de Stéphane décide de résoudre le mystère entourant le décès de son père. Il lui faut approcher Blaise et Jean-Jacques, qui pour de pauvres raisons de rancoeur refoulée ou d'intérêts contrariés, auraient pu voir un intérêt à la disparition de leur ami, plus de deux décennies plus tôt. le jeune homme provoque une rencontre avec Esfera, la fille de Jean-Jacques, qui va l'accompagner dans sa quête.
Le voile se lève peu à peu sur le titre du roman : on comprend que La Fille est Esfera ; pour le Mitote il faut attendre le dénouement final…

J'ai aimé les références musicales à Led Zeppelin et à leur chanteur charismatique Robert Plant, connu pour ses costumes de scène et son sex appeal, mais surtout pour sa voix incroyable et son « aveuglante » aura. Références qui jalonnent le roman à la façon de la partition ou du livret… d'une comédie musicale en plusieurs tableaux.

Ce que j'ai préféré dans La Fille au Mitote, c'est l'habileté de l'auteure à sonder les tréfonds de l'âme, disséquer les réflexions, sentiments, émotions, désirs exprimés ou refoulés de ses personnages, « êtres » imparfaits, en quête d'amour, de reconnaissance ou de succès.
Je salue le talent prometteur de Marceline Bodier, qui dans ce roman original et habilement construit nous embarque vers sa jeunesse qui est aussi la nôtre, vers ces « moments parfaits » que l'on ne peut connaître qu'à dix-sept ans, vers ces « excès » qui aident à se sentir « vivants » et « invincibles » même si la vie se charge ensuite de nous faire entrer dans le rang.
Un pari et un roman réussis ; je recommande !
Commenter  J’apprécie          161
Marceline Bordier nous offre un récit savamment construit.
Nous sommes en 1979.
Blaise, Stéphane, Jean-Jacques et sa soeur Agatha sont inséparables. Une joyeuse bande d'amis, doués, fiers, ambitieux, imaginatifs et malgré quelques interrogations passagères sereins quant à leur avenir respectif. Ils vivent un quotidien paisible, une jeunesse protégée par un caractère volontaire, des idées bien ancrées « bercés par la musique de Led Zeppelin ».

Je vois dans La fille au Mitote deux lieux : Nancy, la capitale des ducs de Lorraine, la grande ville et Lincey un nom imaginaire pour un petit village qui existe certainement en Lorraine avec son herbe tellement verte et ses mirabelles tellement dorées Deux mondes : les parents et les enfants marqués par un décalage sensible .Deux temps : Celui de l'insouciance, des fêtes et de la musique et celui de la maturité, des choix avérés, des doutes, des drames et des séparations.

J'ai vécu avec deux catégories de personnages aussi: ceux qui choisissent et ceux qui subissent.

La musique est toujours là, en sourdine parfois, imposante aussi, souvent, cette musique qui sert de lien entre les personnages, entre les événements. Cette musique, sorte de liant, j'ose presque dire de ciment à joints donne corps à l'édifice, aide les personnages à rester debout vaille que vaille malgré leurs fêlures, malgré leurs regrets et leurs réticences, leurs amours déçues.

J'ai lu le premier tiers de ce roman avec curiosité et gourmandise. Des personnages s'animaient et Marceline Bordier me les a présentés d'une manière étonnante, précise, vus de l'intérieur. Elle leur a donné vie. Une ambiance saine, joyeuse, espiègle, prometteuse. Certains étaient plus séduisants que d'autres mais tous étaient combattants, tous étaient brillants et avaient un sacré potentiel. Tous avaient le culte de l'amitié. de leur amitié.

A la fin de cette première partie un drame s'est produit. Stéphane a été assassiné. Une décharge, un chaos. L'écriture s'est emballée. Les violences affectives ont été camouflées et les années ont étouffé le reste. Tout est resté lisse en surface. Tant mieux. Tant pis! Va pour un crime commis pas un vagabond. La justice a tranché. Certains se sont séparés et la vie s'est déchaînée imposant à chacun son destin.

Le fils de Stéphane et la fille de Jean-Jacques ne se connaissent pas. Ils vont se rencontrer et tenter de démêler cette histoire……une trentaine d'années plus tard..une enquête commence avec ses hauts et ses bas. Une quête essentielle pour savoir, comprendre, et se trouver.

Marceline Bordier analyse avec une plume fine, touchante et sensible les mécanismes de la jalousie, de l'ambition, de l'humiliation, de la culpabilité, de l'amitié, des sentiments, de la fierté, des préjugés avec une petite musique en bruit de fond, cette petite musique qui adoucit, qui permet de garder le cap. L'appartenance, les racines, les classes sociales, les relations parents-enfants, le rôle des apparences sont clairement abordés dans ce récit ou la vérité combat le silence, les rivalités latentes finissent par éclater et les personnalités finissent par se révéler. L'écriture est rythmée et le fil de l'histoire se déroule comme soutenue par une partition cohérente. La portée est solide. Les notes harmonieuses.

Mais je me pose une question Marceline. Entre Esfira et Jonathan. Dites-moi ! Une belle histoire a-t-elle toutes ses chances ?
Commenter  J’apprécie          636
Juste fini. Mon commentaire à chaud :
J'aime les livres bien écrits, bien structurés, bien mûris. Celui-ci en est un.
J'ai trouvé le début ardu. Je trouvais que les personnages étaient décrits de façon impersonnelle, psycho-sociologique : les parents paysans, l'ascendance sociale de ceux qui montent à la ville, les années 80... Mais il faut situer l'intrigue, les personnages prennent de la profondeur, la lectrice-le lecteur doit être patient. Il faut partager leur vie. Comme s'ils existaient vraiment.
Et voilà, c'est lent, c'est profond. C'est le livre que je suis heureuse d'avoir lu
Commenter  J’apprécie          51
Babelio c'est aussi la rencontre d'auteurs, de belles découvertes et c'est ce que je viens de vivre en lisant la fille au mitote de Marceline Bodier .
Ce livre est un roman psychologique tout à fait passionnant. La psychologie des personnages est analysée avec beaucoup de finesse. Les relations qui se jouent entre les trois amis Stéphane, Blaise Jean- Jacques et Agatha, la soeur de ce dernier sont décrites avec beaucoup de talents.
On est en 1979, cette petite bande d'amis se retrouvent dans un village près de Nancy. La musique et tout particulièrement Led zeppelin jouera un rôle important. L'été terminé , les trois jeunes hommes vont entreprendre des études de médecine et devenir colocataires à Nancy.
C'est un vrai bonheur de vivre avec eux ses années d'études, leurs sorties, leurs rêves , leurs conquêtes… mais un drame va survenir, Stéphane, le grand séducteur va être assassiné.
Marceline Bodier nous projette alors en 2008, le fils de Stéphane va relancer l'enquête, il veut savoir qui était son père, qui l'a tué, il va alors contacter la fille de jean Jacques espérant en apprendre un peu plus sur cette bande d'amis. Ces deux jeunes gens ont été élevés dans l'ignorance de ce qui s'est passé. Ils vivent avec le poids d'un secret qu'ils vont tenter de lever .
C'est une véritable quête d'identité qui va alors être menée. Ce livre n'est pas un thriller, c'est un livre sur les relations humaines, sur l'identité , sur les non-dits, les secrets.
Lire ce livre avec en musique de fond les morceaux de Led zeppelin proposés par Marceline Bodier est un plus !
Commenter  J’apprécie          733
J'ai mis une grosse semaine pour lire ce roman. Bravo ! superbe ouvrage, complet, tout y est rassemblé : l'amitié, la musique, l'amour, la haine, la rancune, le drame le tout ponctué de suspens car, bien que discret, il est présent, omniprésent. Je qualifierais celui-ci de psychologique
J'avoue que quand j'en ai commencé la lecture j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, je me suis confrontée à un flou !(mon mitote) qui ne s'est dispersé qu'à la fin du récit. Oui, il faut tout lire pour, enfin, comprendre le début ! Je l'ai lu, et plusieurs fois je suis revenue en arrière de peur d'avoir « loupé » un détail.
Je ne raconterai rien ! Je vous invite à me suivre et lire l'histoire. Les ingrédients :
- l'amitié entre Stéphane, beau, talentueux mais malchanceux puisqu'assassiné, Jean-Jacques et Blaise (que je trouve antipathique), trois amis nés la même année à Lincey, petit village lorrain,
- l'amour on le retrouve plusieurs fois,
- le drame (je dirais les drames….),
- la haine,
- la rancune
- sans oublier la musique, ils sont tous fans de Led Zeppelin, il entreprennent même la création d'une comédie musicale.
- la soeur de Jean-Jacques, Agatha devenue auteure,
- le dernier amour de Stéphane, Virginie, mère de Jonathan,
- Robert/Jonathan, le fils de Stéphane entraîne la fille de Jean-Jacques et Ruth, Esfera à la recherche de la vérité sur meurtre de son père. Une amitié (peut-être de l'amour ) ou de la complicité ????) se noue entre eux, leurs liens sont flous (mitote, toujours mitote).
Beaucoup de suspects mais j'avoue que le coupable je ne l'aurais pas trouvé toute seule.
Chaque fait, chaque pensée, tout est analysé et décrit avec finesse, rien n'est laissé de côté.
L'auteure fait preuve d'une belle écriture lente et fluide, qui entretient la confusion et qui pousse le lecteur à aller de l'avant.
Commenter  J’apprécie          140
Quand Marceline Bodier m'a proposé de lire son roman dans le cadre d'un service de presse, j'avais déjà entendu parler de la Fille au Mitote, plutôt en bien, par une amie babélienne, Sally Rose. J'ai donc été ravie de recevoir ce livre, en version papier (ce qui est rare pour les SP en général) et particulièrement touchée par la démarche et la confiance de l'auteure, avec qui je suis depuis en relation sur les réseaux sociaux littéraires.

Ce roman explore les amitiés adolescentes et leur devenir à l'âge adulte : trois garçons inséparables, quelques filles, de la musique, des études, une colocation, une complicité, des jalousies, des différends, des rivalités, des amours, des disputes… et enfin un drame quand l'un d'eux est assassiné…
L'originalité vient du fait que l'enquête non élucidée est reprise à la génération suivante par le fils de la victime et la fille d'un de ses amis : l'un cherche à connaître ce père mort avant sa naissance et l'autre veut clarifier des secrets familiaux. Marceline Bodier va emmener ses lecteurs de l'été 1979 à l'été 2008, en remontant le temps, dans une trame narrative chorégraphiée à partir de fragments de réalités liés à la notion complexe du mitote, sorte d'inconscience toltèque, de brouillard constitué des rêves et des perceptions de chacun des personnages auxquels s'ajoutent sans doute les ressentis des lecteurs.

L'écriture est fluide, à la fois efficace et soutenue, et rapidement addictive. C'est une écriture mise en abyme, une écriture circulaire qui finit où elle commence. Ce roman joue sur différents tableaux contradictoires : temporalité, mode de lisibilité et caractérisations des personnages. Marceline Bodier propose des possibles. Mais, plus on avance dans la lecture, plus les bifurcations possibles se multiplient et plus, paradoxalement, il y a une restriction dans les possibilités.
Les personnages sont très travaillés, finement ciselés. Leurs portraits sont détaillés, physiquement et moralement mais l'auteure ménage des parts d'ombre et de mystère, des déséquilibres mis en valeurs par la polyphonie des points de vue.
Le rythme insufflé par Marceline Bodier laisse présager une spirale infernale, une fin annoncée… Mais, parvenue aux trois-quarts de ma lecture, je ne sais toujours pas où elle va me projeter. Dans le mitote, il y a aussi cette notion de danse en cercle, de ronde : indéniablement, l'auteure mène la danse par l'écriture. Et moi, je pose son livre et je m'endors plusieurs soirs de suite en pensant aux mobiles possibles des uns(es) et des autres, aux brouillards qui entourent parfois les transmissions et les silences familiaux, à mon propre mitote… Car nous devenons tous(tes) des lecteurs(trices) au mitote en nous appropriant cette histoire.

Ce roman a une bande son, une ambiance rock, celle du groupe Led Zeppelin. J'avais plus ou moins l'âge des protagonistes à la fin des années soixante-dix mais ce n'était pas mon groupe de prédilection ; cependant, je l'ai réécouté pendant ma lecture pour m'imprégner de l'atmosphère, en quelque sorte… et retrouver une époque, celle de ma jeunesse avec ses excès et ses trop pleins, qui restaient cependant intimes, privés, personnels… parce que les connexions permanentes des réseaux sociaux n'existaient pas encore et que, d'une certaine manière, nous étions protégés.
La musique est la littérature se rejoignent entre composition et écriture, inspiration et imaginaire. J'ai personnellement été plus sensible à l'intertextualité shakespearienne, omniprésente dans ce roman… Il y a vraiment en posture comparatiste des rapprochements improbables : Led Zeppelin et Shakespeare... Je ne lis pas couramment l'anglais et je n'ai donc pas pu profiter pleinement des épigraphes tirées des chansons du groupe de rock, mais j'ai apprécié le recours au dramaturge elizabétain.

En effet, La Fille au mitote porte en filigrane la plus universellement connue des fictions sur l'amour tragique, Roméo et Juliette, qui auréole le rapprochement entre les deux personnages en 2008 : a-t-on le droit de s'aimer entre Montaigu et Capulet ?
Marceline Bodier propose une réflexion polyphonique sur l'amour, sur l'amitié amoureuse, sur le langage des corps. Certains passages explorent les différents niveaux des relations amoureuses, les plans-drague, les jeux de séduction, les coups de foudre, les calculs ambitieux, l'amour libre, la jalousie, les rivalités. L'amour est porteur d'une forme de fatalité tragique, l'adjectif « fatal » revenant souvent dans le texte.
Les familles se sont éloignées les unes des autres, les rencontres les plus importantes ont lieu près du cimetière comme si la mort et la sépulture étaient des clés de lecture. le prologue annonce une forme de fatalité dans la transmission, au-delà de la tombe.
Tout comme Roméo et Juliette, Jonathan et Esféra espèrent trouver leur place dans l'ordre d'un monde dont on leur a caché la réalité. Il n'est pas anodin que Jonathan ait souhaité changer son nom, comme pour échapper à une hérédité qu'il ne reconnaît pas.
De même, la notion de hasard, au sens de mauvaise fortune, mauvaise rencontre, concours de circonstances est présente au sens tragique du terme.
Ne souhaitant pas en dire plus sur la trame narrative, je ne mène pas plus loin cette approche shakespearienne, sur laquelle je continue à réfléchir en mon for intérieur. Et j'aime quand un roman est ainsi solidement construit, quand je retrouve des sources d'inspiration, une intertextualité qui me parle et inspire ma lecture.

J'ai adoré ce roman, ai eu du mal à le lâcher, y ai repensé beaucoup et souvent. Marceline Bodier possède un vrai talent, celui de nous emmener, de nous interroger, de nous faire nous identifier à ses personnages, de nous intriguer.
J'ai refermé La Fille au mitote, et suis restée pensive, immobile un certain temps… Un superbe roman !
Commenter  J’apprécie          384
Dès le début, on se pose des questions.

Septembre 2008, un enterrement mais de qui ?
Dans le cimetière, une silhouette s'arrête devant une tombe, mais qui est-ce ?

Et puis petit flash-back d'une semaine, l'auteure nous emmène dans un festival de littérature et de musique qui se déroule dans un petit village de la campagne lorraine.
Et dans ce petit village, on découvre que plus d'une vingtaine d'années avant s'est formé un petit groupe de jeunes. Trois garçons, un trio qui se renforce à l'été 1979 autour d'une passion commune : la musique et le projet de la création d'un opéra hard-rock.
Mais il ne faut pas oublier leur âge, celui des découvertes de la liberté, des envies de réaliser des rêves d'avenir, des conquêtes amoureuses…

Mais tout s'écroule lorsque l'un d'eux est assassiné à l'âge de 23 ans.

Est-ce un drame passionnel ? Ou bien est-il lié à ce fameux opéra hard-rock et des désaccords de son déroulement ? Est-ce pour servir des ambitions exacerbées ?

La tension monte, monte au cours de cette lecture. La construction de ce roman est tout à fait séduisante et parfaitement maitrisée. On se laisse porter vers cette colocation partagée par ses trois jeunes, puis plus tard vers leurs enfants qui vont tenter d'éclaircir ce meurtre.
Aux différentes époques, les personnages sont physiquement et psychologiquement analysés par l'auteure d'une façon toute naturelle et saisissante. Leurs parcours, si différents soient-ils, sont très bien définis et tout à fait crédibles. Leurs relations qui se compliquent jusqu'à la rupture sont finement décortiquées.

Au-delà de l'intrigue, c'est également un roman sur le devenir de l'amitié, sur le temps, les évènements et les ambitions qui mettent fin à cette amitié que l'on pense indestructible lorsque l'on a dix-sept ans.
C'est également l'importance des non-dits qui jettent leur ombre sur la génération suivante.

J'ai aimé l'originalité de l'écriture, tantôt courte et saccadée, tantôt longue et travaillée. Cette particularité donne un dynamisme addictif qui ajoute de l'élan à l'intrigue.

En terminant ce livre, je garde également en image un pré parsemé de boutons d'or et un mirabellier dans le vert de la campagne lorraine.

Un très bon roman psychologique comme je les aime, qui regorge de petites choses pour en faire un grand moment de lecture. Merci Marceline Bodier et au plaisir de vous relire !
Commenter  J’apprécie          252
Dans ce roman nous retrouvons quatre amis ,ils vivent dans un petit village de Lorraine qui se nomme Lincey.L'histoire commence en 2008 ou l'on se retrouve au festival lith' à lins' organisait par Jean-jacques et sa soeur Agatha .Ce festival à lieu tous les ans au mois d' Août littérature et musique y sont à l'honneur .Ce jour la Ruth la femme de Jean- jacques remarque qu'un homme la regarde avec insistance ,elle ressent un sentiment qu'elle n' a pas ressenti depuis longtemps ,elle se sent désiré car Ruth n'a rien fait pour que cela arrive , c'est une femme discrète qui ne cherche pas à se faire remarquer .

Puis l'auteure nous fait faire un voyage dans le passé ,de 1979 à 1985 avec les trois amis Jean-jacques ,Blaise et Stéphane . Les deux amis Jean-jacques et Stéphane sont passionnés de musique ,ils partent tous vivre en collocation à Nancy où ils continuent leurs études mais aussi la musique car ils ont de l'ambition et veulent créer une comédie musicale plus précisément un opéra hard-rock .Ils mènent tous une vie normale enfin pour des jeunes gens de leurs ages puis un jour Stephane apprend par Virginie sa petite amie qu'elle est enceinte ,en colère il part et sera retrouvé mort assassiné à Paris.

Puis nouveau voyage dans le temps 20 ans plus tard ou la nous retrouvons Robert:Jonathan le fils de Stéphane et Virginie qui veut découvrir la vérité sur la mort de son père ,il demandera l'aide d'Esfera la fille de Jean -jacques et Ruth.Car l'enquête n'a rien donner,pour tous il s'agirait d'une mauvaise rencontre.

Est ce vraiment une mauvaise rencontre ?

Est ce un de ses proches qui est l'auteur de ce meurtre?

Son fils arrivera t-il avec l'aide d Esfera à faire la lumière sur cette histoire ?

Découvriront -ils qui a tué Stéphane et surtout pourquoi ?

A vous de le découvrir 😉

Ce roman est pour moi un vrai coup de coeur,j'ai adoré.

Chaque chapitre commence par une citation d'une chanson de Led Zeppelin ,ne connaissant pas ce groupe je suis aller faire un petit tour sur youtube pour les découvrir.

La plume de l'auteur est addictive,les personnages sont attachants.L'auteure a fait un formidable travail de détails que ce soit sur les descriptions des lieux,des personnages,de leurs sentiments tout y est .

Le suspense et les rebondissements sont également bien présent jusqu'à la fin ,et quel final je ne m'y attendais pas du tout.

Alors si vous souhaitez découvrir un roman prenant et captivant je vous conseille de suivre ce lien sans plus attendre vous ne serez absolument pas déçu .Ce roman et cette auteure mérite d'être connu de tous c'est juste une merveille.
Commenter  J’apprécie          81
Ce roman est pour moi une claque. Je sais bien que chacun lit un roman avec ses propres clés, mais cette fois-ci, j'ai réfléchi sur ma propre vie et ses propres zones d'ombre, preuve pour moi que j'ai affaire à un roman qui fonctionne au-delà de mes espérances.

La Fille au mitote s'ouvre sur une scène étrange, dans un cimetière. Chapitre très court, intriguant. Et puis nous voilà parachutés une semaine plus tôt, pour découvrir trois premiers personnages lors d'un festival culturel ; chacun est décrit avec virtuosité, descriptions qui seront toutes à la hauteur des premières le long du récit. Ensuite, nous revenons dans le temps dans les années 70 pour découvrir l'histoire d'amitié qui les lie… Jusqu'à la mort d'un des membres du quatuor. Mort étonnante, non élucidée ; suivant ce que l'on a lu précédemment, n'importe lequel des protagonistes aurait pu être le tueur de Stéphane. Agatha, par jalousie ? Jean-Jacques, par loyauté ? Blaise, par ambition ? A se promener ainsi d'esprit en esprit, les pistes sont brouillées et on se prend d'affection pour chacun d'entre eux…

20 ans après le décès du jeune homme, son fils va essayer de recoller les morceaux de son histoire, partant dans une quête de réponses avec une compagne toute désignée : la fille de Jean-Jacques, qui a à peu près son âge. Tous deux vivent dans la brume des non-dits. Eux aussi sont décrits avec passion, psychologiquement et physiquement ; il est juste impossible de ne pas s'attacher à ces personnages.

La dimension musicale est assez importante également ; chaque chapitre commence par une citation d'une chanson de Led Zeppelin, groupe adoré de Stéphane. Il s'agit donc d'un roman plutôt musical… J'ai eu du mal à me les sortir toutes de la tête (elles y sont toujours un peu, maintenant) ! J'aime beaucoup quand d'autres arts rencontrent l'écriture. C'est toujours un plaisir de se créer un paysage auditif autour d'une lecture.

Marceline Bodier a une plume douce et addictive, je n'ai pas pu me dire que j'allais devoir poser son roman. Jusqu'à la fin, j'ai été suspendue à ses mots… L'élucidation de la mort de Stéphane est finalement plutôt un prétexte pour parler de l'humain, de ce qu'il cache en lui et de toutes les belles choses qu'il tient en son âme. Et quand enfin la révélation se fait, la surprise est entière.

La Fille au mitote, ce n'est pas qu'un roman. C'est un roman qui propose un voyage dans l'intimité de personnages qui sont décrits avec justesse et finesse, et qui fait écho à notre propre intimité. C'est un voyage en soi autant qu'une histoire à raconter.
Lien : https://folitteraires.wordpr..
Commenter  J’apprécie          72
Quand j'ai ouvert le livre j'ai tout de suite compris la place importante accordé aux musiques du groupe Led Zeppelin dans la structure de la narration et cela m'a fait repenser à une anecdote assez drôle où mon prof de philosophie était tombé par hasard sur un article parlant de Led Zeppelin quand il était allé chercher le magazine que lisaient des filles dans le fond de la classe et qu'il m'avait demandé de nous faire écouter un morceau sur Youtube.

A titre personnel, j'aime beaucoup Stairway to heaven mais je ne connais pas beaucoup d'autres chansons du groupe et la lecture de cet ouvrage m'a incité à mettre un album en fond sonore ce qui était plutôt agréable et m'a permis de m'imprégner pleinement de l'atmosphère du récit.

Si on s'intéresse plus en détail à l'histoire, j'avais fait part à Marceline de mon appétence particulière pour les thriller et les romans à suspense et cette dernière avait pris soin de me mettre en garde sur le fait que l'on n'était ni un thriller ni un polar ce que j'avais bien compris à la lecture de la note qui accompagnait le résumé. C'est toutefois un rappel bien utile si vous souhaitez à votre tour lire ce roman que je ne peux que vous recommander.

On peut classer La fille au mitote comme un roman psychologique et en ce sens, l' « enquête » n'est que secondaire, qu'une sorte de fil conducteur pour donner un cadre aux développements psychologiques de la narration. En ce sens, la description des personnages est creusée tant sur le plan physique que psychologique.

Avec tous les éléments en main, on peut constater que tous les proches de la victime pourraient avoir une part à jouer dans sa mort car chacun d'entre eux à des niveaux différents et pour des raisons différentes pourraient avoir un intérêt à tirer de sa mort.

Amour, jalousie, passion, … ?

La fille au mitote c'est surtout un voyage aussi bien dans le temps (secrets d'enfance) que dans l'espace. On y découvre l'amour que l'auteur porte à la Lorraine avec les descriptions très détaillées qui permettent de se projeter dans l'histoire.

En résumé, j'ai beaucoup aimé ma lecture, la qualité de l'écriture de Marceline m'a fait passer un bon moment avec une histoire et des personnages réalistes et attachants.
Lien : https://antigramme.wordpress..
Commenter  J’apprécie          72


Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Autres livres de Marceline Bodier (1) Voir plus

Lecteurs (79) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
438 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *}