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Critique de simoncailloux


Ce livre est divisé en sept parties et cinquante-six chapitres. Parmi les chapitres, une grande partie de ces chapitres sont consacrée à la vie de l'homme, grand voyageur, nouant de nombreuses relations et écrivain prolifique. Une petite partie des chapitres est centrées sur certaines de ses oeuvres parmi lesquelles il y a : Thersite (Théâtre), Emile Verhaeren (essai biographique), Brûlant secret (nouvelles), Dostoïevski (essai biographique), Amok (nouvelles), Marie Stuart (biographie), Magellan (biographie) …

Descendant de Juifs de Moravie par son père, de Juifs d'Allemagne par sa mère, Stefan Zweig est Citoyen autrichien à part entière. 1849 est la date d'émancipation. Depuis cette date tous les Juifs de l'empire ont acquis l'égalité civique et politique. Comme ses parents, il s'est voulu laïc. Il ne parle pas le yiddish. Il est de famille bourgeoise et aura, toute sa vie durant, de larges possibilités financières. Il se voudra citoyen du monde.

Zweig et les femmes. le contexte d'époque :
Les jeunes-filles de l'époque paraissent inaccessibles, par excès de surveillance. Elle sont surprotégées. Zweig les voit comme des plantes exotiques cultivées dans une maison de verre. Elle ne connaissent rien de la vie, rien de la nature, rougissent quand on les regarde et baissent aussitôt les yeux. Jamais seules, escortées par leur mère ou un chaperon, il les fréquente de loin, apprécie leur beauté, leur pureté, mais ne cherche pas à les conquérir. S'il gardera toute sa vie la nostalgie « des filles en fleurs de Vienne », il préfèrera les femmes. Il fantasme sur ce qui pour un jeune-homme libre de tout engagement, représente « l'idéal de l'amour » : une union, sans risque d'engagement, avec une femme mariée.

Pris au dépourvu, Zweig rencontre Friderike Maria von Winternitz. Il la trouve « touchante ». Il prend le temps de la connaître, lui écrit, l'invite à diner et si avare de préliminaires, si avare des heures qu'il consacre à son travail, il accepte, avant de coucher avec elle, de marivauder plusieurs semaines. Elle a de l'éducation, de la culture, un verni social si policé qui l'attire. C'est une femme indépendante. Elle est séparée de son mari, qui s'est révélé insignifiant à ses yeux.
Dans un pays très catholique, elle est arrivée à obtenir le divorce. Lui répond à son idéal de prince charmant. Ils se marieront, bien que très décidé malgré tout de garder et l'un et l'autre une certaine liberté.

Alors que Zweig vit à Londres, à l'insu de Friderike il rencontre et aime une jeune femme, Lotte. Elle laisse deviner une certaine souffrance. Elle peut inspirer à un homme sinon la pitié, au moins le désir de la protéger. Il l'épousera.

Il rencontrera Herzl, Verhaeren, Roth, Romain Rolland, Heinrich Mann, Thomas Mann, Herman Hesse, James Joyce.
Pour Zweig, l'érasmien est ce type d'homme idéal qui réclame le droit à la paix et la liberté de penser.

Zweig croit à l'amitié et aux échanges entre nations. Il rêve d'une fraternité entre les deux ennemis héréditaires, sur lesquels il veut bâtir l'avenir, la France et l'Allemagne. Zweig est un esprit ouvert et tolérant, curieux du monde, assoiffé de connaissances. Il cherche la voie juste.

Zweig a été très affecté par l'Anschluss, l'annexion de l'Autriche à l'Allemagne période ou pour les nazis il revêt l'identité juive qui le contraint à l'exil. Il se rend à Londres où il trouve des éditeurs pour ses livres. Il craint après l'invasion de la Pologne l'invasion des Pays-Bas, de la Belgique et de la France et c'est bien cela qui se passera. Au cours des conflits, il est très démoralisé, dépressif. Il pense trouver son salut en passant l'Atlantique pour aller vivre au Brésil avec Lotte

Personne n'ignore que Zweig s'est suicidé après avoir cédé ses biens livres compris par voie testamentaire. Pourquoi Lotte l'a-t-elle suivi dans cette recherche de néant ? C'était l'épouse soumise …

Je n'ai pas toujours beaucoup lu au cours de mon existence, c'était selon les périodes, soit j'étais en recherche soit j'avais des souhaits particuliers : classiques, philosophie, biographies. C'est depuis que je suis chez Babelio que j'ai le plus lu. Il y a la lecture qui reste cependant limité car il faut rester présent à des tâches indispensables.

Ce que je trouve plaisant et enrichissant ce sont des coïncidences dans les lectures. On apprend bien de choses sur un auteur ou personnage et ont engrange d'autres données sur ce même auteur ou personnage dans une autre lecture.

J'ai été assez séduit par l'écriture de Zweig dans Vingt-quatre heures de la vie d'une femme et à chaque relectures mon appréciation croissait. Ce livre a immanquablement attisé l'envie d'en savoir plus sur l'auteur.

Je connaissais la belle écriture de Dominique Bona de son vrai nom Dominique Conte, qui siège à l'Académie française. J'ai lu d'elle : Il n'y a qu'un amour ; Camille et Paul, La passion Claudel.
On sent quelle est toujours très documentée sur ses biographies.

J'ai trouvé que Stefan Zweig. L'ami blessé entrait trop dans les détails qui ne m'apporte rien. J'aime par contre les chapitres titrés qui permettre de balayer la matière et retrouver rapidement le contenu. Ce livre était pourvu de chapitres titrés.
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