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L'hellébore était autrefois appelée " Herbe des fous".
Dans ce roman de Cathy Bonidan, il est question d'un établissement parisien qui, dans les années 50, accueillait des personnes malades. Certes les méthodes de soins n'étaient pas tout à fait les mêmes qu'aujourd'hui mais ici c'est le regard porté par une toute jeune femme qui nous importe. Elle s'appelle Anne, et l'établissement est dirigé par son oncle. A travers la correspondance qu'elle entretient avec son amie Lizzie, nous apprendrons à connaître Béatrice, 14 ans, qui ne s'alimente plus, Gilles , un petit garçon autiste et Serge, le jardinier taiseux et perspicace.
Et puis , bien das années plus tard, Sophie, jeune étudiante, qui, en rédigeant un mémoire, partira sur les traces de ces personnes et fera jaillir des faits vieux de plusieurs dizaines d'années.
Bien écrit, un roman qui interroge sur la maladie mentale.
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Dans le parfum de l'hellébore, dit "herbe aux fous", Cathy Bonidan va vous faire plonger dans le monde de la psychiatrie des années 1950.

La construction de ce roman est assez déroutante : l'auteure fait alterner deux époques et différents genres littéraires de manière un peu abrupte.
J'ai particulièrement aimé suivre les personnages des années 1950. Ils sont très touchants. On a l'impression de confidences avec les lettres et extraits d'un journal intime, deux genres littéraires que j'apprécie beaucoup. Et, c'est intéressant de découvrir le regard porté à l'époque sur l'anorexie et l'autisme.
En revanche, j'ai moins adhéré à la partie contemporaine. le personnage principal, Sophie, n'est pas très perspicace pour une spécialiste de la psychiatrie. le style devient très fleur bleue, proche du feel good book, genre que j'apprécie peu. Et le suspens semble quelque peu surfait.

Mon avis est mitigée du fait de ces deux constructions et ambiances différentes. Malgré tout, c'est une lecture agréable dans l'ensemble, portée par une belle écriture. Un premier roman prometteur.
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Un livre reçu qui ne m'aurait pas fait de l'oeil tout seul.
On se plonge dans l'univers d'un asile psychiatrique en 1956 à travers les yeux d'une jeune anorexique surdouée et d'une aide soignante... le livre nous entraine ensuite dans à notre époque sur les traces d'une chercheuse qui fait une thèse sur le sujet.
Un texte vivant, qui met en avant des relations intéressantes entre les personnages et l'évolution de la vision des personnes en situation de handicap notamment sur l'autisme.
Un très bon moment de lecture!
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Dans ce roman, la première partie m'a beaucoup plu et la deuxième beaucoup moins.
La première relate la vie dans un centre médicalisé pour « malades mentaux ». L'action se passe dans les années 60.
On y cotoie un jeune garçon d'une douzaine d'années, autiste, une adolescente de 15 ans, anorexique, une jeune aide soignante dans la vingtaine et un jardinier.
le jardin des hellébores évoqué dans le titre de ce roman a d'ailleurs une place à part car c'est grâce à lui que le jeune autiste va « s'ouvrir »au monde.
La deuxième partie est contemporaine et le charme a moins opéré (j'ai trouvé les personnages très détachés presque caricaturaux )….
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Ce roman est une petite pépite que j'ai aimé plus intensément à chaque page !

Première partie : 1956
Roman épistolaire qui nous plonge dans des échanges entre 2 amies passionnées de psychologie mais aussi des extraits du journal intime d'une patiente atteinte d'anorexie. Une narration qui nous permet d'être les confidents des personnages et de ne faire qu'un avec leurs sentiments mais aussi de nous fondre dans les couloirs du centre psychiatrique Falret.

2ème partie : de nos jours
Nous faisons la connaissance d'autres personnages qui ont en commun avec les premiers : la passion et la résilience. Dans cette partie du roman je ne peux que citer son auteure pour en parler "passé et présent ne font qu'un et le futur viendra bientôt les rejoindre".

Enfin je ne peux passer à côté de la symbolique de l'héllebore. Fleur intrigante et mystérieuse, tantôt verte pour la renaissance et le changement, tantôt rouge pour la passion et le désir physique mais aussi noire pour repousser les mauvais esprits. Hippocrate l'avait considéré comme le remède par excellence à la folie, particularité inscrite dans son nom même et cultivée dans une ville surnommée "la ville des fous".

Un livre bouleversant mêlant subtilement théories psychologiques sur l'anorexie ou encore l'autisme ainsi que de toutes les émotions qui en découlent.
"Désormais nous aurons tous en commun d'avoir un jour cessé d'élever notre différence en un rempart contre les autres..."

Je ne suis pas cette lectrice inconnue croisée dans un parc, mais je vous remercie pour vos mots Madame Bonidan.
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Une très belle histoire en 2 parties : la première est l'échange de correspondance entre Anne et sa meilleure amie Elisabeth, dite Lizzy. Elle y raconte son exil à Paris pour un motif qu'on va découvrir dans l'histoire, et le vif intérêt qu'elle développe pour les malades de la clinique psychiatrique où son oncle est directeur.

Dans une 2e partie, on fait la connaissance d'une jeune doctorante, Sophie, qui va progressivement rentrer dans l'histoire d'Anne et de la clinique psychiatrique où elle a travaillé. Je ne t'en dis pas plus pour ne pas gâcher ta découverte du roman.

L'histoire est très bien construite, écrite avec finesse et te tient en haleine jusqu'à la fin. Tout est vraiment crédible, les personnages extrèmement attachants, les émotions fortes. Un beau roman sur un sujet très grave. Une belle histoire d'amitié aussi….

C'est un vrai coup de coeur que je te recommande.
Lien : https://recettesetrecits.fr/
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L'histoire débute en 1956 alors que Anne, bordelaise issue d'une famille bourgeoise, est envoyée à Paris chez son oncle. Celui ci est directeur du centre Falret, pour jeunes patients souffrant de troubles psychiques importants. En dehors de la poursuite de ses études, redoublement du bac, Anne travaille au sein de l'établissement, ce qui lui permet d'observer ces enfants et adolescents enfermés dans leur monde.
Elle se lie d'amitié avec Béatrice, anorexique, et toutes deux s'intéressent à Gilles, garçon de 11 ans autiste, n'ayant pas accès à la parole et dont les crises les interpellent. Mais quand Gilles est en présence de Serge, le jardinier du centre, homme discret et peu loquace, il est plus calme et s'anime même en s'intéressant à ce qui l'entoure, les plantes, les fleurs, les arbres...
Forte de ses observations, et alors que la mutation du jeune autiste dans un hôpital psychiatrique a été décidée, Anne en fait part à son oncle...
Dans la deuxième partie du livre, soixante ans plus tard, le lecteur rencontre Sophie, étudiante en sociologie et psychologie, qui oriente sa thèse sur l'historique des soins de pédopsychiatrie et les conditions de vie des patients depuis les années 50. Durant ses recherches, au fil des rencontres et de ses découvertes, son texte va devenir un livre...

Ce roman est une fresque sociale et documentaire qui aborde divers sujets de la société du XXème siècle : les us et coutumes, l'avortement, l'émancipation des femmes, le monde de la recherche, l'évolution des thérapeutiques en psychiatrie...
Le lecteur est happé par l'histoire et ses flashbacks, touché par les personnages, admiratif devant la détermination de la jeune Anne et également celle de Sophie, qui ne reculent devant rien pour parfaire leurs connaissances.
La forme et la construction du texte ne sont pas ordinaires. Relation épistolaire, relation duel, relation d'aide, amitié, amour... émotions et sentiments le plus souvent tus, ce large panel émaille le texte. L'écriture est sobre, le rythme subtilement mené...
Bref un texte lumineux, une belle réussite que ce premier roman.





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Je pressentais que ce serait une super lecture et je ne me suis pas trompée ! J'ai adoré découvrir cet univers qui pourtant aurait pu être difficile et dur : la vie d'un centre psychiatrique en plein dans les années 1950, mais aussi l'autisme à travers un petit garçon. Mais l'auteur a su tourner l'intrigue d'une manière à rendre le thème intéressant, simple avec beaucoup de justesse et de délicatesse.

J'ai adoré ces destins qui se croisent à des périodes différentes, chacun ayant sa personnalité. Même si ce sont les personnages féminins qui sont omniprésents, une ambiance de sérénité en ressort immédiatement. Mais l'apparition de l'enfant, le jardinier puis les deux frères enrichissent leur rapport et crée le lien entre elles.
Et je me suis très vite attachée à chacun d'entre eux.

À la moitié du livre, l'auteur prend le parti de changer complètement de cap et je ne m'y attendais vraiment pas. Et pourtant ça apporte une originalité et une bouffée d'air supplémentaire à l'histoire. Car la suite nous est apportée de ce fait par un autre point de vue et le suspense en est décuplé.

J'ai pris énormément de plaisir à lire cette histoire, je me plongeais dès que je le pouvais dans ses pages et il laissera dans ma mémoire un doux parfum !
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Le sujet de ce roman est loin d'être facile et léger mais il est empreint d'une grande humanité. La première partie du roman se compose des lettres d'Anne à sa meilleure amie ainsi que des extraits du journal intime de Béatrice. Ce choix d'un point de vue subjectif et fragmenté est très réussi. Nous n'avons pas de narrateur omniscient. Nous n'avons que la vision de ces jeunes filles. Elles sont encore jeunes. Béatrice a un regard particulier sur ce centre : elle y est en tant que patiente mais nous explique que c'est un choix. Anne est encore une jeune fille et a cette fougue de la jeunesse. Une fougue rafraîchissante.

Une deuxième partie vient donner un tout autre chemin au récit. Nous revenons cette fois à une construction plus classique. Nous suivons Sophie, une jeune femme qui prépare une thèse sur les conditions d'internement des adolescents dans les centres psychiatriques du siècle dernier. le hasard des rencontres va la mettre sur les traces des patients du centre Falret. J'ai quitté la première partie avec une pointe de regret, tant je mettais attachée aux deux jeunes filles et à leurs mots. Mais mon intérêt n'a pas faibli pour autant ! Nous allons entendre d'autres voix, avoir d'autres points de vue sur cette époque.

Je trouvais ce récit parfait sans histoire d'amour et j'avais peur que les sentiments de Sophie viennent parasiter le coeur du sujet. Heureusement, mes craintes étaient infondées ! Les états d'âme de Sophie sont présents mais restent toujours en arrière-plan sans prendre le pas sur le reste. Et surtout le dénouement de cette part de l'histoire est relié au sujet principal. L'équilibre était vraiment très bien trouvé et surtout aucune piste lancée ne l'était au hasard.

Ce roman m'a beaucoup touchée. Je l'ai trouvé juste et pudique. Décrire le quotidien d'un centre psychiatrique pour enfants ne doit pas être chose aisée et je trouve que le défi a été relevé haut la main. La maladie y est abordée sans détours, avec franchise et respect. Les personnages sont extrêmement attachants, avec une mention spéciale pour Anne et Béatrice. Malgré la violence et la tristesse de certaines situations, une impression de douceur m'est restée à la fin de ma lecture. A découvrir !
Lien : https://lecturesdemistinguet..
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2017 commence très très bien ! Après mon coup de coeur pour la saga Scorpi, le parfum de l'hellébore sera j'en suis sûre l'un de mes plus gros coups de coeur de cette année !
Je tiens à remercier Babélio pour leur confiance sans cesse renouvelée, et leur masse critique qui permet de découvrir des petits bijoux comme celui-ci.

Je ne savais pas grand chose sur ce livre, ni sur l'auteur, je ne savais pas par exemple qu'elle avait gagné le prix concours MonBestSeller de l'auteur indépendant 2015.
Et après avoir dévoré son premier roman (car j'espère bien qu'il y en aura des tas d'autres) je comprends pourquoi.

Nous rencontrons Anne et Béatrice dans des lettres et un journal intime qui constituent la première partie du récit, dans les années 50 et tout ce qui va avec cette époque. Anne raconte à sa meilleure amie son quotidien dans ce centre psychiatrique dirigé par son oncle, dans des lettres. Béatrice, qui veut devenir écrivain, choisit de commencer par un journal intime, comme celui d'Anne Frank, et à travers ses yeux et ses pensées, nous découvrons une autre facette du centre, mais aussi, de la maladie. Nous allons ainsi les suivre pendant des mois, jusqu'à ce que tout s'arrête, au pire moment.
Que sont-elles devenues ? Et le petit Gilles, ont-elles pu le sauver ? On s'est tellement attaché à ces personnages, c'est comme s'ils étaient de vraies personnes, et c'est presque insoutenable de ne pas savoir.

La seconde partie commence, et plus de lettres, plus de journal intime, mais un récit tout simple. Et là, je me dis que ce n'est pas possible, l'auteur ne peut pas nous faire un coup pareil ! J'avais peur de perdre de l'intérêt à ma lecture, peur de perdre les personnages.

Et pas du tout.

Si je pensais la première partie intense, j'étais loin de me douter du raz-de-marrée qu'est le reste du livre.
Nous suivons Sophie, étudiante de 28 ans, un peu perdue dans sa vie, qui va par le plus grand heureux des hasards, se retrouver en possession de dossiers médicaux du centre psychiatrique. Une sorte de quête va alors commencer, et nous allons tout vivre avec elle. Nous allons connaitre le désarroi, la tristesse, le deuil, mais aussi, l'émotion quand on lui donne de nouvelles lettres. On les lit avec la même ferveur qu'elle, ses sentiments se répercutent en nous d'une telle force que ça en devient troublant. Quand on découvre un passage d'un dossier médical de Béatrice, on est tellement ému et en même temps, c'est comme si on lisait quelque chose de trop personnel sur un ami.

Une lecture vraiment troublante, passionnante et intense. Je l'ai lu presque en une seule fois, je ne parvenais pas à me détacher de cette histoire. Les personnages sont si proches de nous, comme s'ils étaient réels, et quand on découvre ce qui leur est arrivé, c'est comme un coup de poignard au coeur.
J'ai plus d'une fois eu les larmes aux yeux, et alors la dernière lettre, je ne vous dis même pas dans quel état je l'ai lue, je me demande encore comment j'ai pu déchiffrer les mots à travers mes larmes...

Si le destin des personnages nous touche, il y a aussi l'histoire de tous ces malades, souvent mal jugés à cette époque, injustement enfermés dans des cases, et que peu de gens comprennent. Et puis, il y a aussi la condition de la femme, qui pour se réaliser, n'a d'autre choix que d'étudier, d'être meilleure que les hommes dans un monde d'hommes.
C'est aussi cette histoire, celle d'hommes et de femmes qui vont se battre, qui vont refuser de baisser les bras, et vont faire avancer les choses.

En bref, un roman poignant qu'on lit le corps parcouru de frissons tant les émotions sont fortes, et le coeur rempli d'amour et d'espoir. Un roman qui restera longtemps en moi, comme un vieil ami perdu de vue et à qui on repense souvent avec nostalgie.
Lien : http://www.inmybookworld.com..
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