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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ah ces scénaristes de BD !!!! Quelle imagination. On se demande bien où ils vont chercher leurs idées. Pensez donc, ne faut-il pas avoir un problème qui relève de la psychiatrie, genre paranoïa chronique, pour imaginer une société vivant dans la peur de l'autre, dans la peur d'une maladie nouvelle qui se répand à travers le monde à la vitesse de la lumière ?
Une maladie d'amour. Non non, je vous vois venir avec vos esprits tordus, une maladie non virale (pas question ici de sida ou de son nouveau... variant).
Les sujets à risque sont innombrables, tout le monde en fait, à partir du moment où vous êtes susceptible d'être victime d'un coup de foudre ou si vous n'êtes pas à l'abri d'être troublé par une femme ou un homme.
Un regard complice, un sourire charmeur et vlan, celui ou celle qui succombe se retrouve statufié, pétrifié, figé. C'est portes ouvertes au musée Grévin. La culture à portée de tous.
Le remède ? Un vaccin ? Non, arrêtez avec vos sous entendus, pas de ça ici. Les vaccins de notre ministre de la culture actuelle (enfin je ne sais pas si c'est toujours elle vu qu'en tant que sous citoyen je n'ai plus accès à la culture), les piqûres à Roselyne (H1N1) ou à manu n'auraient aucune utilité puisque le mal est hormonal.
Bon déjà là, on voit bien que l'auteur n'a pas toutes ses facultés mais le pire est à venir.
Imaginez une société, où chacun est un danger potentiel pour l'autre, une société où tout contact est proscrit sous peine d'être malade, une société où la délation deviendrait un acte citoyen, où un masque serait un moyen de protéger l'autre de son charme naturel (what else?), un monde dicté par des médecins, un monde où les femmes ayant, volontairement ou non, séduit un homme porteraient un brassard pour que chacun sache et se méfie d'elle (bizarement les hommes séducteurs ne sont pas concernés…), un monde où celui qui ne prend pas le médicament miracle perd ses droits et est traqué, un monde où… stop.
Pas crédible une seconde son histoire à deux balles à Cyril Bonin.
Enfin, j'avoue quand même que depuis deux ans, il y a un paquet de monde qui oeuvre pour la crédibilisation de l'auteur. Une crédibilisation « en marche » ou plutôt en rampant (mais ce n'est qu'un avis personnel hein).

Je ne vous dirai pas comment tout cela va se terminer même si les histoires d'amour finissent mal en général et vous conseille néanmoins les trois tomes de cette BD, quel que soit votre sentiment quant à la période anxiogène que les braves gens veulent faire vivre à tout le monde.
Ne vous inquiétez pas, tout ceci n'est que fiction même si souvent à travers les ages elle a été dépassée par la réalité...
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« L'amour n'est pas une maladie et pourtant il nous rend malade. Quelles sont les causes et comment éviter cette « Amorostasie » qui nous fige, nous rend accro à l'autre ? La rencontre si électrique du coup de foudre est-elle vraiment contagieuse ? Qu'est ce qui nous attire chez l'autre ? La beauté, le regard, les mots, pourquoi devient-on figé ? Une question de chimie ou une question de mystère ? »

Première vue sur les toits de la capitale, Mademoiselle Eiffel et au loin je devine « le Sacré Coeur » notre monument préféré. J'adore la blancheur de la pierre qui s'élève dans les cieux... Ces marches qu'il faut monter, grimper, suer et quelques concerts de jazz juste à coté au milieu des pierres.

Cette première scène donne le ton de ce roman graphique, Paris, capitale du romantisme et de l'Amour.

Un phénomène mystérieux se propage dans tout Paris, Amorostasie, ou plus communément appelé, la maladie d'amour. Dès que cette affection vous frappe, elle vous fige et vous pétrifie sur place. Ce trouble ne touche que Paname mais peu à peu l'épidémie s'étend sur la France et inquiète le monde entier. Aucune pitié ! Un regard troublant, un coup de foudre, une lettre d'amour, un baiser à l'arrière d'une dauphine, des sentiments avoués, rien ne lui échappe. Les amants sont ni plus ni moins statufiés, comme enveloppés par cet amour que plus rien ne peux détruire ou atteindre, « leur métabolisme est comme au ralenti, dans un état de stase et leur épiderme forme une carapace qui les protège du monde extérieur. »

La capitale est en ébullition et a peur. Les regards s'évitent, les couples font chambre à part. Les films, les romans d'amour et la mixité sont interdits dans certains lieux publics mais malgré toutes ces précautions, les amoureux se figent les uns après les autres sans aucune forme de procès. Olga, jeune journaliste, envoyée spéciale pour cette affaire, doit rédiger un article mais cette belle brune fascinante, envoûtante et ensorcelante statufient les hommes à son passage. Pourquoi ne se fige-t-elle pas quand elle regarde son compagnon ? Va-t-on lui laisser le dossier Amorostasie ? Y a-t-il un remède à ce sentiment à la fois passionnel et dévastateur ?

« Il faudra quand même qu'on m'explique pourquoi ce sont toujours les femmes qui sont pointées du doigt et doivent vivre cachées pour éviter aux hommes de succomber à leurs faiblesses. »

On se trompe rarement quand dans nos mains arrive un roman graphique des Editions Futuropolis. Cyril Bonin illustre magnifiquement les émotions et les sentiments qui se dégagent à travers ses illustrations. Son crayonné noir sur blanc est délicat et très touchant. Une histoire sur un thème indémodable, l'amour, la confusion des sentiments, la raison, la passion et cette flamme qui rend si vivant quand deux êtres que tout oppose se regardent, se figent et que « plus rien ne s'oppose à la nuit ».

Tomber amoureux nuit gravement à la santé mais quand est-il pour ceux qui ne le sont pas ?

Amorostasia … Je veux bien être pétrifiée à l'arrière d'une berline …

Lien : http://marque-pages-buvard-p..
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Les Parisiens sont confrontés à une épidémie étrange. Pas besoin de se retourner vers Sodome comme la femme de Loth pour être changé en statue, il suffit d'être amoureux. Mais c'est quoi, au fait, l'amour ? Désir sexuel, union des corps (même tarifée ?), attachement, tendresse ? Tout ou partie ?
Une jeune journaliste tente de comprendre le phénomène.

Cette BD surprenante et riche ouvre bien des réflexions sur l'amour, son pouvoir anesthésiant et aliénant lorsqu'il est neuf, sa géométrie variable. L'album invite également à méditer sur les comportements de masse en cas de danger : panique, paranoïa, fuite, désignation de boucs émissaires étiquetés et mis à l'écart pour calmer les esprits. Bonne idée de décrire dans une fable sur l'amour des réactions identiques à celles qui gagnent les populations en temps de guerre. Chaos personnel et intime, chaos collectif et public.

Un album riche qu'on a envie de relire dans la foulée pour prendre le temps de cogiter, une fois l'intrigue connue.
La ressemblance frappante entre l'héroïne et une ancienne ministre m'a interpellée. Indice : cette femme a régalé les foules avec un joli lapsus qui porte bien son nom.

La préface de Bernard Sablonnière, médecin chimiste, rappelle que le sentiment amoureux est une question de chimie. Mais pas seulement.
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« Elle court, elle court, la maladie d'amour… ». de Paris à Venise, de New York à Bali, de Stockholm à Buenos Aires, un virus étrange fait des ravages. Non, ce n'est pas la peste… Il se diffuse à l'échelle mondiale, rapidement, subrepticement, inexorablement. Non, ce n'est pas le choléra… Il touche indifféremment les hommes ou les femmes, les jeunes ou les vieux. Non ce n'est pas le Covid-19. Ce virus touche tous les humains pourvu qu'ils soient amoureux. « Elle court, elle court, la maladie d'amour… ». Après le Sida, l'humanité tout entière est maintenant menacée par un virus d'un nouveau genre : « l'amorostasia ». Un roman graphique dystopique qui fait aussi bien chaud au coeur que froid dans le dos !
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Je ne suis pas BDphile même si je lis beaucoup de BD depuis le début de cette année.
J'aime la littérature, parfois un peu de suspens, les vraies histoires... Là, je suis tomber sur une BD qui pour moi est incontournable, tant pour son dessin très beau, très précis, assez anguleux, en noir et blanc, que pour son scénario juste improbable.
"Tomber amoureux nuit gravement à la santé!!" dixit la 4ème de couverture; "l'amour n'est pas une maladie et pourtant il nous rend malade", dixit la préface de Bernard Sablonnière, médecin biologiste et professeur de biochimie et de biologie nucléaire.
En quelques mots : vieux, jeunes, hommes femmes, beaux moches,.... une épidémie s'est abattue sur Paris et bientôt sur le reste de la France et de la planète.... l'amour , le vrai, celui de l'autre ou de soi même, lorsqu'il vous frappe, soudain ou résultat du temps, vous transforme en statue!!!!
Olga Politof, jeune journaliste, en quête de vérité, pleine de certitudes, elle même en questionnement sur sa relation, va mener l'enquête.
(Histoire en 3 tomes, le premier peut se suffir à lui même, pour peu que vous laissiez votre imagination, comme dans certains romans, faire le reste!!!)
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"Amorostasie". La médecine a donné un nom à cette maladie qui se répand dans le monde entier. Les symptômes sont simples, il suffit d'être amoureux. A ce stade, les malades tombent en catalepsie. Les journaux enquêtent : qu'est-ce que l'amour ?

D'emblée, le lectorat est prévenu. Un bandeau noir entoure l'ouvrage. Dessus, il est marqué : "Tomber amoureux nuit gravement à la santé". Se pourrait-il que le lecteur tombe amoureux de l'oeuvre de Cyril Bonin ? A ce jour, aucune victime n'est à déplorer.
Avec ce récit complet, l'auteur s'interroge sur l'amour. On connaît sa chimie, les excitations qui l'engendrent, mais comment la prévenir ? Une situation de règlement dangereuse car légiférer un sentiment n'est pas aisé.
Au "doux" jeu de l'amour, on va pointer du doigt une certaine partie de la population : les femmes. Pensez-vous ! Ces séductrices ne peuvent s'empêcher d'aguicher "malencontreusement" les citoyens. Symboles de l'amour détournés, questionnement des couples, révélateurs de sentiments cachés, Cyril Bonin pose des questions et laisse le lecteur y répondre.
Pour accompagner ce questionnement, il n'y aura pas de couleurs. Aux décors dessinés droits, l'auteur oppose des personnages "fragiles". Tantôt ce sera un "sentiment" (on y revient), tantôt le personnage sera caricatural par son physique ou son expression.

130 pages où l'amour est décrit comme une maladie, où le contrôler est vital. Cyril Bonin raconte une romance pas comme les autres. Il en profite pour rendre hommage aux femmes, aux amoureux. En fermant le livre, le lecteur aura un pincement au coeur.

Lien : http://temps-de-livres.over-..
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Des personnes se figent mystérieusement. Ce surprenant phénomène devient particulièrement inquiétant lorsqu'il se diffuse comme une épidémie. le fait que seuls des amoureux "transportés" soient affectés (infectés) ne rassure personne.

Les phénomènes de panique, individuelle ou collective, qui gagnent la population sont habilement présentés dans ce récit, et quelques références et rapprochements sont particulièrement judicieux (on pense au sida, notamment). le propos sert de support à une réflexion intéressante sur le fonctionnement de nos sociétés face à des événements perturbateurs.
Ma seule réserve porte sur quelques éléments du graphisme, notamment les traits des personnages, y compris ceux de la belle journaliste qui mène l'enquête.

Un album brillant que j'ai dévoré et que je recommande vivement.
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Dès les premières pages, le décor est posé. Les dessins en noir et blanc de Cyril Bonin donnent tout de suite une tonalité particulière à la BD. Je me suis laissée totalement happée par l'histoire. L'aspect scientifique de l'intrigue rend la BD d'autant plus captivante et nous amène à nous poser de nombreuses questions.
Je tiens absolument à parler des dernières planches car elles m'ont beaucoup marquée. Sur celles-ci, le décor s'estompe autour du couple d'amoureux, autour de ces deux êtres figés, se regardant sans détour, sans crainte du lendemain. Après tout, pourquoi s'en soucieraient-ils, quand l'un et l'autre sont face à l'être aimé ? le décor disparaît donc, tandis que l'auteur zoome sur les visages de ses personnages jusqu'à ce qu'ils disparaissent eux aussi, ne laissant place qu'aux sentiments, invisibles, et pourtant bien réels. Les personnages s'effacent des pages tout comme ils disparaissent de leur monde pour ne plus vivre que dans le regard de l'autre. L'album n'aurait pu se terminer sur une note plus parfaite que celle que nous offre Cyril Bonin sur ces dernières planches. Succombez vous aussi à Amorostasia !
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Elle court, elle court la maladie d'amour ...... C'est même une épidémie qui commence à sévir dans Paris, les amoureux se figent, c'est l'amorostasie.

Très, très sympa cette BD. Sur une idée originale et de chouettes dessins, je me suis régalée de cette histoire.

Olga, journaliste, mène l'enquête mais elle va y être mêlée de très près.

Quid des couples qui ne se figent pas, est-ce un signe de non amour ? Et les couples qui se disputent, sont-ils à l'abri de cette curieuse maladie ?

J'ai aimé le constat que fait le papa d'Olga sur les sentiments au fil du temps.

Et la fin ? Ah la fin.... magnifique, en fait j'ai tout aimé dans cette BD !l
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Tout commence à Paris. C'est normal pour la capitale mondiale du romantisme et de l'amour ! Des gens de tous âges sont pétrifiés sur place après ressenti un vif sentiment d'amour. C'est le point de départ de ce brillant scénario. Mais, au-delà du scénario, Cyril Bonin offre une superbe réflexion sur l'amour et une métaphore sur ce thème universel. Une fois le bouquin refermé, je paris que vous vous surprendrez comme moi à repenser à cette épidémie et aux conséquences qu'elle pourrait occasionner si elle existait réellement. Je me suis amusée à imaginer qui pourrait être atteint dans mon entourage...

On aborde aussi un thème fort et dérangeant : la discrimination par l'État. Ici, ce sont les femmes qui ont provoqué l'Amorostasie par le passé qui sont font pointer du doigt. Elle ont le devoir de porter un brassard en public ce qui m'a inévitablement fait penser aux étoiles jaunes que devaient porter les Juifs durant la guerre ou les triangles roses qui marquaient les homosexuels.

L'idée de pétrifier les personnages est aussi excellente. J'essayais de deviner s'ils l'étaient avant même qu'on nous révèle. Parfois, en voyant l'expression du visage de l'un d'entre eux, je pensais "ça y est, il est figé". Puis, non, dans les cases suivantes, il changeait de posture ou d'expression. En tant que lectrice, j'étais toujours alerte car on ne sait jamais quand l'Amorostasie va frapper !

Finalement, je n'ai jamais mis les pieds à Paris (malgré deux beaux voyages en France) mais cet album m'a permis de m'imaginer y être. Les dessins sont beaux et fins.

Tout est excellent dans cet album ! Je ne peux que chaudement vous recommander cette lecture.
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