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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une femme de ménage découvre sa patronne figée, une lettre à la main. Une vieille dame, dans la rue, surprend deux amants, immobiles sous la pluie battante. Il n'en faut pas plus pour intriguer Olga, journaliste aux «Murmures de Paris» et son collègue photographe, Lambert, pour s'intéresser à cette affaire qui fait la une des journaux. S'agit-il d'une nouvelle épidémie? Très vite, d'autres cas sont découverts: des couples statufiés lors d'un baiser ou d'un débat amoureux. C'est ainsi que le célèbre docteur Korda, épidémiologiste, est appelé puisque le phénomène prend de l'ampleur dans l'incompréhension et la panique générales. Lors d'une conférence, il explique ainsi les symptômes inhérents à ce phénomène, à savoir rigidité cadavérique, inertie musculaire et mutisme. Les personnes touchées sont dans un état cataleptique ou catatonique mais elles respirent normalement et n'ont pas besoin d'être nourries. Cette épidémie, nommée Amorostasie, touche seulement les personnes amoureuses et semble échapper à toute logique médicale. A la fin de la conférence, Olga rentre chez elle abasourdie. Comme d'habitude, elle entend les concierges se chamailler et rencontre Mr Rozier, son voisin de palier. Une fois la porte fermée, elle repart voir son petit ami. Ils décident alors d'éviter de se rencontrer. Mais, l'épidémie s'intensifie et se propage au delà de Paris...

L'amour peut-il devenir une maladie? Quelle est l'origine du sentiment amoureux? Est-ce que tout est question de chimie? Peut-on contrôler ce sentiment? Existe-t-il plusieurs sortes d'amour? Tels sont les problèmes soulevés dans cet album de Cyril Bonin. L'idée de départ est intéressante et originale et l'auteur l'exploite habilement. L'on découvre les effets de l'amour sur chacun et l'on s'amusera de voir comment la société a mis en place des mesures pour éviter la contagion. La fin n'en est alors que plus surprenante. Ce récit, particulièrement touchant et efficace, est d'une grande finesse.
Le dessin en noir et blanc, rehaussé de gris, empli de sensibilité et de réalisme, colle parfaitement à cette ambiance. le cadrage est dynamique et le trait particulièrement élégant.

Amorostasia... je veux bien être contaminée...
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La maladie d'amour : "elle foudroie dans la rue cet inconnu qui passe".
Dans ce Paris de nos jours...d'un futur proche (?), cette maladie que les scientifiques nommeront rapidement "amorostasia", statufie instantanément ceux et celles que l'amour envahit. Maladie non-bactérienne, ni virale, mais virulente dans sa propagation...

Vous vous imaginez que cela laisse supposer ? Interdisez-vous le coup-de-foudre et les papillons dans le ventre. Ne regardez plus les gens dans les yeux : il ou elle pourrait vous taper dans l'oeil ! Faites "chambre à part" si vous êtes en couple parce que même après de nombreuses années de vie commune, vous n'êtes pas à l'abri d'une brusque bouffée d'amour. Rangez ou brûlez les photos de vos amants et maîtresses...
Natalité et économie en baisse, le gouvernement sera obligé de prendre des mesures qui vont vous cantonnez entre quatre murs. Les femmes seront stigmatisées parce que trop séductrices...(ah, ça m'a agacé, ça...comme si les hommes...)
Olga, jeune et jolie journaliste qui, au départ, est appelée à "couvrir" le phénomène pour son journal va en faire les frais...

Et malgré ce scénario plutôt sombre, porté par les dessins soignés en noir et blanc, cette bande dessinée aux touches fantastiques (ou anticipatives ?)...chante l'amour ! La finale est certes prévisible mais n'enlève rien à l'émotion qu'on ressent alors...
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Voilà un roman graphique bien original! Impossible d'arrêter la lecture avant la fin, même si on l'anticipe facilement. L'histoire se déroule à Paris, alors que la vie est sous le joug d'une épidémie des plus spectaculaires: des gens sont retrouvés complètement figés comme des statues (mais avec des signes vitaux fonctionnels), un étrange éclat dans le regard, le plus souvent en compagnie d'un amoureux ou une amoureuse... On pourrait croire qu'ils sont été foudroyés par la maladie d'amour (on pense inévitablement à la chanson de Michel Sardou)! Pour être à l'abri de ce fléau, des couples évitent de se voir, des gens se cloître à la maison de peur du coup de foudre, on évite les tentations (incarnées surtout par les femmes!)... Mais, est-ce que ça vaut la peine d'éviter l'amour? Des couples se rendent compte ainsi qu'ils n'en éprouvent plus puisqu'ils sont épargnés. le personnage principal est une jeune journaliste, Olga Politof, qui enquête sur cette mystérieuse maladie que les scientifiques ont nommée Amorostasia. Elle apprendra qu'à force de jouer avec le feu...

Le récit est intrigant, amusant, original et, au final, presque poétique. Les dessins sont jolis et faciles à décodés, même s'ils sont en noirs et blancs. Il y a peu de dialogues, très bien choisis.

Je recommande ce roman graphique aux curieux comme aux amateurs du genre.
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De Cyril Bonin j'avais déjà lu l'homme qui n'existait pas, lecture que ne m'avait pas entièrement conquise, j'étais resté sur ma faim… L'Amorostasia m'aura fait changer d'avis sur l'auteur. C'est la quatrième de couverture qui en premier m'aura intriguée. Comme souvent avec Cyril Bonin, le fantastique, l'étrange a la part belle dans cette histoire.

Le phénomène nous est présenté du point de vue d'Olga Politoff jeune journaliste qui enquête sur la maladie, accompagné de son ami et photographe Julien Lambert. Au fur et à mesure que l'épidémie prend de l'ampleur la paranoïa se développe et Olga va l'apprendre à ses dépends. En effet, comment admettre et expliquer que son collègue, secrètement amoureux, se fige en la regardant, alors que ni elle ni son petit ami ne tombent malade après avoir échangé un baiser. L'amour est au centre des préoccupations, mais aussi le désir et la séduction, très vite stigmatisés par les foules.

Ici Cyril Bonin va au bout de son propos. A partir de cette étrange épidémie, il nous parle de la société française, de l'Homme, de ses travers et de ses réactions face à la peur. Ici, pas d'explication scientifique, seulement les réactions des protagonistes face à une situation qu'ils ne peuvent contrôler. Comment résister à l'amour ? Voila une réponse bien difficile à trouver…

Petit plus, le dessin est, comme toujours, plaisant, les visages sont expressifs et les décors soignés (Paris est très bien représentée).
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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Dans un avenir très proche, une nouvelle maladie apparaît dans la capitale française : l'Amorostasia. Les personnes épris d'un fort sentiment amoureux sont soudainement figées et tombent dans un état second. Peu à peu, l'épidémie se propage. Olga Politoff, journaliste enquêtant sur cet étrange phénomène, est prise malgré elle dans la paranoïa de l'État qui décide d'interdire toute manifestation amoureuse.

Séduite par l'idée de départ, je me suis précipitée de lire cette bande dessinée de Cyril Bonin. Tomber amoureux peut rendre malade, une belle métaphore pour parler de l'amour et de couple. La narration est bien soignée tous comme les dessins en noir et blanc. Certaines péripéties sont attendues mais suivent l'histoire et correspondent bien à l'ambiance donnée. Amorostasia est en effet une histoire qui se veut émouvante et être un véritable hymne à l'amour. le dénouement, là aussi prévisible, est tout de même touchant.

En somme, une bande dessinée sympathique, intéressante et émouvante pour cette rentrée littéraire !
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Une BD très romantique. Ces scientifiques qui veulent nous faire croire que l'amour n'est que de la chimie se trompe. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas, qui sont au delà de notre compréhension. Tout comme cette étrange épidémie qui rend le monde fou. On voudrait être épargné par l'amorostasia et en même temps en être atteint. Et pour l'éviter toutes sortes de choses sont proscrites.
On navigue entre la beauté des sentiments et de la vie, et la folie des hommes. Faire porter des brassards aux femme, cacher des oeuvres d'art, ne pas encourager les sentiments ? Quelle drôle d'idée. Et puis l'amour ça frappe sans prévenir.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance de cette BD, les dessins et le noir et blanc qui lui vont si bien. J'ai bien aimé le fond aussi. Tout comme les personnages malgré qu'on n'arrive pas vraiment à s'attacher.
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Une bd noir et blanc pour adultes qui évoque la difficulté de connaître ses sentiments. A Paris des amoureux se figent, sans que l'on sache la cause de cette épidémie.

Nous suivons l'histoire du point de vue d'Olga, une jeune journaliste, très vite impliquée dans l'enquête qu'elle mène. Elle souhaite avant tout comprendre. Mais existe t-il seulement une vérité ?

J'ai apprécié la qualité des dessins mais aussi et surtout la question de la mise au ban des femmes, quasi spontanée, suite à l'apparition de la maladie.


On évoque aussi avec véracité la question des sentiments. Comment les mesurer ? les peser ? Un amour fort est-il par ailleurs la marque de la promesse du bonheur ?

Un livre à part, réflexif, avec une jolie héroïne...
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Ce tome comprend un chapitre complet, le premier d'une trilogie. Il est initialement paru en 2013, écrit et dessiné par Cyril Bonin. Il s'agit d'une bande dessinée en noir & blanc, avec des nuances de gris. L'ouvrage commence avec une introduction d'une page rédigée par Bernard Sablonnière, médecin biologiste et professeur de biochimie moléculaire à la faculté de médecine de Lille, auteur de la chimie des sentiments (2015).

À Paris dans un quartier proche de la Tour Eiffel, dans un immeuble haussmannien, une femme de ménage monte les escaliers et sonne à la porte de sa patronne. Cette dernière ne répond pas. La femme ouvre la porte avec son trousseau de clefs, pose son manteau, enfile sa blouse, et commence à passer l'aspirateur tout en pensant à sa différence de revenue d'avec celui de la patronne. Elle finit par la trouver dans le salon, une lettre à la main. La patronne est comme statufiée. Dehors dans la rue, alors que la pluie commence à tomber, une dame âgée voit un jeune couple immobile sur le trottoir. Elle s'approche d'eux pour leur conseiller de se mettre à l'abri, mais ils ne répondent pas, comme s'ils étaient statufiés. En attendant leur tour pour une interview, Olga Politof et Julien Lambert, 2 collègues journalistes au quotidien Murmures de Paris, prennent un café. L'heure étant venu, ils marchent jusqu'à l'adresse de leur rendez-vous et observent un automobiliste énervé que la voiture devant n'avance pas. À l'intérieur : un couple est en train de s'embrasser, statufié.

Peu de temps après les journaux font leurs gros titres sur des cas similaires. Olga Politof et Julien Lambert vont couvrir la conférence de presse donnée par le docteur Korda, épidémiologiste à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Il évoque une épidémie, et décrit l'état des malades : figés comme en stase. le coeur bat, le sang circule, le cerveau reste en activité mais avec une extrême lenteur. Ils n'ont pas besoin d'être nourris. Leur métabolisme est comme ralenti et leur épiderme forme une carapace qui les protège du monde extérieur. Il a donné un nom à cette maladie : l'amorostasie. Olga Politof rentre chez elle. En passant elle entend les concierges se disputer comme à leur habitude. Elle croise son voisin de palier monsieur Rozier, veuf, qui évoque une pratique de scène de ménage dans certaines tribus primitives. Elle rentre dans son appartement et se sert un verre de vin. Quelques temps après, elle sort pour aller passer la soirée avec Thomas, son petit ami.

Quand il publie cet album, Cyril Bonin est déjà un dessinateur de BD confirmé, en particulier avec la série Fog (1999-2007) écrite par Roger Seiter, et il a entamé une carrière d'auteur complet, qu'il poursuivra avec The time before (2016). le succès de ce premier tome d'Amorostasia a donné lieu à 2 suites formant ainsi une trilogie : Amorostasia 2 - Pour toujours… (2015) et Amorostasia 3 - … à jamais (2017). Effectivement ce premier tome propose un principe intriguant : l'expression de maladie d'amour prise au premier degré. le lecteur fait la connaissance d'Olga Politof dont il apprend qu'elle est journaliste, qu'elle dégage un certain charme, l'un de ses porches succombant à la maladie par amour platonique, qu'elle rend visite à ses parents en Gironde et qu'elle est parfois un peu froide dans ses relations interpersonnelles. Il n'en apprend pas beaucoup plus et ce n'est pas tout à fait suffisant pour qu'elle s'incarne au point que le lecteur éprouve une réelle empathie pour elle. Peut-être est-ce mieux ainsi car il aurait alors risqué de succomber à l'amorostasie à son tour.

Le portrait des autres personnages principaux n'est pas plus consistant, que ce soit Thomas (dont on n'apprend pas grand-chose) ou Kiran, un beau brun ténébreux se livrant à de activités illicites. du fait du thème du récit, Bonin est amené à évoquer plusieurs relations amoureuses : celle bruyante des concierges antagonistes, celle de monsieur Rozier, et bien sûr celle d'Olga & Thomas, ou encore de ses parents. Il en montre la diversité et les spécificités, sans qu'elles ne viennent en dire beaucoup sur les personnages en eux-mêmes. Les dessins apportent plus d'informations sur eux. Olga Politof est une jeune femme pas encore trentenaire, fine et élancée, portant aussi bien la jupe que le pantalon. Elle porte ses cheveux courts, et est capable de regards aussi bien chaleureux que très froids. À quelques reprises, le lecteur peut déceler une forme de tristesse dans son regard. En fonction de ses goûts, il peut éprouver quelques difficultés à croire qu'elle produise un tel effet sur certains hommes. Thomas est un joli blond assez fade, ce qui correspond à son comportement dans le récit. le docteur Korda possède une stature impressionnante, en accord avec son importante compétence professionnelle. Monsieur Rozier est assez frêle et très distingué, un voisin charmant et un retraité digne et conscient de son âge. Les dessins apportent donc beaucoup d'informations complémentaires sur les personnages, même s'ils restent encore un peu lointains.

Dès la première page, le lecteur peut apprécier le trait léger de l'artiste, ainsi que son utilisation des nuances de gris. Ces dernières habillent les dessins, en faisant ressorti les formes les unes par rapport aux autres, en indiquant les ombres portées, et apportant un peu de relief lorsque qu'une zone détourée comportée 2 nuances de gris différentes. Dès la première page, le lecteur apprécie également l'attention portée aux décors, à commencer par ce plan sur les toits de Paris. Par la suite il peut admirer les façades des immeubles haussmanniens quand Olga Politof marche dans la rue, le lecteur éprouve la sensation de pouvoir lui aussi progresser sur les trottoirs de la capitale. Les cages d'escalier sont tout aussi authentiques, ainsi que les espaces des appartements, des pièces spacieuses de la rombière de la séquence d'ouverture, à l'appartement sous les combles de d'Olga. Lorsqu'Olga sort de la capitale pour se rendre chez ses parents, le lecteur peut admirer l'architecture de leur pavillon, la vue sur l'océan, le confort des fauteuils en osier sur la terrasse. Il est également possible de reconnaître la forme des galeries lorsqu'Olga se trouve au Louvre. Sous des dehors un peu esquissés, avec des traits de contours délicats et des petits traits secs dans les formes, Cyril Bonin fait preuve de solides compétences de chef décorateur.

La narration visuelle ne fait pas dans l'épate ou le sensationnalisme. Il y a certes une course-poursuite et une explosion, mais la majeure partie du récit repose sur la banalité du quotidien. Dès la séquence d'ouverture, le lecteur peut apprécier la capacité de l'auteur à raconter son histoire avant tout avec les images plus qu'avec les mots. Il voit les gestes familiers de la femme ménage, reproduisant le rituel habituel de démarrage de ses tâches chez son employeur. le lecteur retrouve des gestes familiers quand Olga rentre chez elle, suspend son manteau, se sert son verre de vin dans une page muette. En page 58, le lecteur a un nouvel aperçu de la sensibilité visuelle de l'artiste. Olga Politof s'est vue attribuer un brassard indiquant qu'elle a provoqué une amorostasie chez une autre personne. Elle subit le regard méfiant ou réprobateur des autres usagers de la voie publique notant son brassard. de même quand Olga revient à son appartement qui a été ravagé pour un incendie, le lecteur la suit pendant 2 pages muettes, constatant avec elle les dégâts

L'intrigue se déroule ainsi portée par des dessins faciles à lire avec une narration visuelle qui l'emporte de temps à autre sur les dialogues. le lecteur découvre la progression de l'épidémie, et l'évolution de la situation d'Olga Politof. du fait de l'empathie limitée générée par le personnage, le lecteur la suit gentiment, mais sans vraiment réussir à s'investir dans ses coups durs. Il se retrouve confronté au fait que ni elle, ni Thomas ne soient victimes de l'amorostasie, ce qui indique clairement ce qu'il en est de leur relation. Son appartement est dévasté par un incendie mais elle surmonte cette épreuve assez rapidement en termes de pages. Elle doit porter un brassard la désignant comme dangereuse, mais finalement elle sait composer avec le regard des autres. Elle développe une relation sentimentale avec une autre personne, mais là encore le déclic amoureux se manifeste soudainement, sans profondeur émotionnelle.

Cyril Bonin se montre beaucoup plus adroit avec la maladie. Il arrive à faire avaler la pilule de l'état des malades, sans trop insister dessus, demandant finalement un niveau de suspension consentie d'incrédulité assez faible. La maladie devient un révélateur négatif de l'absence d'amour, mais aussi de sa présence. Cela donne lieu à des révélations sur les sentiments d'individus qui ne laissent rien paraître de leurs émotions, sur l'interprétation que peut faire un observateur des signes extérieurs d'une relation. le dispositif se montre beaucoup plus cruel quand il révèle l'absence d'amour alors que les conjoints n'en n'avaient pas conscience. L'auteur introduit également des nuances, quand un personnage indique que le sentiment amoureux et comme une vague et qu'on ne peut pas être en permanence au sommet. La cruauté de ce dispositif ressort également quand les personnes séduisantes doivent porter un brassard, stigmatisant ainsi les individus capables de provoquer un sentiment amoureux. D'état recherché, ce sentiment devient synonyme de sentence de mort, et est réprouvé par la majorité, dans une inversion d'état des plus subversives.

Les dessins de ce premier tome consacré à la maladie d'amour emmènent le lecteur dans un monde léger et agréable, précis sans être surchargé, des rues de Paris à l'intérieur de quelques appartements, avec une escapade au bord de l'océan. L'intrigue met en scène des personnages un peu distants, pas assez étoffés pour exister complètement, confrontés à une maladie honteuse provoquée par le sentiment amoureux. Si le lecteur peut parfois regretter de ne pas se sentir plus proche des personnages, il apprécie la cruauté de la situation engendrée par cette maladie amoureuse.
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J'aime beaucoup les one-shot de Cyril Bonin notamment La Belle Image et L'Homme qui n'existait pas toujours aux Editions Futuropolis. Je dirais "et de trois!" comme un parcours sans faute.

L'auteur utilise un brin de fantastique pour broder une histoire qui tient parfaitement debout et qui nous fait réfléchir sur notre condition humaine dans une approche à la fois intimiste et sociétale.

Le thème ici exploité sera celui de l'amour. Il est dommage qu'un virus fige à jamais les amoureux alors que la haine se propage dans le monde. Tomber amoureux nuit gravement à la santé comme la cigarette peut-on lire sur la couverture. Cela intrigue d'emblée. On ne sera pas déçu par cette lecture tant le rythme est maintenu.Il y a comme toujours d'excellentes trouvailles.

La conclusion de cette histoire m'a grandement séduit au risque de rester figer. Déjà une victime à déplorer...
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"elle court, elle court, la maladie d'amour..."
Idée très original que cette BD. L'amour qui fige les corps et qui par rebond, fige le pays puis le monde entier. Et donc l'amour qui fait peur.
Voilà une jolie interrogation sur ce qu'est l'amour.
Mais étrangement, j'ai trouvé le personnage principale digne d'un glaçon, et donc en total opposition avec le récit.
La préface par l'auteur de la chimie des sentiments, est aussi très intéressante et une bonne entrée en matière pour mieux comprendre l'histoire de cette BD.
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