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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nom d'une pipe quelle sacrée bonne femme Frénégonde. Quel caractère !
On se prend tout de suite d'amitié pour une telle femme. Une féministe avant l'heure puisqu'elle est apothicaire au moyen âge.

Mais à côté de cette femme il y a également des personnages haut en couleur , même si aucun n'arrive a la cheville de Frenégonde.

Et puis il y a l'intrigue, assez intéressante. J'avoue avoir pensé a soeur Thérèse.com en lisant... parce que je m'imaginais bien Dominique Lavanant avec quelques kilos de plus dans le rôle de la dynamique Frénégonde. Et quand on imagine un acteur dans le rôle d'un personnage c'est que ça pourrait faire un bon film (enfin pour moi).

Il ne faut pas oublier l'écriture de Lydia qui est très agréable et qui nous emporte dans une autre époque et dans un autre lieu.
J'ai beaucoup apprécié les liens mis en fin d'ouvrage. C'est un bonus qui est important à mon sens, même si je n'ai fait que les survoler je pense que je vais m'y plonger avec beaucoup plus d'attention dès que le temps me le permettra.

Je regrette juste d'avoir attendu si longtemps pour ouvrir ce roman.
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Ah ! Ces familles nombreuses, que de surprises elles peuvent réserver ! Déjà pour retenir tous les prénoms, il y a de quoi s'emmêler les pinceaux, surtout ceux donnés au Moyen Age et en Allemagne.

Car cette histoire menée tambour battant se passe à Alzey (Rhénanie) au milieu du XIIe siècle. Hildegarde de Bingen, connue dans le monde entier pour ses visions, ses dons de musicienne et de guérisseuse par les plantes, est le dixième enfant des époux von Bermersheim. Ce que l'on sait moins, c'est la destinée de deux membres de cette fratrie. Sept sur dix sont entrés dans les ordres. Un est resté laïc. Alors que peut-on espérer des deux autres ?

C'est là que Lydia Bonnaventure se déchaîne. Elle crée une soeur, Frénégonde, tonitruante, passionnée par les plantes et par la vie, par son apothicairerie et ses patients, au point de passer le virus à son fils, Gottfried, né de feu son mari, Eberhard. Je vous disais, les prénoms, c'est déjà toute une histoire !

Coeur du récit : un vol a été commis dans sa boutique, crime que Frénégonde ne peut laisser impuni. En même temps qu'elle soupçonne une troupe de baladins qui s'exhibent à sa devanture et auxquels elle n'hésite pas à montrer qui est le chef, elle subit un interrogatoire serré sur sa soeur Hildegarde, offerte au couvent de Disibodenberg à l'âge de huit ans. Déjà là, il fallait trouver le lien. La suite montrera qu'il est tout à fait cohérent.

Puisqu'il s'agit d'un roman policier, il faut une intrigue (au moins), un mort (au moins), un suspect (au moins) et un enquêteur (au moins). Car, n'allez pas croire que la frénétique Frénégonde va se laisser amadouer par le policier, Thibald, ou qu'elle va le laisser seul mener sa petite enquête ! Non mais !

Les jongleries rebondissent, les chuchotis de couvents se font en tapinois comme il sied dans ces lieux, les complots entre religieuses pour la succession de l'abbesse créent le suspense, la fin est surprenante, le tout emmailloté dans la vie villageoise et couventine de cette période si religieuse. Là encore, les noms de saints sont invoqués à satiété par la vociférante Frénégonde qui, à n'en pas douter, doit être fort bien protégée.

Tous ces personnages s'animent de concert, ont une biographie fouillée, s'entretiennent avec ruse et détermination et de beaux duels verbaux donnent une gaieté pleine de fraîcheur à ce roman bien construit quoique parfois longuet. Ce que c'est quand même d'être la soeur inconnue d'une sainte ! Et ce n'est pas la seule surprise.

De temps à autre, je découvre les talents d'écrivains de Babéliotes et je suis rarement déçue. Je sais Lydia Bonnaventure historienne mais cela ne fait pas d'elle une romancière. Il me semble, cependant, que c'est un excellent début. En plus du quotidien au XIIe siècle, nous avons droit à des leçons de choses, à des conseils d'herboriste, à un vocabulaire devenu désuet, à des comiques de situations.

Bravo Lydia et remettez-nous ça quand vous voulez.
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" Un petit roman sans prétention "
C'est l'auteure qui présente ainsi son oeuvre .
Sa modestie l'honore .

Lydia Bonnaventure nous offre ici une immersion au 12ème siècle en nous contant les aventures de Frénégonde ,dame apothicaire d'un petit bourg du Rhin jusque là bien tranquille .

— "Par Sainte Gauburge " !

Frénégonde entre en scène .
Et, c'est parti pour suivre au pas de charge les aventures de la gente dame .

Elle hurle , elle vocifère , elle grogne mais qu'on ne s'y trompe pas , son giron avantageux abrite un coeur gros-comme-ça !
Ses chagrins , ses malheurs lui ont construit une carapace et la truculente Frénégonde, portée par l'amour maternel n'a plus peur de rien .
Mais, derrière notre héroïne , touchante et charismatique , ce sont des bribes de l'histoire du palatinat de Rhin qui apparaissent ; vie sociale , politique et religion alimentent une fiction qui se veut d'abord et surtout divertissante .

Un personnage principal à forte personnalité donc mais qui laisse aussi la part belle aux autres intervenants .
Un récit que j'ai trouvé bien articulé et surtout étayé par de solides connaissances sur la grande et petite histoire médiévale .
Ensuite, l'intrigue par elle-même reste à mon humble avis une trame comme une autre .
Pourtant , Frénégonde , quel personnage ! Je la quitte à regret .
Une lecture "sans prétention" peut-être " mais qui n'en demeure pas moins très agréable .



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Au coeur du Saint Empire Romain Germanique, sous Lothaire III, en 1135, Frénégonde est une dame apothicaire qui tient boutique à Alzey. Elle est douée d'un caractère truculent mais bien trempé, à la fois volcanique et bienfaisant. le vol d'une de ses fioles par un saltimbanque la fait bondir à la poursuite de celui-ci. L'agression du jongleur provoque le déplacement du représentant de la loi, le sergent Thibald. Mais celui-ci a en même temps une deuxième affaire sur les bras, le meurtre d'un Soeur à l'abbaye de Rüdesheim...
.
-- Dame Ginette ! Okaaaay !
-- PAR SAINTE GAUBURGE ! Mon Jacquouille la Fripouille !
Ça fait du bien. Lydia Bonnaventure nous remet au temps des "Visiteurs".
J'apprécie d'autant plus les écrits de nos "e-amis" de Babelio que j'ai l'impression de les connaître un peu. J'ai eu le même sentiment quand j'ai lu le "Jeanne" de François Sarindar.
Pour faire simple, j'ai l'impression de démarrer sur un Jeanne Bourin, et de finir un peu avec un Agatha Christie : )
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Un polar au Moyen Âge, j'avais hâte de voir ça. J'avais d'autant plus hâte que sachant que l'auteure connaissait bien le Moyen Âge, j'étais plus que curieux de voir comment elle allait sans sortir.

Je ne m'étais pas trompé en pensant que j'allais en apprendre beaucoup sur les us et coutumes de cette époque. Dès les premières pages, je me suis retrouvé "dans le bain" une immersion totale. Au début, tous ces informations m'impatientaient mais rapidement je m'y suis habitué et je voyais à quel point elles étaient nécessaires au bon déroulement des histoires parce qu'il y en avait plus d'une.

Comme pour toutes les critiques déjà mises sur Babelio, j'ai apprécié Frénégonde et ses écarts de toute sorte. Elle est une femme qui a du caractère. Autant elle peut détester et attaquer autant elle peut aimer et aider. Elle est sympathique même si elle est vulgaire.

Plusieurs autres personnages tout aussi bien campés que Frénégonde lui donne la réplique. Je pense entre autre à Thibald, l'enquêteur et à Hildegard, la soeur de Frénégonde.

Le vocabulaire ne m'a pas rebuté, à plusieurs reprises, je me serais cru avec la Sagouine et, grâce à l'Internet, j'avais réponse aux mots dont je ne pouvais pas deviner le sens.

J'ai adoré l'enquête comme telle. Très réaliste pour l'époque. Tous les indices nous avaient été donnés et c'est Frénégonde qui nous les a mis ensemble afin de démasquer le coupable.

Je ne dévoilerai pas les conclusions mais nous avons droit à quelques rebondissements.

Je remercie ma petite fille pour ce cadeau bien apprécié.
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Voici un petit roman politico-médieval fort sympathique.
Aves son personnage tout en truculence, la bruyante Frénégonde, Lydia Bonnaventure nous entraine dans une enquête au sein d'un couvent.
J'ai apprécié cette promenade au Moyen-âge, légère par le ton et riche par le contenu.
Je ressors de ma lecture en ayant appris plein de choses, sur les apothicaires, sur la justice d'époque ou encore sur la vie dans les couvents…
À découvrir !

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Hildegarde de Bingen dans un roman policier.
C'est drôlement audacieux comme idée. Audacieux et culotté de mettre en scène la sainte religieuse, cette femme remarquable du XIIème siècle dans un polar !
Et pourtant, Lydia Bonnaventure l'a fait et elle l'a bien fait !

Profitant des oublis de l'Histoire, l'auteure a créé de toutes pièces une soeur à Hildegarde : Frénégonde, dame apothicaire.
Frénégonde, personnage principal de ce roman se trouve mêlée à de mystérieuses histoires de vol et de cadavre retrouvé dans le jardin de l'abbaye de Disibodenberg où vit Hildegarde, sa soeur bénédictine.


D'une écriture alerte, dynamique et enjouée, ce roman est à l'image de Frénégonde, personnage haut en couleur aux réparties franches. On se régale de sa vivacité, de ses emportements, de ses jurons !
Je vous l'avoue, en tant que piètre lectrice de roman policier, j'ai nettement préféré l'atmosphère bon enfant qui se dégage de ce roman à l'intrigue policière qui lui sert de fil rouge ...

...et ressenti l'envie de retrouver Frénégonde dans d'autres aventures !

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Lydia B.

Au Moyen Âge, il fait un froid de loup, les gens se disent « m'amie »et « que nenni », des miséreux en haillons meurent de faim au bord des routes tandis que de belles dames sans mercy marivaudent dans les vergers et que des pendus se décomposent aux abords des villes. Rien de tel dans l'aimable Moyen Âge de Lydia Bonnaventure, bonne spécialiste, cependant, dont l'essai sur la maladie et la mort dans les miracles de Notre Dame de Gautier de Coinci réussit à être à la fois profondément humain et d'une bonne teneur scientifique. le Moyen Âge qui nous est présenté cette fois-ci est particulièrement aimable et très proche de nous : nul pittoresque dépaysant, au contraire, une volonté de montrer que les hommes et les femmes du XIIe siècle ont les mêmes joies et les mêmes peines, les mêmes gourmandises et les mêmes jalousies que nous. C'est ce que j'ai particulièrement aimé dans cette histoire policière très éloignée des thrillers modernes (ici, pas de pics à glace fichés dans des yeux ou de donzelles écorchées vives – juste une aimable substitution de cadavres, un prétexte à nous délecter de cette histoires de bourgeois, d'apothicaires et de couventines). Frénégonde est une maîtresse femme, apothicaire de son état et les hasards de son enquête vont l'amener à retrouver sa soeur, qui n'est rien moins que la grande Hildegarde de Binguen, grande figure du mysticisme médiéval, voyante, musicienne, herboriste, un des plus hauts personnages féminin de cette époque. Ramenée, elle aussi, à ses dimensions humaines de petite fille arrachée trop tôt à sa famille. Et son couvent est plein de charme : jardinage, culture des simples et succulente cuisine rustique – juste ce qu'il nous faudrait pour un délicieux régime détox ! Quelques petites nonnettes glissent même des yeux doux à un bel argousin ! La vie comme on l'aime quoi !
Il résulte de tout cela un livre aimable et généreux, un voyage dans le passé qui se savoure tranquillement, de personnage en personnage, sans trop se soucier de la solution de l'énigme, au bonheur de vivre et d'aimer.
Joliment écrit, sans trop de « médiévismes », avec des dialogues charmants parce que complètement modernes, étonnants de fraîcheur. Un livre bonheur, pour des moments de pur plaisir.
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J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre. Je ne suis pas friande d'énigmes policières mais j'ai bien aimé celle-ci.

Frénégonde est un personnage très attachant, tout comme Thibald. Une suite avec ce duo serait la bienvenue ;-)

La seule chose qui m'a "embêtée" c'est qu'il n'y a pas de découpage en chapitres. Mais bon, ce n'est qu'un détail.

Ce matin, je consultais un livre (dans la bibliothèque où je travaille) pour préparer une sélection d'ouvrages sur l'histoire des sciences au Moyen Âge. Je suis tombée (par hasard??) sur un article de Laurence Moulinier intitulé : "L'abbesse et les poissons : un aspect de la zoologie de Hildegarde de Bingen". Trop cool ^_^ j'adore les coïncidences.

Je cite : "On lui doit (...) un des plus anciens témoignages sur la faune aquatique du Rheingau, vue en fonction de son utilité pour l'homme, mais aussi dans une perspective proprement "naturaliste". "

En conclusion : je recommande vivement cette lecture!
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Frénégonde est dame apothicaire. Après la mort de son époux, elle a repris et développé son officine. Les années ont passé et elle a acquis une solide clientèle parmi la population d'Alzey. Elle a élevé son fils Gottfried pour qu'il prenne sa suite : le jeune homme est passionné par la profession même si, depuis quelques temps, il regarde du côté d'une certaine jeune fille. Bref, tout semble aller pour le mieux dans la vie de Frénégonde. Mais voilà, alors que des jongleurs l'agacent depuis des jours en faisant leurs pitreries devant sa boutique, elle est victime d'un vol et une étrangère vient l'interroger sur la moralité de sa soeur, Hildegarde, pressentie pour devenir la mère supérieure de son couvent. « Il ne savait pas exactement où elle se trouvait ni ce qu'elle faisait. Et cela l'inquiétait car il ne la connaissait que trop et elle était capable de s'être fourrée dans un guêpier sans nom. » (p. 121) À cela s'ajoute l'agression d'un jongleur dans une petite rue d'Alzey et la découverte d'un cadavre dans le jardin de l'abbaye. Rien de tout cela ne perturbe Frénégonde, femme forte, qui est bien décidée à tirer cela au clair. Et sa soeur Hildegarde est faite du même bois. Les retrouvailles des frangines promettent de faire des étincelles !

Mon amie Lydia m'a offert son livre et je l'en remercie. Elle savait qu'elle prenait un risque parce que les polars (même médiévaux) et moi, ça fait deux… J'avais déjà lu et apprécié son essai La maladie et la foi au Moyen-Âge. Mais ce polar, alors, j'en dis quoi ? Eh bien, c'est un polar, décidément pas le genre que je préfère. Mais le texte est gouailleur et généreux, tout à l'image de son auteure. L'intrigue repose sur l'invention de Frénégonde car, si Hildegarde est un personnage historique, certains de ses frères et soeurs restent inconnus. C'est dans cette brèche que Lydia Bonnaventure s'est engouffrée pour créer un personnage très vivant et attachant dont on aimerait bien lire d'autres aventures, mais moins polar si c'est possible s'il vous plaît madame…
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