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3,76

sur 1007 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il doit tout quitter.Son Jura, ses vignes. Il n'emporte qu'un cep de vigne , celui épargné par le phylloxera. Il part et le hasard le lâche à Valparaiso où l'état civil local l'affublera du patronyme Lonsonier. Pendant près d'un siècle, la famille Lonsonier va épouser la terre chilienne, pour le meilleur et le pire .

Ce roman , très bien écrit, traite du déracinement certes mais aussi à travers trois générations des horreurs de la guerre ou de la dictature. On y croise des êtres déracinés mais surtout déboussolés, rendus fous par la guerre, la torture ou plus simplement, le malheur. Ce n'est pas la terre qui fait l'homme, son bonheur ou son malheur mais bien les événements qui s'y passent.

C'est à travers les mères et leurs larmes que le message passe le mieux . Ces femmes extraordinaires qui dressent des condors ou pilotent des avions. Ces femmes qui attendent le retour d'un fils ou d'une fille de la guerre ou d'une prison. D'une fille partie combattre au coté des alliés. Toujours cet appel du vieux continent, comme si les racines des Lonsonier passaient sous l'Atlantique .

L'écriture est belle, l'histoire est touchante, le message politique bien établi et la fin bien ficelé mais pourtant, j'ai le sentiment d'être resté un peu sur le coté, perturbé sans doute par un chapitre central faisant revenir un soldat allemand .
Le voyage d'Octavio du même auteur m'a clairement plus convaincu.
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Pour la découverte de l'auteur qu'est Miguel Bonnefoy, je crois que je n'ai pas choisi le bon roman.
Il faut dire que lorsqu'on quitte Follett, la barre est très très haut posée et c'est là que le bât blesse.
Non pas que la plume de Bonnefoy me dérange mais j'ai trouvé que cette fresque familiale manquait d'étoffe, que de chapitres accumulés nous présentant chaque personnage m'ont gênée pour que tout s'enchaîne avec fluidité.
J'aime le côté Réalisme Magique et je sais que cet auteur pourrait me plaire c'est donc avec un avis mitigé que je repose mon livre mais je tenterai à nouveau la lecture avec Sucre noir. Je lui donnerai malgré tout une seconde chance.
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Depuis la sortie de Sucre Noir (été 2017), je guettais avec impatience le nouveau roman de Miguel Bonnefoy. C'est donc tout naturellement que je me suis jetée sur Héritage dès que je l'ai vu (sait-on jamais , si quelqu'un le prenait avant moi).

Une fois de plus, retrouver sa plume flamboyante a été un régal et un émerveillement, grâce à ce mélange unique de modernité et réalisme magique. Et le tout écrit parfaitement dans une langue qui n'est pas sa langue maternelle, ce que je trouve toujours aussi bluffant.

Ce roman est assez différent dans le sens où cette famille franco-chilienne, les Lonsonier fait le lien entre deux continents : l'Europe et l'Amérique latine, et de la Première Guerre mondiale jusqu'à la mise en place de la dictature de Pinochet en septembre 1973. Un bien vaste programme pour un court roman (environ 200 pages).
On sourit et on se désole de voir à quel point l'histoire se répète dans cette petite famille Lonsonier et dans la grande famille du monde.

Cependant, si j'ai bien lu le roman du début à la fin, j'avoue ne pas l'avoir fait avec le même entrain que pour le roman précédent. Je ne peux pas dire que le roman est mauvais, loin de là, et cela ne rendrais pas justice à l'appréciation que j'ai eu du style de l'auteur, seulement je ne me suis pas attachée aux personnages , à mon grand regret.
Pour nuancer un peu cet avis et rendre justice autant que possible à ce jeune et talentueux romancier , j'aimerais signaler que les 50 dernières pages du roman sont de loin les meilleures car on y sent une implication plus personnelle de Miguel Bonnefoy, et ça fait toute la différence. J'avais eu la chance de le rencontrer en septembre 2017 et lui avait demandé si ces romans à venir seraient plus engagés , il avait répondu par l'affirmative et sur ce point encore on ne peut pas dire que j'ai été déçue !
Incontestablement, un auteur à découvrir si ce n'est pas déjà fait !
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Comment, mais comment réussir l'exploit de raconter en 250 pages l'histoire de la famille Lonsaunier sur quatre générations, venue de France à la fin du XIXème siècle pour aboutir par hasard au Chili ? Boucler cela aussi rapidement tiendrait du miracle !
Donc, inutile de réfléchir trop longtemps au problème, car si magie et miracle ont leur part dans cet ouvrage, pour ce qui concerne la cohérence de l'histoire familiale, on repassera !

Du coup l'auteur nous offre un récit décousu, parsemé de scènes émouvantes et parfois très poétiques, mais où les personnages sont réduits à de la figuration dans la traversée du vingtième siècle durant lequel cette famille Lonsaunier va connaître les deux guerres mondiales puis l'horreur de la dictature Pinochet avant de refermer la boucle : du départ au retour en France.

On saute d'une génération à l'autre sans véritable fil narratif conducteur, chaque personnage arrivant dans l'histoire familiale comme un cheveu sur la soupe, sa présence ne se justifiant que pour la mise en valeur de ses obsessions : la fabrique d'hosties de Lazare, l'orchestre du Maestro, la volière de Thérèse, la passion de l'aviation pour Margot et celle de la révolution pour son fils.

Mais quels liens ont donc tissé entre eux les membres de cette famille ?
Eh bien, on n'en sait pas grand chose, et c'est frustrant, chaque chapitre mettant l'accent sur un des personnages au détriment du roman familial.
On a donc l'impression déstabilisante de lire une série de nouvelles, vaguement reliées entre elles par l'apparition fugace des autres personnages.
Dès lors la notion d'héritage, titre de cet ouvrage, apparaît quasi anachronique, et la lectrice que je suis, reste déçue dans son attente.
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Fresque familiale de français expatriés en Amérique du Sud, sur fond de guerres mondiales, de guerre civile, etc...
Un roman qui m'aurait sans doute davantage plu s'il avait eu plus d'ampleur (c'est un peu court, un peu rapide...).
L'écriture m'a en revanche beaucoup plu, il faut reconnaître que c'est assez littéraire mais très agréable à lire.
Un roman honnête, donc, mais pas inoubliable !
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Ce n'est pas l'auteur en lui-même qui m'a attiré vers cet ouvrage, mais son sujet, une histoire familiale ; l'établissement au Chili d'un français au siècle dernier.

C'est mon premier livre de l'auteur que je me réjouissais de découvrir, l'ayant raté à chacune de ses publications. Hélas, c'est une déception…

C'est l'histoire du grand-père, qui poussé à la ruine à cause de la phylloxéra, part tenter sa chance ailleurs, en Californie. Atteint de la typhoïde, il sera débarqué à Valparaiso (quel merveilleux souvenir pour moi, soit dit en passant…), et y plantera son cep de vigne emporté dans ses bagages…

Dans ce court (trop court, à mon goût, l'auteur relate les trois générations, tous déracinés, à leur manière, et en phase avec les combats et les luttes de leur époque.

Chaque chapitre est consacré plus amplement à un personnage de la famille. L'auteur n'est autre que le représentant de la 4ème génération ; le fils de l'opposant à la dictature de Pinochet.

Le tout est fluide, agréable à lire ; cependant je ne suis pas parvenue à m'attacher au moindre personnage. Ce n'est pas le fond qui m'a gêné. C'est davantage la forme. J'ai du mal avec les histoires familiales de 200 pages. Comment relater un siècle d'histoire familiale dans ce pays aussi riche historiquement, politiquement ? Comment monter la façon de reconstruire une vie, en partant de rien au bout du monde aussi succinctement ?

J'aurais aimé plus de profondeur, plus de développement. J'aurais aimé que l'auteur prenne le temps d'installer ses personnages ; qu'il fouille, les décortique.
J'aurais aimé qu'il me fasse entrer dans cette famille et dans l'histoire de son nouveau pays.

J'aurais aimé aimer ce livre dont j'attendais-un peu- qu'il prolonge ce que j'ai pu en apprendre et en voir.

Sans doute, n'ai-je pas commencé avec le bon ouvrage…Mais mon entrée en matière m'a laissé sur ma faim ; et cela me rend triste.

Un grand merci aux éditions Rivage pour leur gentillesse.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Une belle découverte grâce à l'émission l'Heure Bleue de France Inter où les propos de Miguel Bonnefoy m'avait séduite. Cette saga familiale qui s'étend sur un siècle, entre le Chili et la France, est narrée par une écriture aux sonorités tellement sud-américaines où l'onirisme côtoie habilement la (dure) réalité.
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J'ai aimé ce roman que j ai pu lire d'une traite
Regardez le étiquettes tout est dit
Sur fond historique (très bien documenté) nous vivons l'histoire d'une famille franco chilienne
Ce roman nous fait vivre la vie d'une famille d'émigrés français en Amérique du Sud où l'amour de la famille est très présent.
La dureté de certaines situations est atténuée par l'évocation du monde des oiseaux (passion du couple)
A noter aussi la volonté de la fille qui reve de devenir pilote (début des femmes dans l'aviation.

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"Héritage" de l'écrivain Miguel Bonnefoy est une saga familiale qui navigue entre la France et le Chili dans un mouvement de balancier. le récit qui s'ouvre en 1873 raconte l'histoire de quatre générations de Lonsonier, avec des voyages, des exils politiques et de nombreuses aventures. Elle commence avec le vieux Lonsonier qui a fui la France avec un pied de vigne dans une poche et quelques pièces dans l'autre. Par un coup du sort, il se retrouve au Chili. le hasard faisant bien les choses, le lecteur découvre à partir de là les générations successives de la famille peuplées de personnalités singulières dont la vie défie l'improbable. Des épisodes loufoques de réalisme magique traversent les aventures et les amours de ces personnages rocambolesques qui ont l'engagement politique dans le sang, des tranchées de la Première Guerre mondiale aux révolutionnaires qui luttent contre le régime de Pinochet. La dictature chilienne est d'ailleurs largement explorée et les descriptions de torture sont difficiles à lire.
Le roman se termine comme il avait commencé. Pas seulement à cause de l'enchaînement des dates qui composent un siècle exact, mais parce qu'il se termine et commence dans une douane, avec un exil et un changement de nom et, par conséquent, d'identité.
Du patriarche, en passant par son fils Lazare, sa femme Thérèse ou leur fille Margot, jusqu'à Ilario Da, le dernier né de la lignée, la plupart des personnages sont mus par un feu et une détermination inébranlable, comme s'ils marchaient vers leur propre destin. Cette fatalité des personnages plonge dans l'aspect circulaire du récit, comme si au moment de sa naissance, chacun savait déjà ce que serait sa mort, à la manière des héros mythiques.
L'écriture est belle, décrivant avec exactitude l'immensité de la réalité, tout en préservant l'étonnement. Énergique, vigoureuse et sans graisse, elle rend compte d'un seul coup de pinceau d'un visage, d'un paysage, d'une personnalité.
Les influences du récit m'ont semblé évidentes, il m'a souvent rappelé Garcia Marquez pour son réalisme magique ou l'utilisation régulière de l'expression « Bien des années plus tard ». Isabel Allende m'est venue à l'esprit pour son sens de l'humour, son incursion dans les méandres de la dictature, et son habitude de révéler l'avenir des personnages lorsqu'elle raconte le présent.
L'aspect historique abordé par Miguel Bonnefoy rend l'oeuvre encore plus intéressante. On y découvre les traumatismes des tranchées de la Première Guerre mondiale, les bombardements aériens qui ont marqué la Seconde et les souffrances des prisonniers révolutionnaires en pleine dictature militaire au Chili.
"Héritage" est un très beau roman qui se comprend d'autant mieux et résonne d'autant plus quand on le rapproche des racines de Miguel Bonnefoy, partagées entre la France, le Chili et le Venezuela. le récit jette ainsi un pont entre les cultures de l'auteur, explore le métissage qui peut exister entre elles. L'auteur y rend hommage à son père, écrivain chilien, lui-même torturé sous la dictature militaire de Pinochet. Un roman qui vaut la peine d'être lu.
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Voilà un livre qui vous fera voyager en Amérique du Sud mais avec des instants pas toujours agréable. Certaines scènes sont particulièrement difficiles. Mais il y règne une senteur d'espoir qui ne peut que nous fortifier dans notre quête identitaire. Malheureusement, je n'ai pas réussi à rentrer dans cette aventure. Pourtant l'écriture est remarquable. le récit un peu lent à mon goût mais sans doute étais je trop fatigué pour apprécier cet ouvrage. N'hésitez donc pas néanmoins à entrer dans cette saga courte mais intense.
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