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3,81

sur 419 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Mes premières rencontres avec Pierre Bordage étaient Chroniques des ombres, qui m'a laissé un goût mitigé, et Les dames blanches que j'ai apprécié. Je venais de finir Sumerki de Dmitry Glukhovsky sur l'eschatologie maya, roman impressionnant par son intelligence. Poursuivant cette lignée apocalyptique, le feu de Dieu avait tout pour me plaire.

De nos jours, Franx, convaincu de la prochaine fin du monde, a transformé à l'aide d'une petite communauté une ferme du Périgord noir en forteresse conçue pour vivre en autarcie durant plusieurs années.
Las, alors qu'il était à Paris pour régler une affaire de succession, l'apocalypse se déclenche. Son seul but sera de rejoindre sa femme et ses deux enfants, ainsi qu'un homme dans sa ferme à plus de 600 kilomètres. Il croisera sur sa route une petite fille dont la mère vient de mourir.

J'ai fermé ce livre au bout de 100 pages. le style de l'auteur n'est pas en cause, Pierre Bordage étant un formidable conteur, les pages se tournent facilement.
La cause : les poncifs et stéréotypes du roman catastrophe, avec sans aucun doute une fin heureuse.
Franx et sa femme ne s'aiment plus, elle l'a même trompé avec une personne de sa communauté, qui se révèle être un parfait salaud assoiffé de sexe, doublé de paranoïa. Gageons que la dureté de la vie les fera se remettre ensemble.
Sa fille, adolescente qui se prend pour Anne Franck, et nous bassine avec sa grammaire et son orthographe.
Son fils, jeune ado introverti, qui a des dons de télépathie.
Franx encore, intellectuel gringalet, qui s'est juste trompé de deux semaines sur la date de l'apocalypse alors que cela faisait 10 ans qu'il bâtissait son arche. Il se révèlera parfait en mode Survivor.
L'enfant qu'une mère mourante lui fourre dans les bras en lui faisant promettre de s'en occuper et qui a sûrement des dons cachés.
Les deux femmes rencontrées par le narrateur et qui en deux secondes offrent leur corps.
Pour ce qui est du côté science, le minimum pour un livre de science fiction, on apprendra juste que l'axe de la terre a changé et a provoqué les catastrophes narrées. Et basta ! Les conséquences de ce changement d'axe sont trop rapides. Alors que les volcans viennent seulement de cracher leurs laves, une pluie de cendre s'abat partout, la température chutant à -25 degré…
Résultat : psychologie des personnages primaires, trame éculée et côté science fictif à la ramasse.
La seule chose positive étant le talent de narration de l'auteur.

Je conseillerai donc ce livre à des personnes qui ne connaissent pas le genre et pourront apprécier ce livre grâce à l'écriture fluide et simple.
Pour les adeptes de science fiction, ne dépensez pas votre argent.
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Rares sont les livres que j'ai arrêtés en cours de lecture. Et je ne m'attendais pas à ce que le premier roman de Pierre Bordage auquel je m'attaque connaisse une telle fin tant cet auteur occupe une place importante dans la science-fiction française. Pourtant, c'est bien ce qu'il s'est passé : je n'ai pas pu terminer la lecture du Feu de Dieu…

On ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir donné sa chance au livre, de ne pas avoir persévéré. En effet, si j'ai senti dès les premières pages que quelque chose n'allait pas me convenir et que j'ai failli arrêter une première fois lorsque j'ai atteint la centième page, j'ai poursuivi. le livre faisant presque 500 pages et l'auteur étant Monsieur Pierre Bordage, je me suis dit qu'il avait peut-être un potentiel insoupçonné qu'il restait à découvrir et qu'il fallait lui laisser sa chance. J'ai donc persévéré… mais au bout de 200 pages, j'ai définitivement jeté l'éponge.

Ce qui m'a attiré : un univers post-cataclysme, un voyage à travers une France ravagée où la société humaine s'est décomposée… bref, un thème classique mais qui prend place en France, ce qui n'est pas souvent le cas pour ce sous-genre de la science-fiction. Et puis je voulais enfin découvrir cet auteur dont j'ai tellement entendu parler (pas toujours en bien, ceci dit). Il faut aussi dire que c'était un des rares romans de Pierre Bordage qui était sur les étagères de ma bibliothèque de quartier. Ne nions pas l'importance de ce fait dans le choix qui fut le mien.

Un thème donc très en vogue, qui a été maintes fois traité, en littérature comme au cinéma, et qui présente donc l'inconvénient de devoir être abordé avec intelligence pour ne pas aboutir à un récit fade et peu original. Malheureusement, Pierre Bordage n'a, selon moi, pas réussi son coup. Non seulement le roman n'est pas vraiment original dans son traitement du thème mais l'ensemble se démarque par un incroyable manque de finesse et de subtilité. Voilà le principal problème de ce roman : les personnages sont caricaturaux, ils n'agissent pas toujours en cohérence avec leur personnalité et leurs valeurs, et l'ensemble manque globalement de crédibilité.

J'ai par exemple été assez dubitatif quant à la vitesse à laquelle la société s'est effondrée suite au cataclysme qui s'est produit : le jour-même, le chaos le plus total régnait dans Paris, avec des pillages et des affrontements entre groupes armés. Bien que les circonstances semblent particulièrement apocalyptiques et aussi violentes que soudaines, toute forme d'organisation collective s'évapore en quelques heures. Cela m'a semblé assez peu crédible et assez pessimiste. Au contraire, des situations bien réelles ont souvent montré une grande solidarité au sein d'une population victime d'une catastrophe naturelle comme un puissant séisme qui ravage une ville et enseveli des milliers de personnes sous les gravats.

En ce qui concerne les personnages, Pierre Bordage manque vraiment de subtilité pour les présenter, notamment le personnage de Jim qui est le principal antagoniste, le « mal » incarné, le loup dans la bergerie. Celui-ci est immédiatement présenté comme une personne toxique puisque, en plus d'être égoïste, profiteur et manipulateur, il est décrit comme un prédateur sexuel qui ne semble pas s'embarrasser de la question du consentement. Alice entrevoit déjà la violence physique dont il peut faire preuve si elle s'oppose à lui et préfère se livrer sans résistance pour protéger ses enfants. Ainsi, il est clairement identifié dès le départ comme un danger grave et imminent pour la famille de Franx qui se retrouve isolée avec lui dans le domaine du Feu de Dieu. C'est à se demander comme un type pareil à pu atterrir dans la communauté et ne pas en être éjecté manu militari au bout d'une semaine. Je comprends bien l'idée de départ que l'auteur a voulu développer et ses raisons : cette situation permet d'avoir une tension immédiate avec Franx qui doit se dépêcher de rentrer au Feu de Dieu pour protéger sa famille à la merci d'un psychopathe. le frisson semble garanti ! Mais tout cela a été mis en place très vite, trop vite, et sans grande subtilité. le Jim en question en devient fade, un personnage juste bête et méchant, sans aucune profondeur psychologique.

Je passe sur certains aspects un peu sexistes et le prévisibilité des événements (j'ai feuilleté la fin et oui, cela se termine à peu de choses près comme je le pressentais). C'est donc une belle déception que ce Feu de Dieu et cela m'a un peu refroidi vis-à-vis de Pierre Bordage. Je pense que je lui donnerai une nouvelle fois sa chance mais probablement pas tout de suite. En conclusion, je ne peux donc pas décemment recommander ce roman.
Lien : https://bibliobatuco.wordpre..
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"Le feu de Dieu" m'a beaucoup déçue. Je l'ai trouvé mal écrit, sans aucune finesse et même un poil malsain. Si mauvais que j'ai du m'arreter en plein milieu du livre, ce qui ne m'arrive que très rarement !
A la lecture de ce livre, je me suis vraiment demandée pourquoi cet auteur français était si populaire ?
Je ne suis pas prête de relire un livre de Pierre Bordage.
Dans le genre post-apocalyptique, j'ai trouvé bien mieux:
Par exemple "Exodes" de Jean-Marc Ligny.
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Mal écrit, invraisemblable, "Le feu de Dieu" se révèle être un bon canular. L'auteur aligne les archétypes de la fin du monde et les transpose dans notre bonne vieille France (l'errance du héros sur les routes dévastées, le huis clos des survivants, les bandes organisées de pilleurs...) sans finesse ni originalité. Les personnages sont des caricatures ambulantes qui n'ont rien à envier au manichéisme traditionnel des Américains : le héros courageux, le méchant pourri jusqu'à la moelle, la mère protectrice, les enfants intrépides. Quand le roman n'ennuie pas (les passages du journal intime de la gamine sont complètement niais, en total décalage avec l'ambiance oppressante censée régner dans l'abri), il dérange, notamment dans son aspect misogyne (les femmes y sont exemptes de vertu, de pudeur et d'honneur). Alors que certaines réflexions du protagoniste stupéfient (ne pas tuer son semblable ne serait, selon lui, qu'une ancestrale croyance judéo-chrétienne!), d'autres scènes sombrent dans le ridicule (qui pourrait croire aux séances d'automutilation de la mère et de sa fille?). J'ai abandonné la lecture avant de découvrir les dons surnaturels du fiston et me dis, avec soulagement, que j'aurais au moins échappé à ça.
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Un parfum de fin du monde qui semble mener à une indubitable fin dans un univers qui s'écroule et se meure… Douce senteur d'apocalypse dans une atmosphère de fatalité… Voici ce dont Pierre Bordage annonce d'emblée dans son roman catastrophe.

Franx a tout pour être heureux: une femme, des enfants, de l'argent… oui, mais voilà, il est en proie à d'étranges songes et autres pressentiments qui lui donnent se sentiment que la fin du monde est imminente. Sa famille l'a suivi dans ses idées de survie depuis quelque temps afin de se préparer au mieux au grand changement. La solution : se protéger à tout prix grâce à la transformation d'une vieille masure du Périgord en véritable citadelle sobrement intitulée “Le Feu de Dieu”. le temps passant, la famille se disloque peu à peu, se lassant des délires de Franx : sa femme Alice s'éloigne de plus en plus et se rapproche de Jim, pseudo ami de la famille ; ses enfants Zoé et Théo ne sont pas en reste et sont trop bien conscients de ce qu'il advient malgré leur jeune âge. Et si Franx se trompait ?

Du jour au lendemain, les évènements vont pourtant lui donner raison. Tandis qu'il se trouve à Paris, que les catastrophes s'enchaînent et qu'un froid polaire s'installe peu à peu ; Alice et les enfants vont se retrouver rapidement sous l'emprise de Jim qui dévoile dès lors un visage tout autre.

Ambiance de fin du monde et d'anarchie totale au rendez-vous, description des comportements humains qui évoluent complètement jusqu'à la folie, ou au contraire, des démonstrations d'action désintéressées et solidaires. Pierre Bordage démontre ici la part d'animal qui ressort de l'homme tôt ou tard lorsque les principes fondamentaux dont s'enorgueillissent les plus grandes démocraties disparaissent. Dans la panique, les comportements irrationnels et la loi du plus fort deviennent la règle.

Tandis que Franx tente de revenir par tous les moyens dans le Périgord dans un monde chaotique qui ne ressemble à rien de ce qu'il a pu connaître – recueillant au passage une jeune survivante sous son aile, on assiste à des huis clos saisissant entre Alice, ses enfants et Jim qui se positionne au final comme véritable tyran. Les écrits du Feu de Dieu ne sont pas sans rappeler René Barjavel et son ravages.

Entre récits apocalyptiques et thriller psychologique angoissant, les points de vue et les ressentis se mélangent en toute efficacité. Tandis que le père cherche à survivre et à rejoindre les siens ; les autres vivent cloîtrés, se sentant menacés constamment par un indésirable.

Il s'agit également d'une véritable démonstration qu'avec du bon sens et une volonté de fer : l'homme est capable de s'adapter et de se conditionner pour sa survie dans les situations les plus extrêmes. Se battre pour vivre, ne pas céder à la tentation de s'attarder dans un refuge, de guerre lasse, qui certes protégera quelque temps, mais qui au final deviendra un véritable tombeau. Revenir aux besoins essentiels : manger, dormir et se loger. Un soupçon de fantastique et le tour est joué.

Il semble que les sujets traitant de la fin du monde soient dans l'air du temps : entre catastrophe écologique internationale, Jugement dernier, la fin du calendrier Maya en 2012… ne soyons pas mauvaise langue… il s'agit d'un roman tout en efficacité, et au suspense haletant.

Rédigé par AuréHylien, le vendredi 12 juin 2009 - http://www.actualitte.com/dossiers/490-deu-dieu-Pierre-Bordage-catastrophe.htm
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Bof bof, vraiment pas terrible, une pale copie de Sur la route de Kerouac
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