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3,92

sur 626 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un livre que l'on ne parvient pas à oublier , en toute franchise ...

Un des textes parmi les plus réussis du genre post apocalyptique aussi .

Un conflit a détruit la civilisation et a finis d'ensemencer la planète en produits toxiques ..
En la défigurant tout en jetant les bases d'une écologie/éthologie improbable .

Il existe désormais de vastes espaces toxiques et rendus redoutables par les mutations où bien par leur nocivité , et qui sont parcourus par des nomades en caravanes
de véhicules de fortunes ..

Le choix de l'auteur de créer des populations nomades , permet au lecteur de voir du pays et de parcourir la géographie d'une Europe totalement bouleversée .

Ce monde est dangereux .. subtil et définitivement : Il n'est plus le nôtre ...
Mais il est rendu immense et plus grand que le nôtre , par le vide dangereux , les horizons lointains et l'inconnu .
Un monde dangereux par exemple à cause des herbes mutantes .. des insectes mutants et vindicatifs , à cause de la dégénérescence génétiques de certaines personnes ,
qui sont dotées quelquefois comme en compensation de clairvoyance et autres aptitudes et talents déroutants et mutants ..
Pour les mêmes personnes mais souvent aussi pour d'autres moins favorisés qui n'ont rien reçu en compensation :

C'est des handicaps et des potentialités nouvelles qu'ils ont reçus en héritage ...
Ces handicaps et l'âpreté de l'époque rendent certains personnages terriblement présents et touchants .

Les acteurs de ce texte sont , comme le plus souvent chez l'auteur d'une densité et d'une présence remarquable
et cela contribue pour beaucoup aux très grand plaisir que procure la lecture de ce roman .

C'est assez savoureux d'explorer les ressorts de la cohérence solide de ces personnages qui sont finalement des gens qui parviennent quasiment à exister .

Dans cet univers , les hommes , leurs caravanes nomades et les villes en ruines et dangereuses du passé , sont menacées par un péril , pesant et de plus en plus omniprésent au file du texte .
Un péril qui menace lui : d'être grave et définitif en oblitérant l'avenir de l'espèce humaine ( un thème reçurent chez l'auteur , une quasi routine chez lui ) ..

Un must de SF francophone qui donne envie d'explorer d'autres textes du genre post apocalyptique , un genre qui ne manque pas d'excellents classiques .
Des classiques francophones et des autres non francophones , aussi …Francophones et d'autres d'ailleurs ...
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La Troisième Guerre mondiale a fini d'achever notre belle planète bleue : l'eau est infectée, une sorte de plante grimpante venimeuse envahit la végétation, chars et véhicules blindés à l'abandon font office de paysage. Seule une poignée d'hommes a survécu, divisés en plusieurs tribus nomades. Solman « le boiteux » est du peuple aquariote, de celui qui a le monopole de l'eau, les seuls capables de trouver de l'eau non contaminée. Son infirmité et son don particulier le mettent souvent à l'écart, et pourtant c'est par lui que va se jouer l'avenir de l'humanité, celui des derniers hommes...

C'est époustouflée et à moitié essoufflée que je ressors de cette lecture. Tout y est si bien dépeint et décrit que je me suis cru un personnage à part entière de l'histoire. J'ai tout vu et imaginé comme si j'y étais pour de vrai.

À commencer par les décors et les lieux, car à suivre un peuple nomade, on voit du paysage et on se rend bien compte de ce que le territoire français est devenu (tout se déroule essentiellement dans la France du futur), de l'Île-de-France à la Méditerranée, en passant par le Massif central et le Pays basque. J'ai vu de mes propres yeux les mers et les océans, sans une once de vie, comme endormis. J'ai "admiré" les paysages lugubres des plaines, les fouillis végétaux des forêts ou encore la végétation pétrifiée des montagnes. Je me suis retrouvée dans des paysages désolés tout au long de ma lecture, viciés, infectés, ravagés par la pollution nucléaire et chimique, dans lesquels, du haut de mon canapé avec mon plaid et mes deux paires de chaussettes, j'ai eu constamment froid (tout se déroule essentiellement en hiver). L'auteur y dépeint tout tellement bien, qu'on en est imprégné tout du long.

Côté personnages, il n'y a rien à redire non plus. Travaillés comme il se doit, j'ai pris énormément de plaisir à les accompagner dans leur exode. Je me suis évidemment tout de suite attachée à Solman, ce jeune garçon au don de clairvoyance, tantôt rejeté tantôt applaudi, voire même vénéré, selon comment se déroulent les événements. J'ai aimé également suivre les personnages qui gravitent autour de lui, et notamment Moram, grâce à qui j'ai souri plusieurs fois, mais aussi Wolf, qu'une révélation sur son compte m'a laissée sur le c** (celle-là, je ne l'avais pas vu venir). Mais il y a aussi Raïma, Ismahil, Kadija, Glenn, Chak, etc... tous plus ou moins énigmatiques et attachants.

Et côté intrigue, me demanderez-vous ? Et bien, là encore, je suis (presque) totalement conquise. Y règne un certain suspense sur l'intelligence destructrice, et si son objectif est clair, on en connaît la raison et l'identité qu'à la toute fin. Elle est retors, notamment parce que les complots et trahisons la parsèment tout du long, tout comme les jalousies, la haine et la peur des différences. Côté action, je n'ai pas été en reste non plus. Entre les attaques de chiens sauvages, de rats ou de sauterelles génétiquement modifiés, les éruptions volcaniques, ou encore les courses-poursuites, je n'ai guère eu le temps de m'ennuyer. Et comme l'auteur prend le temps de tout dépeindre, la tension et l'angoisse montent à petit feu, pour mieux se jouer de mon impatience. Selon les passages, je me suis surprise à lire de plus en plus vite, comme mesurant l'urgence de la situation. La tension est parfois insoutenable, rendant la lecture précipitée, à me demander si j'en sortirai indemne. Mais heureusement, certains passages plus calmes m'ont permis de reprendre mon souffle (avant une nouvelle embardée).

Mon seul bémol vient du fait que l'histoire prend une tournure de plus en plus "biblique", ce qui commençait à légèrement m'agacer. Je sentais venir un dénouement avec un trop plein de bondieuseries, ce qui n'est finalement pas le cas au vu des dernières révélations. Je ne peux en dire plus, sans prendre le risque de trop en dévoiler, mais c'est satisfaite et toute émotionnée que je suis sortie de ce dénouement.

En bref : Un univers travaillé et merveilleusement imagé. Des personnages fouillés, ambigus, qu'on aime à suivre. Une intrigue sous haute-tension, bien menée et captivante. Une plume superbe sachant tout bien dépeindre. Un roman abouti et époustouflant.

C'est le premier livre de Pierre Bordage que je lis. Sans l'ombre d'une hésitation, je reviendrai vers lui.
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J'ai lu ce roman d'anticipation d'un de mes auteurs préférés, le talentueux Pierre Bordage, en 2003 puis acheté et relu en 2013 pendant les imaginales ou l'auteur est présent chaque année et la c'est la troisième fois que je le dévore.
Curieusement, ce roman a été publié dans la collection Librio en six épisodes qui ont ensuite été réunis dans un même livre, que j'ai lus, avec un très grand plaisir, malgré que le thème du roman ne soit pas très gai.
Il s'agit de l'histoire des survivants de la Troisième Guerre mondiale et de leur survie sur une planète ravagée par les armes bactériologiques, nucléaires, génétiques et autres saloperies du même genre.
Le monde inventé par l'auteur est vraiment bien décrit et réaliste, une sorte de Mad-Max et de Waterworld, où l'eau potable est le bien le plus précieux, où certains humains sont dotés d'une sorte de double vue, où même les insectes sont dangereux pour les survivants.
Et en plus de leurs problèmes de survie, on s'aperçoit qu'une intelligence supérieure a décidé d'éradiquer le genre humain avant l'établissement d'une race pure qui n'aurait pas les défauts des hommes.
Vraiment un très bon récit Post-Apo.
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Voilà longtemps déjà qu'une petite voix me serinait de me lancer à la découverte de l'univers mystique de Pierre Bordage. Des projets de lecture la chassaient mais elle revenait sans cesse, insistante, entêtante. Et puis il y eût la lecture du quatrième de couverture des derniers hommes. Je sus d'emblée que je devais commencer par là. La verve de l'auteur acheva de me faire maudire cette procrastination mal placée !

Dévastée par une troisième guerre mondiale qui ferait passer la seconde pour une gesticulation de mioche, la terre exsangue ne porte plus sur son dos qu'une poignée d'hommes éparpillés en tribus nomades. Loin de tirer les leçons de leurs exactions passées, le fiel de l'égoïsme et de la cupidité coule encore dans leurs veines, emplissant la coupe dans laquelle ils étanchent leur soif de pouvoir. Solman le Boiteux, né avec le don de clairvoyance, se voit confier malgré lui la lourde tâche de conduire les siens sur les chemins de la rédemption.

C'est une fable humaniste, pleine de tolérance, que son chemin de croix. Il faut croire en l'homme pour croire en son absolution mais l'auteur y met tant d'amour, de fougue et de conviction que l'on se laisse porter par le fil de sa plume enlevée et délicate.

Les derniers hommes peut-être, mais certainement pas le dernier livre de ce conteur de génie à mettre à mon actif !
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S'il est des histoires en Science Fiction que j'affectionne tout particulièrement, ce sont celles qui traitent de l'apocalypse et surtout celles qui nous racontent la façon dont l'homme va se relever après une catastrophe...

Dans ce monde d'après, où tout a été effacé, j'aime voir comment l'auteur imagine l'homme se reconstruire, reproduire ou rejeter tous les fondements de la société pour "repartir à zéro" et recréer "un monde meilleur".

Cela n'engage que moi bien entendu, mais jusque là, le maître du genre c'est Ballard avec La Forêt de cristal.

Mais Pierre Bordage n'est pas en reste.
Les derniers hommes excelle dans le genre.

L'Europe se remet tout doucement de la 3ème guerre mondiale qui n'a laissé qu'une terre dévastée, une eau empoisonnée et un air pollué.
Du côté des rescapés, il faut survivre malgré les attaques d'insectes génétiquement modifiés, des robots tueurs encore en service et surtout vivre avec des radiations qui continuent à faire des ravages.

Le lecteur va faire la connaissance du peuple des Aquariotes et partir en voyage avec lui.
Les Aquariotes détiennent l'eau et sillonnent toute l'Europe de l'Oural à la côte Atlantique à la recherche d'eau potable.
C'est très intéressant de voir que ces survivants rejettent tous les fondements de l'ancienne société (capitalisme, surconsommation, individualisme, "sédentarisme"...).
Ils rejettent l'ancien temps oui, mais reproduisent les schéma de leurs aînés. Et c'est là où ce roman est captivant. A l'heure du choix, l'homme est-il maître de ses propres décisions ou continue-t-il de suivre aveuglément celui ou ceux qui pensent détenir la vérité ?

Solman le boiteux est le "donneur" du peuple Aquariotes. Comme il est capable de lire dans les pensées et d'avoir des prémonitions il est invité à juger les querelles du groupe et à rétablir la vérité.
Mais qu'est-ce que la vérité face à l'ambition et l'aveuglement de l'homme ?
L'homme peut-il réellement changer ?
C'est la question que nous pose Pierre Bordage. Il nous propose une piste de réflexion...assez sombre et malheureusement trop réaliste.
Dans Les derniers hommes, on constate que rien ne change. L'homme est toujours envieux, vil et avide de pouvoir et de biens.
Sous des travers pessimistes, ce livre est un récit de très belle qualité.
Lien : http://www.valunivers.fr/200..
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Un roman initiatique.

Cela faisait bien longtemps que j'avais envie de me remettre à la science fiction. Et de tester un auteur français par la même occasion. C'est donc avec curiosité et assurance que j'ai ouvert les Derniers Hommes. La quatrième d'ouverture me tentait fortement qui plus est. En effet, une vision complètement négative du futur, anticipant les ravages des hommes et de la pollution qu'ils engendrent. Ainsi, les derniers hommes sont réduits à leur strict minimum : des tributs nomades vivant de trocs, chaque grande tribut gardant une spécificité qui leur permet, ensemble de survivre.

Dans une des tributs vit Solman, un voyant, un donneur comme ils disent. Et tout au long de ce roman, nous le verrons passer du stade d'un enfant, manipulé par ses parents adoptifs – le conseil – et donc ne prenant aucune décision. Puis il entame son âge adulte avec sa liaison avec Raïma. Et prenant ses propres décisions, faisant ses propres erreurs, il devient peu à peu une espèce de meneur –mi homme, mi prophète – guidant les derniers hommes vers une terre où ils ne risquent plus rien.

Un roman religieux ?

Parfois, je me suis posée la question. Pierre Bordage nous apprivoise, nous actualise le Nouveau Testament aux temps modernes en traitant de l'Apocalypse de Saint Jean. Pourquoi pas me direz vous. Mais il est indéniable que l'histoire des Aquariotes ressemble étrangement à l'Exode, et Solman prend peu à peu les traits de Moïse, aux travers de ses embardées.

Aussi, ce roman tente de nous poser de bonnes questions sur l'avenir. Les Hommes en ont-ils un s'ils continuent à être individualistes comme ils le deviennent de plus en plus ? Quelles seraient nos capacités à survivre si la Terre elle-même nous rejette ? Quelle est la valeur humaine ?

Je ne vous le cacherai pas, et je pense que vous l'avez deviné, je me suis trouvée emballée totalement par la lecture de ce roman. Et je pense que je suivrai Pierre Bordage dans ses autres publications car son style d'écriture est simple, il sait ajuster les temps d'action et de descriptions d'une manière très agréable. Et enfin, d'une hypothèse totalement hasardeuse et je dirai même sans surprise, il est arrivé à me captiver jusqu'à la fin, voire à me surprendre un peu. A lire absolument !



Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Après la guerre, l'eau fut contaminée... Nombreux sont les humains qui périrent...
Désormais, seuls des groupes épars de nomades subsistent. On les appelle les aquariotes...

Dans ce roman on découvre un peuple au travers de ses pérégrinations traversant en long, en large et en travers le continent européen à la recherche de l'élément le plus précieux de ce monde post apocalyptique : l'eau potable.

Suivez les aventures de Solman, le "donneur".
Je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher la surprise ou spoiler l'histoire.
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Pierre Bordage se saisit du sentiment de supériorité de l'homme vis à vis des autres espèces et de ses congénères et écrit ce roman post apocalyptique qui est pour moi un véritable réquisitoire contre toutes les technologies utilisées par un petit nombre pour son profit au détriment des autres hommes, des animaux, des plantes. Un roman passionnant.
Lien : https://chrisylitterature.jo..
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Vous l'aurez compris, nous plongeons dans un univers totalement post-apocalyptique. Mais pas seulement. Pierre Bordage est avant tout un écrivain de science-fiction, et cette dernière reste présente, bien qu'en retrait. Organismes génétiquement modifiés, robots de combat, etc… je n'en dirai pas plus au risque de spoiler.

J'ai dévoré cet ebook en une semaine (en 6 épisodes d'environs 100 pages chacun, mais il existe en papier au format livre de poche aux éditions J'ai Lu). L'écriture est fluide et très descriptive sans toutefois être trop lourde. Monsieur Bordage (il mérite son Monsieur) a un sens du suspense très pointu ! Il est impossible d'achever un épisode sans vouloir commencer le suivant avec un sentiment d'urgence.

Les nombreux thèmes présents dans ce petit bijou sont vastes : racisme, rejet des malades et des estropiés, science de l'extrême, l'humanité et son avenir, immortalité, prophétie, christianisme et évidemment, apocalypse.

Ce livre pose beaucoup de questions. Jusqu'où seraient prêt à aller les scientifiques pour éradiquer la maladie, la faim, la soif, la pauvreté… la mort ? Quelles en seraient les conséquences ? Une « sur-race » pourrait-elle cohabiter avec une humanité « normale » ?

De grands thèmes, de grandes questions existentielles. La conclusion se profile avec une une moralité attendue et peut-être même un peu « donneuse de leçon ». Mais qu'importe, j'ai la même philosophie.
Il me manque par contre le courage de Solman le boiteux.
Lien : http://lamagiedesmots.be/les..
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Le meilleur roman de Bordage pour moi.
Le récit se déroule dans un univers post-apocalyptique après la troisième guerre mondiale. Bombe chimiques, nucléaires et génétiques ont détruit la terre.
Le peu de survivants restant vont se regrouper en clan pour faire face au danger qui vient de tout coté. La faune et la flore a subit des mutations, certains humains aussi.

Solman est l'un d'eux et fait partit du peuple aquariote responsable de l'eau. Un des peuples les plus importants.
Solman a un don. Il voit au plus profond des gens.

Une révolte commence a se faire sentir et Solman va essayer grâce à son don de changer le cours des choses pour sauver "les derniers hommes".

Histoire, personnages, descriptions du décors. à mon gout tout est parfait. Ce roman est une véritable pépite.

Si vous appréciez le genre post-apo ou la sf plus largement ce roman est indispensable dans sa collection.
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