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Wang tome 2 sur 3
EAN : 9782290311295
445 pages
J'ai lu (10/04/2001)
4.19/5   509 notes
Résumé :
Quatrième de couverture de l'édition J'ai Lu 2001 :

2214. Le monde est divise par le rem, un rideau electromagnétique infranchissable à l'ouest, des nantis qui ont fait de leur espace un havre de paix et de prospérité. De l'autre côté des peuples bafoués, des esclaves que l'on importe pour satisfaire les aspirations ludiques des occidentaux en mal de sensations.
Car les immigrés, en devenant les soldats des jeux uchroniques - les guerres fictiv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Et bien une fois de plus Bordage a réussi a me faire vivre une multitude d'émotions... et comme il est plutôt doué comme écrivain j'ai même eu la nausée lors de certaines descritions.

Un livre qui prend aux tripes parce que même si c'est de la fiction on est dans la réalité malgré tout. Un système ou une minorité de gros bouffent les petits...ou l'exploitation de l'être humain a une finalité peu avouable mais qui est acceptée pour le plus grand bénéfice de certains.

Un roman ou se mèlent de nombreuses scènes de combats et qui nous amènent tout droit vers une humanité décadente.. qui bizarrement me fait penser a notre société actuelle.

Un Bordage que je conseille vivement.. et qui devrait être lu dans les écoles parce qu'il pourrait forcer certaines personnes a penser par eux même ou à voir les choses autrement.
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C'est une lecture ( les deux Wang ) qui m'avait passionné en première lecture , parce que j'étais atteint à l'époque , du syndrome de la forteresse ( sourires ) .
La relecture du second tome est plaisante et agréable , même si le placage antiquité tardive est quasi transparent .

L'auteur s'est donc plu à imaginer une Europe fermée , repliée sur elle-même , assiégée par la pauvreté et par des périls géopolitiques , sino-russes et d'autres délices , tels que les intégrismes religieux .

Au sein de cet univers , l'Europe est prospère , assez vide et assez clivée comme le découvrira le lecteur .
C'est vrai que Wang est « un roman « de transition du point de vue de l'histoire francophone du genre , car il est encore dans la veine post apocalyptique des années 70 , et il a tous les charmes des thématiques ainsi que de l'iconographie , de ces années-là , alors même qu'il est parfaitement contemporain ( même si c'est un des premiers Bordage ) .

L'auteur a brodé son univers Wang sur un canevas antique ( antiquité tardive et gestation du moyen-âge ) .
L'Europe est une société Hight Tech , environnée de barbares qui sont régulièrement admis en faibles effectifs au « paradis « .
Le monde « parfait « et hédoniste européen , est cerné par le fondamentalisme religieux , par la misère ou par le népotisme et les comportement mafieux .

Dans ce deuxième tome :
Un « barbare « admis au sein de « l'empire « pour les « jeux « changera la face du monde , comme dans l'antiquité tardive le court de l'histoire de l'extrême occident fut changé par des populations exogènes acculturées à l'empire et par leurs chefs de guerres intégrés aux notabilités .

Le premier tome mettait en place tout cet univers et toutes les problématiques externes ou bien internes à la forteresse Europe .
Le second tome met en avant l'ascension de Wang sans négliger son impact sur son univers qu'il va largement contribuer à façonner .
La caractérisation du roman est solide , l'univers possède du sens . II est animé au sens où il possède une âme , et les thèses de l'auteur n'ont rien d'idéologiquement véhément , enfin les mots sont bien choisis sans être dans une dynamique surfaite ou encore ampoulée .

Les idées et les constats qui sont portées par le roman , ne sont toujours pas sans une certaine pertinence si on en reste aux niveau des constats et des dynamiques potentielles .
L'auteur est cependant un peu pessimiste à mon humble avis , quand il pose l'univers de Wang .
Un univers qui est donc le résultat des extrapolations faites par l'auteur , qui se pose de bonnes questions , en livrant à notre pâture deux romans soignés et clairement solidaires entre eux .

Un bon roman certes , mais la proximité très flagrante avec l'antiquité tardive m'a gêné .
Cela fait un peu trop ( beaucoup ) placage si on est très familier de cette époque ...
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Ce qui est incroyable avec Pierre Bordage, c'est qu'une fois terminé la lecture d'un de ses livres, j'ai de plus en plus de peine à déterminer quel est mon livre préféré, car il y en a quand même toute une ribambelle qui sont excellents ( selon mes critères à moi bien sur )
J'ai retrouvé Wang avec plaisir, frissonnant même d'anticipation, tellement j'avais hâte de découvrir ce qu'il allait se passer dans ce deuxième tome.
Wang va vraiment se révéler dans ce volume. Pour l'instant, il n' a pratiquement fait que subir la loi des occidentaux et il est sous l'autorité du stratège Fredric Alexandre . Ce dernier, aussi dénué d'empathie pour ses semblables qu'une limace ne pense qu'à gagner les prochains jeux uchroniques. Ce personnage m'a vraiment glacée, car pour lui, les hommes qui combattent pour lui ont autant de valeur que des pions en plastique .
Wang va enfin découvrir pourquoi il a bénéficié d'aide à certains moments ( Cf tome précédent ) et surtout pourquoi il a été choisi pour être à la tete d'une rébellion destinée à remettre les pendules à l'heure à cette humanité déshumanisée.
Une fois de plus, j'ai été sous le charme de cette histoire où Bordage nous distille des messages forts pertinents sur ce que pourrait être notre avenir...
Heureusement que cet auteur est très prolifique, et que j'ai encore pleiiiiin de ses livres à lire....

Challenge Pierre Bordage 2017
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Wang notre héros Chinetoc continue son petit bonhomme de chemin pour renverser l'Occident. le hic, c'est que l'auteur nous pond un remake du premier tome ponctué de quelques explications alambiquées justifiés par une imagination sans limite qui finie par gâcher l'ensemble. On devine rapidement comment tout ça va se terminer, il n'y a plus de suspense depuis longtemps, on tourne en rond jusqu'au dénouement final sans éclat, sans saveur, une bataille à deux balles expédiée d'une manière caricaturale dans un grand n'importe quoi …

Je suis déçu … Bordel de cul

A plus les copains
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Si Zemmour avait gagné ?

Wang est un diptyque écrit par Bordage dans les années 90. On y retrouve la sensibilité humaniste de l'auteur. C'est de la SF francophone de qualité mais non exempt de défauts

Le récit se déroule dans les années 2210. L'occident s'est replié sur lui-même, abrité derrière le REM, un rideau électromagnétique absolument infranchissable dont le but, contrairement au rideau de fer, n'est pas d'empêcher les gens de partir mais d'entrer. Plus précisément les habitants du « deuxième monde », c'est-à-dire la République Populaire Sino-Russe, la Grande Nation de l'Islam et l'Amsud.

Mais, périodiquement, des portes s'ouvrent dans le REM et des flots d'immigrés s'y engouffrent, dans l'espoir de trouver une vie meilleure. Et ce malgré les rumeurs qui circulent sur le sort qui leur est réservé en occident. Il faut dire que l'existence, dans le deuxième monde, est plus que précaire. La RPSR, par exemple, est sous la coupe des néo-triades, qui exercent leur loi d'une main de fer, habituée à l'ultra violence et les populations vivent dans la misère la plus crasse. Wang est un de ces jeunes immigrés qui tente le passage à l'ouest, fort de l'enseignement du Tao de la Survie, dispensé par Grand Maman Li…

On peut voir, dans le cadre de l'histoire, un certain parallèle avec l'Antiquité : les hordes de « barbares » massées aux frontières de l'empire, les occidentaux décadents, abrutis par les Jeux Uchroniques (je vous laisse découvrir ce qu'ils sont en lisant le livre).

Personnellement, je suis assez admiratif de l'évolution historique imaginée par Bordage : la bataille entre la Pieuvre néo-libérale et les gouvernements nationalistes populistes (qui arrivent au pouvoir au début du XXIème siècle), le repli sur soi identitaire puis les guerres, menées par des tyrans non-occidentaux, désireux de prendre leur revanche…Quand on voit l'actualité, on se dit qu'il a visé assez juste finalement. Cela contribue beaucoup au fait que ce roman vieillit plutôt bien.

Les deux tomes sont cohérents, on voit que l'auteur savait où il allait depuis le début. Néanmoins, la construction du récit, dans le tome 2, est un peu plus bancale et on voit, quasiment depuis le début, où il veut en venir. Par ailleurs, je goute peu le côté « homme providentiel », incarné par Wang. Si l'évolution historique imaginée par Bordage est bien pensée, elle est quand même relativement engluée dans une vision « romantique » des choses, qui limite l'expression de sa complexité.

La métaphore des « ruches » (comme pour les JU, je vous laisse découvrir ce qu'elles sont en lisant le livre), est elle aussi plutôt bien pensée ; que ce soit pour son émancipation ou son enfermement, les forces qui guident l'évolution de l'humanité échappent en grandes parties à notre conscience…si ce n'est pour les quelques privilégiés qui ont la chance (l'occasion ?) d'être acteurs de l'Histoire.

Et pourtant, c'est bien la somme des choix individuels qui la façonne, en fin de compte, comme finit par l'admettre Wang : on a toujours le choix et même si on en comprend pas toutes les implications, c'est l'éthique qui doit nous guider. Bref, Wang est un adepte de Weber ^_^

Au final, Wang est un texte plutôt agréable, c‘est de la SF dont on sent bien le « caractère français » et qui se lit encore très bien aujourd'hui. Ce n'est pas au niveau des Guerriers du Silence, du même auteur, mais c'est pas mal.
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
- Les gouvernements du début du XXIe siècle nous considéraient déjà comme des monstres. Nous leur faisions peur, autant par notre aspect physique que par les conséquences de notre mutation. Nous n'étions pas contrôlables, donc dangereux.

- Les gens... normaux étaient contrôlables ?

- L'économie occidentale, surnommons-la la "Pieuvre" en référence à la mafia italienne dont elle s'inspirait sur bien des points, avait programmé une mainmise totale sur la population mondiale à la fin du XXe siècle. Grâce à ses propres services secrets et à son système de fonds monétaire international, elle avait fomenté des troubles un peu partout dans le monde et fait en sorte que les nations surrendettées ne puissent plus satisfaire les exigences de leur population. Elle comptait mettre en place un gouvernement unique, centralisé, basé sur le profit économique, et contrôler l'ensemble de la population grâce aux traceurs biologiques injectés en même temps que les vaccins préconisés par l'Organisation mondiale de la santé...

Une seringue en gros plan, une injection. une fillette s'effondre, victime d'un collapsus.

- Des traceurs biologiques ? s'étonna Wang.

- Des micropuces fabriquées avec des protéines vivantes. Non seulement elles servaient à identifier et à suivre l'individu dans tous ses déplacements - d'où leur surnom de traceurs - mais elles permettaient également de court-circuiter la conscience individuelle, et donc, via les micro-ondes expédiés depuis les sattellites, d'influencer la mémoire, les pensées et le comportement de milliards d'êtres humains. Les crises économiques, les conflits meurtriers organisés sur les cinq continents, une armée multinationale qui apparaissait comme le seul recours, la psychose entretenue par l'O.M.S. sur la santé, tous ces éléments se combinaient pour favoriser l'avènement d'un pouvoir qui n'avait rien de démocratique...

- Quel était le but de ce gouvernement ?

- La logique économique. Le concept des élites, cher aux religions monothéistes. Quelques-uns au paradis, les autres en enfer... Certains ont affirmés que la Pieuvre avait vendu son âme à des civilisations d'origine extraterrestre, mais jamais nous n'avons pu avoir la confirmation de l'information. Tout semblait réuni pour la phase terminale d'un projet ébauché au milieu du XXe siècle et bâti sur le socle très ancien de l'exploitation humaine. C'était sans compter sur le chaos, sur les réactions secondaires, imprévisibles, déclenchées par toute intention et/ou toute action, comme ces tempêtes provoquées dans l'hémisphère Nord. Le chaos s'est manifesté de trois manières : le refus de bon nombre de scientifiques et d'intellectuels de l'époque d'apporter leur collaboration à cet asservissement général de la population, l'émergence des gouvernements nationalistes dans les pays d'Europe occidentale et le développement spectaculaire des intégrismes religieux. Trois réactions diamétralement opposées, l'une humaniste, l'autre opportuniste, la troisième rétrograde, mais provenant d'un même réflexe collectif de défense, d'identité. Les votes des électeurs ont pris de vitesse tous les anlystes économiques et politiques de l'époque, et probablement les agents inféodées à l'O.N.U., elle-même noyautée par la Pieuvre. le chaos, c'est aussi le retard pris par les multinationales dans la mise au point des traceurs biologiques, le retard pris par l'O.M.S. dans les campagnes de vaccination sur les différentes épidémies du sida. Un atermoiement qui les a empêchées d'injecter les biopuces et d'influencer, via les ondes satellites, le vote des électeurs français, allemands, italiens, bénéluxiens....
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"Le non-agir n'est pas l'inertie, l'abattement ou la paresse, le non-agir est le Vide parfait, c'est oeuvrer dans l'inaction. Considère que le repos est le maître du mouvement, que l'Etre naît dans le non-Etre, et n'entreprends rien de grand, Accomplis de grandes choses avec ce qui est ténu. Ne défie jamais tes adversaires avec orgueil et fracas, surtout lorsqu'ils sont plus forts et plus nombreux que toi, entre par la porte dérobée et agis dans l'ombre, dans le silence. N'oublie jamais qu'un arbre énorme est né d'une racine aussi fine qu'un cheveu.

Le Tao de la Survie de grand-maman Li"
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"L'Occident nous a imposé son rêve, son modèle, depuis trop longtemps, repris Wang. Depuis qu'il a débordé de ses frontières et que, fort de sa puissance militaire , il a conquis ses colonies. Il a détruit nos traditions, notre médecine, notre architecture, notre équilibre économique, il nous a infligé son dieu, ses médicaments, sa nourriture, son mode de pensée, sa pollution. Il a voulu créer le monde à son image, comme son dieu a créé l'homme à son image. Nous sommes devenus ses clones, y compris dans nos modes de gouvernement."
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" nous n'appartenons plus à l'humanité, mais à une nouvelle espèce constituée de chair et de technologie. Les hommes refuseraient de se reconnaître en nous : ils nous extermineraient comme ils l'ont toujours fait de ceux qui s'engagent dans un nouveau chemin d'évolution. Comme ils l'ont fait des sorciers, des mages, des hérétiques, des prophètes, des précurseurs, des utopistes, des scientifiques libres penseurs, des révoltés, des monstres, des purs... "
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Il écarta le recours à la masturbation, d’une part parce qu’il ne concevait le plaisir que partagé, d’autre part parce qu’il n’aimait pas l’idée de se voler de l’énergie à lui-même. Il lui fallait seulement attendre que l’incendie allumé par Delphane s’éteignît peu à peu. Il pourrait ensuite se réjouir d’avoir observé ce précepte du Tao de la Survie qui conseillait à ses adeptes mâles de « ne répandre leur semence qu’avec une avarice digne des usuriers slovaques des taudis de Grand-Wroclaw ».
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