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3,21

sur 66 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ne connaissant que par oui dire l'oeuvre de Pierre Bordage , c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai entamé cette lecture.Malheureusement , le plaisir ne m' a pas accompagné jusqu'à la dernière page.
Au début du roman, nous faisons la connaissance de Martial Bonneteau,petit employé , la cinquantaine, mal marié à une femme autoritaire , castratrice , Madame.
que passe t il par le tête de Martial pour qu'un beau matin il provoque Madame.
La journée ne fait que commencer mais elle sera riche en évènements.Difficile d'en caser plus en moins de 24heures!!
Les premières pages vites avalées, se rapprochent plus de l'écriture gouailleuse d'un Frédéric Dard.,langage franchouillard , drôle pour qui aime l'humour grivois
.
La suite relève plus d'un cours de sexologie avancée, détaillée à souhait, ou .

comment guérir Martial qui souffre d'éjaculation précoce.Il faudra quelques pages pour que ô miracle il puisse honorer Félicité.
Après le physique, attaquons le psychique , direction l'un de ces stages axés sur le Je , psychologues , thérapies de groupes et je vous le donne en mille , allez un petit effort , cherchez bien, un peu de sexe voyons.
Dernière étape , comment Martial, par un contact étroit entre lui et la forêt , sans oublier Johanna, la psy , se ressource, se découvre avant de terminer sa reconversion physique., psychique et professionnelle en Bretagne.
Au final un roman creux , une écriture souvent crue , vulgaire, une intrigue qui partait bien mais se termine en eau de boudin.,



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c'est l'histoire d'un mec, qui un jour, décide de dire merde à tout le monde, femme, enfants et patron... D'homme effacé, subissant sa vie et se reniant, mathias va progressiment se retrouver, s'étoffer et exploser!

j'ai un avis très mitigé sur ce livre, autant il y a des passages que j'ai adorés, autant, il y en a que j'ai passablement détesté, car les propos employaient étaient soit trop crus ( incestueux par moments), soit, carrément dégoutants, car le personnage commet des actes à vomir...
et pourtant, je me suis franchement marrée sur les premières pages et ait beaucoup aimé la fin! c'est ce qu'il y a entre qui me pose plus problème....
pour être libre,dans sa vie, dans sa tête, faut il être obligatoirement dévergondé, et animal? alors, je pense que là, peut être que c'est mon "jeune" âge par rapport au personnage principal qui pêche... peut être suis je encore trop naive pour goûter à cette débauche...

en conclusion, comme dirait l'autre, y a à boire et à manger dans ce livre, d'un côté il peut être très drôle et je loue la capacité de mathias à être libre et à devenir cet homme comblé et qu'il soit parvenu à atteindre son nirvana.... et de l'autre, je ne suis pas sure que sa façon d'y parvenir soit celle qui me semble universelle....
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Dommage que la mort du clone ne se soit pas doublée de la mort du bonhomme. Martial Bonneteau, 48 ans, clone au service de la société, décide un beau jour de ne plus être une énième copie. Une première question se pose : un véritable clone aurait-il pu avoir la conscience de n'être qu'un clone ? Ne faut-il pas être un peu plus qu'un clone pour croire que l'on en fait partie ? Questions qui ne méritent pas d'être posées dans le cadre de cette lecture revendiquant l'absence de prise de tête. Restons légers et décontractés, tout dans l'esprit jeune et branché affirmé par Pierre Bordage. de clone triste vêtu en costard, passons en clone sado-macho qui se promène, une putain au bout de la laisse.

Comment peut-on passer aussi facilement d'un extrême à un autre ? Mieux vaut ne pas trop s'attarder sur le personnage dans l'espoir d'en apprendre davantage. Sans doute vaut-il mieux le regarder de très loin.
Dans les premières pages, le contact entre Martial Bonneteau et sa victime (le lecteur qui s'est perdu entre les pages de son récit) s'effectue de manière relativement civilisée. Même s'il apparaît que Martial souffre d'un déficit de matière grise, il résulte de cette carence une naïveté et une gentillesse débonnaire, à la limite de la bêtise, qui le fait paraître sympathique. La crétinerie peut parfois avoir ses avantages. Martial s'acharne sur sa femme et ses enfants (quoique sa fille Laurence semble susciter en lui des désirs incestueux) mais on ne s'étonne pas trop de cette virulence exercée sur ses proches. Après tout, nous savons que Martial, pauvre momie empêtrée dans ses bandelettes, désire accéder à l'infini de la vie éternelle, et que cette aspiration doit naître de la base étriquée de son foyer-sarcophage. Après la famille pourrie, il nous semble également bien normal que Martial s'attaque à son travail et plus encore, au métro qui le conduit à ce bagne quotidien. Même si cette descente en règles des lieux privilégiés de la servitude volontaire ne tisse pas avec l'originalité, l'écriture de Bordage relève le niveau. Les néologismes, mots-valises et digressions foisonnent et pourraient presque nous faire croire que Martial détient un fond d'excentricité prometteur. Accroché à cet espoir, le lecteur plante ses griffes dans la chair (ténue) de l'histoire et assiste aux nombreuses bravades de Martial, toutes plus ridicules que les autres : « Aujourd'hui, j'ai été à la salle de bains avant ma bonne femme ! » « Aujourd'hui, j'ai pas pris le métro et j'ai fait une promenade ! » « Aujourd'hui, j'ai pas obéi à mon patron ! » « Aujourd'hui, je suis rentré plus tôt que prévu à la maison ! ». Petit garçon de 48 ans va-t-il enfin grandir, laisser se déployer les potentialités que les premières dizaines de pages nous laissaient espérer ? Oui ? Non ?
Non…

Alors que Martial avait décidé d'abandonner sa peau de clone-travailleur, il revêt sa peau de clone-jouisseur, dans une parodie de lutte des classes extrêmement simplifiée. Martial en avait marre de se faire baiser tout le temps, il a décidé qu'il baiserait tout le temps les autres. Pauvre éjaculateur précoce qui se faisait fouetter par sa femme, il deviendra un pro du pieux grâce aux talents de guérisseuse d'une prostituée africaine sobrement intitulée Mamasa. Marre de devoir sacrifier son estime pour le plaisir des autres ? Il jouira de l'art d'enterrer la fierté de ses victimes devant l'accomplissement de son contentement personnel. Exploité au boulot ? Il profitera des activités de prostitution de sa fille pour faire fortune. Et si vous trouvez que le thème de la prostitution revient de manière un peu trop récurrente dans cette histoire, sachez que dans le langage de Bordage, elle est synonyme d'accomplissement…masculin.
Une fois cette digne lutte des classes accomplie, Martial s'estime sauvé. Il n'est plus clone. le lecteur, disposant d'un peu plus de recul que le personnage dont il lit les péripéties, froncera les sourcils, pas très convaincu. Il a devant les yeux le portrait d'un de ces millions de personnages qui peuplent le monde : le clone-individualiste, modèle adulte de l'enfant capricieux qui veut tout, tout de suite. Enfant qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez et qui trouve les défauts des autres ignobles lorsqu'ils sont à peine capables de rivaliser avec les siens. Enfant qui veut jouer le gros dur mais qui nous révèle sa niaiserie larmoyante et dégoûtante au détour d'un passage qui viendra hanter n'importe quel lecteur ayant franchi le cap « Harlequin ». Enfant amoureux de la nature qui place de manière très originale sa rédemption dans une communion mystico-bobo avec les éléments de la forêt. Rats, petits serpents, oisillons, fleurettes et vaguelettes se mêleront dans un brouhaha assourdissant pour faire ressurgir la véritable nature de Martial, qui semble toute concentrée au niveau de son vit fraîchement raccommodé par l'art africain.

S'il vous plaît, tuez le clone mais prenez aussi Martial ! Mort d'un clone est un manifeste à la préservation des copies conformes. Elles sont peut-être molles et passives, d'après Bordage, mais le seul crime qu'elles commettent ne concerne personne d'autre qu'elles-mêmes. Tandis que l'homme dé-cloné, non content de revendiquer ce qu'il croit être sa nouvelle liberté, sabote toutes les existences qui passent à sa portée, et celle du lecteur n'échappe malheureusement pas à la règle…

Lien : http://colimasson.over-blog...
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La première partie du roman enchaîne donc les clichés glauques et vulgaires, où le sexe semble être la préoccupation principale de tous les personnages, une sexualité violente, pornographique qui trouve son apogée dans le personnage de Laurence, fille adolescente de Martial, droguée et actrice occasionnelle de porno. Une fois déniaisé et rendu mâle tout puissant, Martial devient un baiseur exceptionnel, au point que la prostituée initiatrice refuse de lui faire payer ses passes. Trop fort ce Martial.

En plus d'une intrigue totalement téléphonée, et clichée à souhait, ce roman m'a paru vulgaire, misogyne et invraisemblable. Les femmes sont réduites à leur plus simple expression : des objets sexuels. L'accomplissement de l'homme se résume à un gourdin (terme répété à l'envie dans le roman) bien droit. Passées les scènes de sexe (masturbation dans le métro, médecin partouzeur, épouse adultérine et j'en passe!), la deuxième partie sombre dans une mascarade d'initiation sensorielle, d'osmose sauvage avec la nature, qui entraine une métamorphose du personnage totalement surnaturelle, pour finir sur un happy end baba cool breton, que j'ai trouvé ridicule.
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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