La curiosité étant ce qu'elle est, et ayant découvert le double maléfique de l'auteur avec les « Chroniques de Gérald », je n'ai pas pu résister, il fallait que je lise
Hakim Bouamar. 396 pages après, je peux dire que ce fut une excellente idée !
Ce récit est un compte à rebours « avant le jour de vérité »… Ne pas se fier à la 4eme de couverture, le sujet paraît simple : un couple usé par la routine, le mari, écrasé par le train-train quotidien, quitte sa femme, et continue sa vie en grimpant consciencieusement et méticuleusement dans « l'échelle sociale » ; c'est très réducteur, le sujet est bien plus profond.
Au fil des pages, l'auteur dissèque l'engrenage qui amène le lecteur ce fameux « jour de vérité », et là, je ne l'avais pas imaginé une seule seconde l'élément déclencheur !
C'est une fiction, certes, mais le motif découvert « le jour de vérité », lui n'en est pas une. Lorsque Lucas parvient à rencontrer van Baër (incarcéré dans une prison belge, je ne vais pas divulgâcher les motifs sordides de son incarcération) et que celui-ci expose son analyse du système judiciaire français et son application des peines, je dois avouer, que quelque part, il n'a pas tout à fait tort, l'actualité rappelle quotidiennement, hélas, cette forme de laxisme.
Bref, j'ai beaucoup beaucoup aimé… pour une fois, je n'écrirais pas « âmes sensibles s'abstenir »… et comme le répète l'auteur, ceci est une fiction.