Bouncer, tome 10 : L'or maudit

Un tome 10 avec Boucq au dessin mais sans Jodorowsky au scénario et cela se sent en particulier dans le personnage de Yin Li qui n'a plus cette sagesse asiatique, et d'une manière générale je trouve que les personnages ont perdu de leurs charismes. Cela dit, il reste Boucq qui est là et bien là, les dessins sont toujours aussi beau c'est un bon western.

"L'or maudit" inaugure un nouveau diptyque dans la série "Bouncer" Mais cette fois Boucq est seul aux manettes. Point de Jodorowsky au scénario. Et cela se sent un peu mais le résultat est très plaisant.

Le scénario de ce 10ème tome est un peu plus conventionnel que les précédents. Cela manque un peu de la folie qu'on pouvait trouver dans les volets précédents, folie qui tenait sans doute à la personnalité fantasque et exubérante de Jodo. Ceci dit, avec "l'or maudit" Boucq propose un très bon western à la trame classique. Respectueux de l'univers et des personnages créés par son scénariste, Boucq intègre des éléments que n'auraient pas renié Jodo. On y croise donc toujours des êtres aux corps hors normes, des personnages qui jouent double-jeu, des éclairs de violence (même si la violence est moins outrancière que quand c'est Jodo au scénar), une séquence shamanique...

Le dessin de Boucq est très bon, comme d'habitude. Son talent éclate particulièrement dans les images de paysages. Dans les cases représentant le désert, il parvient à transcrire le côté aride, sauvage et dangereux de cette terre tout en magnifiant sa beauté. Les couleurs y sont pour beaucoup.

Si Boucq s'est peut-être montré un peu timide et a manqué un peu d'audace, il livre malgré tout avec cet "or maudit" un très bon western, simple et efficace, beau et prenant.

Panchita, la petite indienne au visage tatouée, n'aura pas tardé à avoir des ennuis. Ses tatouages sont la clef pour retrouver le trésor de son père et des gens malintentionnés sont au courant de ce secret et ne vont pas tarder à l'enlever. Bouncer qui a promis de veiller sur elle ne la laissera pas tomber.

Un nouveau diptyque du Bouncer, et cette fois-ci Boucq est seul aux manettes. Jodorowsky lui a laissé la place de scénariste. Et ma foi, il s'en tire très bien, ce tome est un excellent western qui tient la route et l'attention du lecteur. C'est peut être un peu plus soft, et ce n'est pas pour me déplaire.
En tout cas nous avons une bonne histoire avec course poursuite dans le désert et chasse au trésor. Pas mal de protagonistes entrent en jeu, tous essayant de retirer quelques profits. Certains sont de vrais méchants bien cruels, d'autres uniquement des gens intéressés ou qui cachent bien leur jeu...
En tout cas moi je me suis laissé embarquer. Je ne tarderai pas trop à lire la suite pour savoir comment tout cela va se terminer. Cela tombe bien seulement 3 mois sépare la parution des 2 albums!

Panchita a fait son apparition dans le cycle précédent. Déjà riche, celui-ci n'avait guère exploité ce personnage qui était, au mieux, considéré comme secondaire, malgré un potentiel certain. Cet opportunité est désormais saisie à bras le corps car la jeune fille sera ici au coeur de l'album, même si ses apparitions ne sont pas très nombreuses.

Le passé du père de Panchita vient s'abattre sur Barro-City. Une nouvelle fois le sang coule. Une nouvelle fois, le Bouncer prend ses responsabilités. Une nouvelle fois notre héros au grand coeur se lance dans une quête désespérée afin de tenter de démêler tout cette histoire.

Le Bouncer va se retrouver confronté à un nouvel ennemi qui dévoile progressivement toute sa noirceur. Une ancienne connaissance fera également parler d'elle. Dommage que la première de couverture en dévoile autant.

Mais ce n'est pas tout, car après Deep-End, notre protagoniste va devoir s'exiler sur d'autres cieux et tenter de franchir le Rio-Bravo. Mais pour cela, il faudra d'abord faire du chemin et affronter de multiples dangers, liés à la route, sans oublier les pièges laissés ici et là par les ennemis.

L'album se révèle étonnement long. Il est à noter qu'il y a eu un changement d'équipe et d'éditeur. François Boucq est désormais seul aux manettes. S'il est peut-être exagéré d'évoquer des incohérences, le scénario, notamment dans ses articulations avec les volumes précédents, pose quelques questions aux entournures. En tout cas, il se révèle riche et dense.

De nombreuses personnages sont présent ici, ce qui contribue à la densité de l'ambiance et malgré la longueur de cet opus, il faut bien reconnaître que l'on ne s'ennuie jamais.

L'or maudit est donc une réussite qui donnera immanquablement envie de lire la suite et cela dans les plus brefs délais.

Moi qui pensait que Bouncer allait pouvoir se la couler douce, profiter de son saloon, servir des ch'tis canons à tout le monde, vivre tranquillou, les doigts de pieds en éventail… Raté, une fois de plus.

Alejandro Jodorowsky, le scénariste, a quitté la série, mais Boucq a réussi à reprendre l'affaire sans que la qualité scénaristique n'en pâtisse. Et voilà à nouveau notre manchot sur les routes, à la poursuite des salopards d'enfoirés de leur mère qui viennent de… Non, je ne vous dirai rien !

Diantre, une fois de plus, notre Bouncer est sur la route toute la sainte journée, à la poursuite de salopards, dans des décors dantesque, sous le soleil "caliente" et il va falloir passer la frontière avec le Mexique.

Trame classique, dans les westerns, mais elle est efficace et se suffit à elle-même : on passe un bon moment avec le Bouncer, son ami de petite taille et leurs péripéties folles, leurs rencontres étonnantes et toutes les emmerdes qui peuvent arriver à une telle expédition.

Le sang coule, la violence est présente, mais aussi l'amitié, la solidarité, entre nos deux amis (Bouncer et Job, le nain).

Encore un excellent album et je vais lire tout de suite le suivant, afin de savoir comment toute cette histoire va se terminer.

Assez curieusement, j'ai toujours apprécié les scénarios de Jodorowsky pour "Bouncer", alors même que le bonhomme me laissait a minima dubitatif, que ce soit en BD (à l'exception des "Chevaliers d'Héliopolis" récemment), ou en matière de films ("La Montagne Sacrée" !).
Or, voici que pour ce 10ème volume, Boucq se retrouve seul aux commandes.

On peut pourtant parler d'une vraie réussite.

On avait laissé Bouncer de retour dans son saloon de Barro City (l'Infierno) après sa traversée du désert (au sens propre) et en ayant mis fin à l'existence du pénitencier hors-la-loi de Deep End.
Bien évidemment, il ne pouvait pas couler une vie paisible et quand une petite fille est sauvagement assassinée, il ne tarde pas à comprendre qu'il lui faut repartir en chasse. Et encore dans le désert en plus !

Certes, l'histoire est plus classique (je n'ose pas dire plus sage), un peu moins baroque (encore que certaines séances oniriques comme celle qui ouvre l'album, pourraient être sans problème, signées Jodo), mais il reste assez de perversion pour tenir 80 pages avec un méchant comme on (ne) les aime (pas) : El Cuchillo, au service d'une aristocrate obèse, en quête d'un trésor enfoui dans le désert de Sonora. Son interrogatoire au couteau d'une vieille indienne, mérite son inscription au classement des pires psychopathes de l'Ouest.

Côté scénario donc, c'est du tout bon, avec des influences diverses aux Westerns ou aux BD de référence (il y a un côté "Spectre aux balles d'or/Mine de l'Allemand perdu" de Giraud avec un relent du récent "Sauvage" de Yann et Meynet avec ces anciens soldats de Maximilien et même d' "Undertaker' de Dorison et Meyer avec une asiatique et un corbillard...).
Côté dessin, c'est du Boucq, ce qui signifie des planches d'anthologie, des paysages à couper le souffle, des dessins très dynamiques...mais aussi, des visages parfois assez ingrats.

La suite, vite !

Grande nouveauté dans cet album : plus de Jodorowsky qui a laissé les rênes de la série à Boucq . du coup on s'attend à un peu moins de délire sadique . Au départ du classique , un meurtre d'enfant (tout de même) , un pogrom d'indiens, la carte au trésor tatouée ( beaucoup utilisé ça) , et la chasse à l'or . Originalité : quelques soldats français rescapés de l'armée de Maximilien font partie des poursuivants .Mais l'esprit de Jodo rode encore avec la présence chez les méchants d'une comtesse obèse et d'une bonne scène de torture sur une vieille aveugle (faut ce qu'il faut) . Au final c'est un peu moins déjanté et racoleur ( la dernière vignette ne serait-elle pas un hommage à « Undertaker » série rivale et à mon goût bien supérieure) .

Panchita la fille adoptive de bouncer va se faire kidnapper présageant de nombreux rebondissements comme cette série à l habitude de faire.