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A travers ces pages bouleversantes, Mélissa Boufigi retrace les témoignages de Robert Hébras et de sa petite-fille Agathe.

Robert Hébras est âgé de 97 ans et il est le dernier rescapé vivant d'Oradour-sur-Glane.
Il en a 19 lorsqu' une unité allemande pénètre dans la tranquille bourgade d'Oradour où il vit avec ses parents et ses soeurs. En quelques heures, l'enfer s'abat sur les habitants. Peu en réchappèrent. Robert Hébras en faisait partie.

C'est son histoire qui nous est narrée ici. Sa jeunesse insouciante et puis soudain, ce drame atroce lors duquel il perd sa mère, ses deux soeurs, ses amis, son village. Vient ensuite la soif de revanche, l'envie de comprendre puis le temps de la reconstruction et finalement celui de la résilience. Mais, le poids du passé ne s'effacera jamais et avec lui le besoin de transmission pour que personne jamais n'oublie.

C'est sa petite-fille Agathe qui deviendra alors « gardienne de l'histoire de son grand-père et du village martyr ».

Ce témoignage est bouleversant, bien sûr et essentiel.
Mon récent passage à Oradour-sur-Glane m'a en quelque sorte ouvert les yeux. Je pensais avant cela ne pas être capable de me confronter à l'horreur. Cela a été difficile, certes, mais s'imprégner des lieux, c'est aussi faire revivre en imagination le village avant le drame. C'est une façon d'immortaliser les lieux et de rendre hommage aux âmes du village.
Un très beau passage du livre dit en parlant d'Agathe Hébras : « L'une de ses activités favorites est de sauter les barrières qui la séparent des endroits inaccessibles, l'âme des ruines, et d'aller voir ce qui s'y cache. Elle pénètre dans les maisons, examine les vestiges de carrelage et imagine la vie de ceux qui logeaient là. Souvent, elle reste postée, appuyée à la rambarde du café, sous le grand chêne de la Liberté, dans le virage près de l'église. de là, elle peut avoir une vue d'ensemble sur l'édifice et la rue principale. Peu à peu, grâce aux souvenirs que lui a transmis son aïeul, Oradour reprend vie dans son imaginaire. »


On a peine à comprendre ce qu'il s'est passé dans la tête des soldats de la Waffen SS ce jour-là. Même, lors des procès, ceux qui ont été jugés n'ont jamais pu en donner les raisons.
Obéir aux ordres et tuer impunément des innocents, des femmes, des enfants.
La guerre fait commettre d'abominables atrocités.
Et elle en commet encore…


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Dans les années 1960-1970, enfant puis adolescent, je vivais en Charente et Charente-Maritime. Un de mes oncles habitait près de Bellac, en Haute-Vienne. Chaque fois que nous allions lui rendre visite, nous faisions une halte à Oradour-sur-Glane et/ou au Mémorial de la Résistance à Chasseneuil (*). Vous comprendrez pourquoi, quand j'ai découvert que cet ouvrage était en préparation, je l'ai commandé avant même sa sortie.

Je n'ai pas été déçu. Comme dans "Après la rafle", avec Joseph Weismann, Delalande et Bidot mettent leur art au service de la parole et du souvenir. le dessin est simple et colorée, les textes concis, précis, sans ostentation. On sent que l'objectif est d'enregistrer, d'illustrer, la mémoire, pas de l'enjoliver ou de l'assombrir ; les faits relatés, la mémoire des survivants, se suffisent à eux-mêmes.

Un bouquin à mettre entre toutes les mains, dès 10 ans et plus, car narration et illustration privilégient la retenue et l'émotion, pas le sensationnel et la barbarie.

(*) une anecdote personnelle : à l'époque (années 1960), le Mémorial de la Résistance de Chasseneuil regorgeait de massifs de cotonéasters rampants. Un jour, mon père en fit une bouture qu'il planta dans son jardin, où la plante se développa à merveille. Près de quarante ans plus tard, quand j'ai acheté mon pavillon, j'ai reproduit l'opération. Mon épouse ne trouve pas la plante très gracieuse et voudrait s'en débarrasser ; mais j'ai beau la tailler le plus court possible, tous les ans elle fait de nouvelles pousses. Résistante !
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J'ai eu l'occasion de visité le village .... a vous glacé le sang 😢 ... A travers les ruines, on peut ressentir toutes cette souffrance ....

Le témoignage est glaçant, remplie d'émotion. Personne ne peut imaginé, leur désarroi le jours où tout cela est arrivé ... comment est ce possible ....

je tire mon chapeaux à ce Mr .... qui est remplie de courage !
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Le 10 juin 1944, les nazis vont commettre le plus grand massacre de civils de la Seconde Guerre mondiale : 643 morts dont plus de 450 femmes et enfants assassinés dans l'église. Seule une poignée de personnes réchapperont de cet enfer, dont Robert Hébras.

80 ans après les faits, le drame résonne toujours en lui. Dans les ruines de son village, il emmène Agathe, sa petite-fille, dès son plus jeune âge et lui raconte Oradour.

➡️ Aussi incroyable que cela puisse paraître, je n'avais jamais entendu parler de ce fait historique. Je l'ai découvert grâce à ce témoignage, fort en émotion.
On sent qu'il est important, pour cet homme, dernier survivant de ce massacre, de raconter, de témoigner et transmettre ce qu'il a vécu, pour que jamais l'on oublie ce qu'il s'est passé dans ce village. Je pense d'ailleurs visiter Oradour-sur-glane à l'avenir, pour mettre des images sur l'écrit, sur l'horreur. Ça doit faire quelque chose d'y être….

C'est un témoignage nécessaire à la sauvegarde de l'histoire, qu'il faut lire, notamment si la période de la Seconde Guerre Mondiale vous intéresse. Je ne peux pas dire que j'ai passé un bon moment de lecture vu les faits relatés. Mais j'ai trouvé cet ouvrage intéressant, touchant, percutant. Inoubliable.
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Oradour-sur-Glané… j'ai déjà arpenté tes rues meurtries. Il y a plusieurs années déjà. J'ai changé mais toi tu cries ta douleur dans ce silence depuis tant d'années.

Dans quelques jours, cela fera 80 ans que le 10 juin 1944 la division blindée Das Reich de la Waffen-SS a commis l'indescriptible dans un village paisible.

Ce 10 juin, les femmes et enfants sont écartés des hommes. Chacun dispersé. Chacun éloigné.

Ce 10 juin, 643 morts. Étouffés. Brûlés. Assassinés. Meurtris. Abandonnés.

Ce 10 juin, seule une poignée de survivants. Dont Robert Hébras.

Voici son histoire. Voici leur histoire. Dernier témoin du massacre d'Oradour-sur-Glane. Il est leur voix. Il est leur lutte pour être reconnus.

Ce roman graphique est bouleversant. Déchirant. Heurtant. Criant de vérités. de douleurs. Agathe Hébras, petite-fille De Robert est devenue à son tour gardienne de la mémoire du village martyr.

C'est un bel hommage pour ne pas oublier la barbarie humaine. Pour ne pas oublier ce qui s'est passé. Pour ne pas oublié toutes ces victimes de la Seconde Guerre mondiale. Pour ne surtout pas recommencer.

Un ouvrage fort à découvrir ! C'est glaçant mais c'est important !
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"Situé au nord-ouest de Limoges, le village martyr d'Oradour-sur-Glane est resté inchangé depuis sa destruction par les soldats de la Waffen SS, le 10 juin 1944. Ses vestiges, ainsi figés dans le temps, témoignent à jamais de l'atroce massacre de civils qui y fut perpétré voilà plus de soixante ans. Chaque année, quelque 300 000 visiteurs se rendent en ce lieu de mémoire."

Je me suis déjà intéressée à l'histoire d'Oradour-sur-Glane il y a quelques années. Mes parents étant passés par là un été, ils m'avaient offert un livre qui me marquera à vie : "Oradour-sur-Glane, notre village assassiné écrit par Robert Hébras et André Désourteaux."

Dernièrement, j'ai été attristée d'apprendre le décès de Robert Hébras, le dernier témoin du massacre. J'ai également appris que le lieu de mémoire se dégradant de plus en plus, les autorités devaient prendre des décisions quant au village martyr.

C'est un récit glaçant que je lis. L'auteure retrace la vie de Robert Hébras sans oublier son fils Richard et Agathe, sa petite fille qui oeuvre tous les jours pour le devoir de mémoire. Elle en parle avec beaucoup de sensibilité et de sincérité. le but n'étant pas de faire pleurer dans les chaumières mais bien de sensibiliser, d'informer, de rappeler et surtout de se souvenir.
Il a mis ma sensibilité à rude épreuve.

"En tant que témoin, j'aimerais exprimer le désir profond des français de vivre en paix. de tels affrontements entre les nations ne doivent plus jamais se renouveler, il ne s'agit pas d'oublier,  mais de tirer la leçon. Notre devise est : ni haine, ni oubli."

C'est un livre nécessaire à mettre dans toutes les mains pour que jamais nous n'oublions.

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J'ai été très touchée par la lecture de ce témoignage d'autant plus que Roland Hébras nous a quitté en février 2023. Ce livre nous raconte certes ce qu'il s'est passé pendant la guerre dans son village mais il retrace avant tout l'histoire d'un jeune homme qui a vécu toute la vie là-bas entouré de sa famille. Il raconte des anecdotes, des souvenirs. Il relie l'histoire quotidienne à l'horreur de la guerre. Je suis allée il y a quelques années dans ce village, enfin ce qu'il en reste de l'époque et je me souviens d'une chose en particulier, le silence et l'atmosphère spéciale qui règnent là-bas. Parfois, les larmes montaient, comme si les âmes des villageois étaient toujours présentes. Une lecture bouleversante.
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Lecture très intéressante puisque j'ai visité Oradour avec mes grands-parents,mes parents et mes filles.
Le témoignage De Robert m'a appris néanmoins de nombreuses choses car c'est un homme modeste et qui a ,d'une certaine façon cherché à ce qu'on l'oublie ,du moins dans un premier temps .Par la suite il n'a cessé de témoigner et a fait visiter Oradour aux groupes scolaires pour que personne n'oublie cette tragédie survenue en 1944.
Sa petite fille a désormais repris le flambeau et je trouve cette transmission de sa mémoire singulièrement émouvante.
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Oradour,
Demain, le 10 juin, cela fera 80 ans que tu as péri. Ce jour là en 1944, une division blindée, la Das Reich de la Waffen-SS débarque dans ton village si paisible, et commet l'irréparable. Aucun ou presque ne s'est méfié de leur arrivé en nombre et pourtant ils vont parquer les hommes dans les granges, les femmes et les enfants dans l'église, et faire feu.
En quelques heures tu seras dévastée, 643 personnes périront sous les balles et les flammes, dont 450 femmes et enfants.
Demain sera un bien triste anniversaire.

▫ Oradour, il y a quelques années, j'ai voulu te rencontrer.
J'ai foulé ton sol et découvert ton visage. J'avais 13 ans et je m'en souviens encore. Dans l'air, il y avait cette une odeur de fumée, invention sensoriel ou non, ce fut comme ci l'horreur datait d'hier. Pour moi, c'était vraiment important de te rencontrer pour me rendre compte et peut être essayer de comprendre

▪ de ton drame ne restera que peu de survivants. Bien malgré eux ils seront les portes-paroles de ce qui t'es arrivé ce jour là.
Parmi eux, il y a Robert Hébras. Ce roman graphique retrace son histoire, son témoignage !

▫ À toi qui lit cette chronique, je t'engage vraiment à découvrir ce roman graphique.
Il est bouleversant et va secouer tes émotions. Néanmoins, te confronter à cet acte de barbarie, servira à ne pas oublier ce jour, toutes les victimes de cette folie de l'histoire.
Le lire est un devoir de mémoire, pour ne pas que cela se reproduise.

▪ Je voudrais rendre hommage au travail du dessinateur et du coloriste, j'imagine que cela n'a pas dû être simple à retranscrire. Bravo également à Agathe Hébras, petite fille De Robert, qui a décidé de prendre la flambeau à son tour pour continuer de faire vivre l'importance de ce témoignage.
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La toute première fois que j'ai entendu le terrible récit de la tragédie d'Oradour-sur-Glane, c'était en cours d'histoire. J'en avais été glacée. Je me souviens de l'effroi qui se lisait sur nos visages à mesure que l'on prenait conscience de ce qui s'était déroulé.
Comment de telles horreurs avaient-elles pu survenir ? Comment comprendre ce qui est dénué de sens ? Nous ne le pouvons pas. Mais une seule certitude apparaît : celle de rendre hommage à la mémoire des disparus et de transmettre, inlassablement, les témoignages des survivants.
Robert Hébras est l'un de ceux dont la voix ne doit jamais s'éteindre.

Ce témoignage est un récit de vie d'une sincérité désarmante qui remue en nous beaucoup d'émotions. C'est une lecture dont il est impossible de ressortir indemne tant elle est poignante. Les souvenirs se succèdent, les faits sont racontés avec justesse saisissante. Il en émane une intensité qui m'a bouleversée.
J'ai été émue par le courage de Robert Hébras, son engagement dans la transmission de ses souvenirs et sa volonté de porter un message de paix. J'ai été également touchée par Agathe Hébras, sa petite-fille, qui s'investit dans la préservation des ruines du village martyr. Devenue la gardienne de l'histoire de son grand-père, elle poursuit désormais son oeuvre de mémoire.

Il n'y aura jamais assez de mots pour décrire l'indicible, pour raconter l'inconcevable.
Pourtant, les mots sont essentiels, car nous nous devons, plus que jamais, de faire survivre les souvenirs afin qu'ils ne s'estompent pas avec le temps. Nous nous devons de mettre des mots sur l'inimaginable, d'écrire sur ce qui n'aurait jamais dû exister.
Et surtout, nous nous devons de recueillir ces mots, ces précieux témoignages qui nous sont confiés, pour que les atrocités commises auparavant ne se reproduisent plus.

Un témoignage unique, touchant et percutant dont la force émotionnelle ne peut que retentir en chacun de nous.
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