On retrouve Celui Dont On Ne Sait Pas le Nom (on fait ce qu'on peut...) dans un nouvel opus complètement fou. Encore une fois, l'auteur a réussi à me faire passer un excellent moment avec une histoire tirée par les cheveux, il faut bien le dire, absolument pas crédible, et pourtant, c'est passé tout seul.
Au programme : des meurtres, un ancien mythe remit au goût du jour, un peu de romance aussi, étonnamment...
Alors que Sanchez et Flake attendent de rencontrer le président, Rodeo Rex et le
Bourbon Kid sont engagés par un milliardaire pour escorter sa fille à l'école pendant une semaine. Il a peur qu'un cirque de vampire ne la kidnappe. Elvis et Jasmine, quant à eux, sont chargés de traquer un geek colportant des théories farfelues sur le net, mais pas si farfelues que ça, puisque le gouvernement en a peur et cherche, par tous les moyens, à le faire taire. Et, au milieu de tout ça, le chaos s'abat sur toutes les plus grandes personnalités du monde. Personne ne sait pourquoi, mais tous les politiciens les plus importants meurent de manière brutale et douloureuse.
L'apocalypse semble approcher à grands pas, la troisième guerre mondiale menace d'éclater, un chaos indescriptible s'empare de l'humanité toute entière... Et, alors que l'on pensait tout comprendre, l'auteur nous propose un retournement de situation qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, une facilité scénaristique tout droit sorti du chapeau, pourtant ça fonctionne parfaitement, du moins pour moi. C'est totalement dans la lignée de ce qu'il nous a montré jusqu'à présent.
C'est toujours aussi cru, aussi vulgaire et sanglant. On pourrait pousser l'analyse jusqu'à dire que l'auteur dénonce haut et fort le décalage qu'il y a entre l'humain lambda et le politicien, entre les pauvres et les fortunés, entre les faibles et les forts. Il y a selon moi un sous texte dans les histoires d'Anonyme, en tout cas dans celle-ci, libre au lecteur d'aller plus loin dans sa lecture ou non ; pour ma part, j'avoue prendre plaisir à simplement lire et savourer l'histoire et les folies qui s'en dégagent.
J'ai adoré retrouver l'univers déjanté et les Dead Hunters, en particulier le
Bourbon Kid. Si aucun n'a franchement évolué, ce dernier en revanche m'a paru plus humain, plus fatigué par toute cette rage, tous ces meurtres, qui l'agitent. Et j'ai beaucoup apprécié ce nouveau Kid. Rodeo Rex aussi a pu nous offrir une nouvelle facette, je me demande comment ces deux-là vont aborder ces nouveaux aspects de leur personnalité dans la suite de leurs aventures. Car nul doute qu'il y aura une suite à ce tome-ci, je pense que l'auteur n'en a pas terminé avec cette sacrée bande. Pour le meilleur ou pour le pire, je ne saurais le dire. Une chose est sûre, je ne manquerais pas le rendez-vous !