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4,12

sur 8486 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avant d'être ouvreur de garages, son père, Georges, était chasseur de mouches. Preuve à l'appui: cet harpon ! Sa mère, Louise, qui d'ailleurs ne portait jamais plus de 2 jours le même prénom, ne travaillait pas. C'était bien trop ennuyeux ! Dans le salon, trônait cet oiseau élégant et étonnant, venu tout droit d'un voyage en Numidie, Mademoiselle Superfétatoire. Qui ne servait à rien sauf à crier très fort en glissant sur le parquet. Ses parents dansaient tout le temps. Et partout. En buvant des cocktails colorés. Tous les deux ou avec des amis qu'ils recevaient très souvent dans leur grand appartement. Dont le sénateur, appelé tendrement l'Ordure par son père, qui venait trois nuits par semaine. Parfois, la petite famille se rendait en Espagne, où Georges avait acheté un château avec tout l'argent des garages. Aucune contrainte pour aucun d'eux. le petit garçon ne va d'ailleurs pas à l'école, ses parents n'ouvrent pas le courrier qui s'entasse. Chaque jour est une fête... Nina Simone en musique de fond...

À l'image de cette première de couverture pétillante, ce roman est une ode à la vie et à l'amour. L'on écoute tour à tour le fils, admiratif, devant ses parents qui semblent vouloir faire de leur vie une fête et qui refusent toute sorte de banalité dans leur quotidien, et le père sur un ton plus grave lorsqu'il écrit son journal. Ce couple, hors norme, excentrique et un brin cocasse, se voue un amour particulièrement fort, un amour un peu fou. Olivier Bourdeaut nous emmène dans un roman délicieux, entrainant et savamment orchestré dans lequel on se laisse porter par cette musique tendre et ce tourbillon de bons mots. Un roman à la fois doux-amer, subtil, drôle et mélancolique...
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On ne choisit pas sa famille, mais le petit garçon de cette histoire en possède une vraiment particulière ! Une mère fantasque et extravagante, un père qui lui donne autant de prénoms qu'elle possède de personnages, une oiseau exotique sauvé en Afrique et des amis qui viennent faire la fête en permanence. Mais ce qui gouverne cette drôle de famille, c'est l'amour immense qui les unit. Ce sentiment si puissant arrivera-t-il à maintenir le bateau à flots ?
Voilà un roman à l'image de son histoire : drôle, tendre, mais aussi déstabilisant, déroutant et magique. On est au coeur des fêtes et des plaisirs de cette famille atypique, on partage leurs fous rires mais aussi leur lente descente inévitable. On ressent cet amour fou qui leur permet de vivre leur rêve et de garder un esprit libre...
Quel premier roman !!
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Quand un livre suscite autant d'enthousiasme et compte autant de lecteurs ou d'avis publiés cela donne envie de se faire une idée par soi-même, histoire de ne pas mourir idiot comme on dit.
Je lis peu de romans d'amour, peu de romans tout court pour tout dire, alors 158 pages ne me semblaient pas un investissement trop risqué quel que soit mon ressenti.
J'ai plutôt passé un bon moment de lecture, j'aime les amours inconditionnels, l'humour et la fantaisie, l'excentricité et plus généralement les personnages qui vivent leurs passions à fond "quoi qu'il en coûte".
Nous allons trouver tout ça dans cette histoire et même de l'extravagance, beaucoup en fait.
Georges rencontre Constance, ou Suzanne, ou Marylin cela dépend de l'humeur, le coup de foudre est immédiat et leur destin sera irrémédiablement lié pour le meilleur et pour le pire, et ici cette formule trouvera tout son sens.
Telle une miss météo, Barbara va rythmer la vie de cette famille hors norme (un fils venant compléter ce tableau idéal) et faire souffler un vent de folie perpétuel auquel la réalité devra se plier absolument.
Ceci étant dit, on sait dès le début que Vanessa a "un grain", que tout ne tourne "pas rond" chez elle.
Nous aurons deux regards et deux récits, l'un raconté par le fils, un regard d'enfant émerveillé et gentiment décalé où l'on sourira souvent.
Le deuxième récit raconté par Georges sera beaucoup plus touchant car lucide, le récit d'un homme amoureux de façon inconditionnelle, le récit d'une fuite en avant qui ne pourra avoir qu'une issue.
Traiter une tragédie sur un ton humoristique est un exercice difficile et l'auteur s'en tire plutôt bien ma foi, une comédie douce amère, et surtout l'expression d'un amour absolu qui ne pouvait que rimer avec folie.
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Ce premier roman est original, complètement déjanté. On tutoie l'absurde. C'est une très jolie façon de parler de la maladie mentale. Les héros ne prennent rien au sérieux et préfèrent ne pas voir.

Comment concilier la vie normale, la scolarité, la rencontre avec l'institutrice, l'apprentissage, car la société a des règles qu'il faut respecter, comme ouvrir son courrier, payer ses impôts, travailler… alors, parfois, notre petite famille fuit dans son « château en Espagne »…

On est dans la fête, la légèreté mais la tristesse n'est pas si loin, personne n'est dupe et ce qui était joie de vivre, plaisir va sombrer peu à peu dans la noirceur, au rythme de la voix magnifique de Nina Simone qui mêle aussi un rythme léger et des accents plus sombres. "Maman me racontait souvent l'histoire de Mister Bojangles. Son histoire était comme sa musique : belle, dansante et mélancolique. C'est pour ça que mes parents aimaient les slows avec Monsieur Bojangles, c'était une musique pour les sentiments". P 24

Cela m'a rappelé des souvenirs, la découverte de Boris Vian avec « L'écume des jours » il y a très longtemps, où les deux héros valsaient aussi avec leur amour fou et la mystérieuse maladie de Chloé avec ce nénuphar qui envahissait ses poumons comme la folie envahit le mental ici.…

Au fur et à mesure que l'on progresse dans la lecture, le besoin d'écouter la chanson se fait de plus en plus présent, et l'intensité monte. ♫ ♪ ♫♪

J'ai bien aimé la construction du récit qui se fait à deux voix lui-aussi : Georges qui raconte dans son carnet tous les évènements avec lucidité et l'enfant qui raconte ses souvenirs avec ses mots d'enfant, décrit très bien le côté labile de la maladie quand elle passe du rire aux larmes, de l'agitation à la mélancolie. "Le problème, c'est qu'elle perdait complètement la tête. Bien-sûr, la partie visible restait sur ses épaules, mais le reste, on ne savait pas où il allait. La voix de mon père n'était plus un calmant suffisant". P 67


Donc, une belle histoire, déjantée à souhait, mais dérangeante (à souhait également), car on passe du rire aux larmes, et l'atmosphère s'alourdit. C'est une façon particulière d'aborder la maladie mentale et comme avec Boris Vian, cela se veut léger mais ne l'est pas tant que cela. Pour un premier roman, c'est réussi et on attend le suivant...

Note : 8/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Peux pas dire que les romans qui font du tapage soit ma tasse de thé (Nosy bey pour moi avec un sucre).
Mais depuis un bout, je vois des critiques d'amis me passer sous les yeux et en vanter les mérites. Lorsque je l'ai aperçu sur le table à l'entrée de bibliothèque, je n'ai même pas eu le temps de réfléchir, la bénévole me l'a collé dans les mains avec l'argument suivant :
- Bah vous l'avez pas encore lu celui-là ?
- Euh bah euh, bafouillais-je.
Déjà mon nom apparaissait sur la fiche avec la date du 21 mai.
Je me suis donc retrouver à glisser du plus grands des délires vers la folie pure. C'est un monde que je connais un peu, ayant dans mon cerveau en tout et pour tout qu'un seul neurone de raisonnabilité.
Un roman à deux voix ou le fils est le témoin participant de la folie de ses parents. Faut dire qu'en termes de délires c'est difficile de faire plus. Deux autres protagonistes orbitent autour d'eux : Mademoiselle Superfétatoire et l'Ordure.
L'histoire ne se raconte pas, elle se lit. C'est d'ailleurs très rapide puisque ce roman ne fait que cent soixante pages, qu'on lit à la vitesse de l'éclair n'étant pas très sûr des intentions de l'auteur.
C'est drôle, déjanté, touchant, bourré de tendresse et d'amour, tout ça pour traiter d'un sujet sérieux.
Impossible d'extraire une ou des citations de ce livre : le livre entier n'est que citations.
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Il y en a qui attendent Godot, d'autres qui attendent Bojangles, d'autres qui n'attendent rien.

Je n'attendais rien en lisant ce livre. Il m'a laissé dans le creux des lèvres son sourire attendri, son petit grain de folie.
Un petit grain de folie, ça peut faire énormément de bien dans nos vies souvent trop sérieuses et trop cadrées.
Un petit grain de folie, c'est tout plein de fantaisie, ça vous entraîne dans des Châteaux en Espagne, ça vous fait danser toute la nuit sur des musiques lancinantes ou endiablantes (Oui je sais, on dit "endiablées" mais ça rimait pas, alors remballe ton stylo rouge à vagues).
Alors, c'est chouette, non ?
Ben non...pas toujours.
Lisez "En attendant Bojangles" et vous comprendrez pourquoi.

Franchement, ce livre se lit très vite. Il vous prendra juste deux heures de votre temps. Ce sera un bon petit moment à passer. Souvent drôle, parfois grinçant, voire même un brin dérangeant mais drôle tout de même ! Et triste aussi. Un peu.
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Ça, c'est pour se mettre dans l'ambiance
♪♫♪ https://www.youtube.com/watch?v=tJs3ooeQDYY
Juste ce qu'il faut de douceur et de nostalgie, et c'est parti…

Mr Bojangles (prononcer Bodjangueuls, pour les babelionautes anglophobes qui me liront par millions) est donc le titre mythique – interprété ici par Nina Simone – sur lequel les amoureux d'Olivier Bourdeaut dansent inlassablement leur vie insouciante et fantasque. Et tragique aussi. Une bulle aux reflets roses, qui graduellement s'ornerait de noir et de gris.

Pour ma part, à trop attendre Bojangles mon petit commentaire viendra tardivement s'égarer parmi les quatre-cent cinquante et quelques critiques déposées ici à ce jour.
On s'en fout.
Train de retard ou pas j'ai apprécié ce premier roman tout simple, chronique émouvante et poétique d'une vie de famille délicieusement hors normes. Et même au coeur de moments plus moroses que roses j'ai souri dans cet univers à contre-sens, à cette sagesse de la fantaisie, à ce frêle et candide éloge du non-conformisme et de l'extravagance.

Réticence néanmoins sur la fin. Après que vous parvîntes, monsieur l'Auteur, à rester léger envers et contre tout, une ultime touche de pathos dans les toutes dernières lignes se révéla plutôt… superfétatoire à mon goût.

Bon, tout est pardonné, on s'est quand même (aussi) bien amusé.


Ah et on a également la version (plus swing) de Sammy Davies Jr. en magasin :
♫♪ https://www.youtube.com/watch?v=u8Cys4jnZpQ

(parce qu'ici on n'est pas non plus obligé de causer que de bouquins)




Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Ils dansent dans leur grand appartement sur l'air de Mr Bojangles de Nina Simone. Sirotant avec leurs amis des cocktails colorés jusqu'au bout de la nuit, ils rient de leur démesure. Ils se voussoient par respect devant un grand oiseau plus sage qu'eux, ils se disent des choses insensées que personne ne prononce.

C'est gai et c'est triste. C'est beau aussi et tendre, c'est le regard d'un fils et d'un homme follement amoureux d'une femme extravagante jusqu'à la folie. C'est la vie quand l'esprit divague, la déraison merveilleusement racontée par Olivier Bourdeaut.
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« Ils voulaient une vie insolite. La vie les a rattrapés au-delà de ce qu'ils espéraient. »

C'est l'enfant qui parle. L'enfant qui prend appui sur les carnets intimes de son père, Georges et sur sa propre mémoire, pour nous raconter son histoire faite d'amour et de désespoir.

Georges voue un amour fou à Louise, sa femme, qui change de prénom au fil des événements et qui a décidé une fois pour toutes « de botter le cul à la raison ». Ils dansent leur vie sur une chanson Nina Simone dont la mélodie masque le bruit que pourraient faire les à-coups d'un quotidien trop pesant. La routine n'a pas sa place dans cette famille pas plus que les factures contraignantes et superflues qui s'empilent dans un coin. Mademoiselle Superfétatoire, une grue exotique, tient une place de choix auprès de ce trio extravagant.

L'enfant lui s'adapte à ce manque de repères. Il suit d'un pas décidé la danse de ses parents. L'emploi du temps d'un enfant classique : l'école, le goûter, les punitions, les copains, tout cela est jeté aux orties. Il danse comme ses parents, et comme ses parents il n'a que la fantaisie et l'inversion des codes à se mettre sous la dent. Il se demande d'ailleurs comment les autres enfants peuvent vivre sans ses parents. Il est heureux. « Les gens excentriques vivent ce dont nous n'osons rêver de la provocation comme un des beaux art » Cette constatation de Florence Müller aurait pu s'appuyer sur ces vies, autant qu'Erasme qui constate que « la folie est la source des exploits de tous les héros » ou encore que « la folie est une ivresse sans fin où la joie, les délices, les enchantements se renouvellent sans cesse ».

Mais voilà, dans toutes les histoires figurent des chapitres. Dans tous les romans il y a un début et une fin. La danse devient peu à peu nettement moins harmonieuse, la voix de Nina Simone s'étouffe, devient inaudible et les pas de danse ralentissent au point de devenir incohérents. L'amour reste. L'amour quoi qu'il arrive. Aveugle de ce qui pourrait l'entamer. Sourd à ce qui pourrait le ternir. L'amour reste…

J'ai aimé ce livre parce qu'il m'a mise à l'endroit, à l'envers, parce que je suis entrée dans la danse et parce que j'ai conclu qu'après tout oui : il faut sans cesse inventer sa vie pour qu'elle ait plus de goût et faire de sa vie un paradis tout simplement parce qu'on l'a décidé. le mensonge est fait aussi pour ça. Il est dans ce cas digne et nécessaire.

J'ai aimé ce livre qui m'a permis de m'évader loin, très loin de la réalité. J'ai aimé cette musique « pour les sentiments », ce livre tourbillon, extravagant, fantasque à souhait, pétillant comme du champagne où les soucis meurent étouffés par les bulles.

« La déprime, la peur peuvent être contournées, piétinées » nous dit Béatrix Beck. Il vaut mieux la croire. le papier cadeau est à ma portée ! le temps des tourments a fait vibrer mes cordes sensibles, mais comme elles étaient protégées d'un film étanche la fantaisie a irradié les mauvais moments, les a protégés.
J'ai entendu ici ou là que cet ouvrage avait quelque chose de l'Ecume des jours de Boris Vian.
La musique oui. le jazz pour Boris Vian . Nina Simone pour Olivier Bourdeaux. L'extravagance je veux bien en partie. L'amour, aucun doute. Mais je préfère m'arrêter là.
Boris Vian a fait un travail de haute couture. du sur mesure pour le pays d'Absurdie. Olivier Bourdeaux a raconté une histoire toute empreinte de fraîcheur, de légèreté, d'émotion. Un excellent moment d'évasion. Mais, sauf à peiner l'auteur, ce livre ne deviendra jamais un classique. (à mon humble avis)
Boris Vian pour moi, c'est tout autre chose. Entre les lignes figurent en bonne place la société, le travail, l'argent, l'amour. Tout cela traduit dans une langue très adaptée, travaillée à l'extrême. Chaque mot est inventé pour coller au plus juste à la situation. C'est tout autre chose ! C'est une oeuvre qui fait référence.

Mais je suis là pour parler de « En attendant Bojangles » et ne pas déborder. Déroutant, saugrenu mais terriblement attachant…….Je terminerai par une phrase de Pierre Jules Stahl qui me semble bien résumer la situation : « On s'explique que la raison soit le pis aller des femmes quand on voit combien la folie réussit à la plupart ».
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Même si j'ai bien aimé ce livre, le battage médiatique dont il a fait l'objet me parait un peu disproportionné. Plus de 500 critiques déjà, et maintenant une de plus qui de surcroit n'apportera rien de nouveau sous le soleil ! Pas grave...

Le jeune narrateur dont je ne suis pas parvenue à déterminer exactement l'âge, nous conte avec émerveillement et naïveté la vie de sa famille, une famille atypique et fantasque qui fait fi des convenances, brise les conventions, et cultive un petit grain de folie en déployant des trésors d'imagination pour que chaque jour soit un enchantement. Il se rend bien compte par moment que la vie qu'il mène est inhabituelle et peu compréhensible pour les autres. A sa vision vient s'intercaler, sous forme de journal, celle d'un père un peu moins dupe mais complice.

C'est tendre, c'est drôle, c'est triste aussi. C'est écrit avec tellement de légèreté que j'ai fini par me laisser entrainer aux rythmes de l'insaisissable et touchant Mr Bojangles (dont j'ai découvert au passage les magnifiques interprétations de Nina Simone et Sammy Davis, surtout Nina Simone!). le concept n'est pas sans rappeler celui de "la vie est belle" de Roberto Benigni, ou comment apporter une touche de magie à une situation foncièrement dramatique; un décalage qui fait parti du charme de cette histoire. C'est aussi un hymne à l'anticonformisme et surtout à l'amour d'un homme qui n'a absolument aucune limite. A mon avis, c'est certainement l'élément le plus beau mais également le plus tragique et le plus controversé de cette histoire.

Ce livre ne laissera probablement pas beaucoup de traces dans ma mémoire mais peu importe! Il est aussi léger et pétillant qu'une bulle folâtre dont l'air s'enfuit inexorablement

« Certains ne deviennent jamais fou...
Leurs vies doivent être bien ennuyeuses. »
Charles Bukowski


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