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EAN : 9782874342080
256 pages
M PIETTEUR (13/03/2023)
5/5   2 notes
Résumé :
L’étrange complaisance des médias durant cette crise coronavirale vis-à-vis des thèses gouvernementales et des intérêts industriels s’est illustrée entre autres par la manière dont l’ivermectine fut déconsidérée à l’aide de fallacieux arguments scientifiques, et notamment sur la base de méta-analyses publiées par l’institution scientiste Cochrane dont il sera démontré que la valeur scientifique est bien faible, contrairement aux clameurs des zélotes industriels et d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

Jean-Paul Bourdineaud est professeur de biochimie et de microbiologie à l'université de Bordeaux et ses recherches portent sur la toxicologie environnementale. Comme pour tous ces chercheurs (censurés) qui contestent la doxa officielle que le gouvernement, les médias, les médecins de plateaux TV et l'industrie pharmaceutique ont martelé pendant la crise Covid, on peut vérifier sa production scientifique sur le site international ResearchGate (tapez ResearchGate puis le nom du chercheur recherché dans un moteur de recherche). Jean-Paul Bourdineaud a une longue liste de publications dans les revues internationales spécialisées de sa discipline et un bon « citation index » (= le nombre de fois que les autres chercheurs ont cité ses articles depuis le début de sa carrière).

Son livre n'aura pas le même impact ni le même succès que celui de Pierre Chaillot (que j'ai lu) ou celui d'Alexandra Henrion-Caude (que je n'ai pas lu). La raison en est que l'auteur est moins connu médiatiquement et que son livre, s'il traite de la crise du Covid, est plus général et élargit le point de vue pour une perspective plus large. du reste, le titre du livre (un excellent titre) l'indique assez bien.

Certaines parties sont aussi assez complexe à comprendre car les notions de biologie qui y sont brassées sont d'un niveau qui dépasse le profane. Dans d'autres, il faut seulement s'accrocher, mais ça demande quand même un effort. La vérité exige toujours un effort de la part du citoyen, me direz-vous (et vous auriez parfaitement raison). Pour d'autres encore, ça se lit en buvant son café (tout n'est pas ardu dans ce texte, loin de là…).

Ce qui est intéressant dans ce livre, c'est justement qu'il est assez complémentaire de ceux que j'avais déjà lus sur la question et ne les recoupe pas trop. Il a aussi cette particularité de se livrer à une analyse pointue de la guerre qui s'est livrée entre les deux mondes scientifiques qui s'affrontent en biologie à notre époque, celui encore sain des chercheurs sans conflits d'intérêt avec l'industrie pharmaceutique et celui corrompu par l'argent de cette ultra-puissante industrie.

Ainsi, la première partie est consacré à l'ivermectine en tant que traitement contre le Covid et aux articles scientifiques qui tantôt démontraient son efficacité tantôt semblaient démontrer son inefficacité. Une large part est donnée aux fameuses méta-analyses, et à l'institution scientiste Cochrane (une institution qui a basculé dans le camp de l'industrie) qui se permet de juger les articles (pourtant déjà jugés par des pairs avant autorisation de publication). Cette partie creuse le débat entre les essais ramdomisés et les observations cliniques, et comment l'exclusive donnée aux essais ramdomisés favorisent l'industrie phamarceutique.

Plus classique et déjà traité par d'autres, le deuxième chapitre démonte l'épidiémologie prédictive, une supercherie scientifique qui a pourtant été largement utilisée pour terroriser les masses et leur faire croire que le Covid allait détruire l'humanité. A la fin de ce chapitre, un manque de rigueur dans le plan (à mon avis…) amène Bourdineaud a traité l'apparition des thromboses consécutives à la vaccination anti-covid. L'explication est de celle que seul un biochimiste peut fournir (merci à l'auteur de nous la donner).

Dans ce chapitre (p. 139), on retiendra aussi une rigoureuses analyse sur l'efficacité du vaccin. Comme vous le savez, les ayatollahs de la vaccination ont longtemps prétendu que le vaccin était notre seul recours et qu'il empêchait contamination et transmission. Devant l'échec constaté (la population a bien compris maintenant que la vaccination n'empêchait ni d'attraper le virus ni de le transmettre), ces ayatollahs s'accrochent encore à l'hypothèse que le vaccin empêche les formes graves et les décès. C'est malheureusement inexact et Bourdineaud le montre assez simplement en utilisant les chiffres officiels de la DREES (Direction de la recherche, des Etudes, de l'Evaluation et de la Statistique).

Prenant la période du 1er janvier 2022 au 19 juin 2022 (c'est le jour où il a fait ce calcul), il montre qu'il y a eu chez les vaccinés 678 décès par millions de vaccinés par an (les calculs standardisés par millions et par an sont très simples à faire, mais je vous les épargne). Chez les non vaccinés, il y a eu pour la même période, 1127 décès par million de non vaccinés et par an. On en déduit que 449 vies ont été sauvées par la vaccination (1127 – 678 = 449). Et que, donc, le virus tue 1,5 fois plus de vaccinés que la vaccination n'en sauve (678/449 = 1,51), soit 51% de plus. de quoi relativiser cette dernière Lune de la vaccination (qui empêcherait les formes graves et les décès) à laquelle s'accrochent encore les ayatollahs de la vaccination Covidesque.

Ces chiffres permettent aussi de calculer l'efficacité des vaccins. Il suffit de diviser le nombre de vies sauvées par les vaccins (449) par le nombre de vie à sauver chez les non vaccinés (1127). On obtient 40% d'efficacité (449/1127×100). Pas bien impressionnant pour un vaccin dont Pfizer nous a vendu l'efficacité à 95%. Que de mensonges…

Le troisième chapitre revient sur la manière dont les médias ont systématiquement soutenu et mis en avant les études financées par l'industrie pharmaceutique pour abattre celles des chercheurs indépendants. A ce propos, une mention spéciale (une sorte de bonnet d'âne) est donnée aux « vérificateurs de faits » du journal Libération.

Le quatrième chapitre est passionnant. Historique, il décrit en détail la révolution pasteurienne et malmène (voire détruit) le mythe Pasteur. Très documenté, ce chapitre est édifiant et on y apprend beaucoup. Il est suivi assez naturellement par un rappel des catastrophes vaccinales (chapitre 5) depuis que les vaccins existent, catastrophes mises sous le tapis. Car il y en a eu des ratés dans les premiers temps d'un vaccin (tuberculose, poliomyélite, dengue et d'autres coronavirus par exemple) et il est opportun de s'en souvenir. L'histoire des vaccins n'est pas un long fleuve tranquille.

Ce livre est une pierre de plus dans l'édification de la vérité sur la crise Covid. le plan est un peu décousu et j'ai eu du mal à en comprendre la logique interne. Je crois que le professeur Bourdineaud a voulu parler de ce qu'il connaît (ceci explique cela) et c'est tout à son honneur de ne pas parler de ce qu'il ne connaît pas. En tout cas, on apprend beaucoup de choses, dont certaines rarement abordées comme la partie historique terminale tout à fait passionnante.

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