Son espionne royale, tome 11 : Au service de sa Majesté

On pourrait croire qu'avec ce tome onze, l'histoire patine, qu'on se lasse, et bien, non ! Rhys Bowen arrivant à toujours se renouveller, dans une habile combinaison entre : la vie privée de son personnage principal, ses voyages ou allées et venues, et les faits historiques. Et là, c'est ce dernier thème qui domine...
Georgie ( qui n'a toujours pas d'argent , ni de chez-elle) est mandatée par la reine en personne, afin de rendre compte de l'avancée du couple de son cousin David et de sa maîtresse américaine , la scandaleuse (et deux fois divorcée !), Wallis Simpson. Se sont-ils mariés en secret ou projettent-ils de le faire en mettant au passage , la royauté en péril ?
Mais un danger plus sombre et bien plus important guette, non seulement l'Angleterre , mais l'Europe toute entière en la personne du Fürhrer , qu'admire grandement Walis Simpson, et ce qu'aime l'américaine est aimé immédiatement par le cousin de Georgie , qui , il faut bien le dire, n'a pas beaucoup de personnalité devant son grand amour...
Notre Lady est donc envoyée en Italie, dans un palais où séjourne tout ce petit monde : couple princier, responsables allemands, espion et bien davantage ...E t si au passage, elle peut rendre visite à sa meilleure amie Belinda et la soutenir, ce n'est que du bonus...

Georgie a le don pour se mettre dans des situations incroyables. Mais Georgie a, aussi ,le don de s'en sortir toujours sans égratignures et sans froisser son affreuse garde-robe !
On n'arrive pas au onzième tome d'une série sans aimer profondémment l'histoire et les personnages. J'adore cette série, je trouve qu'elle ne faiblit pas. Elle a un côté virevoltant, anglais jusqu'au bout des ongles, très féminin, très amusant et divertissant.
Et très espiègle aussi...
Il faut impérarivement commencer par le premier tome (qui est un bijou !) sous peine de ne rien comprendre.

Georgie, une fois restée seule en Irlande après le départ de Darcy pour une énième mission secrète, décide de rendre visite à Belinda qui attend la fin d'une situation embarrassante dans un petit village italien. Dès que la reine entend parler de ce voyage sur les rives du lac Majeur, elle lui demande de se joindre à une partie de campagne où est invité le prince de Galles et son encombrante maîtresse afin de vérifier qu'ils ne se marient pas en secret. Hélas la vérité est bien plus complexe puisque des nazis sont également présents pour cette réunion amicale. Et puis inéluctablement, tout cela se complique d'un meurtre...

C'est toujours un plaisir de retrouver tous les personnages qui gravitent autour de Lady de Rannoch, qui elle même s'étoffe de roman en roman et prend de l'assurance dans les missions les plus dangereuses.
J'ai beaucoup aimé le tour historique que prenait l'intrigue, les relations entre le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, le nazisme et le fascisme de Mussolini, sans oublier les espions qui s'en mêlent. Et puis toujours la place des femmes à l'époque entre libération progressive et vision conservatrice.
L'enquête en elle-même est agréable à suivre même si de profonds soupçons arrivent assez vite, c'est surtout le comment qui intrigue plus que le qui.
Maintenant j'ai hâte de lire le tome 12, et de voir une évolution concrète dans la relation entre Georgie et Darcy.

Pour les fans de Bowen, je dois préciser d'entrée de jeu, que oui j'ai commencé cette série en lisant le 11e roman!
Pourquoi?
Mmm je dois simplement avouer que j'ignorais que c'était une série quand j'ai choisi le livre dans une bouquinerie! de toute façon quand j'essaie une série je commence rarement par le premier livre, à moins que j'ai déjà l'intention de la lire d'un bout à l'autre!
Est-ce que cela m'a empêché d'apprécier ce roman?
Non, pas du tout! En fait, s'il est vrai qu'il me manquait surement certains détails sur le passé de l'héroïne, Georgie et son fiancé Darcy, je les ai quand même appréciés. Il y a suffisamment de mise en contexte pour qu'on puisse lire de façon indépendante ce volume. On comprend vite que Georgiana est une jeune femme débrouillarde et inventive qui arrive à se sortir de n'importe quel guêpier.

Ici elle arrive à démasquer l'assassin d'un maitre chanteur pendant qu'elle est en mission pour sa cousine, la reine Mary (la grand-mère de feu la reine Elisabeth II).
Oui définitivement ce roman m'a bien plu, le ton est léger, le récit avance bien, les personnages principaux sont suffisamment sympathiques. C'est un bon divertissement, à mi-chemin entre la roman d'époque et le cosy mystery.
Ce n'est certes pas un grand suspense, mais ce n'est pas l'objectif premier de cette série. Non, c'est plutôt humoristique, ou c'est romantique et c'est surtout les péripéties d'une enquêtrice amateure qui fait de son mieux pour naviguer entre les intérêts des grands aristocrates qui l'entourent.

Bref, j'ai passé un bel après-midi de lecture et je vais surement mettre la main sur d'autres romans de cette série d'Espionne royale!

Et voici que l'on retrouve notre Georgie préférée en partance pour l'Italie… Prétextant une visite à son amie Belinda, sur le point d'accoucher incognito dans une clinique à la frontière suisse, elle est chargée par la Reine de veiller sur Le Prince de Galles, et par la même occasion de se renseigner sur une importante discussion sur l'Europe, menacée par l'arrivée d'Hitler au pouvoir en Allemagne.
Encore une fois, j'ai adoré cette nouvelle aventure de Georgie. Si parfois, certains épisodes peuvent se montrer inégaux, j'ai trouvé ce numéro 11 passionnant : d'abord, l'intrigue s'expatrie en Italie, et ça donne une petite touche ensoleillée (l'Angleterre et l'Ecosse, c'est un peu gris et pluvieux, pour un personnage comme Georgie !!!). Ensuite, c'est toujours aussi drôle et réjouissant, grâce aux personnages et aux situations évoquées. Et puis, on aime voir Georgie progresser, comme c'est le cas ici. Enfin, la touche historique est vraiment très présente ici, en parallèle de cette fameuse conférence, et par les portraits dépeints de David (futur Edward VIII) et de la sulfureuse Wallis Simpson, dont on sait d'ailleurs l'admiration pour le dictateur moustachu… Donc un très bon tome, passons au suivant !

Petit à petit cette série devient assez conséquente. À l'heure où j'écris cette chronique, Rhys Bowen a déjà écrit 12 tomes pour la version française, mais elle en a encore sous le coude. Dans cette nouvelle aventure, notre belle Georgie se rend en Italie. Si vous souhaitez lire les autres chroniques écrites pour cette série, il suffit de cliquer sur le tag « Son espionne royale » en bas de la chronique. Ce n'est pas mon tome préféré qui reste « Son espionne royale et les douze crimes de Noël », même s'il est talonné de très près par « Son espionne royale et le baron irlandais ».

* Attention spoiler pour les personnes qui n'ont pas lu les tomes précédents, ne lisez pas cette chronique avant d'avoir rattraper votre retard ! *

Darcy est encore une fois reparti pour une nouvelle et mystérieuse mission. Georgiana étant de sang royal, elle doit obtenir l'autorisation de se marier. Les jeunes amoureux sont dans l'attente de la décision. La jeune femme inquiète, décide de partir soutenir son amie Belinda, qui se trouve dans une situation plus que fâcheuse pour sa réputation. Elle attend sa délivrance, seule, en Italie. Mais c'est sans compter sur SM, qui apprenant que Georgie se rend là-bas, va la mandater pour une mission secrète qui va de nouveau placer la jeune aristocrate sur les traces d'un meurtrier.

Cette histoire est bien construite, même certains indices un peu trop flagrants, peuvent permettre au lecteur de découvrir l'assassin bien avant le dénouement. Ce dernier pourrait d'ailleurs reprocher à Rhys Bowen d'utiliser toujours un peu les mêmes engrenages, et les mêmes interactions entre les personnages. En même temps, les relations ne peuvent pas évoluer de façon drastiques d'un tome à l'autre, cela ne serait pas cohérent.

Au niveau des personnages secondaires, petit pincement au coeur pour Queenie, même si cette situation colle parfaitement à la personnalité de cette dernière. Georgiana a également l'occasion d'observer sa mère en couple, ce qui n'était encore jamais arrivé. Belinda se montre aussi moins superficielle, ce qui est normal étant donné la situation où elle se trouve. Elle est plus humaine, et cela fait du bien de la découvrir avec de vraies qualités et un coeur. le dénouement est un peu facile, mais il fait plaisir au lecteur et arrange bien les affaires des personnages concernés. du coup, peut-être que Camilla et son mari vont devenir des personnages récurrents ?

Il est très intéressant que l'auteure aborde la situation historique de l'Europe à cette époque-là. La montée du nazisme est abordée sous un angle tout à fait original, c'est-à-dire à travers le regard des puissants de ce monde. le réseau des influences et des manipulations est déjà à l'oeuvre, alors que le récit se déroule durant le printemps 1935.
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