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Citations sur Trio (42)

p229
Dans la fraîcheur d’un coin d’ombre, il alluma une cigarette et fit le bilan de sa soirée. Avait-il passé un bon moment ? Non. Avait-il rencontré des gens intéressants ? Du tout. Son expérience de la vie en avait-elle été un tant soit peu enrichie ? Pour tout dire, le bilan de cette perte de temps évidente était négatif. Qu’est-ce qui avait pris à Dorian d’organiser une fête si fastueuse, si tape-à-l’œil ? Aucune idée. Cui bono ? À personne. Alors, peut-être cette évaluation sévère valait-elle aussi pour tous les invités. Quelqu’un, un jeune, lui avait dit un jour que la seule raison d’aller en « surpat » était de « palper ». Sexe, drogue, alcool, bouffe, potins, contacts, réseaux, promotion… si on ne « palpait » rien, on avait perdu son temps. Selon ce critère, il venait de gâcher sa soirée.
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p17
Le plafonnier éclairait crûment son crâne constellé de taches de rousseur. « Chauve à vingt-cinq ans ? avait un jour remarqué son père. J’espère sincèrement que tu es bien mon fils. » Quelle vilaine remarque à faire à un jeune homme complexé par sa calvitie précoce ! songea Talbot en revoyant les cheveux drus et filasse du paternel, crantés à l’embusqué comme par une bourrasque. La gentillesse n’ayant jamais été le fort de Peverell Kydd, peut-être le sarcasme cachait-il un véritable doute…
Talbot descendit prendre son petit déjeuner en s’efforçant de chasser de son esprit les souvenirs de ce salopard. Peverell Kydd, mort depuis vingt ans maintenant. Tant mieux. Je l’emmerde à pied, â cheval et en voiture !
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p302
« Et votre épouse, elle en pense quoi, de votre voyage à Paris ? Je parie qu’elle est jalouse. »
Kincade lui jeta un regard en coin, comme s’il venait de dire quelque chose de particulièrement stupide.
« C’est une blague ?
- Non juste une question comme ça.
- Je ne suis pas marié.
- Ah, alors votre petite amie ? Je suis sûre qu’elle aurait adoré vous accompagner. P
- Je…, commença Kincade avant de pousser un soupir. Comment le formuler pour que vous compreniez, monsieur Kydd ? Je ne suis pas de cette orientation.
- Pardon ? Vous m’avez perdu.
- Je fais partie de la fanfare. Je suis de la famille. De la pédale. De la jaquette flottante. De l’immeuble en face. - Ah, je vois, fit Talbot en forçant un sourire. Désolé d’avoir été si obtus.
- Je préfère ces euphémismes aux termes péjoratifs directs. Vous savez, comme tantouse, pédé, homo, tapette.
- Je comprends ce que vous voulez dire.
- Je m’en doute, monsieur Kydd.
- Qu’entendez-vous par là ?
- Que moi je vous avais repéré, même si vous, vous ne m’aviez pas repéré.
…/… - « Je me dois de vous dire que je suis marié et père de deux enfants, dit posément Talbot.
- Ouais, Oscar Wilde, c’était pareil. En parlant de Paris, j’irai peut-être faire un tour au Père-Lachaise si j’ai un peu de temps libre. On pourrait y aller ensemble, pour lui rendre hommage.
- Retrouvons déjà Anny Viklund, avant de prévoir des escapades, vous voulez bien ?

P306
…./… ses pensées retournaient constamment aux remarques de Kincade à l’aéroport. Comment Kincade pouvait-il l’avoir « repéré », selon ses termes, et comment lui-même n’avait-il pas « repéré » Kincade ? Etait-ce une question de génération ? Qu’est-ce que cela disait de lui et de ses préjugés ? Qu’est-ce que cela disait de sa vie prétendument secrète ? Il retourna à l’hôtel dans un brouillard réflexif.

P332
- Alors votre club hier soir, L’Enfer, c’était comment ? demanda Talbot de l’air le plus dégagé possible.
- Super ! J’ai couché avec un type très gentil qui s’appelait Jean-Louis.
- Oh, pitié !
- Vous ne couchez pas. Monsieur Kydd ?
- Je n’ai pas l’intention de discuter de ma vie privée avec vous.
- C’est votre choix.
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Mais je suppose que toutes les guerres se ressemblent. Terreur et ennui. Puissance et impuissance. Responsabilité et absence de responsabilité.
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Si vous voulez savoir à quoi ressemblent vraiment les êtres humains, ce qui se passe dans leur tête derrière ce masque que nous portons tous, alors, lisez donc un roman !
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N'était-ce pas curieux à quel point vos enfants pouvaient devenir des étrangers complets ?
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Qui donc avait dit un jour que le sentiment de notre propre singularité dans ce monde surpeuplé était d’une banalité absolue.
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C’était toujours un peu étrange, pour ne pas dire perturbant, de croiser quelqu’un qu’on connaît mais en dehors du cadre habituel.
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N’était-ce pas curieux de voir à quel point vos enfants pouvaient devenir des étrangers complets.
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Jacques avait toujours affirmé qu’il serait riche si le nombre de gens qui prétendaient avoir lu son livre l’avaient véritablement acheté et lu.
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