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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Rena habite Brooklyn. Elle est la veuve de Vic Ruggiero, un caïd de la mafia locale, assassiné quelques années auparavant. Depuis, son voisin Enzio n'a de cesse de la draguer jusqu'à ce jour où elle accepte enfin d'aller prendre un verre chez lui. Alors qu'il commence à la peloter devant un film X, elle le repousse et lui ouvre le crâne avec un cendrier. Effrayée par son geste, elle lui emprunte sa voiture et part trouver de l'aide chez sa fille, Adrienne et sa petite-fille, Lucia. Comme à l'accoutumée, Adrienne quand elle la voit arriver la rejette. Elle trouve refuge chez la voisine d'en face, Wolfstein, ancienne star du porno et arnaqueuse repentie…
Le roman de William Boyle est efficace, drôle et réunie une brochette de personnages particulièrement hauts en couleurs dont les interactions font des étincelles pour le plus grand plaisir du lecteur. C'est le roman où les hommes meurent et les femmes survivent.
Le suspense de cette « road story » est intense et nous piège jusqu'à la dernière page, impatients que nous sommes d'en connaître le dénouement. L'expression « tomber de Charybde en Scylla » est parfaitement illustrée par les multiples réactions en chaîne qui donnent un rythme haletant.
« L'amitié est un cadeau à se faire » est un très bon roman qui offre un moment de lecture à la fois excitant et divertissant et rappelle que l'amitié est le plus beau cadeau que l'on puisse faire ou recevoir.
Un très bon roman que je recommande et un William Boyle au meilleur de sa forme.
Traduction de Simon Baril.
Editions Gallmeister, 375 pages.
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Jubilatoire, excellentissime !!!
Rien ne présageait de changements dans le quotidien plutôt rangé et déprimant de Rena, veuve d'un mafioso de Brooklyn. Un violent coup de cendrier sur le crâne de son vieux voisin un peu trop dragueur va cependant l'entraîner dans un road-movie au cours duquel Rena va se lier d'amitié avec deux ex-actrices de porno, Wolfstein et Mo, mais aussi essayer de recoller les morceaux avec sa fille et redécouvrir sa petite-fille.
William Boyle excelle dans le comique avec ce road-trip mené tambour battant, sans temps morts et aux multiples rebondissements. En plus d'être très drôle, L'amitié est un cadeau à se faire est un polar féministe (particularité peu commune dans ce genre ) car ses héros sont des héroïnes , et qui plus est, sexagénaires (il faut bien dire que les personnages masculins sont tous aussi veules, machos et bas de plafond les uns que les autres !).
Et en plus d'être excellent, féministe et drôle, ce roman est aussi tendre et émouvant.
Cela sent le bitume, les pastas italiennes, le cinéma de Tarentino et de Scorsese, les mocassins noirs et blancs des mafiosi, le cuir des voitures américaines si bien qu'on rêverait d'une transposition au grand écran.
L'amitié est un cadeau à se faire est le cadeau parfait à faire à ses meilleur(e)s ami(e)s.
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C'est ben vrai, ça ! disait la pétillante mère Denis ! En y songeant, d'un coup, je me dis qu'elle n'aurait pas dépareillé dans le cocktail que nous a concocté William Boyle et que je vous propose aujourd'hui ! Ce sont en effet des ingrédients robustes et de caractères fort disparates qui vont produire ce mélange explosif, cette potion festive qui fait passer un bon moment.
Prenez une veuve éplorée de mafieux, fervente catholique, bonne ménagère, qui a toujours tout fait dans les règles et respecté les codes. Ajoutez-y une sympathique arnaqueuse à la petite semaine, ancienne star du porno, deux filles en crise contre momân, un veuf lourdaud qui aurait mieux fait de continuer à siroter ses bières devant sa télé et, pour faire bonne mesure, deux mafiosi en soif de vengeance. Saupoudrez de gros paquets de dollars. Ajoutez un trait de poursuite policière. Versez le tout dans des voitures américaines de collection, du genre dont on nénette les chromes chaque jour. Secouez et finissez par un delizioso pasto italiano qui met l'eau à la bouche !
Vous arriverez à la fin du livre un peu comme quand on a roulé longtemps dans une décapotable et qu'on est soulagé soudain de ne plus avoir le bruit du vent dans les oreilles mais tellement grisé/e de l'avoir fait !
Ciao !
Geneviève
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Une babéliote stéphanoise et avisée (ce qui peut s'avérer antinomique en matière de management ou d'administration municipale) estimait récemment que, je cite, « Les Éditions Gallmeister sont incontestablement l'agence de voyage la moins onéreuse du marché »…
Alors, elles sont aussi le cabinet de sophrologie le plus abordable et le plus compétent du secteur des médecines douces où charlatans et margoulins sont légion. Ce titre rejoint la longue liste des oeuvres réjouissives jalonnant cette indispensable maison… et tant pis pour le barbarisme.
« L'amitié est un cadeau à se faire » ? Un scénario habilement ficelé, digne d'une rencontre improbable entre Scorsese, Jarmusch et Spike Lee. Un bouquin qui se dévore comme un hot-dog sur la 42nd Street. L'histoire progresse avec, à chaque chapitre, un nouvel angle de vue, celui d'un des nombreux protagonistes de cette histoire gentiment déjantée. Les actions se chevauchent mais le procédé quasi mécanique ne gêne nullement le déroulé de l'intrigue. Au contraire, il permet d'aiguillonner la curiosité du lecteur. Non seulement, il a hâte de connaître la suite de ces aventures passionnantes. Mais, surtout, il ne peut que s'attacher aux personnages hauts en couleur, y compris, ceux qui sont aussi sympathiques que Gérald D.. Cette empathie est d'ailleurs cruelle parce que l'espérance de vie dans ces quartiers d'un pays pourtant réputé prospère, flirte dangereusement avec des statistiques de PMA (Pays les Moins Avancés, pour ceux qui ne sont pas géographes).
Se croiseront ainsi les destins parfois tragiques d'un octogénaire libidineux, d'une respectable veuve de mafioso, de quelques tueurs, d'une ado difficile, d'un amoureux éconduit et arnaqué, d'un chauffeur de taxi philosophe et, pour la bonne bouche (oups !) de deux anciennes vedettes du X.
Avant de lire ce livre, je ne m'étais jamais interrogé sur la réinsertion professionnelle des actrices pornographiques, le terme réinsertion prenant dès lors un relief particulier. En effet, à l'exception de Brigitte Lahaie, Catherine Ringer et Roselyne Bachelot dont les reconversions sont médiatisées, que sont devenues ces responsables involontaires de tant de cas avérés de surdités précoces ? Ce n'est pas le moindre mérite de William Boyle que de proposer des exemples concrets de ce pan peu documenté de la problématique des changements d'orientation professionnelle. Je vous accorde que ce point ne bouleversera pas votre appréhension des enjeux essentiels du chômage des seniors dans nos sociétés occidentales vieillissantes.
Cessons, séance tenante, ces considérations graveleuses. En suivant cette pente, nous tombons trop facilement dans le piège tendu par William Boyle, ce grand gamin né à Brooklyn… En effet, derrière l'ironie, l'humour, la truculence (euh ! je radote, non ?), s'esquisse surtout, au fil des pages, une tendre réflexion sur les liens peu à peu tissés entre une délicieuse mamie et sa petite-fille un peu paumée. Cette relation irrigue et gagne ceux qui les côtoient. Dès lors, l'auteur nous persuade de l'importance de l'amitié… A moins qu'il ne s'agisse d'amour…
Comme le chantait un poète récemment disparu « Entre l'amour et l'amitié, il n'y a qu'un lit de différence »…
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William Boyle signe un roman délicieusement addictif au rythme endiablé, hymne aux femmes et à la liberté... Playlists rétros à l'appui, humour noir et courses poursuites effrénées ravissent le lecteur qui dévore littéralement chaque page (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/06/22/lamitie-est-un-cadeau-a-se-faire-william-boyle/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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« L'amitié est un cadeau à se faire » Ce titre pourrait tenter les amateurs de Feel good mais non ce n'est pas un bonbon littéraire ! Peut être un arrière goût de sucettes à l'anis …

Le film (lapsus révélateur) démarre par un premier mort, le mari de Rena, mafieux assassiné des années auparavant, sur le perron de leur propre maison.
Le voisin Enzio, un vieillard libidineux viagra-lisé tente de la mettre dans son lit en l'invitant à boire un verre avec, pour musique d'ambiance : un film porno !…
Alors démarre une folle course poursuite, un rythme effréné, des morts mais pas de temps mort, des bains de sang, carnages gratuits, coups de marteau fatals …: crises de fous rires pour le lecteur !
Ces hommes, revendiquant un code d'honneur, ont la gâchette facile, sont obsédés par leurs bagnoles et leur référence cinématographique : le porno.
Ils représentent à eux seuls tous les clichés machistes !
Une multitude de personnages mais pas tous en même temps et beaucoup meurent donc on suit !
Une pause nostalgique dans ce tourbillon où les souvenirs refont surface pour les trois copines et même Richie qui pleure son Adrienne réussit presque à m'attendrir !
Cette accalmie dure peu, revoilà Créa le psychopathe et son massacre au marteau : l'horreur !
Effectivement excès de tout et caricatures pourraient rendre l'histoire absurde mais… ce roman est un cadeau époustouflant à se faire !
C'est un polar burlesque vu du côté des femmes.
Elles partagent la même expérience, celle de la bêtise et de l'arrogance des hommes qu'elles regardent tomber comme des mouches !
Un puissant hymne à la liberté et aux femmes !
Et c'est vrai que ce livre leur fait la part belle :
ces copines qui ont désormais la soixantaine, courageuses, belles et terriblement attachantes.
Elles carburent à l'alcool fort et à la liberté radicale.
Elles se font confiance, ne se jugent pas, s'entraident.
Même si la vie n'a pas été tendre pour certaines,
Elles se font le cadeau d'une amitié, à priori improbable mais il faut toujours se méfier des « à priori »

« Cà signifie que l'amitié est la plus belle des histoires d'amour. Et que les hommes gâchent tout, mais parfois des climatiseurs leur tombent sur leur putain de tête quand ils marchent dans la rue. »

Merci aux amis Babéliots pour leurs critiques : elles m'ont permis de découvrir ce livre :
Je suis rentrée dans ce roman, à toute allure, sortie sans aucune égratignure et ... me suis régalée !

Pour reprendre les dernières citations d'un ami babéliot, sensible comme moi à la poésie de Tachan, parti récemment dans le silence des médias !
« Entre l'amour et l'amitié il n'y a qu'un lit de différence »
Je rajouterais
« qu'l'amour et la l'amitié ont la même gueule d'innocence »
« Entre l'amour et l'amitié se cache un petit bout d'enfance »

Pour les hommes de ce livre, je choisirais :
« Les z'hommes »
Z'aiment les femmes comme des fous
C'est si pervers mais c'est si doux
Enfin quoi c'est pas comme nous
Les z'hommes
Z'aiment les femmes à la folie
Passives muettes et jolies
De préférence dans le lit
Des z'hommes
Au baby-room ou au boudoir
À la tortore ou au trottoir
Z'aiment les femmes sans espoir
Les z'hommes
Prostituées ou Pénélopes
Apprivoisées ou antilopes
Toutes les femmes sont des salopes
Pour les z'hommes

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A Broklyn, Rena est veuve du célèbre mafioso Vic Ruggiero assassiné devant son domicile. Invitée par son voisin à prendre un verre, elle refuse ses avances et se retrouve à l'assomer avec un cendrier. le laissant pour mort, elle lui vole sa voiture et se refugie chez sa fille Adrienne qu'elle n'a pas revu depuis des années. Cette dernière lui claque la porte au nez. Rena trouve réconfort chez Lacey Wolfstein, la voisine d'en face, exstar du porno, qui vient elle aussi de se disputer avec Adrienne...

Lucia, fille d'Adrienne, viendra elle aussi trouver refuge chez Wolfstein bien décidée à ne pas suivre sa mère et son compagnon Richie dans leur nouvelle vie. En effet, ce dernier vient de trucider toute une bande de la mafia emportant avec lui un beau pactole.

Et là tout part en vrille !

J'ai démarré l'année sur les chapeaux de roues avec ce roman choral délicieusement déjanté. On y retrouve des héroïnes comme je les aime, des femmes fortes, n'ayant pas leurs langues dans leurs poches! Mais aussi  un scénario digne d'un bon film américain avec une course poursuite à la Telma et Louise et des scènes de tueries à la Tarantino! On ne s'ennuie pas un seul instant tout va vite très vite... ! L'humour noir très plaisant m'a arraché quelques rires au cours de ma lecture. Les scènes sont très cinématographiques, les réparties cinglantes et les quiproquos sont à tomber ! Je vous le recommande, j'ai vraiment adoré ce roman, son ambiance, ses personnages et son humour en font une petite pépite !
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Deux ex reines du porno, une veuve de caïd de la Cosa Nostra , une ado fugueuse aux pieds nus , une brochette de mafieux sur le retour et de pervers pépères , un tueur psychopathe digne d'un film d'horreur et , objet de tous les désirs , une valise bourrée de dollars ! Avec ces ingrédients curieux William Boyle concocte un savoureux et hilarant « fast food » . « Fast » car l'essentiel du roman est une poursuite infernale dans et autour de New York , ponctuée de péripéties improbables (collision entre bus et avion de chasse !) et de rencontres incongrues . « Food » car la nourriture italo-américaine joue un rôle important comme le cinéma et la musique dont les références saturent le texte . C'est iconoclaste (un polar avec des vieux !) , plein de drôlerie et curieusement , malgré un bon stock d'hémoglobine , d'une touchante humanité.
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On se marre bien dans cette mare de sang ! On a le sentiment d'une rangée de dominos bien alignés dont le premier à chuter va entraîner tous les autres dans une cascade esthétique.
Ça commence tranquille par une mémé veuve qui vit dans ses souvenirs. Draguée par son vieux et libidineux voisin Enzo, elle accepte par lassitude d'aller boire un café chez lui et c'est le domino numéro qui tombe ! Il essaie de coucher avec elle, en lui montrant un film porno ), elle l'assomme, vole sa voiture et part en cavale (surréaliste ! :-) On découvre au fil des pages qu'elle est la veuve d'un ancien parrain de la mafia, que sa fille vit avec un mafieux véreux, on y croise d'anciennes stars du pornos époustouflantes de sang froid et de reparties qui vont protéger la veuve et sa petite fille bien que l'une et l'autre soit d'une sacrée trempe, un tueur sadique et résolu, des meurtres, de l'argent dans une malle… bref tout y est pour une course poursuite effrénée contre éviter la mafia, la police, le tueur fou,…c'est jubilatoire bien qu'un peu gore. Un bon moment de délire, rien de plus mais rien de moins.
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Rena, veuve du mafieux Vic le Tendre vit seule à Brooklyn, brouillée avec sa fille Adrienne, ne voyant plus sa petite-fille Lucia. Mais quand Enzio son voisin octogénaire essaye de l'embrasser, ni un ni deux, elle s'empare du cendrier près d'elle et assomme le vieux libidineux. Persuadée de l'avoir tué, elle lui vole sa voiture et direction chez sa fille... qui lui ferme la porte au nez. Rena se retrouve chez la voisine d'en face, Wolfstein, ancienne star du X et arnaqueuse en rédemption puis Lucia les rejoint. Mais quand deux mafieux veulent se faire la peau et qu'au milieu se trouve un demi-million de dollars. La grand-mère, sa petite fille et leur nouvelle amie prennent le large et c'est parti pour un road trip haut en couleurs avec des mafiosos à la
Dans ce roman choral à l'humour noir décapant, William Boyle nous embarque à toute berzingue dans une course poursuite truculente. Ça va dans tous les sens, aucun temps mort dans cette folle épopée mais dans une construction d'une maîtrise remarquable portée par des personnages haut en couleurs autant drôles que touchants. L'auteur rend un hommage fantaisiste et plein de tendresse aux femmes sur fond de film de gangsters et de notes de rock'n'roll !
Et c'est aussi un livre sur les rencontres fortuites de la vie et on ne peut que mettre en application le conseil du joli titre car quoi de plus beau que l'amitié, alors oui, l'amitié est un cadeau à se faire et c'est 3 femmes vont le prouver !
J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce roman. J'ai beaucoup ri, je me suis laissé porté dans un tas d'émotions avec ces drôles de femmes, j'avais l'impression d'être devant un film et je ne voulais surtout pas que ça s'arrête ! Si je n'avais qu'un mot pour décrire cette folle histoire, je dirais simplement GÉNIAL !
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