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sur 1804 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
1943, Bruno a 9 ans, ses parents lui annoncent qu'ils vont devoir déménager et quitter Berlin pour la carrière de son père qui a été promu commandant par le "Fourreur". Toute la famille se retrouve à "Hoche-Vite", dans un coin perdu donc, selon Bruno, mais pas dépeuplé : le jeune garçon aperçoit de sa fenêtre des gens derrière un grillage, tous vêtus à l'identique d'un pyjama rayé et d'un calot.
Voilà comment s'installe et se poursuit le récit, de manière tout aussi naïve. Ce ton m'a vraiment déroutée. Je savoure mal l'humour, le deuxième degré concernant le nazisme (cf. le livre "La vie est belle" de Roberto Benigni que j'ai trouvé très maladroit... et le mot est faible). On assiste ainsi à un curieux mélange de candeur et de réalisme, le camp étant vu - de très loin et par bribes - à travers les yeux d'un enfant de 9 ans. L'égocentrisme puéril de Bruno mécontent d'avoir déménagé pour une maison de trois étages au lieu de cinq, et envieux de ceux qui sont autorisés à se promener toute la journée en pyjama m'agaçait fortement. le récit devient plus émouvant à la moitié de l'ouvrage, lorsque le garçon rencontre de l'autre côté de la barrière un jeune Juif de son âge et que l'amitié s'instaure. Les trois derniers chapitres m'ont émue et les dernières phrases donnent le frisson, bien sûr...
Mon impression générale : d'accord, l'auteur annonce d'emblée qu'il s'agit d'une fable, et le livre est destiné aux jeunes à partir de 12 ans. La narration m'a cependant semblé bien naïve et mièvre pour un tel public qui a la maturité nécessaire pour entendre les mots justes, et supporter des témoignages plus réalistes. Je n'aime pas édulcorer les sujets graves. Bref, je suis passée à côté de ce livre qui a en revanche bouleversé beaucoup de lecteurs.

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John Boyne est un écrivain irlandais, auteur de sept romans. Son quatrième roman, le garçon en pyjama rayé fut un best-seller. Il fut traduit en 35 langues, vendu à environ 15 millions d'exemplaires et fut adapté au cinéma, en 2008, sous le titre « Le garçon au pyjama rayé ».
Bruno, 9 ans, vit à Berlin avec son père (dont il ignore le véritable travail), sa mère et sa soeur Gretel âgée de12 ans. Un jour, il apprend que toute la famille doit déménager à Hoche-Vite pour le travail de son père. Là, il s'installe dans une demeure beaucoup moins belle, moins grande et moins accueillante que la maison Berlinoise.. Bruno se sent très seul, ses deux meilleurs copains lui manquent terriblement mais surtout,il n'y a personne qui puisse s'amuser avec lui..
Enfin,c'est ce qu'on pourrait constater si on regardait seulement dans l'arrondissement de la maison, car du haut d'une fenêtre du dernier étage, le jeune Bruno va faire une découverte surprenante : au bout du jardin, derrière des kilomètres de grillages, s'étend à perte de vue une multitude de baraquements surpeuplés d'individus vêtus d'un costume insolite : un pyjama rayé. Bruno s'ennuie dans cette nouvelle maison et va partir en exploration. Il va alors faire la connaissance d'un nouvel ami qui vit de l'autre côté de la barrière : Shmuel.
Je regrette que le livre n'approfondisse pas assez la relation Bruno/Shmuel. Étant donné le titre du livre, je m'attendais à voir leur amitié plus détaillée. Je pensais que Shmuel allait « arriver » plus rapidement dans l'histoire mais il faut attendre au moins la moitié du livre avant que les deux personnages se rencontrent. Je trouve également dommage, le travestissement des noms tel que « Auschwitz » et la répétition de certaines phrases, le long du livre, devenait pesante au fil de la lecture. Je ne suis pas d'accord avec les dernières phrases ,du livre, qui pourraient bercer d'illusions le jeune lecteur. La naïveté et la gentillesse de Bruno, le rendre attachant. Grâce à lui, on peut, un peu, voir l'absurdité de l'antisémitisme. Pour conclure ,je dirais que ce livre, bien qu'il soit pour jeune public, aborde de manière trop simpliste un sujet aussi grave que la déportation.
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C'est un livre mis au rayon jeunesse de ma bibliothèque et je l'avais emprunté pour mon fils, 13 ans. Je suis heureuse de l'avoir lu avant lui et je l'ai bien vite rendu. Cette histoire glaçante , effrayante m'a semblé trop romancé pour être crédible. Je conseillerai plutôt "adresse inconnue " ou "un sac de bille" pour un ado et d'attendre qq années pour lire "si c'est un homme" ou "le pianiste".
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Les avis largement positifs m'ont permis de découvrir ce livre. Aucun résumé de l'histoire n'est donné, ni même sur la 4e de couverture, comme vous pouvez le constater. Par contre, un lecteur un minimum attentif à la couverture comprend bien vite de quoi il est ici question. Donc, point d'effet de surprise pour moi. Je cherchais de l'émotion avant tout.

Ce roman est présenté comme un roman jeunesse. le sujet est grave, difficile à aborder même avec des adultes, chargé en émotion. Alors, l'auteur va utiliser un stratagème : adopter le point de vue d'un enfant de 9 ans, qui débarque dans le monde de l'horreur, mais du bon côté de la barrière, celui des bourreaux. Il ne comprend pas ce qui se déroule juste devant ses yeux, au point, parfois, de passer pour simplet, même si le lecteur se doute que ses parents ne lui expliquent pas la situation et la part qu'eux-mêmes y prennent. Cherchant à se distraire, Bruno va partir explorer le nouveau monde qui l'entoure et découvrir un autre petit garçon de 9 ans, vêtu d'un pyjama rayé, et séparé de lui par un grillage.

Ce qui dérange justement dans ce roman, c'est cette espèce de légèreté véhiculée par le point de vue narratif. J'entends bien que c'est fait exprès, mais j'avoue avoir été gênée des jeux de mots sur les noms propres qui pourraient prêter à sourire alors que la situation est horrible. Je me suis sentie mal à l'aise. En même temps, je me dis que ce sentiment de malaise qui m'a habitée était peut être recherché et montre l'importance de ce sujet. le lecteur, adulte tout du moins, sait très vite de quoi il est question ici et c'est le décalage entre le ton léger de Bruno et la gravité des événements qui provoque cette gêne.

Dans tous les cas, un roman émouvant, mais qui devra être accompagné de beaucoup d'explications pour le jeune public. Car déjà la situation de Bruno n'est absolument pas crédible. Et bien sûr, pour les plus jeunes, les références sont incompréhensibles, comme cette fin qui n'est pas explicite. Un adulte, avec ses connaissances historiques, comprendra très vite où l'histoire ne peut que mener. La fin est donc prévisible mais L Histoire, avec un grand H, est ici occultée totalement. Or ce sont bien les références qui y sont constamment faites qui font toute la force de ce roman. Et il serait dommage que les jeunes lecteurs passent à côté, ce contentant de se reconnaître dans l'histoire d'une amitié improbable. J'avoue préférer qu'on appelle un chat un chat et je n'aime pas trop qu'on édulcore un récit sous prétexte de ne pas heurter des sentiments. Pas sur des sujets aussi graves en tout cas.

Enfin, j'insiste sur les explications nécessaires, cette fois quel que soit l'âge du jeune public (enfant ou adolescent), car la toute dernière phrase n'est pas à prendre au pied de la lettre : "... rien de semblable ne pourrait plus jamais arriver. Pas de nos jours". Quand on voit la situation actuelle, je n'en suis bien évidemment pas convaincue et la vigilance doit être maintenue. C'est à nous de nous questionner toujours sur ce sujet pour qu'il ne se reproduise plus.

Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Un livre jeunesse pour expliquer avec des mots simples ce qu'était la Shoah.

J'avais tellement entendu parler de ce livre et de son adaptation au cinéma que je me le suis procuré. Ayant lu de véritables témoignages de cette période, je n'ai pas été vraiment saisie par cette lecture.

L'écriture est assez particulière, dans le sens où il y a beaucoup de redites, trois ou quatre phrases reviennent, écrites de la même manière, une dizaine de fois dans l'ouvrage, coupant ainsi le rythme de la lecture. Il m'a fallu un moment pour comprendre le lien, le jeu de mots entre Hoche-Vite et Auschwitz, ainsi que d'autres comparaisons, analogies ou autres. Mais finalement, ces formules sont un bon moyen de s'identifier à cet enfant innocent qui ne comprend pas le système concentrationnaire nazi. Cet ouvrage est une bonne première approche pour expliquer aux plus jeunes, ce qui s'est passé pendant la Seconde Guerre mondiale.

La fin en revanche est très abrupte et finie en disant au lecteur que ça n'arriverait plus aujourd'hui... Quand on pense à l'actualité mondiale...
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Je n'ai pas aimé ce livre car il parle de guerre, de camps de concentration, et que la fin est dramatique. Ce livre suscite des émotions tristes
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Ce roman est clairement tiré par les cheveux et sert au pathos à l'américaine. Cette description des camps est plus que légère et n'apprend pas grand chose en fin de compte aux enfants, donnant l'illusion de temps libre aux enfants internés. L'égocentrisme de ce garçon de 9 ans est incroyable et donne l'impression (fausse!) qu'à cet âge là les enfants ne peuvent pas comprendre...
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Rendre un enfant crédible et attachant en littérature est, à mes yeux, un exercice périlleux. Certains s'y sont essayés avec succès, je pense à Howard Buten avec Quand j'avais 5 ans, je m'ai tué ou Jonathan Safran Foer dans Incroyablement fort et extrêmement près. Ici, John Boyne ne m'a pas touchée avec Bruno, un petit berlinois de 9 ans confronté à une situation inédite.
Mon sentiment est peut-être causé par le fait de devoir déchiffrer une langue étrangère et non se laisser aller au rythme des mots...
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J'ai lu beaucoup de bons commentaires sur ce livre, beaucoup disent que ce livre a été un coup de coeur pour eux. Mon avis sera différent. En effet l'histoire est belle, émouvante, elle touche un sujet dur, tout ce qui traite à l'holocauste, au nazisme me passionne, mais ça n'a pas été un coup de coeur pour ma part.

Je n'ai pas apprécié les personnages à part Schmuel, qui m'a beaucoup touché par rapport à ce qu'il vit. le personnage de Bruno est insupportable, un enfant naif qui ne pense qu'à jouer et qui se plaint parce qu'il n'a pas d'amis. Je comprends que Bruno ne comprennent pas ce qui se passe, surtout si personne ne lui a expliqué, mais à 9 ans je pense qu'un enfant est en âge de comprendre qu'il se passe des choses d'étrange quand il voit des gens habillés pareil, maigre et blanc. L'écriture est fluide, simple je n'ai pas aimé que l'auteur nous répète plusieurs fois les mêmes phrases, comme si que l'on avait pas compris. Par contre, j'ai apprécié qu'il utilise les termes "fourreur" pour fuhrer et "Hoche-vite" pour "Auswitch" qui permettrait à un enfant qui lit le livre de comprendre et de ne pas se perdre dans des termes difficiles à prononcer. La fin est dure même si elle est très prévisible.

En conclusion je dirais que c'est un livre à lire pour petits et grands, mais ce n'est pas un livre qui a retenu mon attention.
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