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3,54

sur 99 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
[ Danse Avec La Foudre ]
de @Jérémy Bracone
Éditions de L'Iconoclaste .
«
[ il était une fois une bande de joyeux ouvriers, artistes de la débrouille . L’un d𠆞ux, Figuette, est marié à une jeune femme aussi irrésistible que fantasque, Moïra . Mais, comme dans tous les contes cruels, la foudre frappe : Moïra se fait la belle et Figuette se retrouve seul avec leur petite Zoé. L’usine menace de fermer, les grandes vacances approchent, l𠆚rgent manque ... Alors Figuette tente l’impossible pour enchanter les jours gris. Et reconquérir sa muse ]
«
[ Moïra avait besoin de passion. Il s’était promis de la combler, de la traiter en princesse ]
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[ Ça se brise pas un Coeur. Ça saigne, ça se tord, ça prend des gnons, mais ça ne se brise pas .]
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Danse avec la foudre alterne entre drame et comédie , solidarité ouvrière et passion amoureuse .
Un premier roman réussi, touchant, émouvant et drôle, malgré la révolte et les cœurs brisés .
Un amour fou, qui ne suffit pas .
Un amour de folie, dévastateur .
Un amour parental, puissant .
Une solidarité indomptable .
Des amitiés fortes et précieuses .
Une belle écriture, poétique .
«
.
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Ce roman est venu au bon moment, dans un moment de fatigue, il m'a ému et m'a fait du bien.
C'est une belle histoire triste que celle de Danse avec la foudre dans une écriture simple et authentique.
Lu d'une traite, c'est un beau portrait d'un père un peu désabusé, abandonné mais qui avait peut être abandonné en premier, qui tente d'inventer pour sa fille autre chose. Beaucoup de mélancolie, de tendresse et de pudeur dans ce roman.
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UN ROMAN VRAI & TOUCHANT ! ⚡

Figuette est ouvrier et élève seul sa fille Zoé depuis que sa mère Moïra, imprévisible et passionnée a fugué. L'usine qui l'emploie menace de fermer et alors que l'été arrive il comprend qu'il n'aura pas les moyens d'emmener sa fille en vacances comme il l'avait promis. Pour reconquérir sa compagne et ne pas décevoir sa fille, il va être capable de toutes les folies...

Un roman qui se lit d'une traite, que j'ai beaucoup aimé. Une histoire dans l'air du temps, et un vrai talent de conteur de Jérémy Bracone! 🤩

Ce roman c'est un parfait équilibre entre comédie et tragédie. On aime ces personnages, la tendresse et l'humour qui se dégagent. Gros coup de coeur pour le personnage de la petite Zoé, qui est tellement attachante. L'humanité déborde et le combat du père qui met tout en oeuvre pour faire briller les yeux de sa fille est bouleversant. Heureusement les copains sont là. Et tous les souvenirs de Moïra, cette femme si fantasque, immature et fragile leur rencontre, leurs soirées et cet amour fou...

C'est un roman social étonnant, sur fond de crise économique: la délocalisation des usines de Lorraine qui a mis en péril de nombreux foyers. Une belle ôde à la solidarité ouvrière.

C'est l'histoire d'un coup de foudre au milieu des usines, de la pauvreté et la misère. C'est l'histoire d'une danse. Avec la foudre. Quand tout fout le camp, que le coeur se brise, que l'argent et l'espoir font défaut...

En bref, un roman très prometteur, le premier de cet auteur qui ne manque pas d'imagination ! Une très jolie découverte pour ma part, et une fin ouverte...parfaitement adaptée à cette histoire !
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Depuis cinq mois Figuette, ouvrier d'usine en Lorraine, élève seule sa petite Zoé. Depuis que Moïra est partie et les a laissés seuls tous les deux avec Mouche, le chien. Alors que l'usine s'apprête à fermer définitivement ses portes, victime de la délocalisation, et que les vacances d'été approchent, Figuette tente d'insuffler de la magie et du bonheur dans la vie de sa petite fille tout en espérant que Moïra finisse par réapparaître.

Ce premier roman est une pleine réussite. Sur fond de crise économique, ce récit sublime l'amour et l'amitié. L'amour de Figuette pour Moïra et pour sa fille, l'amitié qui lie indéfectiblement la bande d'ouvriers menacés par la fin de l'activité de leur usine. Si les difficultés sont nombreuses, la débrouillardise et la solidarité sont les maîtres mots de cette bande d'amis en lutte pour leurs emplois.

Pour sortir de cette sinistre ambiance, Figuette invente, crée des mondes merveilleux. D'abord pour Moïra et pour entretenir leur amour. Puis pour cette petite fille de quatre ans à qui il crée de fausses vacances idéales dans leur garage, à l'insu de tous.

Plein de pudeur, ce roman est aussi rempli d'humour et de fantaisie, comme des éclats de lumière et d'espoir au milieu des difficultés. Il n'a pas été sans me rappeler le film de Louis-Julien Petit, Discount, dans lequel une bande d'amis travaillant dans le même supermarché décide de créer son propre discount alternatif pour lutter contre la mise en place de caisses automatiques qui menacent les emplois. Des thématiques communes : la lutte contre la mondialisation, l'espoir de sauvegarder des emplois, l'entraide, renforcée dans le livre de Jérémy Bracone par cette poésie liée aux contes que Figuette invente.

On espère avec lui que des jours meilleurs sont à venir et que la petite Zoé sortira de l'enfance sans déceptions.
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Voici un roman qui dégage ce quelque chose d'immersif et de passionnant. Une aura où sensibilité et réalité s'acoquinent dans ce dédale d'espoir et de faux semblant.
Moïra est partie comme ça, en un claquement de doigt plus rien. Pourtant cela couvé depuis des mois et des mois. L'irrésistible attraction de la vie, appât indéniable de la liberté, de la folie. Zoé a perdu sa maman, seul le téléphone, miroir fantasque d'un amour toujours présent.
Figuette a toujours connu la cité et l'usine. La petite Italie est sont territoire, le café sa maison. L'enfance, l'adolescence et sa vie d'adulte se déroulent sur ce tapis usé par ces vies travailleuses. Les copains et la copine qui deviendra sa femme et puis la routine, l'impuissance d'une vie meilleure, celle courbaturée par le travail à la chaîne, l'insécurité, les lendemains sans lendemain. Figuette n'est ni un mari ni un père extraordinaire. Il fait comme il peut, même si la fuite vers le café est l'ultime facilité. Et voilà qu'il se trouve seul avec cette fille qui va apprendre à connaître et à aimer davantage. La faire rêver malgré sa promesse de vacances est devenu son ultime but.


Jérémy Bracone est un grand orateur et faiseur d'histoire. Un roman qui dépeint avec cette facilité les drames et le moments inoubliables. Roman sociétal, roman usiné à la force de ces personnages pris dans les filets d'une vie usante où l'avenir n'a le goût que de l'amertume. Un roman où l'espoir se construit à la force des mains et des bras. Un roman aussi noir qu'une cave peut receler tout un trésor d'imagination. Un roman qui transporte, qui fait bondir le coeur. Un homme, une femme, une enfant embrigadés dans le tourbillon inévitable de ces destins prédestinés.


Jérémy Bracone façonne une réalité emprunte par sa poésie à la fois grave, méticuleuse et surtout bienveillante. Qu'il est bon de se laisser porter par se mots et d'en mesurer toute leur importance. Qu'il est bien de s'attacher à cette innocence pure et insouciante d'un monde sans crainte. Qu'il est fier celui qui ressortira de cette épreuve transformer.


Un roman qui m'a littéralement transportée. Pas de coup de foudre, mais un moment magique et inoubliable au côté de Figuette et de Zoé. J'ai beaucoup apprécié, l'immersion dans cette vie faite de tout et de rien. Une ambiance à la fois morose et qui d'un seul coup peut se révéler majestueuse, magique. Des personnages si proches de la réalité. Loin de la caricature, Jérémy Bracone à su me séduire avec une histoire touchante et bouleversante.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Figuette et Moïra se sont rencontrés alors qu'elle était très jeune. C'est le grand amour même si Moïra est instable. Ils naviguent entre crises et amour fou, séparations et réconciliations.
Un jour naitra Zoé. Moïra va s'en occuper pleinement pendant que Figuette trime dans les usines qui ferment les unes apres les autres dans cette région où l'industrie est sinistrée.
Jusqu'au jour où Moïra s'en va, sans un mot. Elle laisse Zoé au soin de Figuette et de sa grand-mère.

Figuette perd pied. Il se rapproche de sa fille qu'il n'a jamais autant aimée mais il se coupe du monde qui lui semble trop dur et trop violent.
Il tente par des moyens abracadabrants de faire rentrer Moïra mais c'est peine perdue.
Heureusement il est entouré d'amis fidèles qui vont l'aider assumer pleinement sa vie et sa paternité.
Ces amitiés offrent l'occasion de jolis portraits de personnages secondaires haut en couleur et de retour sur les combats syndicaux dans années passées.
Aucun pathos dans cette histoire, beaucoup de fantaisie et d'amour parfois jusqu'a la folie.
Un très beau premier roman qui j'espère en entrainera d'autres.
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Figuette est employé à l'usine. Avec ses amis, les discussions tournent autour du foot, des maisons, des jardins et de la fragilité de ces emplois, du risque important que l'usine ferme ou délocalise.
Sa femme, une femme-enfant au comportement lunatique et erratique, l'a quitté, le laissant seul élever leur gamine haute comme trois pommes.

Figuette aimerait emmener sa fille en vacances mais l'argent manque. Alors il lui construit des vacances de rêve dans la cave, comme il construisait des soirées à Moïra quand elle était encore là, des rêves en papier mâché, peut-être plus beaux que la réalité, en caressant l'espoir de la voir revenir.

J'ai été conquise par ce roman à plusieurs facettes.
C'est un roman social, qui nous entraine au fin fond de la Lorraine, où l'usine reste souvent le plus gros employeur de toute une partie de la population, où les vies sont suspendues aux aléas économiques.
Danse avec la foudre, à l'image de ce titre magnifique, c'est aussi un roman plein de poésie et de tendresse.

La poésie qui se dégage de ces lignes, du talent de conteur de Jérémy Bracone.
La poésie des soirées et des vacances créées par Figuette, la poésie de ces mises en scène pour s'évader, vivre une autre vie.
La tendresse de l'entraide entre copains, dissimulée derrière une grande pudeur mais décelable dans les gentilles moqueries.
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Figuette est tombé amoureux fou de Moïra, une jeune femme passionnée et fantasque. Mais Moïra est partie sans un mot, le laissant s'occuper seul de leur petite fille de 6 ans, Zoé. L'avenir semble bien sombre, d'autant qu'en plus d'être père célibataire Figuette risque de perdre son emploi car l'usine de la région de Lorraine où il travaille menace de fermer. Les factures s'accumulent, l'été arrive, Figuette est malheureux comme les pierres, mais il a promis des vacances à Zoé. Il improvise un séjour dans le sous-sol de la maison…


La vie est dure pour ces familles d'ouvriers menacées par le spectre du chômage, mais la solidarité est là, au sein de ce quartier de la Caserne. Quitte à frôler l'illégalité en récupérant des robots ménagers tombés du camion pour les revendre et constituer une caisse de solidarité. La dureté de la vie n'empêche pas qu'on rigole un bon coup de temps en temps, comme quand Bolchoi et Piccio font une course en fenwick autour de l'usine, pour ensuite aller déplacer la Twingo du patron sur le parking en se marrant d'avance quand son propriétaire va la chercher. Pourtant, il y a le chagrin avec lequel compose Figuette depuis que Moïra est partie. Sa Moïra imprévisible, violente, passionnée, un peu folle, qu'il n'a pas su retenir. Figuette se sent coupable de n'avoir pas su entretenir le feu des soirées qu'il improvisait à grand renfort de décors en carton-pâte, et s'il installe au sous-sol de sa maison un camp de vacances improvisé pour amuser sa fille, c'est pour la distraire et tenir sa promesse, mais aussi parce qu'il espère ainsi, en postant de jolies photos de vacances de Zoé et du chien Mouche, pouvoir faire revenir sa Moïra. Il y a de la tragi-comédie dans ce récit où résonnent des mots d'italien, de ces immigrés de la troisième génération, et du patois local. Figuette est chtarbé de chagrin, sa vie est frâlée mais il faut tenir.


Roman lu dans le cadre des "68 premières fois"

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Voici un (premier) roman de la rentrée littéraire que j'attendais avec grande impatience ! Et quelle bonne surprise... Ce livre se lit rapidement (et facilement), car il est relativement court, intéressant et très réaliste. En effet, nous suivons l'histoire d'un père de famille qui se retrouve seul à élever sa fille et face à de grandes difficultés professionnelles. Nous faisons des allers/retours dans le passé et nous apprenons (et comprenons) beaucoup de choses sur une histoire d'amour, passionnelle et terriblement touchante. Les chapitres sont courts, incisifs et très addictifs. L'envie de savoir où tout cela va mener tient en haleine jusqu'à la dernière page ! On s'attache à tous ces protagonistes profondément humains qui s'inscrivent dans l'ère du temps, qui nous font rire, nous bouleversent et qui nous ressemblent aussi. La plume de l'auteur est véritablement juste, parfois violente et brute mais elle a réussi à me transporter dans une histoire comique et tragique à la fois. Un premier roman plus que réussi, bravo !⁣
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Une cité ouvrière cosmopolite dans l'Est de la France. Ils vivement et partagent un quotidien de débrouille, de labeur et de lutte.
Une fraternité et une solidarité qui caractérisent les gens qui ont peu. "C'est pas poli de dire merci aux amis".
L'un d'eux, Figuette, est marié avec Moïra. Moïra est un personnage attachant, et pourtant insaisissable. C'est celle qui m'a le plus intriguée.
Elle alterne entre des périodes de colère et de feu et des périodes d'apathie et de douceur. Fantasque, elle a ce grain de folie qui a tant séduit Figuette.
Bien trop jeune pour devenir mère, elle rêve sa vie ailleurs.
Un jour, elle fugue, laissant tout derrière elle y compris sa fille Zoé.
Un conte cruel où Figuette se retrouve seul à assumer sa fille. En filigrane de son sort, on découvre le monde ouvrier, un monde qui lutte : licenciements, plan social, indéterminés, huissier et chômage. Tout n'est pas noir mais c'est cruel et réaliste.
PS : pas mal les soirées à thème dans le studio 54 😁

Un premier roman attendrissant, réaliste et parfois cru.
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