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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Ayala me dIt avec ces mots-Korede je l'ai tué .
J'espérais ne plus jamais entendre ces mots, encore une fois »......
“ Trois meurtres ou plus.....tueur en série”, dit Wiki. Eh bien ici, on y est.

Lagos, Nigeria .
Deux soeurs de bonne famille.
Ayoola, très belle fille, sans scrupules, attire les hommes comme des mouches.
Elle tue, et à Korede l'aînée ne reste qu'à se charger du reste, de la sale besogne de nettoyer ( ses recettes semblent très efficaces 😄 ) et de faire disparaître les corps. Non qu'elles font du business à deux, mais la première ne pouvant freiner ses envies meurtrières, appelle à son secours l'aînée, ne lui laissant aucun choix.
“ Les soeurs aînées s'occupent de leurs petites soeurs “ a inculqué leur mère à Korede, qui endosse la co-responsabilité de ces crimes qui commencent à devenir sérieusement une habitude. Alors que la prochaine victime pourrait être un être cher à cette dernière, une victime totalement inconsciente de ce qui l'attend, surpriiiiiise !.......

Un polar ? Non, le titre est trompeur, un roman où la relation puissante entre deux soeurs est au coeur de l'histoire. Teinté d'une critique acerbe de la société nigériane, sa corruption, ses différences de classes, son machisme....., servi d'une langue très simple, un récit qui me fait vaguement penser à du Yves Ravey avec son humour placide et pince-sans-rire, sauf qu'ici mine de rien psychologiquement c'est fouillé. Écrit en anglais (langue officiel du Nigeria) dans un style “rat-a-tat” parsemé d'expressions de la langue locale, ce roman franchement pas moral est un délice.
L'écrivaine dit parlant de la création littéraire :” J'aime m'amuser “,(“I like to have fun.”), eh bien ça tombe bien, moi aussi comme lectrice !
Quel talent ces écrivains nigérians ! Vive La Littérature nigériane !
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Il est confirmé qu'un livre m'a emballée quand, ne pouvant attendre le soir, je le termine au petit-déjeuner, devant mon café. Après, naturellement, avoir donné à manger à mes chats, vu que, eux, jugeraient d'une inconvenance inacceptable de passer après qui ou quoi que ce soit.

Vous l'avez donc compris : ce bouquin m'a séduite.
Certes, je pourrais citer nombre de romans dont l'écriture est nettement plus léchée que celui-ci. Mais ce que j'ai aimé dans "Ma soeur, serial killeuse" est le déroulement inattendu de l'histoire. Et l'étonnement est aussi un des plaisirs que je retire de la lecture.

Alors, bien sûr, je pourrais faire une analyse psychologique ou sociologique de ce livre. Il y aurait, en effet, matière à épiloguer sur ces points. Mais je ne m'y hasarderais pas plus qu'Oyinkan Braithwaite ne l'a fait elle-même.
J'ai reçu ce livre tel qu'elle nous l'a livré et j'y ai pris un grand plaisir.
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Quand Ayoola tue son petit ami Femi, elle devient une serial killeuse : c'est son troisième meurtre ! Mais pourquoi Korede, sa soeur aînée, infirmière modèle à l'hôpital St Peter, se sent-elle obligée, chaque fois, de sortir sa cadette du pétrin ? Et puis tout bascule : Ayoola rend visite à sa soeur à l'hôpital, et Tade, le docteur dont Korede est secrètement amoureuse, tombe immédiatement sous le charme de sa beauté ; sans confident, Korede confie ses états d'âme à Muhtar, un patient dans le coma depuis des semaines, qui a la mauvaise idée, un jour, de se réveiller. Les deux femmes vont-elles sombrer ? Quel est ce secret qui les lie aussi irrémédiablement ?

Oyinkan Braithwaité nous livre un roman noir, très noir, qui nous interpelle sur les liens familiaux et la sororité dans le traumatisme. L'histoire est certainement improbable - peut-on imaginer que la police nigériane soit aussi niaise - mais elle n'est que le prétexte à une forme d'étude de moeurs.

Ayoola est une sorte de monstre, mais un monstre tellement candide qu'il en devient attachant. Korede est la soeur presque parfaite, au point qu'elle s'en oublie elle-même, se sacrifiant pour sa cadette. Quand à la famille, quel portrait vitriolé !

Ce roman est écrit comme un polar, avec beaucoup de rythme, de ruptures et de relances, et pourtant sans véritables rebondissements - dès que Tade rencontre Ayoola, on peut presque prédire la fin. Mais ce n'est pas vraiment un polar, plutôt un roman noir psychologique, centré sur la personnalité des deux soeurs et les failles de l'enfance qui les unissent en opposition à leur environnement.

L'écriture est rapide, sèche, sans trop de fioritures, mais très belle. Elle concourt parfaitement à l'intérêt de cette lecture : une vraie symbiose entre le sujet et la façon dont il est traité.

Un très bon moment de lecture.
Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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“Let's say for argument's sake that one knew someone who had committed a gross crime. Someone dear to one. What would one do?”

Voilà toute la problématique avec laquelle se débat Korede, parfaitement résumée dans ce titre oxymorique : « My sister, the serial killer ». Ayoola est jolie comme un coeur – et puis, la famille, c'est sacré, elle est sa petite soeur, et après tout, qui peut se dire complètement innocent ? Bon, c'est quand même le troisième petit ami qu'elle exécute en toute « légitime défense » et dont il faut faire discrètement disparaître les traces, cela commence à faire beaucoup. La loyauté de Korede est plus que jamais mise à l'épreuve lorsqu'Ayoola jette son dévolu sur Tade, le charmant médecin dont elle était elle-même secrètement amoureuse…

Voilà une excellente petite lecture d'été ! Un roman aussi morbide que… drôle. Cette relation sororale est racontée avec un mélange décapant de lucidité, d'ironie et d'autodérision. Les dilemmes moraux des personnages sont assez fascinants. Avec ce premier roman, Oyinkan Braithwaité, née à Lagos, révèle une plume vive et incisive, avec des dialogues savoureux.

« I stand up and rinse the gloves in the sink. Ayoola is looking at my reflection in the mirror.
“We need to move the body,” I tell her.
“Are you angry at me?”
Perhaps a normal person would be angry, but what I feel now is a pressing need to dispose of the body. »

La narration, par Korede, nous plonge dans le doute : Ayoola est-elle aussi psychopathe que cela ? Les relations entre soeurs étant ce qu'elles sont, Korede ne force-t-elle pas un peu le trait ? Les femmes occupent le devant de la scène, reléguant les hommes aux rôles secondaires. Mais l'ombre d'un père violent n'en plane pas moins sur tout le roman. Qui parle, de façon plus subtile qu'il n'y paraît, de l'ordre patriarcal, des injonctions adressées aux femmes et de la façon dont elles restent trop souvent réduites à un ornement.

Une autrice que je continuerai à suivre !
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Au Nigéria, Korede est appelée par sa soeur Ayoola : elle vient de tuer son amoureux et elle veut de l'aide pour se débarrasser du corps. En bonne infirmière, Korede fait disparaître proprement le corps et toutes les traces laissées... Mais quand Ayoola s'intéresse d'un peu trop près à Tane, le collègue médecin de Korede, cette dernière essaye à tout prix de l'empêcher le prévisible d'arriver...
le titre et la couverture laissait présager d'un mélange de genres : le côté policier juste assez présent pour connaitre la personnalité de cette meurtrière, le côté humour pour présenter une jeune femme un peu écervelée, qui ne pense qu'à poster des photos sur les réseaux sociaux, le côté social pour comprendre cette société nigériane, les rapports entre hommes et femmes, entre soeurs, entre collègues. J'ai aimé l'humour noir même si on décèle derrière des fissures de cette société nigériane...
Dommage, la fin qui manque un peu de style à mon goût ; le côté famille devient trop important mais c'est sans doute pour rester cohérent sur les personnages...
Ça reste tout de même une belle découverte !
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“ Les soeurs aînées s'occupent de leurs petites soeurs “ et Korede prend son rôle très à coeur. Il vaut mieux d'ailleurs avec une soeur pro du couteau 😀. En effet, Ayoola, sa benjamine, a la fâcheuse manie de se débarrasser plutôt brutalement de ses amoureux et c'est Korede bien sûr qui fait le ménage...
Un roman drôle, ironique, critique acide (et réussie) de la société nigériane, entre tradition et modernité. le style est efficace, les chapitres courts. C'est sûr : l'autrice manie aussi bien le crayon que son héroïne le couteau 😉
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C'est l'histoire de deux soeurs, Ayoola, belle comme le jour et Korede. Laquelle est Serial Killeuse ?
Korede doit protéger sa petite soeur Ayoola, ça se complique quand celle-ci commence à tuer des hommes et séduit le beau médecin Otumu que Korede convoitait depuis des mois.
Jusqu'où peut aller Korede pour sauver Ayoola qui ne pense qu'à elle et son plaisir ?
En filigrane des aventures criminelles des deux soeurs, on suit la société africaine en complète ébullition où les femmes grignotent un peu plus chaque jour, le pouvoir aux hommes et c'est très jubilatoire. On s'immisce dans cette société, sa culture, les rapports des femmes entre elles, les rapports des femmes dans la fratrie et au reste du monde, la corruption politique et l'inefficacité de la police. C'est donc fascinant.
Une histoire de moeurs où la famille est au coeur du récit et où la société nigériane nous est dépeinte avec précision et drôlerie. C'est un roman dont les pages se tournent toutes seules. Un premier roman amusant, drôle, grinçant enlevé et déjanté qui nous amène une bouffée d'oxygène.
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Un premier roman qui nous emmène à Lagos ou l'on fait la connaissance de Korede et de sa jeune soeur Ayoola. Cette dernière est une jeune fille jolie, qui plait beaucoup aux hommes, qui aime les réseaux sociaux, les vêtements mais elle a aussi une autre particularité : elle est serial killeuse et vient de commettre son troisième meurtre. Mais comme toujours Korede est là pour tout nettoyer et arranger.

C'est un roman drôle mais surtout féministe. Oyinkan Braithwaite nous fait découvrir la société nigériane, la place de la famille et les relations homme/femme. Avec une écriture limpide et tranchante comme un couteau (sans mauvais jeu de mots), elle nous montre le quotidien des Nigériens. J'aurai peut-être aimé un peu plus de profondeur dans l'histoire ou dans la description des personnages, j'ai parfois trouvé que l'intrigue ou que certains passages n'étaient que survolés et auraient pu être approfondis. J'ai malgré tout passé un très bon moment et je suis contente de cette découverte.


Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Korede et Ayoola, deux soeurs que tout oppose mais porteuses d'un lien qui les unit à jamais. Korede, l'aînée est une jeune femme sérieuse, d'un physique plutôt commun, acharnée de travail tandis qu'Ayoola est reconnaissable par sa beauté et son oisiveté hors du commun. Un jour, Ayoola appelle sa soeur en lui disant : Korede, je l'ai tué. Et si ce n'était pas la première fois ?

Car sous ses airs angéliques et son corps frêle, la cadette de la famille a la fâcheuse tendance à tuer ses amants. Toujours sous couvert de légitime défense mais à part sa version, comment connaître réellement la vérité ? Et Korede, toujours au poste pour défendre sa petite soeur, devient sa nettoyeuse attitrée.

Ma soeur, serial killeuse est un roman très étonnant ! Dès le début, je me suis prise d'affection pour Korede, cette jeune femme discrète, parfois invisible. Il est vrai qu'elle ne sort pas vraiment du lot mais quoiqu'elle fasse, comment rivaliser avec sa soeur ? Ayoola que tout le monde adore, admire. Elle est arrogante, prétentieuse, fainéante, matérialiste et pourtant, elle a ce petit quelque chose qui rend fou le monde qui l'entoure. Honnêtement, c'est un personnage qui m'a tapé sur les nerfs plus d'une fois, avec l'envie folle de la mettre au pied du mur. Cependant, il existe un lien entre les deux soeurs qu'il est difficile d'expliquer. Parfois, cela agace, je ne vais pas vous mentir mais cette force entre elles est indéniable. Jusqu'où peut-on aller par amour de sa famille ?

Quant au style, de très courts chapitres qui rendent la lecture très fluide et nous plonge dans le piège du "allez encore un chapitre, juste un seul". Une lecture attachante, divertissante, émotionnelle que je conseille avec plaisir.
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Ma soeur, serial killeuse : voici un titre qui donne envie de lire (ou pas) selon son attachement au genre du thriller plus ou moins sanglant. Bonne nouvelle : le premier roman de la nigériane Oyinkan Braithwaite échappe aux éventuels clichés de la catégorie et a a de bonnes chances de plaire aux amateurs de romans noirs judicieusement saupoudrés d'humour de la même teinte. Nous sommes en plein drame avec cette jeune femme qui met radicalement fin à ses histoires d'amour et qui oblige sa soeur (la narratrice du livre) à intervenir pour éviter la prison à la malheureuse aussi jolie qu'inconsciente (d'autres qualificatifs, moins amènes, sont possibles). En plein drame, donc, mais aussi dans une comédie anthracite qui se fiche bien de la morale face aux valeurs de la sororité. Cinquante nuances de noir cohabitent dans ce roman jubilatoire, aux chapitres courts, au style visuel et efficace et au rythme effréné, ce qui ne l'empêche de dresser un tableau édifiant d'une certaine société, plutôt privilégiée, de Lagos. Dans Ma soeur, serial killeuse, les hommes sont soit stupides soit assassinés. Et souvent, les deux à la fois. Et ce n'est pas le moindre des plaisirs que de voir le machisme ambiant ridiculisé et martyrisé ! La quatrième de couverture évoque une oeuvre aussi mordante que glaçante mais elle est surtout délicieusement divertissante.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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