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Coup de coeur! Et pourtant j'ai failli passer à côté: les animatrices radio des années 60, qu'est-ce que j'y connais! Et bien j'aurais raté quelque chose sans le conseil d'un autre lecteur assidu, et j'ai aimé ce portrait engagé d'une femme qui a bouleversé son époque,et que beaucoup ont oublié aujourd'hui, entrecoupé du récit de la reconstruction d'une jeune femme qui entreprend sa biographie. L'une des histoires est vraie, celle de Ménie Grégoire, l'autre est inventée mais complimente bien la première, et la prolonge en quelque sorte en posant la question de la survie de ses acquis de la cause des femmes, plusieurs décennies après la grande heure de Ménie Grégoire.
Mais reprenons depuis le début: Ménie avait un mari haut fonctionnaire et trois filles charmantes, mais elle attendait plus de la vie qu'être femme au foyer, mère de , même si elle s'impliqua pour favoriser la carrière de son époux. Après un passage par la presse écrite, elle fut la voix qui écoutait les femmes, tous les après midi sur RTL, à une heure où les petits font la sieste, les grands sont à l'école et les maris aux bureaux ou à l'usine, et où donc les femmes pouvaient écouter librement, voire appeler librement. Sexualité, maternité, violences conjugales, incestes, avortements, Ménie a tout entendu, accompagné, réconforté, conseillé, elle a vu la société changer, elle a supporté les attaques de tous ceux qui trouvaient que 'les bonnes femmes" devraient rester à leur place, et elle reste un grand modèle
Très beau, passionnant, impossible à lâcher.
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Mon cousin s'appelle Grégoire.
Quand j'étais petite, il y avait chez lui des disques de Ménie Grégoire, et du haut de mes 6 ou 7 ans je croyais que c'était sa propre grand-mère, l'autre, celle qui n'était pas notre "Dadot" commune, qui lui racontait des histoires en disques, je trouvais ça fascinant !

Et je suis restée longtemps avec ce souvenir, sans jamais chercher à savoir qui était vraiment cette femme. Pour moi, ce devait être une narratrice qui lisait des histoires aux enfants dans les années 70.

Et puis l'an dernier c'est amusant, je repensais à elle, et la même semaine je tombe sur ce livre, L'heure des femmes, sans savoir au début de quoi il s'agissait.

C'est ni plus ni moins l'histoire romancée par Adèle Bréau sa propre petite fille, de Ménie Grégoire, cette grande dame de la radio et du féminisme, qui a sauvé quantité de femmes de l'ignorance concernant leur sexualité et leurs droits.

Je l'avais dévoré, et comme il fait partie de la sélection pour le Prix du Jury magasin U/Livre de poche, je le re-lis avec vous bien volontiers.

Gros coup de coeur en approche ! 😀

Ménie :

"Une sacrée bonne femme. Qui a donné la parole à beaucoup d'autres en lançant son émission de libre antenne."

Marie, qui préfère qu'on l'appelle Ménie, et avec qui on fait connaissance, toute jeune, est née dans une famille de garçons, "hyper" catholique de Cholet. Et comme souvent à cette époque, sa vie est corsetée de principes d'un autre siècle.

On la retrouve après quelques pages, au milieu des années 60, grande bourgeoise parisienne, très chic, la petite cinquantaine, mère de 3 filles quasiment adultes, femme de Roger, haut fonctionnaire, dont elle est toujours amoureuse. Et pour autant, et malgré son éducation, une femme très moderne.

Son mari la laisse être journaliste pour des journaux féminins, sa marotte, elle est pigiste pour ELLE.

Elle adore les femmes et leurs parcours. Mais pas les bourgeoises qui ont tout, comme elles, les autres, "celles qui, depuis la guerre, ont choisi ou ont été contraintes de trouver un travail."
Mais aussi les femmes au foyer, celles qui subissent des violences (notez, tout cela peut se vivre dans la bourgeoisie !), et les jeunes de l'âge de ses filles, des jeunes adultes.

Philippe, patron des programmes de RTL l'approche, pour lui proposer d'écouter, et de parler aux femmes à la radio. Ménie accepte une émission en tout début d'après-midi, moment idéal pour que chaque femme puisse prendre son temps pour l'écouter.

Ça a été le début d'une petite quinzaine d'années riche en émotions.

Esther :

En parallèle, on suit à partir de 2021 une jeune femme, Esther, vraisemblablement désorientée dans sa vie, qui s'est sauvée et réside à Bréhat depuis 3 mois chez une amie.
C'est une jeune femme moderne, violentée et battue par son mec, Pietro, pour qui le dernier coup a été celui de trop.

Elle écrit, et va se retrouver à enquêter sur la vie de Ménie Grégoire. Elle doit pour cela écouter les bandes audio des 15 années où cette dernière a fait de la radio, rencontrer des gens qui l'ont connue, lire ses livres.

Adèle :

Bien sûr le fait que ce soit la petite fille de Ménie Grégoire qui écrive, et fort bien - j'ai d'ailleurs découvert une autrice que j'aime beaucoup et que je vais suivre - apporte au roman.

Elle le dit elle-même à la fin, elle a beaucoup romancé, elle a inventé plein de personnages, mais aussi pris appui sur les courriers et sur des bandes radiophoniques. Il en sort donc un roman extrêmement équilibré entre vérité et fiction, sur des sujets passionnants !

J'ai passé quelques heures exquises en compagnie de ces femmes toutes plus courageuses les unes que les autres, à commencer par celles qui témoignent de leurs difficultés au quotidien, par l'équipe soudée qui entourait Ménie Grégoire, et bien sûr par elle.

Un roman agréable, que j'ai lu avidemment et facilement, des personnages attachants, les femmes comme les hommes évidemment.

L'alternance entre les courriers, la vie de Ménie, la vie des femmes qu'on va suivre comme Mireille ou sa soeur Suzanne, et la vie de Esther, apporte un bon dynamisme au livre.
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Avis lecture : L'heure des femmes d'Adèle Bréau paru aux Éditions JC Lattès mais que j'ai eu la chance de découvrir en audio grâce à Audiolib
La plume d'Adèle Bréau est riche, juste, pointilleuse. Je lui suis vraiment très reconnaissante de partager avec nous son magnifique hommage à sa grand-mère, elle nous livre un récit intime extrêmement touchant. J'ai adoré écouter ce livre en version audio. Les lectrices rendent le texte encore plus fort grâce à la conviction qu'elles ont mis dans leur lecture. Je ne me lassais pas de les écouter, d'avaler leurs mots, d'avancer dans les chapitres.
Une lecture audio qualitative, à la hauteur de mes attentes !
Un récit à découvrir sans attendre. Fort, puissant, vous ne pouvez passer à côté !
Pour découvrir ma #chronique dans son intégralité, suivez ce lien ⤵️
https://www.leslecturesdelily.com/2023/05/lheure-des-femmes-ecrit-par-adele-breau.html#more
Bonne lecture !
Lien : https://www.leslecturesdelil..
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Saviez vous pourquoi Menie Grégoire a décidé que son émission de radio "L'heure des femmes" se déroulerait l'après midi?

Parce qu'à cet horaire, les tâches ménagères étaient effectuées et les hommes étaient encore au travail.

Pourquoi? Pour que les femmes puissent écouter son émission sans crainte ni honte.

Saviez vous que Menie Grégoire a littéralement libéré la parole des femmes?

Changé des destinées, osé aborder tout ce qui était tabou à l'époque: la violence intraconjugale, le corps féminin, l'avortement, l'alcoolisme.

La vie de couple, la gynécologie, le viol, la solitude, l'inceste, l'éducation des enfants, la sexualité, le travail des femmes, leur capacité à réaliser leurs rêves, prendre leur destin en main.

"Si nous avions eu le quart de ces témoignages vécus, L Histoire n'aurait pas eu le même visage et je crois qu'elle serait plus humaine" disait elle.

Grâce à elle, il s'est passé quelque chose de grand, les femmes se sont mises debout.

Merci Adèle Bréau pour ce magnifique roman!

Une écriture sensible, additive, qu'Adèle Bréau nous conte là avec talent.

Une histoire que je n'ai pu refermer sans l'avoir terminée, tant j'étais passionnée par l'univers dans lequel Adèle Bréau nous emmenait.

Parce que c'est une histoire qui parle au coeur de chaque femme, chaque fille, grand-mère, soeur, amie, petite-fille,... qu'il y a au fond de nous!

Parce que Menie Grégoire fait partie de notre patrimoine de femmes.

Alors, son histoire, l'histoire de la dame de coeur, ne pouvait que me toucher.

Mais je n'imaginais pas à quel point elle allait le faire!

J'y ai appris tant de choses! J'ai tellement vibré avec toutes ces femmes là, leurs lettres, leurs coups de fil, leurs témoignages!

Un roman où s'entremêlent également l'histoire de Suzanne et Mireille, deux soeurs auxquelles l'on ne peut que s'attacher.

Ainsi qu'à Esther, jeune femme de notre temps, dont l'histoire résonne particulièrement avec celle vécue par toutes ces femmes cinquante ans plus tôt.

Merci Adèle Bréau pour ce roman qui m'a transportée dans ces temps lointains de la vie de ma mamy, de ma maman.

Qui m'a fait prendre conscience que nous avons eu de la chance, d'avoir des Menie Grégoire, Simone Veil, Simone de Beauvoir,... pour que la voix des femmes soit entendue.

Merci pour cette histoire contée avec talent, passion, sensibilité et brio! 🙏
Lien : https://www.facebook.com/La-..
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Véritable coup de coeur pour l'histoire, pour la plume, pour les voix et pour les personnages.

Quelle magnifique découverte ce roman...je ne connaissais pas du tout Ménie Grégoire.

L'auteur nous raconte avec brio la condition féminine dans les années 60-70. Elle y aborde énormément de thèmes qui étaient complètement tabou ou tout simplement ignorés à l'époque.

J'ai été fascinée du début à la fin. J'ai aimé voir les personnages évoluer et prendre conscience de plein de choses.

En bref je ne peux que vous le recommander. En audio je trouve que ça donne un petit truc en plus au roman.

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"Il est 15h06, vous êtes sur RTL, allo Menie"

Bienvenue dans la France des sixties et des seventies, ces années qui ont vu tant de bouleversements dans la société française.

Dans ce roman nous rencontrons tout d'abord Menie Grégoire, grande voix et "dame de coeur" de la radio RTL pendant de nombreuses années.
Mais c'est aussi l'histoire de Mireille, mère de famille nombreuse, de Suzanne, sa soeur dont le destin s'illustre dans ces années un peu folles, et aussi celui d'Esther, jeune femme moderne qui va partir sur les traces de Menie Grégoire en 2022.

Toutes ces histoires s'entremelent pour n'en faire plus qu'une et donner ce tout, infiniment romancé. Vous l'aurez compris, il ne s'agit pas là d'une biographie de Menie Grégoire mais bien d'un roman. Les prénoms de ses filles ont été changé, l'histoire "imaginée" librement par Adèle Breau, sa petite fille.

L'idée était de nous livrer un peu de sa grand mère, de cette grande dame qu'elle a du partager avec ces inconnus qui la reconnaissaient, mais surtout de nous permettre d'imaginer et de comprendre l'influence de celle-ci et de ses émissions radio sur la vie des femmes dans les années 70.

Place de la femme dans la société, droits, sexualité, IVG et contraception font partie des thèmes phares abordés, et que la bataille pour inscrire ce droit à l'IVG dans la constitution fait toujours débat, et que le chemin reste bien souvent compliqué lorsque certaines femmes veulent en user.

J'ai beaucoup apprécié les extraits des lettres reçues par Menie qui sont mises en avant au fil des pages. J'ai aimé découvrir en partie son personnage que je connaissais très peu finalement. J'ai beaucoup aimé les histoires de Mireille et Suzanne.

J'ai par contre beaucoup moins accroché au personnage d'Esther, la journaliste qui mène l'enquête sur Menie en 2022 et qui est empêtrée dans des violences conjugales. Je trouve que son personnage n'apporte pas grand chose de plus, les liens entre les narrations des 3 autres personnages se faisant assez naturellement.

J'ai apprécié ma lecture, même si je me suis un peu sentie prise par des injonctions du type "les femmes doivent travailler et profiter de tous ces droits acquis et ne pas rester au foyer avec les enfants". le plus important au final soit que chaque femme puisse trouver dans notre société ce qui lui correspond, et vivre sans avoir à subir de limites dues au fait d'être née femme. Mais pour cela on le sait, il reste encore bien du chemin à parcourir pour y arriver...
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1968, Menie Grégoire se retrouve à animer une émission de radio qui va révolutionner les ondes. Enfin, on donne la parole aux femmes ! Aux femmes du peuple, à celles qui se taisent, qui subissent, qui se sacrifient pour les leurs, qui ne se confient jamais. Rien n'est tabou dans l'émission de Menie : Violences conjugales, contraception, viol, maternité, travail, sexualité, on peut parler de tout. En parallèle, nous suivons plusieurs femmes dont Mireille, femme au foyer, qui a trente ans vient d'accoucher de son sixième enfant. de nos jours, Esther, va replonger et mettre en lumière l'histoire de cette femme qui en a aider tant d'autres.
C'est simple, c'est un coup de coeur !
Dès le début, j'avais envie de hurler face à la condition des femmes dans les années 1960. Cette mentalité insupportable et culpabilisante à l'excès pour les femmes. Tout était de leur faute. La charge mentale est incroyable, élever les enfants, tenir le foyer, les comptes du ménage, être a disposition pour tout le monde, esclave du mari pour parer a chacun de ses besoins, devenir un robot humain en somme. Tout ce que la femme peut ressentir de négatif est forcément de sa faute et l'homme, le pauvre, est le roi à la maison. Il rapporte l'argent du ménage, c'est déjà énorme.
Ce n'est malheureusement pas de la fiction, certaines femmes nées dans ces années-là pensent et vivent encore de cette manière là.
Les pas faits en faveur de la femme, sont énormes. Pour ne citer que quelques exemples, il ne me viendrait pas à l'idée d'attendre l'autorisation de mon mari pour aller au médecin, ou trouver un travail. Pourtant en 1968, ce n'était pas si évident que cela.
Le manque d'éducation de la femme, sur le fonctionnement de son corps était effarant. Elle se référait à son mari, qui n'en savait pas plus qu'elle.
Ce que j'ai aimé, outre le combat et la liberté de Menie, c'est le rôle que joue Roger, son époux. Un rôle passif, car il ne fait rien. Mais en ne faisant rien, il en fait beaucoup car il ne l'entrave pas. Menie est libre et c'est très rare à l'époque. Il est toujours derrière elle, soutien indéfectible, faisant preuve d'une confiance absolue en son épouse.
L'histoire d'amour entre Menie et Roger est très belle. Sans Roger, Menie n'aurait sûrement pas pu en faire autant.
Bref, il y a tant à dire sur ce livre mais je vais m'arrêter là.
Lisez-le que vous soyez une femme ou un homme
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Les destins croisés de Menie Grégoire, Suzanne Verdier et d'Esther Kahn. L'une est la célèbre animatrice radio sur RTL de Allô, Menie et Responsabilité sexuelle de 1967 à 1981. Mais Menie Grégoire, née Marie Laurentin en 1919 à Cholet était aussi journaliste et écrivaine. Sa carrière radiophonique a commencé alors qu'elle a la cinquantaine, que la dernière de ses trois filles est "élevée" et que son mari, haut fonctionnaire, la soutient. Dame de coeur pour les uns, sorcière scandaleuse pour les autres, Menie a oeuvré pour les femmes, en les écoutant raconter leurs vies difficiles, éreintantes, les injustices dues à leur sexe, l'autorité patriarcale, les grossesses qui s'enchainent, les corps meurtris. Chaque après-midi, en direct, Menie lisait une lettre d'auditrice, la commentait, puis répondait aux questions des femmes qui appelaient. Aucun sujet n'était tabou : grossesse, sexe, travail, maltraitance, contraception, orgasme... Menie n'imposait aucun interdit. Elle les encourageait, les conseillait, essayait même de trouver des solutions avec son équipe. Suzanne quant à elle, s'est retrouvée enceinte de son premier amour à peine sortie de l'adolescence. Quand elle a annoncé la nouvelle à Robert, il s'est emporté, l'a insultée et est parti ; Suzanne a voulu mourir mais Menie l'a aidée. Esther Kahn a 40 ans, elle est écrivaine, ou plutôt elle rêverait d'écrire un roman. Alors quand Katell, une amie de fac dont elle n'avait plus de nouvelles et qui travaille dans un gros groupe d'édition lui propose un boulot, Esther fonce.

Un roman qui parle de la condition des femmes sur une période qui balayent les années 60, 70, 80 à nos jours. Et c'est impressionnant d'entendre les voix de ces femmes qui semblent parler d'une période si lointaine. Et puis en fait non, ce n'est pas si loin : droit à l'avortement 1975, légalisation de la pilule 1967, 1965 pour avoir le droit d'ouvrir un compte bancaire et de travailler sans accord de son mari, 1980 le viol devient un crime passible de prison, 2002 une mère peut donner son nom à son enfant, et tant d'autres aberrations contre lesquelles il a fallu se battre ! Et ce n'est pas fini malheureusement. Je suis divorcée et dans mon état civil, je suis l'ex épouse de monsieur X. En revanche lui n'a pas ce boulet à porter. C'est incroyable et je ne parle pas des heures passées au téléphone pour que ce nom disparaisse de mes relevés de compte, de ma carte vitale, de mon abonnement téléphonique, de ma mutuelle... Il surgit encore parfois et me fait rugir même si je n'ai rien contre monsieur X. Mais ce nom qui me poursuit me rend dingue. !Bref...

Un super roman, un coup de coeur ♥ Les trois histoires sont également intéressantes et captivantes. le tout est bien documenté et vivant et tous les personnages sont attachantes. J'ai été bouleversée par leurs histoires, qui parlaient de ma grand-mère, de mes tantes, de ma mère aussi. Un roman qui a confirmé mon amour pour les femmes, mes soeurs, mes amies. Toutes, mais surtout celles qui ont moins de chance que moi. (Vous le savez surement mais Adèle Bréau est la petite fille de Menie Grégoire. Quel héritage !)
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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Menie Grégoire est la première femme issue de la petite bourgeoisie française à proposer une émission radio sur RTL. Pour parler chiffons, ménage ? Non !
pour parler en pleine révolution culturelle de Mai 68 d'amour, de la sexualité et de l'intimité des femmes.

Un sujet d'Histoire qui fit la chronique et qui défraya en son temps la chronique. Excellent baromètre de l'état d'esprit d'une époque révolue.
Lien : https://www.facebook.com/bib..
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Menie Grégoire : ce nom parle à toute une génération qui pouvait l'écouter prodiguer ses conseils sur RTL.
J'ai beaucoup hésité à lire "L'heure des femmes" à sa sortie , me demandant comment on pouvait écrire un roman plutôt qu'une biographie. Je ne regrette pas d'avoir investi dans l'édition de poche. Ce récit à plusieurs voix est très intéressant en dépit d'un caractère un peu artificiel.
On découvre la personnalité de cette grande bourgeoise et ses états d'âme . On imagine la lutte qu'elle a dû mener dans un milieu qui ne lui était pas forcément favorable . Même si d'autres femmes ont mené le même combat à la fin des années soixante, elles restaient souvent entre elles, sans prendre le risque de s'exprimer en public. C'est beaucoup plus facile de refaire le monde en petit comité que d'affronter le courroux des contradicteurs
C'est ce qui m'a le plus séduite dans ce roman, la description des réactions du public et le rôle déterminant qu'ont pu avoir ces interventions quotidiennes à l'écoute des difficultés des femmes.
Je crains toutefois que pour certains lecteurs l'aspect romanesque paraisse très scolaire. C'est ma seule réserve

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