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Adèle Bréau nous parle, dans ce roman, de la condition féminine. A travers plusieurs décennies, elle nous permet de rencontrer Menie, sa grand-mère. Cette femme a permis aux femmes de libérer la parole sur leur vie. Les thématiques abordées sont nombreuses : l'amour, la sexualité, la maternité, les violences conjugales, la contraception... elles sont la clé à l'époque et encore de nos jours. Voir les étapes surmontées est incroyable. Je ne connaissais pas en détail le contexte de cette époque, il est fou de se rendre compte du peu de droits accordés. J'ai également aimé rencontrer Esther, cette femme d'aujourd'hui, complètement perdue dans une vie qui ne lui convient pas. L'importance de ce qu'elle découvre va lui donner la force de reprendre sa vie. Ce roman est marquant est d'intérêt commun, il devrait être lu par tous.
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Un beau récit sur une femme, Menie, qui de son mieux à tenté de venir en aide aux jeunes femmes et mères de famille en ouvrant la parole à toutes par le biais de courrier et de coup de téléphone à la radio RTL.

Celui aussi de deux soeurs. L'une, Mireille, mère de famille nombreuse, jeune femme, son corps ne suit plus le rythme de grossesses et des assauts de son époux. Sa soeur Suzanne se retouve dans une situation très mal vue et difficile à assumer à cette époque. C'est grâce à Menie que ces deux femmes et tant d'autres vont s'élever à hauteur de leurs espoirs.

Enfin, il y a aussi Esther qui se lance à corps perdu dans la rédaction d'une biographie de Menie afin d'échapper à sa relation amoureuse nocive.

J'aime ces romans qui nous montrent les deux faces de la médaille. Menie est courageuse, elle ose, pour le plus grand bien de la condition féminine cependant elle dérange. Les hommes ne veulent pas entendre parler de menstruation, du plaisir de la femme, de la difficulté à élever les enfants et tenir la maison avec en poids supplémentaire la solitude de la femme au foyer.
Les courriers et les appels à l'antenne sont autant de critiques que d'appel à l'aide.

C'est un roman qui montre le travail fait et ce qu'il reste à faire...
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Le 29 Avril 2023

« Allô Menie » 🎧

Je voulais vous remercier Adèle et vous de m'avoir ouvert les yeux sur la condition féminine sur plusieurs décennies et sur les progrès accomplis depuis. Je vais être honnête avec vous. Je ne vous connaissais pas avant de lire le livre de votre petite fille et pourtant désormais je prends conscience de la chance que les femmes ont aujourd'hui de choisir d'être mère ou pas en accédant gratuitement à la contraception et à l'avortement légalement. Même si je suis d'une génération où la sexualité n'était pas abordée dans les familles, j'ai pu bénéficier de cours d'éducation sexuel. Vous nous parlez aussi avec justesse de la difficulté de concilier notre travail avec notre vie de mère et d'épouse. Et cela résonne en moi car après des années à faire des heures impossibles tout en étant maman, j'ai décidé de lever le pied avant de craquer. Aujourd'hui, je m'épanouie dans ce parfait équilibre sans culpabilité. Il faut dire que les carcans dans lesquels on nous a enfermés comme les corsets de nos aïeules sont difficiles à briser. Seule une conscience féminine se préoccupe avant même de rentrer à la maison de ce qu'elle a à faire. Heureusement, Menie, même s'il reste encore du chemin pour changer les mentalités, les hommes ont aussi ouvert les yeux.
Oh je n'ai pas vu le temps passer. Désolée d'avoir monopolisé l'antenne. Vous m'avez écoutée sans m'arrêter. Votre bienveillance vous honore. Je vais vous laisser. Félicitez votre petite fille. J'ai adoré son écriture fluide et sa sincérité. J'ai été bouleversée. Je la relirai très vite.

A bientôt Menie. Et encore merci d'avoir été la voix des femmes.

Jingle 🎶
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Adèle Bréau, dans l'heure des femmes, confie l'histoire de sa grand-mère, Ménie Grégoire. Cette pionnière anime une émission de radio sur RTL où elle va écouter les femmes (une première !), leur rendre une place dans cette société très masculine et aborder des sujets jusque là tabous comme la contraception ou la sexualité.

Le roman alterne deux voir trois temporalités ce qui est très percutant. L'époque de Ménie Grégoire n'est pas si lointaine et pourtant les femmes étaient dans une telle ignorance... Une vie dénuée de droits, sous la coupe de leur père puis de leur mari après le mariage, l'entretien de la maison, les enfants à élever et surtout garder sa place. Avec l'émission de Ménie Grégoire, diffusée à une heure clé l'après-midi où les femmes ont un moment de tranquillité, c'est la révolution. Ménie reçoit des milliers de courriers, des appels, et tentent de venir en aider à toutes ces femmes.
Rien ne prédestinait Ménie, mariée à un haut fonctionnaire, vivant dans une certaine bourgeoisie, à se passionner pour cette émission et à militer pour la condition féminine.

Avant-gardiste, courageuse et pleine de bienveillance, cette femme marquera son temps. J'ai beaucoup aimé découvrir son histoire, mais également cette fresque historique avec de nombreux portraits de femmes.
Le roman revient également sur le mouvement actuel #metoo qui continue de dénoncer les violences faites aux femmes.

En somme, un très bon roman à découvrir de toute urgence !
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De nos jours, une jeune femme est chargée par une amie éditrice de collecter des informations sur celle qui , à l'heure de la sieste, sut donner la parole aux femmes et surtout les écouter : Menie Grégoire. En 1967, à la radio on dialoguait à propos"de thèmes sociétaux importants dont personne ne parlait publiquement à l'époque. Il y avait la sexualité bien sûr. Mais aussi la contraception, l'avortement , les problèmes de couple, de famille, l'éducation des enfants. Sans parler de l'inceste dans les familles. "
A une époque où les femmes , pour la plupart n'avait aucune éducation sexuelle, aucun accès à la contraception et enchaînaient les grossesses , où l'avortement entraînait la mort de très nombreuses femmes, c'était révolutionnaire.
Et pourtant, Menie était une femme d'origine bourgeoise, capable d'organiser de grands dîners , d'élever ses deux filles et d'écouter avec empathie, sans juger les femmes de toutes origines sociales.
C'est un grand plaisir de la retrouver par le biais de ce roman écrit par sa petite fille, Adèle Bréau. Ni hagiographie, ni portrait à charge, mêlant fiction et réalité, de l'aveu propre de l'autrice, ce roman nous rend Menie Grégoire proche et formidablement vivante. Les récits qui s'entremêlent et donnent à voir le destin de femmes modestes qui croisèrent celle qu'on appelait "La dame de coeur" sont aussi très réussis , un peu moins celui-mettant en scène le personnage principal, car trop démonstratif à mon goût. Une réussite néanmoins qui permettra de (re) découvrir cette grand dame dont la voix résonne encore à mes oreilles.
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Une grande dame !

Menie Grégoire, un nom tellement important et pourtant avant de lire ce roman je ne l'avais jamais entendu.
Aucunes femmes de mon entourage n'a déjà mentionné son nom.
Cela vaut le coup que je mène ma petite enquête dans mon entourage, car sa mission et son point de vue m'ont tellement parlé.

Elle fut et devrait rester un exemple.
Alors oui sa vie n'a pas dû être facile tous les jours, au-delà de ce qui a été romancé, j'imagine que les choix qu'elle a dû faire ont été des choix difficiles, et que par conséquent cela n'a pas dû être facile pour sa famille.

Les problématiques de 68 ne sont pas si loin que ça. Nous avons avancé sur certains sujets, mais il y a encore des choses à faire.
J'ai apprécié le positionnement de Menie Grégoire sur la place de chacun, bien-sûr que les femmes devaient s'émanciper mais il n'était pas non plus question de rabaisser les hommes, juste leur faire prendre conscience de certaines choses.
N'oublions pas que nous avons besoin des uns et des autres, les femmes ont autant besoin des hommes que les hommes ont besoin des femmes, n'oublions pas que nous ne pouvons pas vivre les uns sans les autres. Ne nous perdons pas dans ce combat et respectons nous !

J'ai beaucoup apprécié la plume d'Adèle Bréau, elle a réussi à me captiver. J'ai également trouvé qu'elle avait pris de la hauteur pour pouvoir parler de sa grand-mère mère, j'ai trouvé le ton neutre et j'ai apprécié cela.

Amour, solidarité, sororité, droits.... Des notions qui ont résonné au fil des pages.

Un roman à mettre entre les mains des femmes et des hommes !
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Menie Grégoire. C'est tout un pan de l'histoire de la femme qu'on aborde avec ce sujet. Ménie a été élevée par une femme très austère elle devient une parfaite femme au foyer. Son milieu aisé lui permet d'évoluer dans un monde où elle fera des rencontres intéressantes. Elle attendra une petite cinquantaine d'années pour s'épanouir et devenir le « Dame de coeur ».
Je sais que ma mère a été une auditrice assidue de Ménie, que parfois elle me racontait une histoire de « sauvetage par Ménie ».
Je l'ai parfois écoutée aussi. Je pense sincèrement qu'elle a sauvé beaucoup de femmes, grâce à son écoute, à ses réponses sans jugement et cette compréhension d'une France trop en retard sur les avancées du monde. C'est encore dans bien des domaines le cas aujourd'hui; on a souvent un train de retard!
Adèle Bréau, sa petite fille choisit pour narratrice une femme sous emprise. C'est bien vu, puisqu'encore aujourd'hui, malgré #Metoo, malgré la libération de la femme et l'ouverture à tous les métiers, une femme sur deux est victime de son conjoint. le nombre de féminicides ne baisse pas.
C'est bien de mettre en lumière Menie Grégoire qu'on avait tendance à oublier. Quand ma fille, qui m'a offert le livre, m'a demandée si je la connaissais « Oh oui bien sûr! Une femme hors du commun! » lui ai-je répondu. Merci Laurence pour ce livre.

Lien : https://leslecturesdejoelle...
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Quand une amie m'a proposé ce livre en prêt et que j'ai découvert qu'il parlait de Menie Grégoire, je n'ai pas hésité une seconde ! Menie Grégoire, c'est un peu de la légende familiale; ma grand-mère l'écoutait, ma mère aussi (en cachette) et il en est resté une ouverture d'esprit et une liberté de parole des plus précieuses que les femmes de la famille ont tenté de sauvegarder. C'est ainsi qu'est née l'expression « Tu as encore fait ta Menie » lorsque l'une de nous prête une oreille attentive à une amie.
Mais ceci nous écarte de ce roman qui retrace intelligemment l'épopée de cette grande dame de la radio qui correspond à l'émancipation des femmes. Trois histoires s'entremêlent pour finalement se retrouver : celle de Menie, celle de Suzanne, petite provinciale qui monte à Paris en abandonnant sa soeur à son mari et ses six enfants, et enfin celle de la narratrice qui est notre contemporaine et écrit un livre sur Menie.
Ça parle de la société des années 70, de la différence entre Paris et la province, des femmes, d'amour et de sororité.
Je reconnais que la lecture m'a semblé lente au départ mais j'ai finalement vraiment accroché au récit de ces vies féminines.
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Menie Grégoire, immense star de la radio de 1967 à 1981 qui donnait la paroles aux femmes, est racontée dans ce roman « l'heure des femmes » par sa petite-fille Adèle Bréau. Bien avant me-too, la loi sur l'avortement, la libération progressive des femmes françaises, il y a eu Menie Grégoire et sa fameuse émission de radio nationale de l'après-midi, « Allo Menie ? » suivi d'une deuxième émission «Responsabilité sexuelle » plus dan l'air du temps. En écoutant les femmes sans jamais porter de jugement, en leur prodiguant des conseils de toutes sortes sur leur vie maritale, sexuelle, l'inceste, le viol, la jouissance féminine, la masturbation, la violence, l'adultère, sur les enfants, l'éducation, la pilule, l'avortement, l'émancipation etc, elle a été une pionnière.

Elle a cinquante ans quand on lui propose de répondre aux courriers des lectrices dans des magazines féminins comme ELLE, puis d'animer une émission radiophonique de questions/réponses sur les femmes sur RTL. le succès est immédiat, pharaonique, Menie Grégoire sait susciter les confidences, pour elle ce n'est pas un jeu mais un enjeu à relever, elle prend son rôle très au sérieux. Sa vie privée en pâtira, sa notoriété amenant de bonnes mais aussi de mauvaises choses, des reproches, des insultes, elle passe beaucoup de temps loin de sa famille. Elle est alors mariée à Roger, un diplomate bourgeois, et a trois jeunes filles adolescentes.

Adèle Bréau a pris le parti de faire un roman polyphonique de l'histoire de sa grand-mère, afin de mieux rendre les sentiments, les émotions, les doutes, avec l'histoire parallèle d'une famille qui vivra des changements importants grâce à elle, les femmes étant des auditrices de la première heure. En revanche, les lettres et les témoignages sont authentiques, issus de l'immensité des sources de l'émission détenues aux Archives départementales d'Indre et Loire. Elle nous fait faire un grand plongeon dans les années 60 à 80, si proche et pourtant si lointaines point de vue droit des femmes et émancipation.

Un destin hors norme, un sacré tempérament, une femme brillante en avance sur son temps, une exploratrice de l'âme des femmes, Marie, dite Menie a eu une vie formidable, mais bouleversée par ce métier qu'elle tenait très à coeur. Ce roman est un très bel hommage à cette pionnière du féministe et du dialogue en direct.

Grâce à une écriture fluide qui laisse couler les phrases, les paragraphes, on lit ce roman d'autofiction d'une traite, avec le plaisir de découvrir backstage cette femme magnifique qui a tant fait pour toutes les femmes. Merci Adèle Bréau pour ce cadeau, ce livre est en plein dans l'actualité des dernières années et rend hommage à une grande dame qu'il faut remettre en lumière. Parti réussi.


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J'entrais tout juste dans la vie professionnelle en 68 et, comme bon nombre de mes collègues, ami(e)s, j'ai activement participé à revendiquer l'accès aux droits des femmes à disposer de leur corps comme elles l'entendaient. Ménie Grégoire en a été à sa manière une espèce de figure de proue grâce à son droit d'antenne. Je ne saurai trop remercier sa petite fille d'en avoir fait le personnage marquant de son roman.
La condition féminine est loin d'être facile sur tous les points du globe, tout est constamment à remettre sur le métier et il est bon de s'en souvenir de temps en temps.
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