Rodolphe Bringer est un auteur qui a oeuvré dans différents genres (humour, sentimental, aventure, policier) mais que j'apprécie, principalement, comme de juste, pour ses textes policiers.
Parmi ces derniers, j'ai une tendresse toute particulière, pour un personnage réccurent : le Commissaire Rosic.
Dans «
La roulotte sanglante », point de Rosic.
Blanchas, un artiste peintre, décide de suivre Momond, un limonadier qui se rend sur une fête de village, à Clansayes. Sur place, les deux hommes font la fête, mangent, boivent toute la nuit. Au petit matin, Listet, qui les a rejoint, décide de partir à la chasse et Momond suit l'adage : « Qui va à la chasse perd sa place », pour aller rejoindre la femme de Listet dans sa roulotte.
Mais il fait frais et Listet revient plus rapidement que prévu. Blanchas, de peur que celui-ci ne surprenne son ami Momond dans les bras de sa dulcinée, tente de détourner l'attention de Listet. Mais rien n'y fait, l'homme entre dans la roulotte et c'est la catastrophe : il trouve le corps sans vie et égorgé de Momond. Sa compagne a disparue... ce qui en fait la principale suspect...
Blanchas décide alors de suivre l'enquête auprès de la gendarmerie et fait même mieux, puisqu'il permet à l'enquête d'avancer.
Rodolphe Bringer nous promène dans la campagne, l'ambiance des petits villages... et des faits divers... à travers ce court roman policier.
On retrouve les qualités de narration de Bringer et sa propension à se concentrer sur des bourgs plutôt que de centrer ses histoires dans les grandes villes. du coup, l'auteur nous offre un panel de personnages ruraux hauts en couleurs.
Si l'intrigue n'est pas le principal intérêt, la courte taille du roman ne permettant de toute façon pas d'établir un immense suspense,
Rodolphe Bringer nous propose pourtant deux trois détours qui seront vite éventés pas les enquêteurs et les lecteurs.
Au final, un court roman de
Rodolphe Bringer qui délaisse, dans une enquête, son commissaire Rosic pour proposer une histoire qui se lit facilement et sans déplaisir.