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sur 426 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Andrew Compton a été emprisonné à vie au motif qu'il a tué 23 jeunes hommes à Londres. Homosexuel séropositif et nécrophile, il aimait ses amants morts jusqu'à ce que l'odeur ne soit plus supportable. Très à l'écoute de son corps, après plusieurs années d'enfermement, il réussit à suspendre sa respiration jusqu'à paraitre mort pour les médecins les plus aguerris . Il trompe ainsi son monde et réussi à s'évader. Tous sont persuadés que son corps mort a été volé, mais pas un seul instant qu'il soit encore en vie.
Jay Byrne, homosexuel séropositif, drogué et cannibale, vit également à Londres. Il aime photographier et répertorier les photos de ses victimes. Tran son dealer, le rend fou, viande jeune et fraiche, il donnerait tout pour pouvoir y gouter, mais Tran vit en famille et sa disparition alerterait quelqu'un à coup sur. Jay est très prudent, toujours des victimes errantes et sans famille ni attache.
Le destin va faire se croiser ces deux fous.
C'est le premier roman que je lis de Poppy Z. Brite. J'avais simplement lu un avis sur un blog qui disait : « j'ai dû poser le roman à plusieurs reprises à la limite du haut-le-coeur ». Je me suis demandée ce qui pouvait susciter un tel état à la simple lecture d'un livre.
Bon bah maintenant je le sais. Je n'ai posé ce roman à aucun moment, certes les descriptions des scènes qu'elles soient de torture, d'acte sexuel, de meurtre sont plus que très réalistes. L'auteur a un don certain pour la narration de ce type d'actes. Les mots sont crus, nets, acérés comme les actes et les pensées d'Andrew et Jay.
Leurs actions qu'elles soient isolées ou conjointes sont complètement répréhensibles, mais qui suis-je pour me permettre de porter tel ou tel jugement. Je savais très bien, en prenant ce livre, quel type de lecture me serait offerte. Evidemment du sexe homosexuel, de la drogue, une séropositivité non protégée due à l'époque d'écriture, des meurtres sadiques, des éviscérations insupportables et des repas particuliers. Tout celà écrit dans un style complètement épuré de toute fioriture inutile tant les mots se suffisent à eux-mêmes.
Je ne peux pas dire que je n'ai ressenti aucun dégoût, ma lecture m'a bien arraché un ou deux beurk, mais rien ne m'a fait poser ce livre. Jusqu'à la dernière page j'ai vécu dans cette ambiance glauque, repoussant toujours plus loin mon seuil de tolérance. Je me suis attachée aux personnages même s'ils sont très loin de mon imaginaire idéal, mais n'est-ce pas le propre d'un bon bouquin de vous embarquer dans une histoire ou cotoyer des personnages que vous ne supporteriez pas dans la vie ? Alors quand un livre a réussi celà c'est que c'est un bon bouquin, une histoire bien montée, une bonne écriture à la portée de chacun. J'ai aimé ce livre parce qu'il a repoussé mes limites de l'acceptable en matière de lecture, qu'il m'a fait flirter avec l'horreur et que j'ai aimé cela, même si ce ne sera jamais mon quotidien, mais c'est cà qui est bon ! Lire un autre roman de ce type ou de cet auteur n'est pour l'instant pas dans mes priorités, mais je ne dis plus jamais.
A évidemment ne pas mettre dans toutes les mains, lecteurs adultes très avertis uniquement.
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Jay et Andrew sont des maniaques nécrophiles. La différence entre les deux est, d'une part, dans leur situation sociale (si Andrew, un Londonien, n'a jamais dépassé les positions basses dans les organisations budgétaires, Jay, lui, est un descendant d'une famille riche de la Nouvelle-Orléans), et d'autre part, dans le fait qu' Andrew a pris la vie de ses victimes «sans cruauté» en leur tranchant la gorge, tandis que Jay les a coupées en morceaux. Andrew s'échappera de prison et ira en Amérique, où leurs chemins se croiseront de nouveau. Ces deux pervers trouveront l'un dans l'autre des amants idéaux et des personnes aux vues similaires, mais ils ne pourront pas profiter de l'idylle bien longtemps.

Poppy Brite a certainement un talent littéraire. Elle écrit fait parler avec brio ses personnages quand il est nécessaire de critiquer l'agencement d'une société capitaliste, où tout est à vendre, traditions obsolètes ou corruption. Brite est une excellente satiriste, et peut-être que cet univers de laideur a été choisi par elle juste pour parler au nom des marginaux - ceux qui voient tout avec l'expérience de ce monde pourri. La deuxième raison de choisir un tel sujet trash, à mon avis, est d'épater des "petits bourgeois". Brite, calculatrice, sait parfaitement ce qui peut retenir l'attention sur son livre et utilise tout l'arsenal de ce qui sera choquant.

Il est néanmoins dommage que ce désir de choquer domine le talent de l'autrice. Je voudrais lire un autre roman d'elle d'où ne se dégage pas une vile puanteur de perversion. Ce serait une expérience intéressante.
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J'ai dévoré ce livre, j'ai adoré cet atmosphère charnel, sensuel, effrayant et si diabolique. Derrière la chair et le sang, la cruauté et la perversité se trouvent deux fous qui se trouvent, une passion destructrice qui m'a terriblement plût.
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En LC avec ma copine " une faim de livre".
On m'avait vendu ce roman comme le summum du gore et du trash à vous retourner les tripes avec un soupçon d'histoire d'amour homosexuel intense.
Bref, je n'ai vu que des avis qui l'on encensé. Malheureusement ça ne l'a pas fait avec moi.
Ici on suit d'une part Andrew tueur en série qui à été emprisonné à Londres mais qui arrive à s'échappé d'une manière étonnante.
Vient ensuite le personnage de Jay qui vit à la nouvelle-orléans qui est également un psychopathe. D'autres protagonistes moins intéressants viendront
Ensuite entre autres Tran , Luke etc ...
J'ai dû attendre les 4/5eme du livre pour enfin suivre l'histoire d'amour des deux psychopathes qui pour moi a été peu développer.
Une lecture pour moi laborieuse malgré ma LC en très bonne compagnie.
Oui, vous avec du gore, du trash, du viol et du cannibalisme mais au final trop de longueurs et de détails sans intérêt.
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Ames sensibles s'abstenir… on va suivre un esprit perturbé, Andrew Compton, un homme qui aime les hommes, « les garçons » comme il dit… des relations teintées de paraphilies de toutes sortes, de necrophilie et de cannibalisme.
Il va rencontrer son âme soeur macabre, Jay Byrne et l'ambiance va rapidement devenir suffocante, violente et mortifère.

Un roman noir, trash, des scènes violentes et parfois insupportables. le lecteur est projeté dans un monde malsain, horrible et morbide, le monde de tueurs en série, un monde d'une violence indicible.
C'est un roman hors-norme… C'est une lecture violente
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Alors pour commencer, au risque de paraître pour une psychopathe, j'ai été plutôt déçue de ce livre ^^ En fait, j'avais lu quelque part, je ne sais plus où, que ce livre racontait le chemin d'un couple de serial killers homosexuels, et donc qu'on allait vivre leur vit sur un laps de temps. En réalité, ce n'est pas ça du tout ! Les deux serial killers sont Andrew et Jay, et si on suit leur vie depuis le début, ils ne se rencontre que 50 pages même pas avant la fin... Ensuite, il y a Tran, un très jeune asiatique drogué qui a été mit dehors après que son père ait su pour son homosexualité, et enfin Luke, le "copain" de Tran. Ces personnages se croisent le long du roman, mais Andrew n'est intégré dans le quatuor qu'à la fin.

Alors franchement, rien que l'intrigue m'a déçue. Je voulais lire l'itinéraire d'un couple de psychopathe à travers la Nouvele-Orléans, et la scène que j'attendais tant se trouve touuuuut à la fin du livre, autant dire que j'ai dû prendre mon mal en patience ! Cependant, j'ai trouvé ça intéressant qu'on parle autant des séropositifs, car même si aujourd'hui on connait plus de chose au sujet de cette maladie, on voit très bien qu'à l'époque les gays étaient stygmatisés. Pour ce qui est du gore, je ne vais mentir, c'est très (très) violent, mais aujourd'hui comme je suis énormément imunisée contre tout ça, ça ne m'a pas fait grand chose, à part une scène où j'ai dû m'arrêter pour respirer un peu !

Je regrette l'absence de réelle intrigue, car maintenant que j'y réfléchie, il n'y en a pas vraiment... J'ai adoré la fn, mais en tant que grosse sadique, j'aurais beaucoup aimé que l'agonie d'une certaine personne dure plus longtemps, vu que j'ai attendu tout le livre pour l'avoir ma scène ! En plus, j'ai eu beau réfléchir pendant un moment, il y a un passage de la scéance de torture que j'ai trouvé plutôt mal faite, à part si le pauvre gars était allongé sur le côté, ou s'il était sur une table de massage avec les fesses dans le trou où on pose sa tête normalement ^^ Ennfin bref !

Même si les scènes de violence ne m'ont pas choquées, je recommande quand même ce livre aux personnes qui ont le coeur bien accroché ! Et je reste sur ma fin, vraiment sur ma fin, je ne pense pas relire ce livre, ni un autre de cette auteure.

Ce livre fait parti des livres voyageurs.
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Dès le début, la couleur est annoncée. Et vraiment, mieux vaut savoir à quoi s'attendre avant de commencer ce roman. C'est violent, cru et malsain. Suivant deux tueurs en série à la fascination obsessionnelle pour les jeunes hommes, le récit nous embarque au sein de la pègre devenue leur terrain de chasse, de tortures et de mort. D'abord Andrew, échappé de prison et passant pour mort aux yeux de tous, et puis Jay, qui savoure impunément ses crimes dans l'ombre. Et au milieu de tout cela, il y a aussi Tran, un jeune homme égaré, rejeté par sa famille et tombé amoureux de Jay, sans avoir connaissance de sa nature ni des intentions véritables de ce dernier.

Je ne suis pas certaine de ce à quoi penser face à cet ouvrage.

D'un côté, les descriptions font froid dans le dos, terriblement glauque et violente, avec en plus le point de vue de deux personnages meurtriers et particulièrement immoraux. de l'autre, c'est terriblement bien réalisé. Il n'est pas question de s'attacher aux personnages principaux, hormis peut-être ce pauvre Tran mais dont malheureusement l'avenir est déjà tout tracé, pourtant le style, duquel le narrateur extérieur s'efface complètement, la tension et un genre de suspens qui se met en place ont provoqué une fascination pour cette lecture. C'était perturbant, provoquant, repoussant même par moment, avec des allusions et inspirations claires par rapport à l'affaire Dahmer, dont la condamnation ne date que de quelques années avant la publication originale de ce roman. Il est retenu ici toute la monstruosité de l'individu. le spectre en est élargi ou plutôt disséqué à travers les différents protagonistes et met le lecteur face à tant de noirceur et de décadence dans la société que c'en devient dérangeant mais magnétique et troublant. Juste avec la froideur des mots, la brutalité des actes, et la mort avec laquelle les personnages flirtent d'une manière ou d'une autre.
Lien : https://lenaaupuitsdesmots.w..
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Quand j'indiquais dernièrement à mon entourage le nom de ma lecture du moment, je devais m'y reprendre à deux fois car j'avais tout le temps envie de dire "Cadavre exquis". Ce problème de mémoire n'en est pas vraiment un puisque de cadavres, ce livre en parle beaucoup.
Et il ne m'apparaît pas exquis mais bien dégoûtant, visqueux et puant, tandis que pour d'autres, comme nos chers protagonistes Jay et Andrew, un cadavre refoule des miasmes enivrants et offre une chair tendre et savoureuse.
Bref, avant d'entrer dans les détails de mes sentiments au fil de ma lecture, je voudrais parler basiquement de la structure du roman et du déroulement de l'histoire.

J'ai adoré découvrir Andrew en prison puis son évasion astucieuse et sanglante. J'avais hâte de le voir massacrer de nouvelles victimes de l'autre côté de l'Atlantique, mais il a fallu attendre plus de la moitié du livre pour le revoir. Ce fut pour moi une très grosse déception, car j'attendais une sorte de biographie de ce serial killer fictif, suivie d'une renaissance meurtrière tambour battant, mais il n'en fut rien.
En attendant de revoir Andrew, je découvre Jay, autre serial killer, nécrophile et cannibale. Il torture et découpe un drogué paumé nommé Fido, et craque pour un certain Tran, avant de rencontrer l'amour de sa vie (c'est lui qui le dit) en la personne d'Andrew.
Mais avant de lire jusqu'où leur relation aussi soudaine qu'incroyable va les mener, on subit l'histoire sans grand intérêt de Tran et de Luke, amants maudits et drogués, l'un mourant à petit feu du VIH, l'autre vivant avec le spectre d'une mort inéluctable au dessus de la tête.
Les parties de sexe sont crues, bien détaillées, presque douloureuses pour le lecteur, bien que les amants semblent apprécier.
Dans toute cette première moitié du roman, on évoque les ravages du Sida en termes d'exclusion sociale, de soins médicaux exorbitants, de morts lentes et douloureuses. L'action se passe au début des années 90, quand on imagine encore qu'une poignée de main ou la salive peuvent vous contaminer. Les gays sont bien sûr la cible principale. Cela m'a fait penser au magnifique film Philadelphia, mais la ressemblance s'arrête là.

Concernant mes sentiments, contrairement à d'autres lecteurs je n'ai pas eu les boyaux retournés en lisant ce livre. Je pense avoir un switch dans la tête qui me permet de me mettre en mode fiction ou en mode réalité. (J'ai été bien plus choquée par exemple par les actes de Gerard Schaeffer racontés par Stéphane Bourgouin).
Bien sûr qu'on "sent" les effluves qui se dégagent des corps fraîchement tranchés et qu'on "entend" les os craquer, mais on est autant "secoué" par les sodomies à répétitions.
Je ne suis donc pas certaine que le sang, la chair fraîche et la putréfaction soient vraiment ce qui dérange le plus les lecteurs...
Pour finir, comme on n'entre pas franchement dans l'esprit d'un serial killer, qu'on ne nous donne pas clairement d'explications ou d'antécédents, que la psychologie est quasi inexistante, je ne comprends pas bien le but de ce livre et ce qu'il est censé m'apporter.
En résumé c'est l'histoire de deux serial killers gays qui oeuvrent chacun de leur côté se croyant presque uniques avant de se rencontrer, de tomber amoureux, et de commettre deux crimes ensemble. Mouais ... passionnant ...
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Hardcore à l'extrême... Tout dans ce livre, est prétexte à la barbarie, à l'ultra-violence et à l'échange de fluides corporels. Je ne peux que donner raison au résumé, on ne ressort pas indemne après la lecture de ce thriller horrifique.
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Un livre profondément abject (et c'est voulu), qui verse dans le body horror et qui cherche absolument à nous dégoûter. C'est certes réussi (jusqu'à la surenchère) mais la question que je me pose à la fin de ce roman c'est pourquoi ?

L'écriture est assez addictive et nous dépeint bien la vie et la rencontre de ces 4 protagonistes cassés (et pour certains EXTRÊMEMENT dangereux). Tout cela est marqué par le virus du sida qui fait des ravages, on est entouré par la maladie, le sexe et la mort tout au long de ces 300 pages.
L'expérience est certes horrible, mais elle ne sert pas un récit très marquant à mon avis et je n'ai pas réussi à être plus emporté que ça par l'intrigue principale. C'est assez lent, au final.

Un livre immonde, seul souvenir que j'en garderais. Si vous êtes preneur de ce genre d'expérience, foncez. J'aurais aimé y trouver un petit peu plus de sens (avis très subjectif), mais ce n'est pas pour autant que j'en ai fini avec les romans de Poppy Z. Brite. Il a tout de même réussi à m'intriguer.



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