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3,89

sur 426 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais lu ici et là que Brite etait un auteur atypique qui faisait dans le cru , le violent voir le sordide , en gros tout ce que j'aime , mais je pensais egalement que la maison d'edition avait legerement grossi le trait a des fins evidentes d'aguicher le badaud que j'etais..

On etait en fait loin du compte!!!C'est la petite maison dans la prairie , heuuuu , des horreurs revisitée!!Tout y passe , torture , evisceration , pti bisou dans le cou , c'est du sanguinolent , chaque chapitre deverse ses tombereaux de sang et se revele moins gore que le suivant!!
Je ne pense pas qu'il y ait une reelle volonté de choquer mais juste l'envie de decrire des situations avec des mots d'aujourd'hui..acceptera qui pourra!! Personnellement , j'ai accroché et me rejoui a l'avance d'entamer prochainement " Ames Perdues".

Qu'on aime ou qu'on deteste , on en sort pas indemne!!L'essayer , c'est l'adopter...ou pas...
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Oui, c'est trash, c'est gore, c'est violent et certains diront que c'est immorale. Mais ça, c'était écrit sur le dos du livre non?

Par delà tout ça, ce livre est une véritable claque. Il laisse pantois temps le style de Brite est percutant. Dire que ce roman n'a aucun intérêt c'est ce borné au premier plan. Il met en relief une partie de l'humanité que l'on préfère, par convenance, ne pas voir et ne pas chercher à comprendre. Les abandonné du capitalisme et du rêve américain, la déchéance et la fragilité du sentiment humain. L'impuissance, une explosion de sentiment et de ressentiment. C'est finalement un des livres les plus passionnant qu'il m'est été donné de lire.

Brite séduit ou répugne, essayez par vous même, vous pourriez être surpris.
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la rencontre et l'histoire d'amour entre un nécrophile et un cannibale ! violent, trash , choquant ... mais intelligent, réfléchit et profond !!! le tout sous une plume poétique et émouvante ... je le conseille vivement mais attention, ce livre est pour un public averti !!!
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En Angleterre Andrew Compton, tueur en série homosexuel, est enfermé pour les meurtres sanglants de vingt trois jeunes hommes.
Après cinq années d' incarcération, il s'évade en se faisant passer pour mort. Il usurpe l'identité d'un américain qu'il vient de tuer et s'envole pour la Nouvelle Orléans où il compte bien reprendre ses anciennes activités.
Andrew est un prédateur, il a besoin de sang !
C'est dans le Vieux Carré, quartier gay de la Nouvelle Orléans, qu'il rencontrera un de ses semblables, Jay Byrne. Leur histoire d'amour laissera derrière elle le carnage et le chaos.




Il y a quelques temps que je désire découvrir l' univers underground de Poppy Z. Brite. Je profite du challenge “Sérial Killers” de Alcapone pour m' initier.
J' ai lu au fil de mes visites blogosphériques que l' écriture et le style de Poppy sont crus et sans détour. Après la lecture d' une dizaine de pages, je dirais que c'est peu de le dire. On se prend les mots en pleine face, on entre dans un monde brut. Les phrases sont claires, les mots sont choisis avec exactitude même s'ils choquent.
“Le sang est rouge, les plaies sont profondes et les coups douloureux”
Poppy et ses personnages , qu'ils soient victimes ou bourreaux, offrent un mélange visqueux de sexe, de drogue, de violence, de torture, de mort et d' horreur.
Je trouve que ce roman ( publié en 1999) s'approche réellement du mécanisme de déviance du tueur en série. Sans faire le procès ni l'apologie du monstre, Poppy nous trace le quotidien de ses hommes sans barrière morale.
Andrew Compton et Jay Byrne ne sont pas sans rappeler un certain Jeffrey Dahmer “Le cannibale de Milwaukee” (Sérial Killer homosexuel qui a sévi aux Etats-Unis dans les années 80. Il attirait ses victimes chez lui afin d' assouvir ses fantasmes nécrophiles et cannibales).Jay propose à ses futures victimes de poser pour une séance photos à son domicile, Andrew les étrangle pour abuser de leur cadavres : mode opératoire de Dahmer.
Etant amatrice de roman d' horreur, je dois avouer que le réalisme de certaines scènes m'ont soulevé le coeur, les mises à mort sont insoutenables, écoeurante de détails.
Je dois aussi vous prévenir que si les rapports homosexuels vous dérangent, passez votre chemin. Car à l' instar des séquences sanglantes, le sexe entre hommes est décrit dans le détail et de manière crue. L' acte sexuel, ici, est au-delà d' une union entre deux êtres, il bascule à la limite de la déviance mêlant amour et douleur.
J'ai donc été conquise par l' univers underground de Poppy Z.Brite et je pense sérieusement renouveler l' expérience en lisant un autre de ses romans.

En conclusion, si vous portez un intérêt certain pour la psyché du tueur en série et que vous n'êtes pas d'une nature sensible, vous apprécierez la lecture du “Corps Exquis”.


Lien : http://ecritureetpoesie.cana..
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[...] Sombre et d'une extrême violence, ce roman de Poppy Z. Brite ne laisse pas indifférent. Génial et culte pour certains, insupportable pour d'autres, le Corps exquis est un thriller gore d'une indéniable originalité, sur la forme comme sur le fond, qui détonne face à de nombreux romans policiers souvent trop calibrés.

Sur la forme d'abord, les mots sont crus, les descriptions, très réalistes, de relations sexuelles, de consommation de drogues et de meurtres n'évitent aucun détail créant une atmosphère lourde, glauque et un sentiment de malaise constant. Sur le fond ensuite, cette histoire d'amour, ou cette confrontation, entre deux tueurs en série, l'un nécrophile, l'autre cannibale, est dérangeante et éprouvante. [...]

Mais à travers leurs actes odieux, on découvre la déliquescence des relations humaines, la solitude affective et la maladie qui ronge les corps. [...] J'ai été marqué par ce roman au contenu dense et aux thématiques très fortes même si j'ai regretté quelques enchaînements dramatiques un peu faciles.

C'est à n'en pas douter un grand roman, toutefois, à ne pas mettre entre toutes les mains.
Lien : http://lionelfour.wordpress...
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On suit les destins croisés de 4 homos à la Nouvelle-Orléans. Tout d'abord le narrateur, Andrew, serial killer Anglais, puis Jay, héritier richissime, serial killer également, nécrophile et cannibale de surcroît. Tran, jeune et bel éphèbe d'origine vietnamienne qui est irrésistiblement attiré par Jay (dont il ignore tout des activités criminelles). Tran est également l'ancien amant du 4e personnage principal du roman, Luke dit Lush Rimbaud, écrivain et animateur d'une radio-pirate, qui se meurt du sida.
Andrew, dit l'hôte éternel par les médias britanniques, purge une peine de prison à vie pour les meurtres de vingt-trois jeunes hommes. Grâce au contrôle total de son corps et les techniques des fakirs, il parvient à simuler sa mort et s'évade de façon spectaculaire lors de son autopsie. Exquisite corpse, titre original qu'il aurait mieux valu traduire par Cadavre exquis, comme le jeu littéraire des Surréalistes, met en scène des personnages déjà morts qui se rencontrent et s'assemblent au gré du hasard, tels des mots étrangers, pour former la phrase macabre du destin.
De son vivant, Andrew devait tuer et vivre avec des cadavres pour se sentir pleinement exister. Sa simulation de la mort, sa séropositivité, puis sa rencontre "amoureuse" avec Jay le font entrer pleinement dans la dimension mortuaire, avec point d'orgue le cannibalisme. de même, Jay n'est lui-même qu'au contact de cadavres qu'il assimile sexuellement et gastromiquement. Ainsi se laissera-t-il volontairement contaminer par le HIV (virus de l'immunodéficience humaine). Tran l'ignore, mais son attirance pour Jay l'a condamné à mort. Il finira atrocement assassiné par le couple de prédateurs et rien ne pourra le sauver, pas même l'intervention de Luke. Lui aussi atteint du sida, Luke est en bout de course. Écrivain qui ne parvient plus à écrire, malade, sentimentalement mort depuis sa rupture avec Jay, son chant du cygne, à la radio, n'est plus qu'une invective haineuse à l'encontre de la vie ; les femmes enceintes étant particulièrement sa cible.
Ce Cadavre exquis nous fait donc entrer pleinement dans l'univers mortuaire, dans la fascination pour des corps en décomposition, pour la destruction, une sexualité déviante qui ne débouche pas sur la procréation et la vie, mais l'horreur et la mort. Avec comme cadre une Nouvelle-Orléans underground qui sent le bayou, les marais, le foutre et le sang, les larmes et la souffrance. Car on suit principalement les affres des héros. Tran rejeté par sa famille, SDF gothique, en quête d'un amour qui débouchera sur son horrible trépas. Luke, malade, seul, drogué, n'est plus qu'un cri de désespoir. Andrew et Jay, amants fortunés, beaux et brillants, qui auraient tout pour être accomplir des vies magnifiques, ne peuvent jouir et être eux-mêmes que dans la destruction, la torture, la nécrophilie et le cannibalisme.
Poppy Z. Brite nous fait entrer dans la tête, l'âme, la folie et le désespoir de ses personnages grâce à une écriture sans concession. Ses descriptions, son art de la mise en scène permettent une visualisation de l'action comme si on était présent. Réalistes, crues, poétiques et macabres, elles soulèvent le coeur. Voici un exemple dès les premières pages du livre où Andrew se livre au lecteur : « J'ai tué la plupart de mes vingt-trois garçons à l'arme blanche. En tranchant leurs artères principales au couteau ou au rasoir une fois qu'ils étaient assommés par l'alcool. Ce n'est pas par lâcheté ni pour éviter qu'ils se débattent que je procédais ainsi ; quoique je ne sois pas un athlète, j'aurais sans peine terrassé ces enfançons affamés et défoncés dans un combat loyal. Si je les ai tués de cette manière, c'est parce que j'appréciais la beauté qui parait alors leurs corps, les étincelants rubans de sang courant sur leur peau de velours, leurs muscles qui s'ouvraient en frémissant comme du beurre doux. J'en ai noyé deux dans ma baignoire, j'en ai étranglé un avec les lacets de ses propres Doc Martens tandis qu'il cuvait son alcool. Mais je les tuais surtout à coups de couteau. (...) J'aimais mes garçons tels qu'ils étaient, de grands poupons morts pourvus d'une ou de deux bouches supplémentaires à la salive cramoisie. Je les conservais auprès de moi pendant une bonne semaine, jusqu'à ce que l'odeur devienne trop perceptible. le parfum de la mort ne me déplaisait pas. Il m'évoquait des fleurs coupées ayant trop longtemps séjourné dans une eau stagnante, une senteur lourde et maladive qui colle aux cloisons nasales et s'insinue au fond de la gorge à chaque souffle. »
Poppy Z. Brite nous livre donc un Cadavre exquis particulièrement réussi, en mettant à nu la barbarie et l'horreur, cette dérive des corps qui n'ont plus aucune once d'humanité, de raison et de vie. Et où l'amour n'est qu'un prétexte à massacrer et détruire. Andrew et Jay sont des virus qui miment la vie pour mieux la capturer et la réduire au néant.
Lien : http://quoi-lire-apres.blogs..
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Ouf !!! Je peux enfin revoir la lumière, après m'être plongée dans le noir le profond avec le corps Exquis.
Je suis pourtant habituée à lire des livres gores, mais celui-ci est le plus abouti. Il m'a mis mal à l'aise et pourtant je n'arrivais pas à lâcher ma lecture, je tournais vite les pages, j'avais besoins de savoir.
Voici ce qui est dit au sujet de ce roman "Refusé, censuré, interdit dans certaines librairies et bibliothèques, présenté par certains critiques comme un livre dangereux, le Corps Exquis est précédé d'une réputation scandaleuse telle que l'on n'en avait plus vue depuis le roman Américan Psycho"

Alors attention ce roman est vraiment destiné à des lecteurs avertis, l'auteur emploie un langage cru, sans tabou, il a un style poétique et cinématographique. Chaque acte de torture est décrit dans le moindre détail. L'ambiance est glauque, étouffante, moite, nous plongeons également dans le milieu des relations queers , des malades du sida et des addictions qui choquent une société puritaine.

Un tueur en série, est emprisonné à Londres. Il a tué 23 personnes. Il faisait venir des jeunes hommes chez lui. Après le sexe, il les torturait, les tuait, buvait leur sang et gardait les cadavres, jusqu'à ce que l'odeur devienne insoutenable. Mais l'impensable se produit, ce meurtrier arrive à s'évader de prison.
Nouvelle-Orléans, un autre tueur sévit, il ramène de jeunes paumés dans sa maison, il les torture et garde les corps dans un endroit ou il peut les exposer et retourner les voir pour jouir en les profanant.
Un jour ces deux homme vont se rencontrer, reconnaître qu'ils sont pareils et s'aimer.

Alors oui le roman est immorale, gore, malsain, mais on se laisse embarquer par l'écriture de William Joseph Martin (Poppy Z. Brite) qui nous emmène avec lui dans son monde, on le suis tout simplement et on ne juge pas.
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J'ai aimé lire ce livre, et en même temps j'ai eu du mal à lire certains passages....c'est glauque, trash, limite à faire vomir...nécrophilie, cannibalisme, c'est ....dur parfois. Mais du coup c'est addictif (maso moi ?) et on veut savoir la fin. Je rejoins la quatrième de couv' qui dit que c'est cru et provocateur. Par contre, c'est vraiment à ne pas faire lire à n'importe qui. Mais moi ça m'a plu ;-)
Lien : http://leslecturesdemarie.ho..
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Il y a manifestement une erreur de traduction dans le titre : Cadavres exquis aurait été, de mon point de vue, plus juste.
Le corps n'est pas apprécié ; le corps mort l'est. Et je trouve plus sympa avec le jeu (de mots) de lettres des surréalistes.
Surréaliste, ce roman l'est sans aucun doute. Imaginer la rencontre "amoureuse" (spirituelle ?) de deux tueurs nécrophiles, il fallait le faire.
Le tout dans un contexte quand même daté : la référence à Dahmer est explicite dès le prologue (il est mort en prison peu de temps avant l'écriture du livre), et on le voit dans les traits d'Andrew. Des scènes entières font écho aux horreurs de Dahmer, comme la scène où Tran a réussi à s'enfuir, renvoyant le reflet de Konerak Sinthasomphone. Un petit coup sur le coin du nez de la police, qui comme avec Konerak Sinthasomphone a laissé les choses répugnantes de pédé se faire loin de leurs yeux, à grand renfort de pots de vin. Un contexte aussi d'émergence stable du SIDA, la maladie des pédés là encore. Freddie Mercury mort pas longtemps avant l'écriture du livre.
J'aime les thrillers très noirs et très gore, et j'ai été servie. Les effluves sont encore dans mon nez, je pense m'orienter quelque temps vers de la littérature plus légère ou plus comique pour me remettre. D'autant que j'attends le tome 3 de la trilogie des pulsions de Jac Barron, j'ai intérêt à être d'attaque.
Bonne lecture, ne mangez pas trop avant !

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Amour, mort, maladie. 3 mots qui pourraient résumer ce roman halluciné de Poppy Z. Brite, où il est question d'homosexualité, de sida, de nécrophilie et de meurtres en série. Un cocktail violent, cru et explosif à ne pas mettre évidemment entre toutes les mains. On y suit le cheminement de plusieurs personnages hors normes, Andrew Compton, meurtrier anglais de 23 jeunes hommes et qui a des relations sexuelles avec les cadavres, Jay Byrne, gay vieillissant et fortuné de la Nouvelle Orléans qui pratique le cannibalisme, Lucas « Luke » Ransom, séropositif anxiodépressif qui pleure son amant perdu qu'il voudrait entraîner dans sa chute, et Tran, l'amant justement, paumé qui a désespérément besoin qu'on l'aime. Tout ce monde marginal va finir par se télescoper dans une immense foutoir violent et destructeur. Parce qu'Andrew, par un coup du sort ou un deus ex-machina, comme on voudra, parvient à s'échapper de sa prison londonienne pour débarquer aux États Unis. C'est d'ailleurs lui en grande partie le narrateur, chacune de ses interventions se faisant à la première personne contrairement aux autres protagonistes. de ces multiples histoires d'amour glauque, l'auteure en tire un roman très noir, sans aucun espoir et sans rédemption pour ceux qui hantent les pages, mais toujours avec une puissance d'écriture ayant peu d'équivalent.
Je remercie une nouvelle fois les éditions Au Diable Vauvert pour leur confiance.
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