Comme beaucoup de polars de cette période (années 60), un titre on ne peut plus racoleur, et une couverture du même acabit. Pas tout à fait mon domaine de prédilection, mais figurez vous que j'ai trouvé ce livre gisant à terre dans une rue obscure au pied d'une poubelle! C'est pas un crime ca ? D'autant qu'il était en plutôt bon état!
Danny Boyd, notre privé vedette, a une haute opinion de lui-même. Macho, dragueur, il pense avoir un profil d'apollon et il est obsédé par les dessous féminins blancs (!?) Toujours prêt à ironiser, même quand il se fait casser la gueule, il trouve comme de bien entendu de très jolies femmes sur sa route, manipulées ou manipulatrices. Heureusement notre détective est fin limier (même s'il oublie des cadavres dans son coffre de voiture et ne trouve pas meilleure planque pour cacher une personne soi-disant en danger que chez lui !), Il ne se laisse pas berner comme ça et sait aussi retourner la situation à son avantage…
Les amateurs du genre apprécieront surement. C'est piquant, ça a du groin ! Ca se lit tout seul, sans prise de tête. Nous évoluons dans une ambiance sixties très américanisée pour avoir été écrit par un auteur anglais devenu depuis australien. L'intrigue est assez prévisible mais l'histoire est entrainante et elle a un certain cachet. Si j'ai parfois levé les yeux au ciel, elle m'a aussi énormément amusé. Une lecture somme toute sympathiquement horripilante !
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Elle est belle, follement riche et probablement dingue. C’est ce que tout le monde prétend. Elle m’a raconté que son papa, un fier salaud, méditait de zigouiller tous ses enfants pour hériter d’eux. Original, non ? Parait-il que son petit frère y est déjà passé et elle m’a chargé d’aller kidnapper sa petite sœur séquestrée dans une ferme. J’y vais, je trouve la sœur en bonne santé. Pourtant en visitant la porcherie, je tombe sur un cochon - un vrai à quatre patte et avec un groin – en train de dévorer une main d’homme !
Vous n’aimez qu’un seul être au monde – vous-même !
Vous avez toujours été ainsi ! Vous vous êtes fait de vous une image idéale – Galbraith Hazelton, le magnat de Wall Street, le génie financier, l’homme au chapeau melon, à la moustache martiale et à la fière allure ! Vous ne reculerez devant rien pour préserver cette image, pour empêcher qu’elle ne s’étale à la première page des journaux avec la légende « Escroc » !
Je ne suis peut-être pas bon à grand-chose, mais je ne rate jamais le moment où je dois m’éclipser. Je m’éclipse donc et, une fois dehors, décide de rentrer chez moi. Je m’octroie un verre ou deux, ouvre une boîte d’huîtres fumées et dîne sur le pouce. Pour une raison que j’ignore, je n’ai pas faim. Le temps s’écoule lentement, et tout à coup il est neuf heures : c’est le moment de me mettre en route.
L’ennui, quand on parle à une femme, c’est que c’est une femme, précisément ! Ces seins prestigieux, qui palpitent sous le pull de cachemire noir, cette jupe qui remonte d’un centimètre ou deux, révélant des genoux à fossettes et le galbe des cuisses, juste de quoi vous mettre l’eau à la bouche… On écoute ce qu’elle dit, mais en pensées, on est ailleurs…
Il ne manque pas de gens pour refuser de s’encombrer d’un Magnum, sous prétexte que si l’on ne fait pas contrepoids en se penchant de côté, on risque de finir sur les genoux. Moi, je ne fais pas partie de ces gens, car un Magnum est capable d’arrêter net un éléphant : or, on ne sait jamais sur qui on peut tomber, dans la jungle de Rhode Island…