Il y a des récits qui nous conditionnent. On les découvre par hasard et la magie opère. le frisson s'empare de tout le corps. C'est ce que j'ai ressenti la première fois lorsque j'ai lu un texte de
Frédric Brown – et même son second jet. La magie s'est opéré dans la magnifique « La grande anthologie de la Science-Fiction – Histoires de Voyages temporels ». J'ai découvert, alors, un humour si irrésistible que je voulais lire d'autres récits de cet auteur. Et là, j'ai trouvé tout à fait par chance un recueil de ses nouvelles. J'ai l'édition de 1963 de chez Denoël. La couverture est sobre. Elle arbore un « i » rouge sur un fond blanc. le livre est en parfait état.
Elles sont au nombre de 41 nouvelles plus une « F.I.N. ». Elles ont été parues de 1941 (« Pas encore la fin » – Not Yet the End) à 1961, majoritairement dans les revues Galaxy ou bien encore Astounding. Deux ont été écrites conjointement avec Mack Reynolds.
Sommaire :
→ Vilain (Nasty) – 1959
→ Abominable (Abominable) – 1960
→ Rebond (The Power / Rebound) – 1960
→ Cauchemar en gris (Nightmare in Gray) – 1961
→ Cauchemar en vert (Nightmare in Green) – 1961
→ Cauchemar en blanc (Nightmare in White) – 1961
→ Cauchemar en bleu (Nightmare in Blue) – 1961
→ Cauchemar en jaune (Nightmare in Yellow) – 1961
→ Cauchemar en rouge (Nightmare in Red) – 1961
→ Malheureusement (Unfortunately) – 1958
→ L'Anniversaire de Grand-mère (Granny's Birthday) – 1961
→ Voleur de chats (Cat Burglar) – 1961
→ La Maison (The House) – 1960
→ Deuxième chance (Second Chance) – 1961
→ Les Grandes découvertes perdues (Great Lost Discoveries I - Invisibility II - Invulnerability III – Immortality) – 1961
→ Lettre morte (The Letter / Dead Letter) – 1955
→ Hymne de sortie du clergé (Recessionnal) – 1960
→ Marotte (Hobbyist / The Assistant Murderer) – 1961
→ L'Anneau de Hans Carvel (The Ring of Hans Carvel) – 1961
→ Flotte de vengeance (Vengeance Fleet / Vengeance Unlimited) – 1950
→ La Corde enchantée (Rope Trick) – 1959
→ Erreur fatale (The Perfect Crime / Fatal Error) – 1955
→ Les Vies courtes et heureuses d'Eustache Weaver (The Short Happy Lives of Eustace Weaver I, II, & III / Of Time and Eustace Weaver) – 1961
→ Expédition (Expedition) – 1957
→ Barbe luisante (Bright Beard) – 1961
→ Jicets (Jaycee) – 1958
→ Contact (Earthmen Bearing Gifts / Contact) – 1960
→ Mort sur la montagne (Death on the Mountain) – 1961
→ Comme ours en cage (Bear Possibility) – 1960
→ Pas encore la fin (Not Yet the End) – 1941
→ Histoire de pêcheur (Fish Story) – 1961
→ Trois petits hiboux (Three Little Owls) – 1961
→ Faux-fuyants (Runaround / Starvation) – 1942
→ L'Assassinat en dix leçons faciles (Murder in Ten Easy Lessons) – 1945
→ Sombre interlude (Dark Interlude) (en collaboration avec Mack Reynolds) – 1951
→ Entité-piège (Entity Trap / From these Ashes) – 1950
→ Petit agnelet (The Little Lamb) – 1953
→ Moi, Flapjack et les Martiens (Me and Flapjack and the Martians) – 1952
→ La Bonne blague (If Looks Could Kill / The Joke / Face of Death) – 1948
→ Dessinateur-humoristique (Garrigan's Bems / Lucky Draw / Cartoonist) (en collaboration avec Mack Reynolds) – 1951
→ Les Farfafouilles (The Geezenstacks) – 1943
→ F.I.N. (The End / Nightmare in Time) – 1961
(Merci au site nooSFere)
Je ne développerai pas chaque nouvelle – comme j'ai pu le faire pour d'autres recueils). Certains textes sont très courts (environ une page) d'autres sont plus volumineux. Quelques histoires sont plutôt coquines, ce qui est étonnant quand on connaît cette époque rigide. Parmi celles-ci, j'ai beaucoup aimé « Abominable », l'auteur sait manier l'humour et on le ressent. J'ai vraiment adoré « Les grandes découvertes perdues », à part peut-être la troisième partie.
Frédric Brown nous signe un magnifique texte plein d'humour. Je pourrai parler de « L'anneau de Hans » ou bien encore « La corde enchantée » dont leur chute est terrible.
Mais
Fredric Brown est aussi un auteur de Science-Fiction et ne déroge pas aux récits d'extraterrestres de son époque où les martiens tenaient le rôle majeur. Elles sont parfois farfelues comme « Moi, Flapjack et les Martiens », mais peuvent être bien construites comme « Contact ».
On y découvre d'autres récits qui développent des thèmes graves tels que la guerre ou bien le racisme (« Entité-piège »).
J'aurais pu développer, au final, chaque nouvelle bien que les premières sont moins intéressantes. J'aurais pu parler de son hilarante plume que l'on retrouve (« Erreur fatale », « Comme ours en cage »). le mieux étant de trouver son livre et de se faire sa propre idée. du dinosaure aux robots fans de base-ball, ce recueil est composé de récits hétéroclites dont la seule chose est commune : l'écriture efficace de
Frédric Brown. Ce dernier texte est à la hauteur de son talent : « F.I .N ». J'étais de plus en plus sceptique lorsque j'étais au début de ce livre, mais j'ai finalement trouvé le plaisir de la lecture. Mon chemin avec
Frédric Brown ne s'arrêtera pas là.