AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 51 notes
5
13 avis
4
8 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En Géorgie, le fleuve Altahama et ses multiples bras forment un vaste labyrinthe marécageux avant de se jeter dans l'Atlantique en un immense delta. Il alimente une zone de nature préservée, riche d'une formidable biodiversité incluant des espèces rares, ainsi que d'impressionnantes créatures comme de gigantesques poissons-chats, des brochets-crocodiles, des alligators, des serpents venimeux, et même, selon la légende, un monstre semblable à celui du Loch Ness, l'Altamaha-ha. le marais n'abrite que peu d'humains : autrefois de pauvres familles ruinées par la Grande Dépression, de tout temps des marginaux et des hors-la-loi fuyant le monde, tout un petit peuple survivant de la chasse et de la pêche et logeant misérablement dans des habitations flottantes.


Le pêcheur de crevettes Hiram Loggins était l'un de ces habitants. « Etait », parce qu'il est mort voilà un an, dans d'obscures circonstances qui font s'interroger ses deux fils, Lawton et Hunter. Les deux frères se sont lancés dans la descente du fleuve en kayak, un voyage de quatre jours avant l'océan où ils comptent disperser les cendres paternelles. le trajet est pour eux un pèlerinage sur les lieux de leur enfance et sur ceux où leur père acheva sa vie en vieux solitaire, mais aussi, espèrent-ils, l'occasion d'en savoir un peu plus sur l'accident qui lui fut fatal. Car l'homme connaissait le fleuve et ses dangers comme sa poche. Brutal et attaché comme il l'était à son marais, il aurait aussi bien pu gêner quelque braconnier, pêcheur à l'explosif, ou encore récupérateur des « mérous carrés » largués par avion par les narcotrafiquants colombiens...


Dès lors, la narration ne cesse d'alterner entre trois récits, vibrants de la même tension addictive : les investigations contemporaines, teintées d'aventure et de nature-writing, des deux frères ; la vie du père, toute entière dédiée au fleuve et réservant bien des surprises ; enfin, dans une mise en perspective éclairant l'histoire du marais et l'origine de ses légendes, la dramatique installation au 16e siècle des premiers colons français sur ces terres inhospitalières et leur confrontation violente aux amérindiens Timucuas. Trois époques, trois tableaux, mais un théâtre unique : une « cathédrale marécageuse » dédiée au culte d'une nature sauvage, splendide et impitoyable, qui, jusqu'ici, mais pour combien de temps encore, s'est toujours montrée plus puissante que la convoitise humaine.


Réaliste dans ses moindres détails et proposant même quelques-uns des dessins du cartographe et membre de l'expédition de 1564, Jacques le Moyne de Morgues, le roman se construit autour de personnages croqués au plus près de leur psychologie et de leurs ambivalences. Epique, violent, sans concession, il emmêle, dans un fil narratif qui n'a rien à envier à la puissance du grand fleuve, L'Histoire, l'aventure, le mystère et le nature-writing. Bousculé dans les rapides du récit ou suspendu à la majesté de ses évocations, jamais le lecteur ne sent fléchir sa fascination pour cette contrée envoûtante, dont la magnificence n'a d'égale que son inhospitalité. Une dualité qui imprègne tout le livre, puisque capable d'autant de mal que de bien, la nature humaine y apparaît elle aussi d'une complexité pleine de contradictions.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          8610
Deux frères décident de descendre en kayak l'Altamaha, un fleuve mythique de l'Etat de Géorgie « luisant dans la terre comme un long muscle noir », dans l'intention d'y disperser les cendres d'Hiram, leur père, qui « était un homme du fleuve [et qu'il] le protégeait.

Homme complexe et troublé, qui toute sa vie a « ressenti l'appel avide des ténèbres », Hiram est devenu pêcheur mais a joué de malchance, perdant par deux fois ses crevettiers, dont un parce qu'il avait rapporté dans ses filets des paquets de marijuana jetés d'un avion par un trafiquant.

Avant d'entreprendre ce périle, les deux frères soupçonnaient la mort de leur père de ne pas être un accident, mais ils sont abasourdis quand la vérité éclate et leur donne accès à des informations qui vont redéfinir leurs souvenirs comme leur avenir.

Cette fresque familiale qui nous entraine sur les rives du fleuve l'Altamaha River mêle la vie des hommes à la la nature et aux mystères de la nature est l'occasion d'explorer le thème universel de l'homme qui cherche à trouver sa place dans la nature aussi majestueuse que peu hospitalière.
Parrallèlement à son récit contemporain, Taylor Brown embrasse le destin véridique de l'établissement par les Français de Fort Caroline en 1564, et de leur expédition sur le fleuve, raconté par l'artiste de l'expédition, Jacques le Moyne de Morgues, dont les dessins de l'époque sont reproduits dans le livre.


Parallèlement à son récit contemporain d'inspiration très "nature writing", Taylor Brown embrasse le destin véridique de l'établissement par les Français de Fort Caroline en 1564, et de leur expédition sur le fleuve, raconté par l'artiste de l'expédition, Jacques le Moyne de Morgues, dont les dessins de l'époque sont reproduits dans le livre.

Dans la lignée d'un Ron Rash, Taylor Brown raconte les tâtonnements des Français et les inscrit dans le parcours et la quête des deux frères sur la clé du mystère paternel.

Âpre et profondément élégant, le Fleuve des rois est un roman complexe à l'intrigue tortueuse et virtuose qui nous raconte l'histoires d'hommes bercés par les fleuves depuis la nuit du temps.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          90
Le roman s'intitule le fleuve des rois, mais j'aurais presque eu envie de le renommer le roi des fleuves. Il se dégage, en effet, une certaine majesté de l'Altamaha River, un fleuve de Géorgie que, pour ma part, je ne connaissais pas, mais dont j'ai découvert l'emprise qu'il a pu avoir et qu'il continue d'exercer sur les hommes. Est-ce habité par son esprit que l'auteur s'est lancé dans cette épopée ambitieuse ? Peut-être, l'important étant que les lecteurs se retrouvent très vite subjugués par ce fleuve, personnage à part entière du roman.

Un personnage auréolé de mystères et de légendes, empli de créatures dangereuses, un personnage inspirant et exigeant qui saura se montrer dur et implacable, tout en se retrouvant, paradoxalement, à la merci des hommes. Des hommes pas forcément respectueux de tout ce que cours d'eau spécial à leur offrir… D'une plume acérée, brutale parfois, mais d'une précision quasi chirurgicale, l'auteur nous permet d'appréhender les contours, les dangers et les richesses d'un cours d'eau qui a été le témoin silencieux de drames humains, comme celui vécu par des colons français du XVIe siècle.

On découvre ainsi plus particulièrement le destin de Jacques le Moyne de Morgues, dessinateur et cartographe au service de Charles IX, qui va prendre par à l'expédition de 1564 en direction du Nouveau Monde et de la Nouvelle France. Une terre d'espérance dont il est chargé de dessiner la flore, la faune, de cartographier les cours, les rivières et de restituer, à travers ses dessins, l'expérience vécue par lui et ses camarades… Mais les choses ne vont pas se dérouler comme prévu !

Entre des erreurs stratégiques ayant entraîné la méfiance, puis la défiance des autochtones pourtant accueillants de prime abord, une faune locale difficile à dompter, une mutinerie, une faim tenace et entêtante, l'arrivée d'autres conquérants… le Moyne va devoir sortir de son rôle d'observateur et d'artiste non pas pour conquérir, mais simplement pour survivre. Il pourra heureusement compter sur une certaine capacité d'adaptation, une bonne intelligence des situations, et des appuis parmi les autres colons, ce qui ne l'empêchera pas de vivre, comme les autres, des moments extrêmement durs.

À ma grande surprise, c'est probablement le destin de cette colonie qui m'a le plus captivée ! Mélange de rêve et d'espoir, et de bêtises humaines, motivées comme toujours par l'appât du gain, cette aventure tourne progressivement au cauchemar, enseignant à des conquérants sûrs de leurs bons droits une dure et implacable leçon d'humilité. Dans une ambiance différente, bien qu'également assez sombre, nous suivons, dans le présent, deux frères réunis pour disperser les cendres de leur père, Hiram, et découvrons, en parallèle, des bribes du passé de cet homme taciturne, violent et renfermé.

Alors qu'il a eu à subir ses coups et sa rage, Lawton, l'aîné des deux frères, semble étrangement conserver une sorte de respect irrationnel pour ce géniteur mort, il y a un an, dans des circonstances étranges. D'ailleurs, l'expédition en kayak sur le fleuve afin de disperser les cendres de leur père dans l'océan, se transforme, du moins pour Lawton, en une quête de vérité, destinée à faire toute la lumière sur ce décès soudain. Mais si finalement, toutes les vérités n'étaient pas à bonnes à découvrir, et qu'à trop remuer la vase, les quelques lambeaux de bons souvenirs risquent de se désagréger ?

Alternant entre le passé du père et le présent des deux fils, l'auteur nous dépeint des relations familiales complexes, entre un père incapable de se détacher d'une vie qu'il rêve, mais que le fleuve ne semble pas prêt à lui donner, et deux fils avec lesquels il n'a jamais réussi à communiquer, du moins autrement que par fleuve interposé et par coups. Hiram, homme peu sympathique, arrive toutefois à susciter une certaine compassion, non par pour l'homme qu'il est devenu, mais pour l'être blessé qu'il a été. de fil en aiguille, on découvre ainsi chez lui une certaine fragilité tenue à distance par les excès de violence et le refus de se laisser bercer par les sentiments. Seul une femme, qui ne sera jamais la sienne, et l'Altamaha River semblent arriver à le renvoyer à sa propre humanité.

La relation entre Lawton et son cadet Hunter, quant à elle, oscille au rythme de leur avancée entre provocations, moments de complicité fraternelle, silence, non-dits et questionnements… Bien qu'unis par une même enfance compliquée auprès d'un père qui n'en a jamais vraiment été un, il semble y avoir une certaine distance entre eux, distance renforcée par le fantôme de leur père, par des personnalités diamétralement opposées et des vies très différentes. L'un est ainsi devenu soldat d'élite, et a fait de l'horreur son quotidien, quand l'autre est un étudiant qui se pose encore des questions sur son avenir et devenir. Cette expédition en kayak sera pour les deux, l'occasion, peut-être la dernière, de mettre les choses à plat ou, du moins, d'avancer et de tourner une page.

En résumé, mêlant plongée dans les terres du Nouveau Monde, d'autant plus fascinante que basée sur des faits historiques réels, et exploration de l'âme humaine et de ses égarements, le fleuve des rois nous propose une épopée historique, familiale et humaine ambitieuse, fascinante, poignante et exigeante. Une épopée, alternant entre présent et passé, dont le véritable héros est un personnage silencieux, mais bruyant à la fois, un personnage sur lequel on peut naviguer, mais dont on ne connaîtra jamais tous les secrets, et qui se trouve ici sublimé par la plume de Taylor Brown. Un auteur au pouvoir d'évocation immense qui arrive à faire renaître de ses cendres le passé et qui, avec brio, lie inextricablement nature et trajectoires humaines.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
Commenter  J’apprécie          80
Eaux sacrées ou maléfiques ? Bien malin qui peut dire ce que cache l'Altamaha, ce fleuve qui traverse la Géorgie aux États-Unis sur 220 kilomètres pour se jeter dans l'océan Atlantique. C'est à cet endroit que Lawton et son frère Hunter décident d'aller répandre les cendres de leur père en kayak. Harim était un amoureux du fleuve mais ses deux fils doutent de la version officielle de sa mort, un accident de pêche. Un premier mystère à résoudre. Autre énigme : l'existence de l'Altamaha-ha, cette créature légendaire qui serpente à travers les canaux tortueux de la rivière, un monstre marin déjà décrit par les Indiens quelques siècles auparavant... ce qui amène à un autre mystère hantant les eaux du fleuve : qu'est-il arrivé à Fort Caroline, le premier fort européen édifié aux Etats-Unis ?

Trois histoires s'entrelacent pour nous initier aux secrets gardés par les marais de Géorgie : le voyage des frères Loggins de nos jours, le destin d'Hiram quelques décennies plus tôt et l'étonnant périple de Jacques le Moyne de Morgues, dessinateur et cartographe du roi de France au XVIème siècle. Malgré quelques longueurs et un raccordement entre les récits peu évident, le Fleuve des rois réussit l'étonnant pari de nous plonger subtilement dans des méandres historiques et mythologiques, au sein d'un univers aussi bien hostile que fascinant. Grâce à la plume de Taylor Brown, la faune, la flore et l'histoire de l'Altamaha offrent une atmosphère qui ravira les amateurs de littérature nord-américaine sombre : cyprès centenaires, mousse pendant aux branches, alligators immobiles, maisons sur l'eau, rizières construites par les esclaves abandonnées... difficile de ne pas succomber au charme sauvage qui se dégage de ce roman et qui fait écho à la complexité des relations humaines. Alors, que diriez-vous d'une expédition au détour de l'Altamaha ?
Lien : https://www.chezlaurette.org..
Commenter  J’apprécie          60
Une extraordinaire aventure vous attend au détour des pages de Taylor Brown, une plongée dans les eaux troubles de l'Altamaha River, au coeur de la Géorgie. Une épopée intemporelle, celle d'une poignée d'hommes que les mystères de ce fleuve fascinent.
Qui sont les rois du fleuve? A bord de leur kayak, deux frères, Lawton et Hunter s'engagent sur les méandre de l'Altamaha afin de tourner la page de la mort étrange de leur père Hiram, et de répandre ses cendres dans le delta du fleuve. Mais qui était ce père brutal et aventureux ? Que recherchait-il le jour de sa mort ? Taylor Brown remonte le fil du temps en même temps que ses personnages s'immergent dans la nature sauvage du fleuve et dévoile patiemment les ressorts de leur histoire.
Le récit explore par ailleurs les légendes inquiétantes qui ont forgé l'identité du fleuve, notamment celle du monstre marin Altamaha-ha, popularisé par les dessins d'un explorateur du Nouveau Monde, le français Jacques le Moyne de Morgues. L'auteur américain alterne ainsi les récits de ses trois vies, dont le destin a été faconné au fil du fleuve.
J'ai particulièrement aimé les chapitres concernant le Moyne de Morgues, narrateur de l'incroyable périple de ces Français débarqués en terre inconnue en 1564 qui auraient fondé sur les rives de l'Altamaha un des premiers forts européens du continent américain. Les dessins de ce cartographe du XVIè siècle constituent un témoignage intense des rapports entre les Français et les populations autochtones notamment.
Au fil du roman, on se dit finalement que les rois sont ailleurs, ce sont ces arbres majestueux qui bordent le fleuve, les courants contraires qui piègent les embarcations, les animaux qui peuplent les profondeurs insondées, cette nature sauvage que Brown excelle a restituer et qui fascine les hommes depuis toujours. Comme Hiram, nous apprenons à aimer le fleuve, sa beauté et son histoire singulière.
Merci à Léa du #picaboriverbookclub et à Terres d'Amérique pour l'envoi de mon premier Taylor Brown, mais sûrement pas le dernier!
Commenter  J’apprécie          60
Un roman ... fleuve !!!!!
Glissant au fil des berges floues , menacantes et sauvages entrelacees de silences menaçants.. dans une Georgie oubliée de tous
Un livre sur trois epoque.
Un versant historique assez fouillé sur l'arrivee des premiers Francais .. au 16 eme siecle en ces terres inhospitalieres...
et deux tranches de vie .. assez viriles entre un pere à la marge violent... amoureux du fleuve plus que tout ... et la quete mémorielle de ses deux fils , abimés aussi à leur façon, à quelques decades d'écart.
Efficace .
Viril
Un voyage .. dans l'espace , la nature...le temps et la furie des hommes
Commenter  J’apprécie          40
Le long de l'Altamaha River les fantômes planent. Lawton et Hunter entreprennent de la descendre pour répandre les cendres de leur père dans l'océan. C'est sur ces mêmes eaux qu'il est mort de manière troublante. Lawton compte bien mettre la lumière sur les circonstances de son décès. L'Altamaha River conserve aussi le souvenir des premiers forts européens du continent et d'une créature mystérieuse qui y vivrait tapie. Remontant le fleuve comme le temps, le lecteur suit le périple des deux frères et le pas des premiers colons.
La force du livre réside dans l'égale intensité des deux histoires. A mesure qu'ils remontent la rivière, Lawton et Hunter font resurgir les souvenirs et les rancunes du passé. Des épisodes de la vie de Hiram, leur père, viennent s'intercaler dans le récit et dressent le portrait d'un homme complexe à la vie mouvementée. Une aura de mystère plane autour de lui. Ses propres fils le connaissent finalement très peu. Entre Lawton et Hunter il y a un lien très fort bien que teinté de non-dit. Ce voyage est aussi l'ocasion de libérer des paroles enfuis. A mesure qu'ils avancent sur la rivière le récit se fait plus haletant et rend la lecture de plus en plus immersive.
En parallèle du périple des deux frères, nous découvrons le destin de Jacques le Moynes de Morgues, un cartographe et dessinateur français embarqué en 1564 dans une des premières expéditions vers les Nouveau Monde. Les dessins qu'il a réalisé lors de son voyage ont eu une importance capitale dans la connaissance des européens de la faune, de la flore et des coutumes des autochtones du Nouveau Monde. Ils sont réalisés avec précision et réalisme. Ses dessins agrémentent le roman de manière très agréable. Lors de son voyage, il a connu la faim, la guerre et la trahison. Dans une terre hostile et méconnus, il a dû avec ses compagnons faire preuve d'une résistance incroyable pour survivre. Taylor Brown rend bien compte des premiers pas des colons dans ces forets inhospitalières. Il raconte le rapport avec les indiens et leurs difficultés à se comprendre mutuellement. Il est aussi question des rivalités avec les colons espagnols. Jacques le Moynes est decrit comme un homme conscient des erreurs commises par ses compatriotes et sensible au mal qu'ils sèment. Cependant, homme profondément pieu, il reste convaincu de la nescessité d'évangéliser les indiens. Comme pour le récit du voyage des deux frères, celui de Jacques prend de l'ampleur à mesure que le roman progresse. Les événements s'enchaînent et le rythme s'accélère.

Le personnage principal du roman est la rivière Altamaha. C'est elle qui englouti les hommes, hante l'imaginaire et provoque les rencontres. Plus largement la nature à un rôle majeur dans le roman. Inhospitalière et mystérieuse, elle façonne les hommes. le tiraillement entre préservation de la nature et enrichissement revient à de nombreuse reprises. Chacun doit faire face à ses propres contradictions. L'écriture de Taylor Brown, traduit par Laurent Boscq, sublime cette nature et en décrit les changements. Face à elle, les hommes sont contraint à l'introspection.
Un voyage épique et envoûtant au fils d'un fleuve chargé d'histoire et de mystère
Commenter  J’apprécie          30
Un grand merci au #PicaboRiverBookClub et aux Editions Albin Michel qui m'ont permis de découvrir ce superbe roman. Voilà le ton est donné. Je l'ai lu il y a quelques semaines et souvent mon esprit se remémore certains passages. C'est la caractéristique d'une lecture marquante qui vous suit même après la dernière page.

Deux frères souhaitent répandre les cendres de leur père dans l'océan et pour accomplir cette tâche ils naviguent en kayak dans les méandres de l'Altamaha River, un fleuve de Géorgie. En parcourant ce fleuve, ils parcourent l'histoire de leur père dont le mystère fait écho aux mystères du fleuve lui-même. Parallèlement, un autre récit prend place quelques siècles auparavant lors de l'arrivée des premiers colons français Huguenots sur les terres indiennes du Nouveau Monde au travers du cartographe Jacques le Moyne de Morgues et de ses illustrations.

Passionnés d'aventures, vous serez comblés. C'est une épopée épique sublime que nous offre l'auteur.

Passionnés de nature, vous serez comblés. Les descriptions de l'auteur révèlent la beauté de cette région des Etats-Unis.

Passionnés d'Histoire, vous serez comblés. Ce roman est très riche historiquement, j'ai énormément appris sur cette période.

Ce roman souvent violent est une ode à la fraternité et à la nature. N'hésitez pas à monter à bord, sensations garanties.
Commenter  J’apprécie          30


Lecteurs (174) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3213 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}