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Notons déjà la belle qualité d'édition qui rend honneur à ce roman graphique d'un très bon niveau. Précédé d'une préface qui resitue les pirates, c'est de cela qu'il s'agit, dans leur temps puis suivi de compléments historiques très précis sur cette époque et certains personnages du roman, voilà un album qui va ravir les amateurs de piraterie du XVIIIe siècle.

De 1718 à 1721, nous allons suivre la vie et les combats d'un groupe de pirates. Au départ à bord du Neptune, le capitaine Sylla, beau gosse charismatique mais pas bon marin, et son second Olivier de Vannes, dit Porte-Poisse mais bon marin (c'est lui le narrateur), donnent la chasse de préférence aux navires anglais. de poursuites en abordages violents, ils finiront par prendre un navire négrier à la dérive. A bord, des "esclaves" menés par leur reine Maryam qui se sont libérés seuls mais qui sont incapables de diriger le voilier. La proposition de se joindre aux pirates acceptée, le groupe va s'étoffer jusqu'à 3 navires mais devra faire route vers les côtes africaines parce que Nassau, leur but initial, a été prise par les Anglais. Séjour africain où la Reine révèlera sa vraie nature..

Un style graphique très dynamique et cinématographique avec des cadrages originaux, des pages sans texte ou presque, des images fortes parfois violentes (un abordage sabre au clair, ça saigne), et la nudité de Maryam font que cet album n'est pas pour les petits, mais adultes et grands ados vont y trouver leur bonheur. C'est épique, touchant, réaliste, violent, plein de grandes idées d'égalité et de liberté parfois difficiles à assumer. Choisir son esclavage ? Vivre libre jusqu'au bout quitte à mourir jeune au combat ? ou finir au bout d'une corde ? Les héros de cette histoire font un choix. La fin est tragique mais belle et émouvante.

Un bel album que j'ai dévoré en une fois, un scénario qui se tient, une qualité graphique impressionnante avec des moments de pure beauté, un beau cadeau pour les amateurs de BD de qualité. On y apprend plein de choses, on rectifie des légendes colportées par les "gentils" Anglais ou inventées par le cinéma hollywoodien. On est loin d'Erroll Flynn, et c'est bien !
Lien : https://mgbooks33.blogspot.com
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C'est vraiment une très belle BD non seulement en terme de scénario mais aussi de dessins. Les images sont vraiment très belles, notamment celle qui font un plan large sur les bateaux au milieu de la mer : les couleurs sont très belles et lumineuses. Sinon, il y a aussi beaucoup de détails sur les visages, les noeuds de cordes, les voiles, etc. C'est vraiment un beau livre.
Quant au scénario, il donne à voir un autre visage des pirates, souvent vus comme des brutes épaisses, voleurs, sauvages. Ici, les auteurs les montrent comme des hommes épris de liberté, tolérants et ouverts.
C'est vraiment une lecture très agréable que je recommande vivement.
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Je croyais me lancer dans une classique histoire de pirates, et ce n'est pas tout à fait cela. C'est une histoire moderne, celle d'hommes qui cherchent ce qu'est la liberté et comment la vivre, mais transposée au début du XVIIIème siècle, alors que la piraterie vit ses derniers beaux jours et commence à être poussées dans ses derniers retranchements.
J'ai donc au premier abord été agréablement surprise par l'histoire et par son contenu qui fait beaucoup réfléchir. Mai assez rapidement, j'ai aussi été dérangée par le décalage entre les personnages (historiques) et leur psychologie (très moderne). J'ai essayé de me raisonner, après tout peut-être ai-je des idées stéréotypées sur ce qu'un pirate doit être et doit penser, et il pouvait y avoir des hommes avec des idées qui n'étaient pas de leur temps. Et peut-être aurais-je pu réussir à passer outre cette dissonance temporelle si une autre ne s'était pas rajoutée.
En effet, j'ai un peu eu l'impression de lire une bd d'aujourd'hui, qui utilise des techniques d'il y a vingt ans. le trait est extrêmement classique, les personnages charismatiques ont la mâchoire un peu trop carrée, les femmes (même noires) ont des formes de barbies blanches… On est dans un roman graphique qui caricature (sans le vouloir hélas je pense) les belles heures de la bd populaire d'il y a 20 ou 40 ans. Mais je ne suis pas prête à accepter les mêmes travers que ceux d'alors. La nudité gratuite des femmes (parce qu'en postface on nous explique que ce n'est pas cela le message, c'est la force de la femme au-delà de tout apprêt, mais ce n'est pas ce que j'ai ressenti à la lecture), ou les héros qui ressemblent à Rahan (le capitaine Cylla a l'air d'être son descendant direct, non…).
Je trouve donc l'idée de ce livre très intéressante, les liens complexes entre les personnages auraient même mérité d'être plus développés et un peu moins laissés à l'imagination du lecteur, mais la facture m'a parue déplaisante du début à la fin et m'a empêchée de profiter de l'histoire et d'y réfléchir autant que j'aurais voulu. C'est donc une lecture un peu ratée pour moi, une bande dessinée qui n'a pas tenu les promesses que j'en espérais.
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J'aime beaucoup ce duo et il n'y a pas de lecture du duo ou je n'ai pas pris de plaisir.
Ce titre de la république du crâne ne déroge pas à la règle. Même si je le trouve légèrement plus faible que Ira Dei que j'ai lu l'année dernière, j'y retrouve ce que j'aime dans le style de Brugeas, cette façon de jouer de l'Histoire pour développer son intrigue et construire ses personnages.
Ma seule frustration est dans les dessins ou je trouve Ronan Toulhoat plus timide que d'habitude, notamment dans les détails. Dans Ira Dei il était magistrale à dessiner les grandes foules, je trouve le dessin moins abouti ici.
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Cette histoire de pirates est assez originale, elle axe le propos sur les codes d'honneur et leur mode de fonctionnement, les questionnements quand à la hiérarchie entre pirates. J'ai trouvé des inégalités au niveau des couleurs et dessins : le visage de Sylla dénote un peu et j'ai trouvé un abus dans l'utilisation des tons orangés.
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Elle est trop chouette cette histoire de pirates car je l'ai trouvée inhabituelle. L'auteur s'attache à décrire des hommes libres qui ont choisi volontairement de vivre en dehors de la société régentée par la monarchie pour bâtir un monde humain, démocratique, respectueux et fier de ses valeurs. Une histoire de pirates politique et engagée en fait!
Ils m'ont plu ces pirates surtout que l'aventure navale est aussi au rendez-vous, un super cocktail colorée de 200 pages avec un fin en apothéose.
A l'abordage!
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Lundi 27 juillet 1978, Sylla et ses hommes ont abordé un navire britannique. Contre toute attente, après une résistance futile du capitaine, les pirates proposent aux marins de la couronne de les rejoindre dans leur aventure ou de les laisser partir avec des vivres en suffisance. Les pirates ne seraient-ils donc pas des infâmes assassins, des tueurs sans vergogne ? 

Le capitaine Sylla offre à son second, Olivier de Vanne le bateau pris. Sitôt baptisé le "Fortune" , ce dernier va rencontrer un bateau portugais à la dérive. À son bord on ne retrouve aucun marin mais bien des esclaves qui ont brisé leurs chaînes. À leur tête la reine Maryam, que les pirates vont aider et prendre la direction de Nassau… 

La majorité des lecteurs ont en tête les récits mettant en scène des pirates sanguinaires comme par exemple, le plus connus de tous, le terrible Barbe Noire. Mais était-ce réellement la réalité ? Étaient-ils avides de richesse, de sang ? N'ont ils pas été forcés de vivre cette vie ? Exploités puis abandonnés par leurs employeurs, c'est en partant de ce postulat que Vincent Brugeas livre un récit significatif sur la vie sociale de ceux-ci. le tout est mis en scène avec des personnages charismatiques. Quant à Ronan Toulhoat, fini les terres moyenâgeuses (Ira Dei, Le Roy des Ribauds) pour un tout nouvel univers qu'il illustre à merveille. 

Le duo fournit un récit bien mené de plus de 200 pages et d'ores et déjà une recommandations pour cette année 2022. le tout est agrémenté d'un dossier instructif sur la période exploitée par les auteurs de cet excellent récit avec comme thème principal, la liberté ! 

Lu et commenté sur izneo
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Une BD qui sent bon les embruns et le vent de l'aventure au milieu des effluves de rhum !
Avec la République du Crâne, on embarque dans le monde de la piraterie.

Ici, pas de chasse au trésor ni de créatures surnaturelles à combattre.
Loin des forbans sans âme et sans coeur, on découvre un petit monde cherchant à instaurer l'égalité et la fraternité, à travers une certaine forme de démocratie. C'est une mise en scène d'hommes et de femmes en quête avant tout de liberté, tournant la page d'un passé rempli de maltraitance, de brimades, et de chaînes qu'ils ont quitté un jour.
Des marins formés au combat que l'on a abandonné sitôt la guerre finie sans se soucier de ce qu'ils deviendraient. Des hommes qui peinent à se réadapter dans la marine marchande. Des esclaves enfermés dans les cales, et traités sans humanité. Des esprits libres ne supportant plus le joug des capitaines qui n'hésitent pas à recourir à la violence pour les mater.

Deux visions s'y affrontent, celles des équipages cherchant à renverser l'ordre établi et celle d'une reine régnant sans partage, animée par un esprit de revanche.
Mais cette République est menacée par la marine anglaise qui les pourchasse : impossible de survivre sans s'allier, impossible de s'allier sans compromission.

Je n'ai pas été surprise de découvrir que le scénariste avait trouvé son inspiration dans la série "Black Sails", car j'ai eu l'impression de remonter à bord avec Charles Vane et le capitaine Flint !
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Avec La République du Crâne, Vincent Brugeas propose une bande dessinée qui nous emmène dans l'univers fascinant de la piraterie du XVIIIème siècle. Cela faisait un moment que cette bande dessinée me faisait de l'oeil, je trouvais la couverture très chouette et intrigante. Et j'ai trouvé que c'était une lecture captivante qui plonge le lecteur dans les Bahamas de 1718, un monde de navires, de combats et d'idéaux. J'ai trouvé que le propos de la bande dessinée changeaient des clichés habituels associés aux pirates et cela fait du bien.

L'intrigue démarre avec le capitaine pirate Sylla et son quartier-maître, Olivier de Vannes, prenant possession d'un navire anglais proposant à l'équipage de se joindre à eux, en invoquant des principes tels que la liberté, la démocratie et la fraternité. Cette scène d'ouverture intrigue immédiatement le lecteur, car elle défie les stéréotypes traditionnels associés aux pirates. Olivier de Vannes, devenu capitaine du navire capturé, se retrouve ensuite à bord d'une frégate portugaise apparemment abandonnée où il découvre que des esclaves noirs se sont mutinés et sont dirigés par la reine Maryam. Ce nouveau contexte soulève des questions profondes sur la notion de pouvoir, de leadership et de liberté, tout en opposant les visions du monde des pirates rebelles et d'une reine régnant sans partage. le récit est rythmé par les réflexions d'Olivier dans son carnet de bord ajoutant une dimension personnelle à l'histoire. Les péripéties, les batailles épiques et les moments de tension maintiennent constamment l'attention du lecteur.

Ce qui distingue La République du Crâne de nombreuses autres histoires de pirates, c'est la manière dont elle explore les principes qui animent les pirates, à savoir la liberté, la démocratie et la fraternité. Contrairement à l'image populaire des pirates comme des brutes sanguinaires, ce récit met en évidence la prise de décisions par le biais de débats et de votes. Vincent Brugeas, avec un scénario bien documenté et un joli talent artistique, offre une bande dessinée qui ravira les amateurs d'histoires de pirates, mais aussi ceux en quête d'une réflexion plus profonde sur les concepts de liberté, de démocratie et de fraternité.

La République du Crâne est une aventure exaltante qui sait allier le divertissement à la réflexion, tout en offrant un regard authentique sur un pan méconnu de l'histoire des pirates. Une très bonne lecture pour les amateurs de bande dessinée historique.
Lien : https://missbiblioaddict.wor..
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Un récit qui nous transporte au gré des vents sur les mers des Caraïbes, au début du 18ème siècle. Un récit qui nous transporte surtout dans l'univers de la piraterie, dont l'imaginaire a su développer dans la doxa collective des images de barbaries, de sang et d'intrépides batailles violentes. Et pourtant, on est loin de s'imaginer que dernière cette image d'Épinal se cache une autre réalité, moins violente mais surtout plus « démocratique ».
Un ordre établi sur fond de tensions sociales, qui partage finalement une vision presque postmoderne de notre société. Une beauté dans les dessins, un récit tissé finement et une aventure qui nous amène loin au large.
Une petite beauté, à l'image de la reine Maryam ...
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