Quand l'histoire du prince qui attend sa princesse n'a rien de "bêtassou" ! C'est rare !
C'est aussi une histoire pleine de vent et de bruissements et de chants : celui des oiseaux, celui de l'air dans les branches, les rideaux qui s'agitent pour regarder si..
Bien sûr, c'est une histoire sur l'attente, mais sur une attente qui aide à s'écouter pour libérer ce chant que chacun porte en nous et qui portera vers l'autre, vers l'envol.
Que de tendresse ! Dans l'histoire, dans le dessin.
J'avoue être une inconditionnelle d'
Edmond Baudoin : son trait déliè, faussement épais, qui entoure avec chaleur et sensualité ces humains qu'il nous dépeint. C'est ce qui m'avait marqué lorsque j'avais lu "Les quatre fleuve".
La couverture "accroche" : sur fond bleu, une petite fille nous tourne le dos, bien campée sur ses jambes, le vent qui souffle lui fait envoler la chevelure, et malgré le froid elle fixe un point à l'horizon.
Une petite fille bien campée sur ses jambes parce que bien entourée par son papa et sa maman, et cet amour de ces trois là va leur permettre d'attendre la résolution d'un conflit dans le couple ??? , de permettre de comprendre que l'absence peut aussi rapprocher.
Au fond, elle est prête à prendre son envol, comme un oiseau, comme un avion sur la piste de décollage, il faut juste attendre de ...libérer les moteurs, de prendre conscience, d'entendre et libérer le chant qui niche au fond de son coeur.
C'est son papa et sa maman qui l'accompagneront dans cette découverte, et elle la transmettra à so
n amie Maud.
Beau conte pour adulte, parce que, parfois l'attente reste vaine.