AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les frères Rubinstein tome 4 sur 5

Luc Brunschwig (Autre)Loïc Chevallier (Autre)Etienne Leroux (Autre)Elvire De Cock (Autre)
EAN : 9782413043768
72 pages
Delcourt (01/06/2022)
4.15/5   48 notes
Résumé :
1936. Les Frères Rubinstein assistent à la première du film que vient d'écrire Salomon. Moïse découvre le combat des Sionistes. Un combat perdu d'avance, puisque 7 ans plus tard, les nazis sont sur le point d'achever leur mission exterminatrice.
Que lire après Les frères Rubinstein, tome 4 : Les fils de SionVoir plus
Agata, tome 1 : Le syndicat du crime par Berlion

Agata

Olivier Berlion

3.90★ (121)

3 tomes

Stern, tome 1 : Le croque-mort, le clochard et l'assassin par Maffre

Stern

Frédéric Maffre

3.95★ (1099)

4 tomes

Ellis Island, tome 1 par Charlot

Ellis Island

Philippe Charlot

3.54★ (199)

2 tomes

14-18, tome 1 : Le Petit Soldat (août 1914) par Corbeyran

14-18

Éric Corbeyran

4.32★ (1161)

10 tomes

Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ce 4ème volet s'ouvre sur la 1ère représentation du film de Salomon Rubinstein au Chinese Theatre, à Hollywood, en janvier 1936. Rebaptisé en Sal Rubin, il raconte son enfance et la vie de sa famille. Son frère Moïse, invité à partager le succès de cette projection, découvre avec horreur ce que son grand frère a dû subir et faire pour le protéger et lui payer les études dont leurs parents rêvaient pour lui.

Dans le même temps, on suit Moïse en 1943, au camp de concentration de Sobibor.
Pour la lecture de la BD, ce n'est pas toujours facile de passer d'une année à l'autre et d'un pays à l'autre, on voyage entre l'Amérique, la France et la Pologne mais on s'y fait grâce, notamment, au talent d'Elvire de Cock et à sa colorisation judicieuse.

Le film « Une enfance volée » est bien sûr très dur puisqu'il y est question de la vie de Salomon notamment dans un camp de travail pour enfants mais il a beaucoup amusé un des frères Warner qui y voit l'occasion de se faire beaucoup d'argent en envoyant Sal présenter son film dans toutes les salles de cinéma françaises et où il pourra raconter son histoire à toute la presse et les radios du pays.

Moïse, quant à lui, a rencontré une jeune femme, étudiante comme lui à Harvard, faisant partie d'une association qui veut créer un état juif en Palestine. Invitée par Moïse à la première du film, elle veut interviewer Sal afin de publier son histoire dans le journal sioniste dans lequel elle écrit.
« - Je lui ai donc demandé s'il accepterait d'évoquer son parcours dans les colonnes de notre journal.
- Connaissant Mo, j'imagine qu'il a dit non ?
- Exact ! Mais il m'a parlé de son grand frère, scénariste, en passe de devenir une vedette d'Hollywood, dont les propos auraient certainement un très grand impact sur nos lecteurs... »

En France, où il est toujours recherché par la police, Sal raconte son expérience au sein de la colonie pénitentiaire où il avait été interné pour un crime qu'il n'avait pas commis. Il s'agit de la colonie agricole de Mettray où les enfants étaient censés apprendre un métier. Les enseignants peu nombreux y sont peu à peu remplacés par des gardiens de prison. En fait, ces écoles/bagnes agricoles étaient très nombreux en France, des bagnes pour enfants où ceux-ci subissaient maints sévices.
Moïse, quant à lui, prend conscience que les nazis ne laisseront pas de traces de leurs exactions à la fin de la guerre.
Aux USA, les discriminations sont bien présentes aussi. Il existe un quota d'étudiants juifs pouvant entrer dans les universités par exemple.

Sans pour autant minimiser les crimes nazis, Luc Brunschwig nous fait prendre conscience, encore une fois, que d'autres pays dont la France n'étaient pas exempts d'abominations, ici c'est le bagne pour enfants et adolescents qui est mis en avant.

Avec ces 2 frères extrêmement attachants, bien que très différents, mais liés par un amour indéfectible, l'auteur nous fait traverser cette période historique avec beaucoup de talent.
Etienne le Roux et Loïc Chevallier au dessin sont toujours aussi doués pour nous faire ressentir les émotions des personnages. Quant à Elvire de Cock à la couleur, c'est grâce à elle qu'on ne se perd pas dans les époques et les pays.

J'aime toujours autant cette série. Les albums, en plus d'être historiques sont magnifiques !
Commenter  J’apprécie          4110
Chinese Theatre. Hollywood. Janvier 1936.

C'est le jour de vérité pour Salomon Rubinstein, pardon, je voulais parler de Monsieur Sal Rubin, le scénariste de la dernière superproduction des studios Warner, « Une Enfance volée », basée sur le récit de sa propre vie…
Bien entendu, à côté du débrouillard de la famille se trouve son frère adoré pour qui Salomon ferait tout, le binoclard intellectuel, Moïse…
Un Moïse que l'on retrouve en 1943 dans le camp de concentration de Sobibor où il ne doit sa survie qu'à ses talents de coiffeur. Mais pour combien de temps encore alors que l'avance de l'armée soviétique pousse les SS à effacer au mieux les traces de leurs innommables forfaits, ce qui sous-entend qu'il ne faut pas laisser de témoins…

Critique :

Apprêtez-vous à faire du yoyo à la lecture de cet album : vous allez sans arrêt passer de 1936 à 1943, des USA à la France et à la Pologne. Heureusement, l'excellente mise en couleurs d'Elvire de Cock aide à s'y retrouver dans les deux époques.
Bien qu'étant une fiction, le scénario de cette fabuleuse BD dû à Luc Brunschwig, repose sur l'histoire de l'Entre-Deux Guerres et de la Seconde Guerre mondiale, en particulier pour ce qui touche au sort des juifs. Si celui qui touche ce peuple durant la Deuxième Guerre mondiale est plutôt connu, il n'en va pas de même pour les multiples discriminations qui les frappaient jusque dans les Etats-Unis d'Amérique où, par exemple, ils ne pouvaient dépasser un quota dans les universités, et encore, il convenait souvent de « faire un geste » en faveur de l'université pour pouvoir y entrer. Remarquez que le sort des Afro-américains était encore bien moins enviable dans un pays fier de sa démocratie… plutôt réservée aux WASP.
L'ouvrage aborde aussi la question des bagnes agricoles français où étaient envoyés des enfants et des adolescents « pour apprendre un métier honnête qui va leur permettre de gagner leur vie »… Où les éducateurs et enseignants, en très petit nombre, étaient peu à peu remplacés par des gardiens de prison ou de bagnes qui leur faisaient subir de terribles traitements en plus du fait d'être mal nourris et mal soignés. Pas joli-joli pour la fière patrie des Droits de l'Homme, Liberté, Egalité, Fraternité et tout et tout… Je vous recommande l'article de Wikipédia : Colonies Agricoles - Pénitentiaires - Les Bagnes pour Enfants.

Une large part de l'ouvrage est consacrée aux nombreux juifs, venus essentiellement d'Europe centrale, qui ont fait d'Hollywood la plaque tournante du cinéma mondial. Et pour ceux qui s'imaginent que cette bande dessinée est une oeuvre de propagande juive, je leur conseille de bien lire les parties où intervient un monsieur Warner (oui, de la Warner Bros, Bros signifiant « brothers », puisque créée par les quatre frères Warner).
Bien entendu, je vous déconseille de lire ce 4e tome si vous n'avez pas lu les trois précédents ! Vous n'allez pas y comprendre grand-chose… Et ce serait vraiment dommage pour cette fabuleuse série qui vous apprendra bien des choses et vous fera réfléchir tout en vous distrayant… Encore que ce dernier mot ne me semble pas du tout approprié pour une BD où l'on traite largement du camp de concentration/extermination de Sobibor…
Commenter  J’apprécie          240
Scénario : Luc Brunschwig
Dessin : Etienne le Roux & Loîc Chevallier
Couleur : Elvire de Cock

Que ne faut-il pas faire pour survivre ?
Jusqu'où peut-on aller ?
Et pour qui ?
Et pour quoi ?
Les frères Rubinstein sont aussi différents que possible. Ils n'ont pas du tout, mais alors pas du tout suivi la même voie. Salomon est scénariste à Hollywood, Moïse est étudiant à Harvard.
Salomon est un exemple de l'amour fraternel. Il est tout dévoué à Moïse. Il est prêt à toutes les compromissions pour permettre à son frère de poursuivre ses études. Même à mettre sa vie en jeu.
Un travail remarquable tant historiquement que graphiquement. Les dessins sont criants de vérité. Si vous regardez attentivement le public dans le cinéma ( P 4 ), vous remarquerez qu'aucun visage n'est pareil. C'est bluffant. Quant à l'horreur du camp de Sobibor, il est bien rendu dans toute son absurdité.
A mettre entre toutes les mains, ou plutôt devant tous les yeux en âge de comprendre.
Commenter  J’apprécie          280
[Chronique concernant les tomes 1 à 4]
.
Un peu par hasard, un peu par curiosité, je suis tombée sur la saga des Frères Rubinstein en médiathèque, et j'ai décidé de découvrir en quelques semaines les 4 premiers tomes de la série (spoiler alert, le tome 5 sort fin mai).
.
Il ne sert à rien d'entretenir un suspense insoutenable alors je me livre à vous en direct : j'ai A-DO-RÉ !!
.
Luc Brunschwig (accompagné au dessin par Étienne le Roux et Loïc Chevalier, et aux couleurs par Elvire de Cock) nous raconte l'histoire des frères Rubinstein, Salomon et Moïse, fils de parents juifs polonais ayant préféré partir de leur shtetl en Pologne pour espérer une vie meilleure, et habitant désormais dans le nord de la France.
Nous allons suivre les aventures des deux frangins, que tout oppose (dans leurs caractères et leurs parcours de vies), et pourtant indefectiblement liés par un amour fraternel que rien ne pourrait abîmer.
.
Du Nord de la France en 1927 au Camp de Sobibor en 1942 en passant par la Californie dès 1934, ce sont de véritables péripéties qu'ils vont vivre, avec plus au moins de difficulté, d'astuces et de chance...
.
Cette saga est extrêmement riche et, contrairement à certaines B.D. que l'on peut lire sans trop se concentrer, lorsque les scénarios sont simples, il faut ici rester à l'affût du moindre détail, et rester attentif à chaque page. Il y a beaucoup de flashs-back, parfois même des flashs-back dans les flashs-back, mais sans que cela n'embrouille le lecteur : tout est intelligemment construit !
On rentre complètement dans l'histoire et on cherche à comprendre comme le jeune Moïse a fini par atterrir au camp de Sobibor en 1942 (scène d'ouverture du tome 1), lui pour qui l'horizon s'éclairait pourtant en Amérique 4 ans plus tôt...
Mise au ban des juifs, Hollywood et son cinéma, les militants sionistes, et bien sûr Hitler et le nazisme, mais aussi les colonies pénitentiaires, véritables bagnes pour enfants et adolescents... l'Entre-deux-guerres et l'antisémitisme sont dépeint ici avec précision.
.
Le style de dessin n'est pas celui que je préfère, mais pourtant je le trouve parfaitement adaptée à cette histoire, seul un style réaliste peut correspondre à cette saga, qui tient à nous confronter à la réalité de l'Histoire. Il retranscrit bien les sentiments des personnages et peint avec précision les décors.
.
Je me suis vraiment régalée avec cette série qui ne ménage pas son lecteur et qui se fait donc pleinement désirer puisque le tome 5 ne paraîtra que dans quelques semaines ! J'ai hâte !!
.
L'avez-vous lue ?
Commenter  J’apprécie          53
Janvier 1936, Hollywood

Sal Rubin présente son film "Une enfance volée" c'est un franc succès qui a eu le mérite de mettre toute la salle dans sa poche tant l'émotion était au rendez-vous.

Pour son producteur, Monsieur Warner, ce film c'est de l'or en barre. Pour les salles américaines, aucun soucis à se faire, mais pour asseoir sa notoriété, ce film doit aussi faire un carton à l'étranger, en France.

Mais Sal ne voit pas un retour en France d'un très bon oeil, et puis il est aussi conscient que la police le recherche toujours.
Une attestation, un scandale, pour Monsieur Warner, c'est encore mieux si tout pouvait se passer de la sorte tant la publicité bénéficierait directement au film.

Mais la France est-elle prête à projeter un film qui dénonce la présence de camps de travail pour ses propres enfants ?
Cette justification de camps de travail en France est par contre une aubaine pour un autre pays et l'impact voulu par Salomon pour dénoncer ce qu'il a dû y subir étant enfant, risque bien de se retourner contre toute sa communauté...

Moïse de son côté a repris ses études, à Harvard, et y rencontre une jeune fille, Kabira Schwartz.
Ensemble ils vont militer pour la création d'un état juif indépendant en Palestine, une initiative mal vue par les autorités d'Harvard, qui imposent de leur côté un quota d'étudiants juifs...

Un album qui illustre encore très bien le malaise de la coexistence avec les personnes de confession juive, tant en France qu'aux États-Unis, sans parler de l'Allemagne qui va s'illustrer bientôt de la pire des manière sur le même sujet...
Commenter  J’apprécie          80


critiques presse (4)
BDZoom
08 août 2022
Brunschwig connait son affaire, convoquant aux détours des bulles la langue yiddish pour confronter ses Israélites rêvant d’émancipation aux douloureuses réalités de l’époque.
Lire la critique sur le site : BDZoom
BDGest
29 juillet 2022
Lorsqu'un scénario aussi maîtrisé et réussi est servi par l'excellent Etienne le Roux et la mise en couleur toute en nuances d'Elvire De Cock, il ne reste pas grand-chose à ajouter, si ce n'est qu'il s'agit d'une des meilleures séries de ces dernières années.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
27 juillet 2022
Les frères Rubiinstein est une des meilleures séries de ces dernières années, écrite par l'un des meilleurs scénaristes de ces trentes dernières années, et mise en images par un duo de dessinateurs de grand talent. N'oublions pas non plus le travail irréprochable de la coloriste.
Lire la critique sur le site : Sceneario
LigneClaire
20 juin 2022
Une narration de qualité de Luc Brunschwig, des décors, des ambiances très travaillées et des personnages attachants malmenés à plus d’un titre. Acte de mémoire enfin que la série conforte.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je suis scénariste, j'aime la diversité des opinions. C'est elle qui fait la richesse de mes personnages.
Commenter  J’apprécie          10

Lire un extrait
Videos de Luc Brunschwig (47) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Luc Brunschwig
Qu'il sera riche, ce mois de juin, de plongées historiques et documentaires.
À l'approche des jeux, vous découvrirez une biographie sublime et sublimée de Jesse Owens par Gradimir Smudja. Louison et Thomas Snégaroff se sont alliés pour adapter le roman sur Putzi, le pianiste d'Hitler. Laurent Bonneau et Alain Bujak vous feront entendre le Bruit de l'eau en enquêtant dans la vallée de la Roya. Jeff Lemire proposera la fin des Éphémères. Quant à Luc Brunschwig et Laurent Hirn, ils vont clore leur immense saga, après 35 ans : le Pouvoir des innocents se termine !
autres livres classés : bande dessinéeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (83) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5233 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}