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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce titre, paru en 2011, constitue le troisième volet de la série " Agence 13 - Les paradis inhabitables" , mettant en scène l' enquêtrice- décoratrice Mickie Katz . Cette dernière, à l' instigation de son patron Devereaux, va se retrouver dans une étrange maison de retraite californienne dont les pensionnaires, tous issus du milieu du petit écran, vivent cloîtrés dans un domaine hermétiquement clos, figé dans les sixties, et sur lequel règne en despote absolue une ex-star vieillissante de série affligeante à succès autrefois défigurée , à l' apogée de sa gloire par une vitrioleuse " kamikaze du féminisme" !!! si j' ai trouvé au départ ce scénario un peu tiré par les cheveux, abracadabrantesque diraient certains, j' ai néanmoins été rapidement alpagué par un suspens habilement entretenu et le style inimitable de cet auteur fascinant. Au final , un bon cru : disons 3/5 pour mon trente-troisième Brussolo à ce jour.
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Serge Brussolo avait laissé Mickie Katz en bien mauvaise posture à l'issue de Ceux-d'en bas, deuxième volet de la série consacrée à l'Agence 13, les paradis inhabitables. Un livre et un revers de page plus tard, tout est comme effacé et Mickie reprend du service. La dame n'est pas du genre à lambiner. Qui plus est, l'agence a les comptes dans le rouge. Pour remplir les caisses, elle n'hésite donc pas à envoyer son meilleur élément en mission, quitte à jouer profil bas et rompre avec la singularité qui la caractérise : redonner une seconde vie et un nouvel éclat à des lieux ayant été l'objet de scènes de crime.

Pour autant, Mickie n'est pas au bout de ses peines. D'après les premiers éléments dont elle dispose, il semblerait effectivement que la jeune femme ait quitté le foyer d'une folie pour en investir un autre, d'une nature bien différente mais tout aussi inquiétante. Devenir décoratrice pour une série de télé, passe encore. Mais que penser lorsqu'il s'agit d'un vieux feuilleton réputé maudit après la disparition de l'un de ses acteurs principaux ? Que celui-ci a pour interprètes une horde de vieillards ambulants ? Peggy Floyd, star déchue mais encore riche, a en effet décidé de tourner de nouveaux épisodes du feu First Lady dans son manoir, avec tous ceux qui, de près ou de loin, avaient un jour travaillé dessus. La série n'est plus diffusée sur les ondes mais dans les hôpitaux ou autres maisons de retraites pour les quelques nostalgiques qu'elle compte encore. Et la malédiction qui l'entoure n'a apparemment pas connu les ravages du temps, ne s'est en aucune manière estompée. Mickie ne risque-t-elle pas d'en faire les frais ?

Lire une page de Serge Brussolo, ne serait-ce qu'une seule, cela s'apparente déjà à la traversée d'une frontière. Celle qui sépare notre monde de l'imaginaire de l'auteur. Vous pouvez toujours y aller bardés de vos références, de vos guides ou de vos bagages glanés au cours de vos précédentes incursions, traverser cette frontière, donc, de quelque manière qu'on le fasse, cela revient irrémédiablement à pénétrer en un territoire obscur, glauque et hostile, au gré duquel, mystères, surprises et chausses-trappes sèmeront l'exploration. Pas besoin de vous soucier d'un quelconque moyen de locomotion, la peur et l'angoisse vous serviront de carburant.

Le chat aux yeux jaunes ne détonne pas. Pas du tout. Une fois la frontière traversée, vous voici comme enfermé(e)(s) dans un grand magasin, peuplé de mannequins de cire qui, après l'heure de la fermeture, se mettent tout à coup à se mouvoir, difficilement, mécaniquement, laissant apparaître les défauts de leur peau à la lumière ténue des projecteurs.

Serge Brussolo, malgré quelques pirouettes et invraisemblances scénaristiques vite oubliées, nous offre donc une nouvelle fois un livre d'ambiance où le malaise plane du début à la fin, un malaise largement imputable à une mise en scène axée autour de vieillards se raccrochant à leurs espoirs déchus. Des vieillards en quête d'une éternelle jeunesse prompts pour cela à revêtir des costumes de latex de stars disparues, s'avilissant encore et encore, comme pour ne pas se laisser submerger par la déchéance.

Avec une intrigue tarabiscotée comme lui seul semble capable de les édifier, Serge Brussolo arrive à donner froid dans le dos et à vous laisser comme un goût de poussière dans la bouche. Vous voilà prévenus. Quoique, il se pourrait même que vous en redemandiez. Etrange, non ?

Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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Le chat aux yeux jaunes est le troisième volet de la série "L'agence 13" de Serge Brussolo. le principe de cette saga est de mettre en scène une jeune femme décoratrice se retrouvant fatalement sur des lieux maudits et malsains. Sa mission première est de redonner vie à ces lieux "hantés" par des crimes souvent atroces et les remettre à la mode. Mais Mickie, la designer, se retrouve toujours confrontée à des histoires démentes et doit plus souvent mener l'enquête que décorer...
Pour ce nouveau contrat, elle devra travailler chez une actrice très célèbre en son temps. Arrivée sur place, elle se trouve face un monde en marge. Toute la propriété de la vieille dame est restée figée, volontairement, dans les années 60, date à laquelle l'actrice faisait fureur dans la série télévisée "First Lady".
Très vite, Mickie se rend compte que les apparences sont trompeuses et que ce travail va vite se transformer en parcours du combattant. Peggy McFloyd n'a pas tout dit sur la véritable présence de la jeune femme dans la propriété. La vie dans cette maison de retraite pour acteurs est semblable aux plateaux de télévision, tout de mensonges et de faux semblants.
Après quelques incidents, Mickie constate qu'elle est au coeur d'un énorme drame. Elle devra donc tout mettre en oeuvre pour faire face à une attaque vengeresse dévastatrice. Mais elle sera seule dans ce chaos pour démêler la véritable histoire de Peggy McFloyd.
Bien moins réussi que les deux précédents tomes, le chat aux yeux jaunes est plein de lourdeurs et de clichés. Les personnages sont assez pathétiques, sauf Mickie bien sûr, et peu attachants. L'intrigue est un légèrement fadasse et cousue de fil blanc. de plus, le titre et le résumé nous promettent une histoire étrange autour d'un chat. Il devrait normalement être le centre de tout ce capharnaüm. En fait il n'est qu'un accessoire très peu présent. J'avoue même n'avoir pas très bien compris son intérêt.
Même si l'on retrouve bien le principe de la série, cette fois-ci on reste sur notre faim car tout est un peu bordélique, et l'on perd rapidement notre enthousiasme.
Bref, cette immersion de Mickie Katz dans ce monde de "vieux-beaux" et d'actrices sur le retour est sympathique mais sans plus. Il manquait la vraie folie qui donne le piquant de la saga.
Lien : http://lacaveauxlivres.blogs..
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Après ceux d'en bas, nous retrouvons avec plaisir la célèbre décoratrice de l'Agence 13. Dans cette nouvelle aventure, elle doit répondre aux caprices d'une ancienne star du petit écran, mais comme toujours un complot est dévoilé. Il s'agit d'un livre facile à lire, plaisant. Je l'ai, toutefois, trouvé moins angoissant que ceux qui l'ont précédé.
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Les voleurs de visage!


Né en 51 à Paris, Serge Brussolo, après avoir suivi des études de lettres et de psychologie (ça peut aider quand on ambitionne de devenir écrivain) et avoir exercé divers petits métiers (ça aussi, ça peut considérablement aider), est publié pour la toute première fois en 78 et obtient dès l'année suivante le ‘Grand prix de la science-fiction française', qu'il recevra à nouveau en 81 après la publication de son recueil de nouvelles ‘Vue en coupe d'une ville malade'. Publié au départ dans la collection ‘Présence du futur' chez Denoël, puis également très rapidement dans la collection ‘Anticipation' des éditions ‘Fleuve Noir', cet auteur extraordinaire, dont l'imagination débordante fait de lui le créateur français le plus étourdissant de mondes, d'êtres et de situations aussi baroques qu'abscons, un maître de l'étrange et du fantastique plus qu'un auteur de science-fiction (ses romans ne relèvent vraiment guère du genre au sens strict du terme), est passé depuis allégrement au roman policier, historique et même de littérature générale, puis carrément aux livres pour la jeunesse, avec le même élan et le même talent qui font de lui aujourd'hui l'un des auteurs français les plus prolifiques (près de 150 romans et nouvelles à l'heure actuelle) de la littérature populaire. Grand amateur des romans feuilletons d'antan, il a su recréer l'ambiance particulière de ce genre au travers de récits toujours extrêmement originaux qui n'ont tout simplement aucun équivalent en France. Tranchant et éclectique, il nous propose une oeuvre hors-normes qui ne pourra que vous passionner si vous aimez fréquenter les chemins qui sortent de l'ordinaire !


Agence 13 (3) : le chat aux yeux jaunes - au Fleuve Noir - Dépôt légal : Novembre 2011


En Novembre 2009, Serge Brussolo renouait avec le ‘Fleuve Noir', l'un de ses deux premiers éditeurs avec Denoël, pour la première fois depuis ‘La cicatrice du chaos', le troisième et dernier volet des ‘Brigades du chaos', paru en Avril 1997, en lançant la série ‘Agence 13 : les paradis inhabitables' au travers de son premier tome, ‘Dortoir interdit'. Les volumes de cette saga illustrent le travail de Mickie Katz, une jeune décoratrice recrutée par la mystérieuse ‘Agence 13' pour remettre en état d'anciennes scènes de crime pour en faire des paradis cinq étoiles ; sauf qu'à chaque fois, ces théâtres de crimes atroces et sanglants regimbent…


Cette fois-ci Mickie Katz se retrouve en plein coeur d'un vaste domaine dominant L.A. du côté des collines de Santa Monica ; un domaine bien étrange, quasiment inaccessible et gardé, au sein duquel règne un véritable malaise sournois dû à un secret entourant d'anciens acteurs d'une série télévisée des années 60 qui partent en vrille. Ivres de bourbon et de souvenirs, les étranges très vieux habitants du domaine d'Esteranza vivent dans un musée sonore aux couleurs qui claquent, une supercherie décorative, un mouroir propret, un vaisseau fantôme peuplé d'ombres chuchotantes, de véritables fleurs de cimetière, qui vivent les derniers soubresauts d'un monde oublié. Gagnée par une grande lassitude, Mickie a droit à une sorte d'avant-goût de l'enfer au milieu de redoutables animaux en voie de disparition venus participer au bal des cadavres…


Après s'être intéressé aux anciens fantômes d'Hollywood dans ‘La maison des murmures' (paru aux éditions Plon en Avril 2005), Serge Brussolo nous convie une fois de plus à pénétrer dans un royaume qui n'existe plus que dans l'imagination de ceux qui le peuplent. Inspiré autant par le climat morbide de ‘Boulevard du crépuscule' comme de ‘Fedora' de Billy Wilder que par le trouble sujet de ‘The legend of Lilah Clare' de Robert Aldrich, ‘Le chat aux yeux jaunes' voit Mickie Katz s'enfoncer dans les sables mouvants de l'esprit autour d'une star déchue et vitriolée (ambiance ‘Les yeux sans visage' de Georges Franju). ‘L'homme au masque de cire' (dont il existe de nombreuses variations cinématographiques) a probablement également influencé cette fois-ci SB, l'homme dont l'imagination débridée et l'extraordinaire force de narration produisent depuis maintenant trente ans, avec la régularité d'un métronome, des récits hallucinants au travers desquels il ne nous laisse pas une seconde pour souffler : à chaque page, il nous amène un peu plus près du bord d'un précipice dans lequel nous sombrons presque à chaque fois (un peu moins quand même que d'habitude cette fois-ci) avec délice !
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Mickie débarque dans une maison où l'on vit comme en 1965, et où règne une atmosphère angoissante. On l'abreuve d'anecdotes sur la maîtresse des lieux, et celle-ci finit par lui demander un curieux service.

C'est mon premier Brussolo, je ne sais pas si je réitérerai l'expérience, sympa à lire. J'ai passé un bon moment.
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On entre à nouveau de plein pied dans l'univers de Brussolo : une vieille actrice hollywoodienne tient une pension pour acteurs viellissants, et fait appel aux services d'une décoratrice pour perpétuer son univers désuet. mais lorsque la décoratrice emménage dans la propriété, les phénomènes étranges se multiplient.
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suspens halettant , course poursuite. Des personnages hors du commun qui on fait une carrière à une autre époque. En un mots du grand Brussolo
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