Citations sur David Sarella, tome 1 : Frontière barbare (24)
Il apprit ainsi qu'au cas où son corps demeurerait irrécupérable, un mannequin hyperréaliste à son effigie, en simili-épiderme, serait fourni à sa famille afin que son cercueil ne soit pas vide.
"Ne t'en fais pas, c'est normal... les hommes bandent toujours avant de mourir. C'est le corps qui veut transmettre sa semence une dernière fois, afin de se perpétrer.
- Nous n'allons pas mourir, cracha David...."
Des salles gigantesques dont chacune mesure cinq kilomètres de long, trois de large. Le plafond de chaque local culmine à trente mètres. Et à l'intérieur de chacune de ces salles...
-Se déroule une guerre..., compléta David.
-Exact. Une guerre conventionnelle, moderne, voir archaïque, selon la méthode choisie par les béligérants. Les salles sont hermétiques et conçues pour résister aux explosions. Elles ne laissent filtrer aucune radiation, gaz toxique ou virus.
-Bref, on peut s'y exterminer sans embêter ses voisins !
-Comme vous le dites, doc. Mais c'est ce qu'on a imaginé de mieux pour empêcher que les guerres ne détruisent flore, faune et populations à la surface de la planète.
Alors qu'ils quittaient la salle, le préposé de la morgue leur barra le chemin. Il expliqua, sans précautions superflues que David devait signer la décharge réglementaire autorisant la dissolution du défunt en atomes.
"cette énergie sera recyclée, expliqua-t'il. Elle vous donnera droit à une réduction d'impôts proportionnelle au nombre de watts récupérés."
"Nos morts vivent en nous", insista le guerrier.
Quand vous employez cette expression, vous autres, Terriens, cela signifie simplement que le souvenir de vos défunts restera vivace dans votre mémoire, rien de plus. Chez nous, personne ne meurt réellement. Les esprits changent de véhicule, c'est tout.
En perspective des dépenses à venir, David prit la décision de consacrer tout l'argent de son compte bancaire à l'acquisition de matière fissile aisément négociable partout dans la galaxie. Jadis, la valeur refuge était le lingot d'or, aujourd'hui on achetait des barres d'uranium.
On n'est pas dans Star Trek, avait grommelé l'un d'eux. Il est impossible de jouer à décomposer et recomposer ses particules sans en subir les conséquences. Ne vous y trompez pas, vous êtes à la limite du gros pépin. Rupture d'anévrisme, angiome... Ou alors vous allez nous construire une jolie psychose qui vous expédiera au cabanon pour le restant de vos jours!
Bon, on doit pouvoir recoudre ça, soupira Ula en se baissant pour ramasser l'index, le majeur et l'annulaire qui avaient roulé sur le sol. Suivez-moi à l'infirmerie, jeune homme, et à l'avenir évitez de faire le con.
La machine m'a créée, mais je ne suis pas au courant de ses dessins secrets. Il n'existe entre elle et moi aucun flux de conscience qui me donnerait accès aux archives de la cité, aux infos stockées dans sa mémoire millénaire, ça, c'est dans les bouquins de science-fiction ! Je ne suis qu'un bifteck prélevé sur la cuisse d'une vache, ça ne me permet pas pour autant de lire dans les pensées de la bestiole.
Une fois le seuil de la RUCA franchi, nous nous retrouverons parachutés en enfer. Livrés à nous-mêmes, sans espoir de secours. Vous allez rencontrer des mecs qui vivent carrément au Moyen Âge, qui collectionnent les scalps, boivent dans le crâne de leurs ennemis et leur mangent le cœur.