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J'ai longtemps exploré la bibliographie de Serge Brussolo avant de choisir un roman à lire dans le cadre du challenge trio d'auteurs SFFF. C'est finalement la critique de Millencolin qui m'a décidée à porter mon choix sur Frontière barbare.

Un vrai coup de coeur ! Frontière barbare est le premier tome d'une duologie qui a pour personnage principal David Sarella, un exovétérinaire. Celui-ci est chargé par l'OPU (Organisation des planètes unies) de pacifier les peuples extraterrestres (exomorphes). Il s'agit d'un métier ingrat qui n'a pas le soutien de l'église de Pardon Universel Intergalactique qui prône la non ingérence et qui voudrait que les peuples/créatures extraterrestres puissent évoluer librement.

Il va être envoyé mission sur la planète Mémoriana avec sa femme Ula (une vraie démente). On ne peut pas dire que les choses vont bien tourner pour lui… les événements qui vont s'enchaîner ensuite sont un cocktail détonnant d'imagination, d'originalité, de rebondissements et d'humour. À noter aussi la présence d'une belle brochette de personnages secondaires. Bref, je me suis régalée !

Le deuxième tome – Anges de fer, paradis d'acier – ne fera pas de vieux os dans ma pàl.




Challenge cycles/séries 2020
Challenge mauvais genres 2020
Challenge trio d'auteurs SFFF 2020
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Ce qui est fascinant avec Serge Brussolo c'est que l'on sait d'où on vient mais on ignore totalement où on va aller et par quel chemin.
Cela peut s'avérer assez déstabilisant à la découverte de cet auteur, puis finalement on se laisse emporter, et c'est toujours une aventure sombre mais pleine de découvertes, d'exotisme, d'idées saugrenues et pourtant géniales.

Vous l'aurez compris, ce roman ne déroge pas à la règle. Brussolo déborde tellement d'inventivité que sur certains passages, dont celui d'ouverture, on se dit qu'il pourrait faire un roman entier rien qu'avec l'idée utilisée pendant seulement deux dizaines de pages.

J'ai apprécié cette lecture. Il s'agit d'un bon petit planet opera, pas franchement joyeux, mais dépaysant et assez visuel. le héros subit une vie tristement solitaire, il subit un futur de plus en plus déshumanisé, de plus en plus vide d'émotions. Vivre son deuil, jouir d'un moment de tristesse, de nostalgie, de déprime est mal vu, ça relève d'un comportement socialement déviant, car il existe des pillules contre ça, alors à quoi bon vouloir souffrir. La cellule familiale n'est plus la même non plus. Les enfants peuvent, très tôt s'en affranchir, ils peuvent également avoir des parents de substitution.
Mais le clou de l'histoire, c'est bien l'histoire d'amour de notre héros, l'amour destructeur dont il est dépendant. Il en est drogué, et il le sait. Brussolo pose la question de la composante réel du sentiment d'attraction que l'on nomme l'amour. Jusqu'où on est prêt à aller, qu'est-ce qu'on est capable d'accepter et d'endurer, tout en connaissant le danger, la menace ?

C'est un récit assez touchant au fond. On plaint le personnage principal, tout comme les différents êtres gravitant autour de lui. Et le constat final est terrible, à savoir que le libre arbitre ne semble pas exister, ou n'est qu'une simple illusion. Les protagonistes sont tous les victimes, les fruits des régles, des moeurs, des traditions de la société. On en prend conscience à différents degrés, mais la force nous manque pour nager à contre-courant.


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J'aime beaucoup Brussolo. Il a cette capacité d'investir des genres divers (SF, thriller, fantasy, polar) en faisant toujours du Brussolo. Son style, empreint de cynisme et d'une certaine violence, a le mérite d'assumer la démesure et de magnifier la puissance de l'imagination. Et dieu sait que Mr Brussolo dispose d'une imagination débordante.

"Frontière Barbare" fonctionne en diptyque avec "Ange de Fer Paradis d'Acier". L'auteur y présente un univers science-fictionnel "à la Brussolo", c'est-à-dire pas organisé de façon très structuré (comme, par exemple, dans le cas d'un planet opéra), ni centré sur une idée forte à consonnance technologique (le voyage dans le temps, le clonage etc...). C'est avant tout la puissance d'évocation d'images fortes qui l'intéresse, images qui s'enchainent au gré d'un fil conducteur plutôt mince, en ce sens qu'il est constitué par les péripéties de son personnage, David Sarella, exovétérinaire (vétérinaire pour créatures extraterrestres), qui ne constitue pas autre chose qu'un faire-valoir à cette logique.

Ceci est le cas dans d'autres oeuvres de Brussolo, le développement des personnages ce n'est pas vraiment sa priorité, même s'il existe des exceptions (je pense au très beau "Mange Monde" ou encore à "Cendres Vives"). Avec "Frontières Barbares", on est plutôt dans la même veine que "Ce qui Mordait le Ciel".

L'histoire est celle de David, donc, marié à Ula, une femme à la forte personnalité, accro aux sensations fortes (car constituée en partie de gênes extraterrestres), et dont l'amour qu'il éprouve pour elle va l'entrainer sur la planète Mémoriana, dans une quête folle.

Il est évident que pour Brussolo, peu importe la matière (SF, fantasy, fantastique), du moment qu'elle procure l'occasion de faire parler sa formidable imagination et de mettre en scène ses thèmes de prédilections : isolement / enfermement, folie, démesure de certaines passions, illusion de la vérité ainsi qu'une certaine critique des puissants. J'aime beaucoup en général, même si le manque de profondeur des personnages peut m'agacer par moment.
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Une aventure de Science-Fiction pour le moins originale.

Un « Planète Opéra » mené tambour battant, un livre dynamique, captivant et accrocheur malgré une légère baisse de régime dans la deuxième partie du livre.

Serge Brussolo a manifestement des idées très variées et les développe en quantité (peu être un peu trop) dans ce roman.

Imaginez que les guerres ne se déroulent plus en surface afin d'éviter les dégâts collatéraux sur les populations civiles, sur la faune et la flore, mais que celles-ci se déroulent dans d'énormes pièces souterraines de plusieurs milliers de kilomètres carrés aménagées à cet effet.
Imaginez que les armes ne soient plus conventionnelles mais qu'elles soient de natures animales (voir la couverture du livre).
Imaginez David Sarella, exovétérinaire, chargé d'intervenir dans les zones de conflits pour « réparer » ces armes tel un mécanicien sur char d'assaut.
Imaginez qu'il soit marié à Ula, une femme née d'une expérience génétique ratée menée par ses parents et dont le but était de transférer certaines capacités guerrières animales sur un humain.
Imaginez que, David soit amené à partir en mission avec son épouse sur une planète en guerre totale.
Nul doute sur le fait que les événements qui vont se produire vont évidemment mal tourner. Alors David ne cessera, dès lors, d'essayer de corriger les choses.

Une aventure tout d'abord axée sur de la « sf militaire » puis on change de registre pour aborder les thèmes des modifications et manipulations génétiques en tout genre, du transfert de conscience, du clonage, des croyances religieuses.

C'était une lecture sympathique, sans être un grand chef-d'oeuvre on passe un très bon moment.
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En route pour une méga grande aventure intergalactique, vite fait, car quelques secondes suffisent pour se retrouver sur une planète lointaine en un petit saut de puce quantique (le saut pas la puce. Au risque d'y laisser de quelques délétions, et autres désordres organiques qui usent la bête... Notre héros David les connaît ces effets délétères puisqu'il est travailleur itinérant, et plus exactement exovétérinaire, chargé de juger de l'opportunité de calmer ou d'éradiquer les exomorphes, tous ces êtres belliqueux qui peuplent les mondes lointains. On a déjà une bonne base pour des aventures musclées et palpitantes...Mais ce n'est pas tout, à la manière des enquêteurs de polars nordiques, David a aussi une vie personnelle compliquée. Marié à une femme qui a hérité des expériences génétiques hasardeuses de ses propres parents, et qui sont à l'origine de comportements un peu particulier, sa vie sociale n'est pas de tout repos. C'est aussi à cause de cette femme qu'il partira pour Ozataxa, une ville fantomatique au fonctionnement étrange, pour y rencontrer une déesse évoquant à une imprimante 3D...

Autant dire que l'aventure est au rendez-vous. Batailles gigantesques, armes terriblement efficaces (regarderai-je encore les petites oiseaux de la même façon, alors qu'ils pourraient être équipés d'ailes tranchantes comme des lames de rasoir? Quant aux rhinocéros à gégène intégrée....)

La planète Mémoriana ne peut décevoir les amateurs d'exotisme technologique, gràce à l'imagination exubérante de Serge Brussolo. Les apparences sont trompeuses et pour les voyageurs intergalactiques, le recours à des références familières peut être synonymes de mort. Il vaut mieux se faire accompagner d'une guide compétent.

Allusions aux manipulations de comportement, chimiques ou chirurgicales, place de la religion dans les décisions politiques ou éthiques, voilà pour le versant socio-philosophique de l'ouvrage.

Les effets spéciaux ont été depuis longtemps utilisés par les auteurs de SF, magnifiés par les capacités d'évocation des lecteurs, et exempts d'effets secondaires liés aux lunettes techno indispensables pour ressortir des salles obscures avec des céphalées carabinées, Ce roman là atteint son but.

Un tout petit bémol pour la fin qui m'a laissée un peu sur ma...faim

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Voici un récit exubérant et rythmé dont les premières pages m'ont happé comme un tourbillon. On noue connaissance avec David, un exovétérinaire qui soigne les animaux de combat utilisés lors de guerres contrôlées. Car dans ce futur décrit par Brussolo, il n'est point question de se battre à la surface des planètes et d'y tout détruire. Non non, il convient de combattre dans d'immenses salles souterraines isolées, à l'écart du monde. Mais ce qui tracasse David n'est rien tant que sa femme Ulla (ce nom, ça ne vous rappelle rien ?) qui partage son origine hybride entre l'espèce humaine et celle des "Vikings", extraterrestres violents et hyperactifs dont la guerre est l'unique raison de vivre. Cette demi-origine en fait une créature schizophrène écartelée entre ses désirs de "normalité" humaine et ses pulsions irrépressibles de violence et de danger. Imaginez-donc la vie de famille de David !
À la lecture de ce livre on se demande bien où l'auteur va chercher de telles idées. Notamment ce bestiaire gigantesque et incroyable, où les animaux sont de véritables machines de guerre. La couverture de l'édition de poche rend d'ailleurs assez bien compte de ce terribles "éléphants" cracheurs de feu. Quant aux protagonistes, leur portrait n'est pas moins incroyable. Qu'il s'agisse du prêtre exalté ou d'Ulla. On frise d'ailleurs parfois l'absurde et la caricature. Mais qu'importe, cela renforce l'ambiance un peu déglinguée de la vie de nos héros.

Tout cela constitue au final un écrin flashy pour y aborder des thèmes tels que celui des sacrifices consentis au sein du couple, ou bien encore les limite de l'ingérence. En revanche, la fin ne m'a pas semblé à la hauteur de l'exubérance du roman. C'est bien dommage.
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J'ai vraiment trouvé ce livre plaisant autant que déroutant au début. On y suis un exovétérinaire qui soigne les "monstres" de diverses planètes pour le compte de L'Organisation de Planètes Unies (OPU), il va se retrouver embarqué dans des aventures incroyables et très périlleuses et sa vie personnelle va être bouleversée.

Un scénario très original sur le fond mais aussi assez facile à suivre, un bestiaire hallucinant, des personnages au caractère bien trempé, attention par moment c'est vraiment pas pour les plus jeunes lecteurs (des scènes très dure de violence, de viols, d'autodestruction etc)

J'avais lu que Brussolo etait un spécialiste de l'absurde, c'est le cas ici, beaucoup d'extravagance dans le récit mais ça donne un plus au roman.

Je pense entamer prochainement la suite qui est : Ange de fer, Paradis d'acier.
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Je me suis régalé....
Il y avait longtemps que je n'avais lu de roman SF de Serge Brussolo , et c'est avec plaisir que j'ai découvert ce nouveau texte en livre de poche.
Te je n'ais pas déçu , Frontière Barbare est du "Brussolo" Pur jus ; Une imagination exhubérante, des personnages aux caract§res forts , des situations invraisemblables , le tout dans un rythme endiablé, et une écriture fluide et agréable.
On peut être très vite dérouté par ce récit aux rebondissements incessants et aux changements de thèmes fréquents ; la violence, la guerre, la mort , la jeunesse et la quête de la vie éternelle sont au menu , au coeur de batailles sanglantes, de voyages intergalactiques, et d'histoires de familles. Ca fait beaucoup et chaque chapitre contient de la matière pour un roman , on peut être dérouté , ou adorer comme est mon cas.
Alors oui la deuxième partie est moins bonne , mais le périple dans le désert à dos d'hydroderme, la cité d'Ozataxa, la tribu des seigneurs de la probité réserve bien des surprises je vous engage à franchir cette frontière barbare . Brussolo est un des maîtres de la littérature populaire française, et ces romans procurent un plaisir simple et gourmand .
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Première lecture de Brussolo et le résultat est mitigé.

Le scénario m'a surpris plusieurs fois, en faisant des changements radicaux et à contre courant. D'un autre côté, la majorité des monstres sont assez ridicules, le genre que j'imaginais quand j'avais 7 ans ou.. un pokémon random. Que trouve-t-on sur une planète à des années lumières de la Terre ? Des oiseaux, des éléphants, des rhinos, des hyppos...

L'écriture est assez simple, sans fioriture, facile à lire.

J'ai passé un bon moment mais je suis pas sûr de vouloir retenter l'expérience, à moins qu'un livre ait un synopsis particulièrement attirant.
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Moi qui me plaignais de certains romans de Brussolo, trop «mous» (notamment dans ses derniers), j'ai été ravie de retrouver un Brussolo au mieux de sa forme. À l'instar de ses meilleurs romans («Le puzzle de chair», «Les semeurs d'abîmes», «Les lutteurs immobiles», «La saga d'Aldoran, le dormeur éternel», et bien d'autres), «Frontière barbare» fourmille d'idées montrant une imagination débordante. Idées que l'auteur développe de manière à ravir le lecteur. Je citerai les animaux dotés d'étranges capacités (comme les hydrodermes), les jouets vivants, le gilet par balles boomerang, le peuple dont les membres sont forcés d'héberger l'esprit de ceux qu'ils ont tués, les enfants étant en droit d'adopter d'autres parents que les leurs... On passe de découverte en découverte. Il va de soi que ma liste n'est qu'un échantillon de ce que nous livre l'imagination prolifique de l'auteur. Ces idées engendrent certaines situations à la fois loufoques et navrantes. Par exemple, l'imbroglio dans lequel David se retrouve après qu'il a «troqué sa vieillesse» et que sa fille a demandé un processus d'accélération de croissance, sans parler de ce qui arrive à Ula. Et dans les premiers chapitres, les hommes sont soumis au gaz d'hostilité que dégagent des pachydermes. de ce fait, ils s'insultent, se battent... Les actes de certains ne font pas seulement peur. Ils ont l'air ridicules. Ces situations ont l'air terribles, mais comment ne pas en rire!
[...]
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