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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Magnifique roman. Difficile de faire un résumé tant j'ai été émue. Une histoire touchante dont la mère est le pilier : paysanne chinoise, ni belle ni laide, au corps vigoureux et qui aime enfanter. Pour elle, donner la vie, il n'y a rien de plus beau au monde. Cependant son jeune mari est trop beau et trop avide des belles choses de la ville pour rester prisonnier de cette existence morne. Il choisit donc de fuir sa famille. Elle reste seule et doit travailler la terre et se charger de tous les travaux que son mari accomplissait.

Je ne révélerai pas toute l'histoire mais les thèmes tournent autour de la vie paysanne, de l'ignorance, la superstition, l'avènement du communisme et la joie de mettre au monde une nouvelle vie qui vient réconforter de la perte d'êtres chers.
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Je suis assez mitigée sur ce roman.

La mère raconte l'histoire d'une paysanne chinoise au début du 20ème siècle. On découvre assez vite une femme besogneuse et en mal de reconnaissance qui sera vite dépossédée de tous ceux qu'elle aime.
C'est en à croire parfois que le destin s'acharne contre elle !

Sa vie pourrait se résumer à deux, qui sont peut-être souvent synonyme : maternité et lutte. La lutte pour la survie, pour nourrir sa famille, pour ne pas perdre la face devant les habitants du hameau, etc.
La mère, c'est l'histoire d'une femme qui n'existe qu'à travers ses enfants. Elle vit pour et à travers eux ; avec une fille infirme, un aîné qui grandit (trop) vite et prend la place de l'homme mais pour qui elle n'a pas d'estime. Et enfin, le petit dernier, son préféré !

Son rôle de femme, elle ne l'a tenu que pour être mère, et lorsque son mari l'abandonne, elle est amenée à y penser. Et quand une nouvelle occasion d'être femme se présente... c'est une catastrophe et le début d'une longue série de tragédies quotidiennes...

Dans ce roman, il n'y a pas tellement d'action, c'est une longue description d'un quotidien ordinaire de paysan. La mère et les personnages qui l'entourent sont si dépersonnalisés qu'ils ne sont désigné que par leur "rôle" (mère, fils aîné, cousin, commère,...). Difficile de rester de marbre face à des destins si pathétique (au sens propre) mais cette distance m'a empêchée de vraiment m'attacher ou de sentir de l'empathie pour ces personnages.

C'était mon 2ème Pearl Buck, et même si je n'ai pas été transportée par ce livre, je continuerai "l'aventure Pearl Buck" sans hésiter, car c'est tout un monde que l'auteur ressuscite : celui de millions de personnes, au quotidien banal, mis en lumière grâce à des personnages de "mots".
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Lu depuis la nuit de mes temps.... je garde de cette lecture et de ce petit bout de femme face à l'adversité, un souvenir impérissable qui plus est, me replonge dès que j'y songe, exactement à l'endroit où je me trouvais dans ma petite chambre du collège, à plat ventre sur mon lit...
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Lu il y a facilement quinze ans, au collège, je devais en faire un résumé devant la classe et j'en ai été incapable. Comment résumer une vie, une enfilade d'événements plus tragiques les uns que les autres, sans spoiler toute l'histoire?

Ce livre a été marquant pour moi qui étais encore habituée à l'époque aux livres jeunesse. Les drames qui ponctuent la dure vie de labeur d'une femme chinoise, les années qui s'écoulent, sans joie, dans une amertume d'un réalisme déconcertant, ont certainement déprimé la toute jeune adolescente que j'étais. Mais force est de constater que je n'ai pas décroché de cette chronique d'une vie de misère et que je m'en souviens encore aujourd'hui. Déprimant, mais édifiant!
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L'écriture de Pearl Buck est soignée et poignante. A travers l'histoire d'une mère courage en Chine, dans les années 20, c'est toute une culture qui nous est dévoilée : les liens de famille et de voisinage, le monde paysan et son dur labeur non mécanisé, la montée du communisme, la condition féminine, la maternité surtout (j'ai aimé lire la vie d'une mère aimante mais réaliste, qui a aussi ses accès de colère et ses découragements). C'est on ne peut plus réaliste et les mésaventures de la mère ne peuvent laisser le lecteur indifférent.

Cependant, j'ai eu le sentiment de lire la même chose au fil des pages et cette monotonie, couplée à une révolte envers ce destin de femme servile, aura eu raison du plaisir de lecture ressenti en début de volume.
Car au départ, j'ai apprécié suivre le quotidien de la Mère dans tout ce qu'il avait de banal : travail de la terre, préparation des repas, soin aux enfants/mari/séniors. Mais plus les pages défilaient plus j'en ai été lassée. Et lorsque Pearl Buck introduit des éléments censés relancer la trame narrative (mensonges, morts...), j'ai été prise d'une profonde lassitude envers toute cette misère et tous ces malheurs qui s'entassaient sur la Mère.

Alors sans doute n'étais-je pas prête à affronter un destin aussi tragique et aussi servile. Ou bien la dépersonnalisation des personnages, qui ne sont nommés que par leur fonction (la Mère, l'homme, le fils, l'agent, le cousin...), ne m'a pas permis de me projeter à leurs côtés, bien qu'elle remplisse sa fonction d'universalité.
En tous cas cette lecture fut pour moi un échec. Elle ne me réconcilie pas avec les Prix Nobel de littérature...
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Par leur courage, leur labeur, leur abnégation, certaines femmes sont des super-héroïnes, elles ne sont pas issues de chez Marvel, elles sont juste réelles, ou leur vie romancée est inspirée de la réalité. Ce roman raconte une de ces vies là, celle d'une paysanne chinoise, qu'aucune joie ne vient illuminer, condition de la femme oblige. Un roman touchant, émouvant, révoltant aussi devant ces coutumes patriarcales, ces diktats, l'humiliation de devoir assumer l'abandon du foyer par son mari, attiré par la ville, elle ne peut pas partir, elle doit rester là pour nourrir et élever ses enfants. Rien n'est gai, ce n'est pas le genre littéraire que j'affectionne, mais Pearl Buck a su écrire un très beau roman.
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C'est un roman d'une autrice que je connaissais déjà que j'avais lu il y a plus de vingt ans. La retrouver dans une boite aux livres, les pages jaunis, j'ai eu un peu peur que ça ait beaucoup (trop?) vieilli.
Et pourtant l'autrice de "Vent d'Est Vent d'ouest" m'a cueilli au fil des pages avec délicatesse et émotion.
Je termine la lecture le jour de l'anniversaire de mon enfant. ça fait 15 ans aujourd'hui qu'il sortait de mon ventre me rendant à mon tour mère aux yeux du monde.
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