Je suis assez mitigée sur ce roman.
La mère raconte l'histoire d'une paysanne chinoise au début du 20ème siècle. On découvre assez vite une femme besogneuse et en mal de reconnaissance qui sera vite dépossédée de tous ceux qu'elle aime.
C'est en à croire parfois que le destin s'acharne contre elle !
Sa vie pourrait se résumer à deux, qui sont peut-être souvent synonyme : maternité et lutte. La lutte pour la survie, pour nourrir sa famille, pour ne pas perdre la face devant les habitants du hameau, etc.
La mère, c'est l'histoire d'une femme qui n'existe qu'à travers ses enfants. Elle vit pour et à travers eux ; avec une fille infirme, un aîné qui grandit (trop) vite et prend la place de l'homme mais pour qui elle n'a pas d'estime. Et enfin, le petit dernier, son préféré !
Son rôle de femme, elle ne l'a tenu que pour être mère, et lorsque son mari l'abandonne, elle est amenée à y penser. Et quand une nouvelle occasion d'être femme se présente... c'est une catastrophe et le début d'une longue série de tragédies quotidiennes...
Dans ce roman, il n'y a pas tellement d'action, c'est une longue description d'un quotidien ordinaire de paysan.
La mère et les personnages qui l'entourent sont si dépersonnalisés qu'ils ne sont désigné que par leur "rôle" (mère, fils aîné, cousin, commère,...). Difficile de rester de marbre face à des destins si pathétique (au sens propre) mais cette distance m'a empêchée de vraiment m'attacher ou de sentir de l'empathie pour ces personnages.
C'était mon 2ème
Pearl Buck, et même si je n'ai pas été transportée par ce livre, je continuerai "l'aventure
Pearl Buck" sans hésiter, car c'est tout un monde que l'auteur ressuscite : celui de millions de personnes, au quotidien banal, mis en lumière grâce à des personnages de "mots".