Pavillon de femmes

Je commence à de moins en moins apprécier le style de Pearl Buck, désuet mais qui à son charme et marque une époque, seulement j'ai du mal. Pour moi la force de ses romans réside dans la culture et les personnages que l'auteure offre aux lecteurs.
La condition de la femme en Chine est souvent un sujet important dans ses livres et celui-ci n'échappe pas à la règle, j'apprécie toujours et c'est selon moi, ce qui le rend aussi intemporel. Car si l'écriture est vieillotte, le sujet reste moderne même si l'intrigue se déroule dans un temps ancien. Je n'ai pas aimé, j'ai eu du mal à finir le roman mais je dois toujours lui reconnaître des qualités pour me sentir serein. Les histoires d'amour ce n'est pas vraiment ce que j'apprécie dans la littérature, cela m'ennuie relativement vite et sans être enfantin ça reste assez simple. le thème est universel, certes, mais ne me touche pas plus que ça, le récit me paraît juste long avec une fin qui m'importe peu. le roman historique, disons que ça dépend où et quand, la Chine ou plutôt l'Asie en général m'intéresse donc cet aspect-là est plutôt positif.

Au final, bien que je n'ai pas aimé ce fut avec plaisir que je découvre un peu plus la Chine avec Pearl Buck, l'aspect historique m'a plu mais pas le côté roman d'amour.

il faut bien le dire, la lecture de Pavillon de femmes ne fut pas à la hauteur de mon souvenir de Vent d'Est Vent d'Ouest. En effet, si d'un point de vue presque anthropologique, le roman est fort intéressant, pour l'intrigue, ou simplement l'intérêt de l'histoire des personnages, il faudra repasser. Difficile, voire impossible pour moi de m'attacher à aucun des personnages. Tous vus par le prisme du regard de Madame Wu, ils sont soit faibles, soit égoïstes, ou encore idiots ou frivoles. Madame Wu, que l'auteur ne nomme jamais par son prénom, tient les autres personnages, et le lecteur à distance « respectable ». Personnage central, elle m'a fait l'effet d'une femme égoïste et hypocrite : se prévalant toujours de vouloir faire le bien des autres, elle ne cherche en fait que sa propre liberté. Découvrant un peu tard son amour pour Frère André, venu instruire son troisième fils, elle se voue à faire le bien autour d'elle sans plus jamais penser à elle (or so she says). Mais, toujours, son comportement, ses actions, nous donnent l'impression qu'elle se prend un peu pour Dieu Himself. La plupart des personnages la « dégoûtent » à un moment ou à un autre… comment apprécier un tel caractère, froid, hautain ?
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