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J'ai adoré la Pearl Buck "chinoise" durant mon adolescence, et je découvre aujourd'hui avec non moins de plaisir la Pearl Buck "américaine". A mon sens, si un prix Nobel a été mérité, c'est bien le sien ! Avec quel talent, quelle sensibilité, quelle justesse elle sait décrire la Femme, les Femmes !

Ce livre a résonné en moi comme les battements de mon coeur. Je me suis coulée tellement naturellement dans la vie de Susan que j'ai partagé ses joies et ses douleurs, jusqu'à respirer son humeur dans mon quotidien. J'ai aimé et pleuré avec elle, comme elle...

Comme Susan, je me sens souvent incomprise, à l'écart de ce monde. Comme elle, je veux tout, mais je n'ai ni son optimisme à toute épreuve, ni sa simplicité d'âme, et encore moins son talent. Susan - et certainement aussi Pearl Buck, car on sent une forte inspiration autobiographique au travers de ce roman - représente mon idéal féminin. Douce et forte, sincèrement gentille, indépendante et fière, elle a pourtant un grand besoin des autres. J'aurais aimé être Susan, et pourtant, je me suis plus reconnue dans sa soeur. Mary, tellement moins parfaite, tellement plus réelle dans sa carapace qui tente, vainement, de masquer son manque de confiance sous ses airs hautains.

L'art de Pearl Buck, c'est qu'elle ne juge pas ses personnages ; quels que soient leurs défauts, on sent qu'elle les aime, et en les aimant elle leur donne une âme qui éclaire son oeuvre.

Merci Madame Buck de faire partie de ma vie littéraire, merci !
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Une fois de plus, Pearl Buck signe un beau portrait de femme. Une femme qui se bat pour être elle-même, à une époque où la place de la femme est bien définie. Seulement l'héroïne, ne veut pas d'étiquette. Elle veut être à la fois une femme indépendante mais tout en tentant de conserver la place que la femme doit avoir au foyer. Elle cherche sa place auprès de son mari, de sa famille et auprès d'un artiste qui voit de grandes choses pour elle mais qui regrette qu'elle soit une femme, mariée et mère de surcroit! Elle voit bien que personne ne la comprend vraiment. Les femmes au foyer ne comprennent pas sa volonté de devenir une grande artiste (son mari et ses enfants devraient lui suffire) et les artistes ne comprennent pas son attachement à sa famille ni son désir de conserver cet équilibre familial. Alors elle trace son chemin, le plus souvent seule, et se retrouve toujours face à des situations qui lui imposent de faire des choix catégoriques. Mais elle ne sacrifie rien, ses envies et désirs sont simples mais sincères et elle reste fidèle à elle-même.
La suite sur le bog : http://lalydo.com/2010/03/un-coeur-fier/
Lien : http://lalydo.com/2010/03/un..
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Nous découvrons une jeune femme du nom de Susan Gaylord, douée et talentueuse dans absolument tout : dotée de l'oreille absolue, de doigts de fées et un don pour la sculpture. Elle épouse un ami d'enfance ; Marc, jeune homme réservé, sans grande ambition qui ne vivra alors que pour admirer son épouse. Ensemble ils auront deux enfants, un foyer, lui travaillera, elle restera à la maison, aidée d'une bonne...Pourtant, cette vie ne convient pas à Susan, qui ne rêve que d'ambition. A la mort tragique de Marc, elle ira vivre avec ses enfants et Jane, la bonne, à Paris où débute sa carrière et où elle fait la rencontre de Blake, qu'elle épouse bien assez vite.
Si son premier mari ne vivait que pour elle et se sentait inférieur, ce second époux s'estime supérieur et lui dicte sa vie. Dès lors, Susan devra retrouver le chemin de sa vie et de son talent, loin de cet homme, pour prendre conscience qu'elle est femme et meilleure.

J'aime énormément la plume de Pearl Buck que je trouve captivante et fluide alors je me suis plongée en un rien de temps dans l'histoire.
Susan fut une protagoniste qui m'a émerveillée avec ses talents innés et son amour pour la sculpture. Les autres personnages ne sont pas très intéressants, je trouve ; ils manquent de profondeur.
Cependant j'ai eu beaucoup de mal à avancer dans ma lecture à la moitié du roman, du fait des réflexions abjectes des hommes présents dans l'histoire et de la soumission de Susan (ex :Elle n'a rien compris jusque-là, fit-il ; elle est un peu stupide, comme vous le savez, Barnes.)
C'est toutefois une très bonne lecture, pleine de poésie et de réflexions sensées et sages.
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Susan a choisi son futur mari, Marc (tombé follement amoureux d'elle) et leur mariage est une réussite. Pourtant, Marc a des doutes. Il ne comprend pas pourquoi Susan peut l'aimer, lui un être si ordinaire par rapport à elle. Susan est une fée du logis, elle a beaucoup de qualités et c'est aussi une artiste : elle sculpte. le problème c'est que cela fait peur : une femme artiste, ce n'est pas courant à l'époque. Comment pourrait-elle élever ses deux enfants ! Elle tente de réprimer ses désirs, jusqu'au jour où Marc décède. Susan décide alors de partir. Elle suit les conseils de son professeur et quitte l'Amérique pour Paris. Une nouvelle vie commence pour elle, elle suit des cours et il lui faut penser aussi à nourrir sa famille. Un nouvel amour devient aussi possible mais sacrifiera-t-elle cette fois son âme d'artiste au profit de son amant ?
L'exemple d'une femme avec son jardin secret, qui malgré un fort caractère, a tendance à s'effacer face aux autres. Un roman bien écrit.
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Le pygmalion de Susan l'avait prévenu : ce n'est pas possible de vivre son art, et de vivre une vie rangée. La vie n'attend pas, et son art non plus, Susan ratera (?) un mariage peut-être, mais ne reniera rien. Un récit âpre et très contemporain.
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Susan n'est pas comme les autres (c'est ce que tout le monde dit). Mariée avec Marc (ils se connaissent depuis l'enfance), ils ont deux enfants, John et Marcia. Susan veut être épouse, mère, femme et travailler la sculpture. Elle arrive à concilier le tout mais Marc décède et elle se retrouve seule avec ses enfants. Elle choisit de suivre le conseil de son professeur de sculpture et part pour Paris pour améliorer sa technique. Elle y rencontre Blake, un riche américain, qu'elle épouse et de retour aux États-Unis se laisse vivre dans le cocon de ce nouvel amour. Et la sculpture ?
Un beau portrait de femme par une autrice que je ne connaissais que par ses romans chinois. En fait, il y a plusieurs parcours de femmes dans ce roman : Lucille, une amie d'enfance de Susan, submergée par sa vie de femme au foyer et des enfants qu'elle n'a pas voulu si tôt. Mary, soeur de Susan, quitte la maison très vite pour vivre sa vie libre, loin de sa famille. Jade, veuve, qui s'occupe des enfants de Susan pour qu'elle puisse suivre sa passion. Les personnages sont tous intéressants et attachants.
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En trouvant ce livre dans un passe-livres, j'ai été attiré par la prestigieuse auteure de « Vent d'est, vent d'ouest », et je pensais lire un chef d'oeuvre. Mais j'ai été déçu, d'abord par la minceur de l'intrigue, mais surtout par la piètre qualité de la traduction. J'ai cessé de la lire vers la moitié.


L'intrigue
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Je vous dis quelques mots de l'intrigue, car l'objet de ces « critiques » est tout de même de donner envie de lire, que le livre m'ait plu ou pas.

Une jeune femme se marie et va fonder un foyer. Elle aime beaucoup son mari, ainsi qu'elle aimera ses enfants. Mais elle sent qu'elle vit à coté d'elle-même, que cette vie d'épouse et de mère n'est qu'un à coté, « en attendant » (quoi?).

Pour ne rien arranger, le mari vit un complexe d'infériorité : « je ne te mérite pas ». Elle le trouvera en pleurs, gémissant. En principe ce sont plutôt des femmes qui vivent cela avec leur maris, mais là, le contraire, c'est bien moi, ça, se dit-elle.

Elle a des dons de sculpteure (de la pierre) et de modeleuse (de la glaise, utilisée ensuite pour faire des moules pour des oeuvres en bronze). de façon impromptue, elle s'isole des siens, s'enferme dans son atelier et se met à créer, avec une rapidité et un génie qui l'étonne elle-même. Puis elle rejoint sa famille, ferme l'atelier à clef, et se jure de ne plus jamais y mettre les pieds. Jusqu'à ce qu'une nouvelle période de « crise » survienne.

Elle n'a pas manqué de faire un buste de son fiancé, puis de son mari, accompagné de ses enfants, ainsi que d'elle-même, regardant ailleurs…


La traduction
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Tout cela est bien beau, mais la traduction française est particulièrement nulle. Ah ce n'est pas une de ces très belles traductions d'un Jack London ou d'une Tracy Chevalier !

Des américanismes à tous les étages. Ainsi que des fautes de français : à trois reprises, la traductrice (Germaine Delamain) dit d'un personnage qu'elle est « absurde ». En principe on ne qualifie d'absurde qu'une parole ou un écrit, mais pas une personne.

Une dernière pour la route : en lieu et place de « ça a été... », elle écrit « ç'a été… ». Je n'avais jamais vu ça, c'est nouveau, ça vient de sortir.

On a l'impression que le livre a été traduit par un lycéen, à l'occasion de quelque devoir de classe.
Lien : https://perso.cm63.fr/node/401
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Buck Pearl
Un coeur fier
Un livre qui bien que datant de près d'un siècle nous décrit ces femmes prises au piège du mariage, de la maternité et du ménage, incomprise, malmenée parfois.
Elle voudrait vivre sa passion, mais qui la comprend, qui voudrait lui ressembler à cette époque.
C'est un peu le début des suffragettes,
Comme d'habitude Pearl Buck a le don de nous faire vivre avec les personnages, de les ressentir, de prendre même parti pour une chose ou pour une autre.
C'est le pouvoir de l'écrivain et Pearl Buck et sur ce livre comme beaucoup d'autres assez magistrale.
Je préfère ses romans se passant en Chine mais des analyses de divergences comme elle le fait presque toujours sur des sujets toujours différents, sont toujours intéressants à lire, on est pris dans le tourbillon des pages et pis qu'un roman policier où l'on attend le tueur, ici, on se demande si chacun va camper sur ses positions ou s'ils vont pouvoir réaliser leurs rêves ne fusse qu'un peu
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Magnifique roman qui dépeint le coeur d'une femme artiste et ses tourments intérieurs, la difficulté de devoir choisir entre vie amoureuse, vie de famille et son émancipation artistique. Lu à 16 ans, il m'avait beaucoup marquée.
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